samedi 7 avril 2012

Bifff 30: Jour 2.

Où l'on croise pour la première fois le chemin du Collectifff...

"Le projet de «Collectifff» est aussi fou que flatteur : une dizaine de jeunes cinéastes, passionnés du genre, qui ont grandi avec le festival et ont décidé de réaliser une dizaine de courts-métrages (format « capsule ») rendant hommage au BIFFF."

Ce soir, nous avons donc pu voir les deux premiers résultats.
Et le moins que l'on puisse dire c'est que c'est techniquement impressionnant. Les deux courts faisaient vraiment pros et léchés, autant d'un point de vue réal qu'au niveau des effets spéciaux, du montage, de la musique, etc. Du tout beau boulot.

La seule question que l'on peut se poser c'est "est-ce qu'on va avoir droit à 13 films qui d'un point de vue narratif ne proposent que 3 minutes 30 de baston, sans scénario, sans développement ?". Bon, on admet que sur un format aussi court c'est difficile, voire impossible de construire une histoire. Et puis le second avait au moins une chute. Mais bon... Là, pour le coup...

Enfin, wait and see, hein. Et puis encore une fois, le résultat est visuellement vraiment emballant.

Du côté films: deux invités, un petit discours anti-téléchargement de la part de Xavier Gens et forcément déjà de premiers retards.

A vouloir trop en faire, hein... Mais allez: une première bonne soirée.

2. "The Sorcerer and the White Snake" (Bai She Chuan Shuo) de Tony Ching (HK).
Inspiré d'une légende chinoise déjà mainte fois adaptée au cinéma (le "Green Snake" de Tsui Hark, par exemple), ce film du réalisateur de la trilogie des "Histoires de Fantômes Chinois" raconte l'histoire d'un herboriste tombé amoureux d'une femme qui est en fait la forme humaine d'un démon-serpent millénaire. Un moine-sorcier découvre la supercherie et tente de sauver l'âme du jeune homme.
Passons sur l'éventuel message du film (qui présente le démon comme une pauvre fille amoureuse et le moine comme un fasciste aveuglé par sa foi mais c'est pas si simple) pour retenir simplement son côté totalement cowabunga déjanté, mêlant fantasy, film de sabre, Harry Potter et Walt Disney (avec des animaux qui parlent), action débridée (JEU DE MOT !), humour concon et romantisme effréné.
C'est à peu près tout le temps too much (et ça va crescendo) et ultra kitsch (le final et sa chanson digne de l'Eurovision, misère !) mais pour s'ennuyer devant un truc pareil, il faut être mort ou fan de Théo Angelopoulos.
Du fun, du fun, du fun. Et encore du fun.

Cote: ***

3. "The Divide" de Xavier Gens (USA).
Suite à une attaque nucléaire, les habitants d'un immeuble se réfugient dans une cave et essaient tant bien que mal de survivre.
Gens, le frenchie qui ne tourne quasiment qu'à Hollywood revient, quatre ans après son Méliès usurpé pour le fort moyen "Frontière(s)", avec un petit scud teigneux qui devrait asseoir sa réputation de torcheur de séries B bien burnées.
C'est violent, crade, sombre, cynique, désabusé et surtout politiquement assez incorrect. Ca commence en fanfare et ça se termine en requiem. Ca ne laisse de chance à (quasiment) personne, ça ne fait pas de prisonniers. Ca charcle et sévèrement. Et ça contient son lot de scènes qui vont faire grincer des dents.
Dommage qu'il y ait des pistes inexplorées (les soldats) et un ventre mou dû à un certain manque d'enjeu scénaristique vers le milieu, qui donne un peu l'impression que le film fait du sur-place.
Jusqu'à ce que ça se décoince et finisse par atteindre des sommets de noirceur inespérés.
De l'assez bon ouvrage, tenez. Avec en plus Michael Biehn et Rosanna Arquette.

Cote: ***

Ce soir: "The Butterfly Room", "Lockout" et "Truth or Dare".
Demain: "The Road", "La Chispa de la Vida" et "The Woman".

PS: Blogger déconne encore plein tube, sorry pour la présentation.

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