mardi 31 juillet 2007




Plateau téloche...

Wéééé, casse-couillerie sans borne, cette saison à la con!

Enfin, cette semaine sort quand même "Motel", un petit thriller/slasher qui m'a tout l'air d'être de bonne facture.
Et donc en attendant ça on s'amuse comme on peut avec quelques séances de rattrapage en DVD et, somme toute, quelques bonnes surprises...

1. "Je vais bien ne t'en fais pas" de Philippe Lioret.

Ca fait je ne sais pas combien de temps que mon entourage au grand complet me rabat les oreilles avec ce film que j'ai loupé pour des raisons qui m'échappent encore lors de sa sortie en salle (la flemme, sans doute, comme d'hab').
Je me suis donc enfin décidé à louer la chose et je dois dire que j'ai vraiment kiffé à donf, comme on dit sur les forums de Tokio Hotel!
L'histoire est réellement bouleversante sans jamais tomber dans le pathos (et pourtant, avec un sujet pareil, Dieu sait qu'il aurait été facile de faire pleuvoir la guimauve et de faire pleurer dans les chaumières), le scénario est d'une finesse incroyable, la réalisation archi sobre est d'une classe folle et l'interprétation top notch avec en tête évidemment les Césarisés-pour-l'occasion Mélanie Laurent (schboïnk!) et Kad Merad mais également, ne les oublions pas, les tout aussi impressionnants Isabelle Renaud, Julien Boisselier (que l'on a le droit de haïr puisqu'il est Monsieur Mélanie Laurent à la ville) et Aïssa Maïga (assez schboïnk elle aussi, finalement).
En plus, le film réserve un twist (à Saint-tropez) des plus finaud et se termine sur une note vraiment étonnante.

Que demande le peuple?

Plus de slashers!

Et il est servi avec.

2. "Wolf Creek" de Greg McLean:

Je l'ai ENFIN vu!
Depuis le temps que j'attendais a). qu'il sorte et ensuite b). qu'il y en aie une copie de libre au vidéo-club du coin...
Eh ben dans la kyrielle de films d'horreur basiques-mais-teigneux-et-efficaces qui sortent ces derniers temps (tant et si bien que l'on a inventé un nouveau terme pour leurs réalisateurs: le "splat pack") en voilà encore un à mettre bien haut dans le panier, aux côtés de "The Descent", "La Colline a des Yeux" et quelques autres...
Cinquante minutes d'exposition au cours desquelles il ne se passe quasiment rien mais ou l'on ne s'ennuie pas une seconde c'est déja bien.
Quarante minutes de défouraillage gore bien méchant c'est encore mieux, surtout quand elles ne s'accompagnent d'aucune explication psychologique à la 6/4/9, que le décor de l'outback australien est filmé comme jamais, que le méchant est un cyco d'anthologie (interprété par John Jarratt, incroyable croisement entre Gustave de Kervern et Gene Hackman) et que l'on épargne au spectateur les poncifs du genre "ouh! qu'il à l'air bizarre le monsieur qui les guette et les poursuit; il va certainement se passer quelque chose"...
Ici, rien que du direct et pas de happy-end! (et BOUM! Spoiler dans ta face!)

Du coup: Ay Carumba! La bonne soirée que voilà!


Jamais deux sans trois!

Et boum!
A peine fini de taper le texte sur Serrault et Bergman (enfin, pas vraiment, c'est une image...) que v'la-t-y pas qu'Antonioni (Michelangelo de son prénom ce qui n'est quand même pas rien, vous l'avouerez) passe lui aussi l'arme à gauche.
Bon, il était devenu aveugle et il allait tout doucement sur ses 95 ans (le mois prochain) mais quand même*!

Une seule question se pose désormais: à qui le tour?


(*quand même: "Blow-Up", Palme d'Or et Achtung! Chef-d'oeuvre!)

lundi 30 juillet 2007



Sale temps pour les mouches!

Tetcheu! Tetcheu! Tetcheu!

Quand je disais que c'était un été de merde!

Une année de merde pour le cinoche, surtout...

