lundi 23 avril 2012
Bifff 30: Jour 13 et fin.
Eh bien voilà...
Comme d'habitude, il m'a fallu une semaine pour m'en remettre et je suis à la bourre, n'ayant toujours pas publié de critique du dernier film, l'excellent "Cabane dans les Bois" (enfin, excellent... sauf le titre, hein).
Voilà, c'est réparé. Et je ne reviendrai pas sur la dernière soirée ni sur l'excellence de cette édition point de vue programmation (comme l'année dernière) ou l'indigence de cette édition point de vue organisation et technique (pire que l'année dernière ce qui n'est franchement pas peu dire. Même en soirée de clôture ça buggait: on comprenait Guy Delmotte mais il n'y avait pas de sous-titres).
Bref...
Tout a été dit dans les posts précédents, tournons donc la page de ce Bifff 30ème du nom et à l'année prochaine (les mises à jour par rapport aux critiques de films pré-Bifff suivront sous peu sous forme de l'habituel nettoyage de printemps en deux temps et puis retour à la normale comme si de rien n'était).
En attendant, le dernier pour la route:
26. "La Cabane dans les Bois" (The Cabin in the Woods) de Drew Goddard (USA).
Une bande de potes part passer le week-end dans une cabane au fond des bois...
Oui, je sais.
D'abord c'est pauvre, comme résumé, et ensuite ça fait déjà vu, déjà entendu et pas qu'une fois, dans le genre "Vendredi 13", "Halloween" et autres "Evil Dead" (surtout).
C'est sûr.
Le problème c'est que c'est difficile de résumer ça autrement. Et surtout sans en dire trop.
Car "Cabin in the Woods" c'est ça: la surprise du Chef de bout en bout. Et en révéler trop - en révéler quoi que ce soit, même, serait dangereux. Limite criminel.
En tout cas, ce qui est sûr, c'est que la tagline du film résume assez bien son contenu: "Vous croyez connaître l'histoire. Vous pensez déjà connaître la fin."
Eh bien détrompez-vous, oubliez vos préjugés et laissez-vous porter par ce truc vraîment jouissif, parfait pour une clôture de Bifff: drôle, déjanté, mené à deux cents à l'heure, hyper-référencé, citant Lovecraft (encore !), égratignant joyeusement la télé-réalité (Oups ! En aurais-je déjà trop dit ? Non.) et ménageant plus de surprises qu'un hangar plein d'oeufs Kinder (dont une maousse point de vue casting. Aaaaaaaaaaahh !!!! Mais tais-toi donc !!!!!! ).
Un vrai bonheur de bisserie gonflée à l'adrénaline. Une vraie friandise pour tout festivalier geek (pour tout festivalier, quoi) et encore une fois, la meilleure des manières de terminer en fanfare un festival de la carrure du Bifff.
Cote: ****
A l'année prochaine, pour le 30ème anniversaire (et la 31ème édition, donc).
mercredi 18 avril 2012
Bifff 30: les tops !
Dites donc, dites donc, dites donc !
J'avais tellement la tete dans le guidon, hier, que j'en ai totalement oublié de faire mes tops/flops annuels.
Mais que voilà qui va etre résolu dans la minute (et sans accent circonflexe), avec un dernier truc à dire à propos du palmarès: c'est quand meme dingue qu'ils aient encore réussi à récompenser le film que jje considère comme le plus mauvais de cette sélection (voir ci-dessous, forcément).
Et bardaf, le top 5 (le meilleur du mieux en un et le top 3 minus le 1 que je n'ai vu qu'après - donc de 2 à 4, c'est compliqué - constituant évidemment mon vote pour le Prix du Public, comme ça vous savez):
1. "La Cabane dans les Bois" (The Cabin in the Woods) de Drew Goddard (USA).
2. "Iron Sky" de Timo Vuorensela (FI).
3. "Killer Joe" de William Friedkin (USA).
4. "The Woman" de Lucky McKee (USA).
5. "Juan of the Dead" (Juan de Los Muertos) d'Alejandro Brugués (CU).
Mentions spéciales à plein de trucs (parce que cette année, c'était bien): "Hindsight", "Un Jour de Chance", "The Divide", "Les Loups d'Arga"...
Et bourzoum, le Flop 5 (le pire de l'Enfer en 1 et ainsi de suite):
1. "Tormented" (Rabitto Hora) de Takashi Shimizu (J).
2. "The Incident" d'Alexandre Courtès (F/B).
3. "Lock Out" de James Mather et Stephen St-Leger (USA).
4. "The Butterfly Room" de Jonathan Zanatonello (USA/I).
5. "Kotoko" de Shinya Tsukamoto (J).
Mention spéciale à un seul truc (parce que cette année, c'était bien): "ID: A".
Bref, cette année, c'était pas mal...
Dites donc, dites donc, dites donc !
J'avais tellement la tete dans le guidon, hier, que j'en ai totalement oublié de faire mes tops/flops annuels.
Mais que voilà qui va etre résolu dans la minute (et sans accent circonflexe), avec un dernier truc à dire à propos du palmarès: c'est quand meme dingue qu'ils aient encore réussi à récompenser le film que jje considère comme le plus mauvais de cette sélection (voir ci-dessous, forcément).
Et bardaf, le top 5 (le meilleur du mieux en un et le top 3 minus le 1 que je n'ai vu qu'après - donc de 2 à 4, c'est compliqué - constituant évidemment mon vote pour le Prix du Public, comme ça vous savez):
1. "La Cabane dans les Bois" (The Cabin in the Woods) de Drew Goddard (USA).
