"Bel Ami" de Declan Donnellan et Nick Ormerod (UK); avec Robert Pattinson, Uma Thurman, Christina Ricci, Kristin Scott Thomas, Colm Meaney, Natalia Tena...
Soldat sans le sou mais séducteur et arriviste, George Duroy dit "Bel Ami" va effectuer une ascension sociale fulgurante dans les milieux du journalisme et de la politique, essentiellement grâce à ses maîtresses et à son manque total de scrupules.
Il y a des moments comme ça où l'on a envie d'abandonner tout recul, toute subtilité et toute nuance pour dire les choses simplement comme elles sont.
Et, à l'instar de ce bon vieux Diable - ou d'un Jean-Pierre Coffe en descente de Weight Watchers - d'oublier les pincettes quitte à écraser à nouveau son bon quintal de papillons pour pousser un tonitruant et salvateur "Mais c'est de la merde !"
Oh oui, de la merde ! Et par wagons, encore bien.
Aussi, me demanderez-vous et vous n'aurez pas forcément tort, qu'est-ce qui m'a poussé à aller voir cette énième et forcément inutile adaptation du roman de Maupassant ?
La réponse est dans la question et toujours la même: je suis fan de l'auteur et du bouquin et j'étais curieux de voir ce qu'ils allaient en faire, surtout avec le Phénomène de Foire du moment, j'ai nommé le glorieux Robert Pattinson, dans le rôle-titre (car ici l'expression s'applique, croyez-le ou non, laborieux pisse-copie de sites "spécialisés" que je ne nommerai pas).
Robert Pattinson !
En deux mots, tout est dit.
Car - et on admirera ici le courage du gaillard n'ayant pas peur d'affronter une fois encore la horde* lépidoptèrophile l'attendant au tournant, la bave aux lèvres, flamberge au vent et bravoure en campagne - le problème (enfin, le principal problème), ici, c'est lui.
Et bien lui.
Déjà que je trouve à ce type (que je n'avais vraiment vu auparavant que dans un lointain "Harry Potter" et dans les vingt premières et pénibles minutes du "Twilight", premier du nom, force m'est de le reconnaître) le charisme d'une amîbe.
Et (quitte à me faire incendier une fois encore par la Mafia du Bon Goût sur l'air de "tu t'es déjà regardé" - comme si être moche soi même empêchait d'avoir un avis, fascistes !) le look d'un Feargal Sharkey en sortie de frontal avec une bétonneuse et le teint jovial de la merde de laitier malade...
Déjà, disais-je donc, que je le trouve moche et insipide mais en plus ! Niveau... comment dirais-je ?... Euh ? "Jeu"...
Enfin, voyons, qu'est-ce que c'est que ce truc ?
Pour trouver plus mauvais que ça il n'y a qu'une solution: se tourner vers les abîmes.
Frank Dubosc ou Smaïn.
Même Keanu Reeves à côté de ça c'est Louis Jouvet !
Sérieux, faut arrêter de déconner !
Tout le long de la chose, le gaillard donne quelle que soit la scène, quel que soit l'enjeu une seule et unique impression.
Enfin, non, deux, pour être plus précis: celle de vouloir s'évanouir et celle de devoir faire caca.
A moins que ses problèmes gastriques ne l'emmènent perpétuellement au bord de la syncope, allez savoir.
En tout cas, pâle, suant, les yeux exorbités, le surjeu toujours en embuscade, il joue tout de la même manière - détestable - de la crise cardiaque à la farandole, en donnant toujours l'impression d'avoir besoin de se tourner plus nettement vers un gastroentérologue que vers feu Lee Strasberg, paix à son âme.
L'ennui, sans mauvais jeu de mot, quoi que, c'est que ce mélange étonnant de cabotinage et de non-jeu est malheureusement communicatif: Uma Thurman ne ressemble à rien et même la généralement magnifique Kristin Scott Thomas fait peine à voir tellement elle est ridicule.
Seule dans cet océan de médiocrité, la pimpante Christina Ricci semble à grand peine parvenir à tirer son épingle du jeu.
Le reste est à l'avenant: une réalisation proche du néant (dire qu'ils se sont mis à deux pour torcher pareille croûte) et surtout un manque de compréhension de l'oeuvre originale qui fait franchement peine à voir.
