lundi 16 avril 2012

Bifff 30: Jour 11.

Où l'on est à la fois un peu déçu et agréablement surpris...

Ils sont gentils quand même, il faut leur laisser ça: je m'étais installé fort fort sur le côté pour la projection du Tsui Hark (parce qu'il y avait du retard et que le film était long: je voulais être à proximité d'une sortie pour pouvoir m'enfuir le cas échéant) et notre brave présentateur Stéphane est venu me prévenir que je ferais mieux de me mettre dans l'axe et plus loin dans la salle pour pouvoir mieux pofiter de la 3D.

C'est pas sympa, ça ? D'autant que j'ai obtempéré et que bien m'en a pris.

Sinon, oui, on commence franchement à approcher de la fin de cette édition qui en fût globalement une bonne, du moins point de vue programmation.
Toute, toute dernière ligne droite et bientôt... fini...
Ca fait tout drôle d'avance, tiens.

Que dire sur cette soirée à part ça ?

Eh bien, pépin technique oblige (tenez...) on a eu droit ce soir à la projection des courts réalisés dans le cadre du Workshop chapeauté par Paco Cabezas, également membre du Jury International.
Et là aussi, que dire, sinon que, sans être mauvais, c'était quand même moins bien que ceux du Collectifff, allez (vous voyez que je peux aussi être gentil).

Enfin...
Et encore deux films en compète, tiens.

-La Cascade du Jour: léger retard à l'allumage du Tsui Hark. Soit quasi rien, quoi.

Rires. Applaudissements. Rideau.

22. "La Maison des Ombres" (The Awakening) de Nick Murphy (UK).
Grande-Bretagne, 1921. Dans l'immédiate après (Première) Guerre, Florence Cathcart, essayiste et "chasseuse de fantômes" spécialisée dans la révélation (le "révélage" ?) des canulars, est conviée par Mallory, directeur d'un pensionnat de campagne, à venir enquêter dans son école sur une mort mystérieuse, attribuée à l'esprit maléfique d'un enfant.
Armée de son rationnalisme et des dernières avancées technologiques de l'époque, Florence débarque dans l'école, bien décidée à trouver une explication logique aux événements.
Je suis légère déception.
Pas que le film soit mauvais, non, pas vraiment.
Mais il est plus que moyen alors qu'on me l'avait vendu comme excellent et qu'il nous arrive qui plus est auréolé de pas moins de trois prix glânés au dernier Festival de Gérardmer.
Alors que, franchement... Bof.
C'est très bien réalisé, il y a une belle ambiance très british et Rebecca Hall (sans parler d'Imelda Staunton) est, comme d'habitude excellente (et belle, misère !).
Mais c'est trop académique dans le traitement, trop lent et surtout, surtout... trop convenu.
Une énième variation sur le thème du film de fantômes à tiroirs et à rebondissement final éventée par maintenant plus d'une décénnie de "Sixième Sens" et "Les Autres", pour ne citer que les plus connus (on pourrait aussi parler de l'abominable "Orphelinat" et d'une palanquée d'autres mais non: techtu !).
Certes, certes, dans le revirement de fin de banquet, l'un des éléments reste surprenant. Mais bon, ça ne suffit pas à faire la blague.
Reste que la fin est intrigante et ouvre la porte aux conversations d'après film entre potes: fantôme, pas fantôme, qui est mort, qui ne l'est pas ?
Ah ah !
Comme dirait Souchon: c'est déjà ça.

Cote: **

23. "The Flying Swords of Dragon Gate" (Long Mei Fei Jia) de Tsui Hark (HK).
Une auberge dans le désert. Deux factions de la police secrète impériale qui s'affrontent. Une servante en fuite parce que probablement engrossée par l'Empereur (et donc à éliminer). Des maraudeurs à la recherche d'un trésor. Des chameaux. Des tartares. Une tempête de sable. Et Jet Li (encore lui) au milieu de tout ça !
Voilà bien le truc dont je n'attendais rien et qui se révèle une vraie bonne surprise. A peine un an après son Corbeau (d'Argent, Stéphane, pas d'Or) pour "Détective Dee et le Mystère de la Flamme Fantôme", Tsui Hark (présent avant le film par le biais d'un sympatoche petit film de "bon anniversaire" John Carpenter style) revient avec un nouveau film de sabre (très différent du précédent, il faut bien le dire) soit décidément ce qu'il sait faire de mieux.
Alors oui, le scénario (mal) résumé ci-dessus multiplie un peu trop les intrigues et - bien que lisible et compréhensible - n'en n'est pas moins un peu décousu.
Mais on s'en fout parce que c'est magnifiquement réalisé et chorégraphié, qu'il y a suffisament d'action à la minute pour ne jamais s'emmerder et que la 3D pour une fois fonctionne et se paye même le luxe d'être parfois efficace (la scène au début avec les oiseaux, minga !)
Donc voilà.
Ca va pas révolutionner le cinéma mais ça fait passer un sacré bon moment, malgré le minutage (2h03 quand même, hein).
Et, là aussi, c'est déjà ça.

Cote: ***

Ce soir: "Beast" et "ID: A".
Demain: "La Cabane dans les Bois" et clôture.

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