Après Philippe Noiret, Jean-Pierre Cassel et Jean-Claude Brialy et quelques jours seulement après le décès d'Ulrich Mühe (le héros de l'excellent "La Vie des Autres" de Florian Henckel von Donnermarck et réguliers des films de Haneke) v'la-t-y pas qu'on perd coup sur coup Michel Serrault et Ingmar Bergman!
Faut que ça s'arrête, hein...

Bon, pour ce qui est du second je ne vais pas faire de mon fafoule...
Y a rien à faire mais, comme pour Theo Angelopoulos (ça n'a rien à voir mais c'est probablement l'autre cinéaste "classique" dont l'oeuvre restera à jamais un mystère pour moi) son cinéma, plastiquement sidérant mais à mes yeux profondément imbitable et chiantissime, ne fera jamais partie de mon univers.
Ce n'est pas pour autant que je ne respecte pas l'homme et l'oeuvre et que je ne reconnais pas leur importance évidente pour l'Histoire du Cinéma.

Mais bon, voilà... Pouf, pouf, hein, comme on dit...

Serrault c'est évidemment tout à fait autre chose...

On ne va pas s'étendre dans le genre "gngnagna, Grand Monsieur du Cinéma... Il savait tout jouer, machin... Monstre Sacré, prout prout..." etc. mais finalement on n'en pense pas moins, hein?

Outre sa filmographie où se cotoient "La Cage aux Folles" et les films de Blier, "C'est pas parce qu'on a rien à dire qu'il faut fermer sa gueule" et "Garde à Vue", Sautet et Robert Lamoureux, Guitry et Raoul André, on se souviendra aussi de la manière dont il avait défendu bec et ongles "Assassin(s)" de Mathieu Kassovitz, descendu en flammes lors de sa sortie, ou de ses hilarantes apparitions télévisées (faisant chanter "Mon frère était vétérinaire" à l'audience amidonnée de "Champs Elysées", par exemple).
Un grand comédien, sûrement, un grand monsieur aussi, sans doute...

Et puis, après le départ de Noiret et de quelques autres, on ne poura que s'attrister de la disparition d'un de ces visages devenus au fil du temps et des sempiternelles rediffusions télévisées quelque chose de plus qu'un simple acteur.
Une sorte d'ami de la famille...

Et maudire chaque jour un peu plus ce putain de temps qui passe...

Bordel!



Spider Pig! Spider Pig!

"Les Simpson - Le Film" (The Simpsons Movie); de David Silverman (USA) avec les voix de Dan Castellaneta, Julie Kavner, Nancy Cartwright, Yeardley Smith, Hank Azaria et Harry Shearer...

Après qu'Homer aie fait augmenter dramatiquement le taux de pollution du lac de Springfield en y jetant un silo plein de merde de cochon, une association gouvernementale de protection de l'environnement décide de mettre la ville en quarantaine en l'isolant sous un gigantesque dôme.
Folle de rage, le population veut lyncher le responsable, provoquant la fuite de la famille Simpson qui part se réfugier en Alaska...

Quatorze ans qu'on attend ça!
Depuis la première diffusion des Simpson en Europe francophone, soit quatre ans après sa création sur la Fox, en 1989.
Des années que le film est annoncé et se perd dans les méandres de ce fameux "development hell" dont beaucoup ne sont jamais sortis...
Quatorze ans!
Eh bien autant dire que ça valait la peine d'attendre!

Bon, je n'en fais certainement pas mystère: je suis un fan! Et un ultime, même! Fût un temps (malheureusement révolu) ou je m'envoyais 4 épisodes à la suite: un sur BBC2, deux sur VT4 et un sur Club-RTL. C'est dire! Toutes les saisons diffusées, je les ai vues et revues et j'arrive encore à me pisser dessus de rire au détour de certains épisodes.
C'est dire (oui, encore) si j'attendais le film, maintes fois annoncé, autant de fois repoussé, avec une impatience pour le moins teintée de méfiance.

Et je suis largement rassuré.
Et récompensé!

D'abord parce que le film fonctionne vraiment comme un long métrage et pas comme trois épisodes mis bouts-à-bouts.
Ensuite, et peut-être paradoxalement, parce qu'il ne perd pas en cours de route ce qui faisait le charme de la série: les gags (tellement nombreux que parfois ça fait mal de rire comme ça - et surtout aussi longtemps), l'irrévérence (Ah! La conférence de Lisa intitulée "The Irritating Truth") et surtout les personnages (bien que l'action soit ici quasi entièrement concentrée sur la famille Simpson, presque tous les personnages "réguliers" - il y en a 300 - font au moins une apparition) le tout concentré dans une véritable histoire.