C'est, au mieux, survolé et tout le cynisme et le commentaire social du roman sont évacués au profit d'un traîtement vaudevillesque qui ramène le tout à son origne feuilletonnesque sans sembler en avoir jamais saisi les enjeux.
C'est bien simple: sorti de là on à l'impression d'avoir vu "Bel Ami" re-lifté par les "30-Second Bunnies".
Et, oui, joué par un cochon.
Cote: °
Aussi, me demanderez-vous et vous n'aurez pas forcément tort, qu'est-ce qui m'a poussé à aller voir cette énième et forcément inutile adaptation du roman de Maupassant ?
La réponse est dans la question et toujours la même: je suis fan de l'auteur et du bouquin et j'étais curieux de voir ce qu'ils allaient en faire, surtout avec le Phénomène de Foire du moment, j'ai nommé le glorieux Robert Pattinson, dans le rôle-titre (car ici l'expression s'applique, croyez-le ou non, laborieux pisse-copie de sites "spécialisés" que je ne nommerai pas).
Robert Pattinson !
En deux mots, tout est dit.
Car - et on admirera ici le courage du gaillard n'ayant pas peur d'affronter une fois encore la horde* lépidoptèrophile l'attendant au tournant, la bave aux lèvres, flamberge au vent et bravoure en campagne - le problème (enfin, le principal problème), ici, c'est lui.
Et bien lui.
Déjà que je trouve à ce type (que je n'avais vraiment vu auparavant que dans un lointain "Harry Potter" et dans les vingt premières et pénibles minutes du "Twilight", premier du nom, force m'est de le reconnaître) le charisme d'une amîbe.
Et (quitte à me faire incendier une fois encore par la Mafia du Bon Goût sur l'air de "tu t'es déjà regardé" - comme si être moche soi même empêchait d'avoir un avis, fascistes !) le look d'un Feargal Sharkey en sortie de frontal avec une bétonneuse et le teint jovial de la merde de laitier malade...
Déjà, disais-je donc, que je le trouve moche et insipide mais en plus ! Niveau... comment dirais-je ?... Euh ? "Jeu"...
Enfin, voyons, qu'est-ce que c'est que ce truc ?
Pour trouver plus mauvais que ça il n'y a qu'une solution: se tourner vers les abîmes.
Frank Dubosc ou Smaïn.
Même Keanu Reeves à côté de ça c'est Louis Jouvet !
Sérieux, faut arrêter de déconner !
Tout le long de la chose, le gaillard donne quelle que soit la scène, quel que soit l'enjeu une seule et unique impression.
Enfin, non, deux, pour être plus précis: celle de vouloir s'évanouir et celle de devoir faire caca.
A moins que ses problèmes gastriques ne l'emmènent perpétuellement au bord de la syncope, allez savoir.
En tout cas, pâle, suant, les yeux exorbités, le surjeu toujours en embuscade, il joue tout de la même manière - détestable - de la crise cardiaque à la farandole, en donnant toujours l'impression d'avoir besoin de se tourner plus nettement vers un gastroentérologue que vers feu Lee Strasberg, paix à son âme.
L'ennui, sans mauvais jeu de mot, quoi que, c'est que ce mélange étonnant de cabotinage et de non-jeu est malheureusement communicatif: Uma Thurman ne ressemble à rien et même la généralement magnifique Kristin Scott Thomas fait peine à voir tellement elle est ridicule.
Seule dans cet océan de médiocrité, la pimpante Christina Ricci semble à grand peine parvenir à tirer son épingle du jeu.
Le reste est à l'avenant: une réalisation proche du néant (dire qu'ils se sont mis à deux pour torcher pareille croûte) et surtout un manque de compréhension de l'oeuvre originale qui fait franchement peine à voir.
C'est, au mieux, survolé et tout le cynisme et le commentaire social du roman sont évacués au profit d'un traîtement vaudevillesque qui ramène le tout à son origne feuilletonnesque sans sembler en avoir jamais saisi les enjeux.
C'est bien simple: sorti de là on à l'impression d'avoir vu "Bel Ami" re-lifté par les "30-Second Bunnies".
Et, oui, joué par un cochon.
Cote: °
(* La Horde ! Trois lecteurs au dernier recensement, admirez le courage ! )
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