Les petits plus dûs au passage sur grand écran (scope, décors en 3D, etc.) font le reste et on se retrouve devant une vrai montagne-russe de simpsonnerie proprement irrésistible dans les moindres détails, que ce soit dans la parodie, l'auto-citation, les interventions de stars (Green Day, Tom Hanks, ...), les répliques ou même la musique.
On est même confronté à quelques morceaux de bravoure au niveau de la mise en scène (la fameuse scène ou l'on voit le tich de Bart) assez rares dans l'animation dite "classique" que pour être soulignés.
Qui plus est, même si il est plus présent que dans la série proprement dite, l'élément "romantique" qui plombe pas mal de longs métrages d'animation n'est ici pas trop gênant.
Et même souvent tourné en dérision, comme dans cet usage hilarant de la vieille scie guimauve des Carpenters "Why Do Birds Suddenly Appears" que les vrais afficionados de la version télé reconnaitront sans doute.

Bon, évidemment, le message écolo véhiculé par le film est assez convenu, voire nunuche, mais ces Simspon gardent assez de verdeur et de mordant après presque vingt ans d'existence que pour qu'on puisse leur pardonner certaines choses.

Et puis, quand on sait ces types capables de pondre un gag de la volée de Spider Pig... on en redemande! Encore, encore, des louches, des seaux!

Allez, tous ensemble: "Spider Pig/Spider Pig/Does wathever a Spider Pig does/Can he swing/On his web?/No he can't/He's a pig/Lookout!/Here is the Spider Pig"!

Et comme dirait Maggie: la suite?

Côte: ***

vendredi 20 juillet 2007


Eté de merde, oui!

Allez, histoire de dire que ce blog n'est pas complètement mort, un petit post en attendant des jours meilleurs, post qui aurait facilement trouvé sa place dans la rubrique "On s'en fout!" de l'autre, d'ailleurs.
Faut croire que ça aussi, c'est de saison.

Donc, c'est de tradition pendant juillet/août: peu ou pas de films intéressants mais bien quelques blockbusters à la noix et l'une ou l'autre sorties "techniques", des fonds de tiroirs, des oubliés, des "direct-to-video" auxquels on a décidé de donner une seconde chance...
Bref: calme plat sur la toile (pas celle-ci, la vraie! Bande de nerds!), pastis, sieste et pain bagnat: on s'emmerde sévère!
Même L'Ecran Total est cette année totalement dénué d'intérêt. A part peut-être "Cria Cuervos" et encore, pour réentendre "Porque te vas"!

La flemme qui m'habite (je vous en prie!) n'aide évidemment pas.
Entre "trucs que j'ai vraiment envie de voir mais, borfff, ça sera pour une autre fois" ("L'Avocat de la Terreur", "Persépolis") et "brols que j'aurais bien vus mais finalement il semblerait que j'aie bien fait de m'abstenir" ("The Hoax", "Goya's Ghosts"), c'est Waterloo, morne plaine...

Donc, dans un grand moment de désoeuvrement régressif (et en attendant "Transformers", peut-être?) je suis allé voir le dernier "Harry Potter" ("Harry Le Pinteur" comme dirait l'un de mes collègues dont l'humour ne connait pas de limite) celui d'avec l'Ordre de le Phoenix.
Et j'ai même pas honte!

Je ne vous ferais cependant pas l'affront/l'ennui/le plaisir - merci de rayer l'inutile Bifi - de vous en pondre une chronique, faut pas pousser.
Qu'il me soit juste permis de dire que c'est vraiment loin de loin d'être le meilleur de la série, tenez.
Platement filmé, confus, plein de longueurs et manquant singulièrement de souffle, c'est même le pire, tout simplement.
On s'emmerde pas mais c'est limite...

Tout ça pour dire que ça commence à vraiment bien faire cette période estivale à la mord mois le chose et que vivement mercredi prochain pour "Les Simpsons".

Et "Transformers"?

(Côte: **)