2. "Iron Sky" de Timo Vuorensela (FI).
3. "Killer Joe" de William Friedkin (USA).
4. "The Woman" de Lucky McKee (USA).
5. "Juan of the Dead" (Juan de Los Muertos) d'Alejandro Brugués (CU).
Mentions spéciales à plein de trucs (parce que cette année, c'était bien): "Hindsight", "Un Jour de Chance", "The Divide", "Les Loups d'Arga"...
Et bourzoum, le Flop 5 (le pire de l'Enfer en 1 et ainsi de suite):
1. "Tormented" (Rabitto Hora) de Takashi Shimizu (J).
2. "The Incident" d'Alexandre Courtès (F/B).
3. "Lock Out" de James Mather et Stephen St-Leger (USA).
4. "The Butterfly Room" de Jonathan Zanatonello (USA/I).
5. "Kotoko" de Shinya Tsukamoto (J).
Mention spéciale à un seul truc (parce que cette année, c'était bien): "ID: A".
Bref, cette année, c'était pas mal...
Bifff 30: le palmarès !
Et comme prévu: méga-plantage ! Mouahahahahahahaha !
Faut dire aussi que cette édition a réservé de fameuses surprises: "La Maison des Ombres", Corbeau d'Or, j'aurais jamais imaginé ça !
Pas que le film soit mauvais (je l'avais meme imaginé en potentiel Corbeau d'Argent) mais bon... D'un classicisme exacerbé, je ne le voyais vraiment pas repartir avec la récompense supreme.
Enfin... Quand on y pense c'est vrai que ce type de film est assez proche du cinéma tel que pratiqué par le Président Mick Garris.
Quant aux autres prix: j'ai pronostiqué correctement l'autre Corbeau d'Argent (évident "Juan of the Dead", olé !) et bien entendu le Prix du Public cousu de cable Belgacom blanc pour "Iron Sky".
Ce que je n'avais pas vu venir non plus - meme si je lui avais pronostiqué deux prix - c'est qu'il repartirait aussi avec le Méliès d'Argent du Meilleur Film Européen. Ce qui nous valut d'ailleurs un curieux discours de la part de l'un des membres du juy, expliquant qu'au départ ils n'avaient pas voté pour ça mais qu'il avaient revu leur vote et gnagna. Un déballage pas franchement utile et surtout peu aimable vis-à-vis du film gagnant et de ses petits camarades du jury. Sans compter l'image que le garçon a donné de lui meme dans le genre "bouhouhou, c'est des méchants, ils ont pas voulu voter pour mon film..."
Bref.
Reste à dire que si j'avais fourni des alternatives ou des "outsiders" pour chaque vote comme je le fais habituellement, vous auriez constaté que j'avais aussi pensé à "Himizu" et "Seule contre tous" respectivement pour le 7ème Parallèle et le Meilleur Thriller.
Mais bon, là, vous ne pouvez compter que sur ma parole.
Allez, en résumé, le palmarès du Bifff 2012 est le suivant:
- Corbeau d'Or: "La Maison des Ombres" de Nick Murphy (UK).
- Corbeaux d'Argent: "Juan of the Dead" d'Alejandro Brugués (CU) et "Tormented" de Takashi Shimizu (J).
- Prix du Public ("Pégase"): "Iron Sky" de Timo Vuorensola (FI).
- Méliès d'Argent (Meilleur Film Européen): "Iron Sky".
- Prix du 7ème Parallèle: "Himizu" de Sion Sono (J).
- Prix du Meilleur Thriller: "Seule contre tous" de Larysa Kondracki (C).
Et voilà et à l'année prochaine (reste encore la dernière soirée et la critique de "Cabin in the Woods" mais je ferai ça demain ou un autre jour) et ma touche "accent circonflexe" est définitivement out, crever !
Et comme prévu: méga-plantage ! Mouahahahahahahaha !
Faut dire aussi que cette édition a réservé de fameuses surprises: "La Maison des Ombres", Corbeau d'Or, j'aurais jamais imaginé ça !
Pas que le film soit mauvais (je l'avais meme imaginé en potentiel Corbeau d'Argent) mais bon... D'un classicisme exacerbé, je ne le voyais vraiment pas repartir avec la récompense supreme.
Enfin... Quand on y pense c'est vrai que ce type de film est assez proche du cinéma tel que pratiqué par le Président Mick Garris.
Quant aux autres prix: j'ai pronostiqué correctement l'autre Corbeau d'Argent (évident "Juan of the Dead", olé !) et bien entendu le Prix du Public cousu de cable Belgacom blanc pour "Iron Sky".
Ce que je n'avais pas vu venir non plus - meme si je lui avais pronostiqué deux prix - c'est qu'il repartirait aussi avec le Méliès d'Argent du Meilleur Film Européen. Ce qui nous valut d'ailleurs un curieux discours de la part de l'un des membres du juy, expliquant qu'au départ ils n'avaient pas voté pour ça mais qu'il avaient revu leur vote et gnagna. Un déballage pas franchement utile et surtout peu aimable vis-à-vis du film gagnant et de ses petits camarades du jury. Sans compter l'image que le garçon a donné de lui meme dans le genre "bouhouhou, c'est des méchants, ils ont pas voulu voter pour mon film..."
Bref.
Reste à dire que si j'avais fourni des alternatives ou des "outsiders" pour chaque vote comme je le fais habituellement, vous auriez constaté que j'avais aussi pensé à "Himizu" et "Seule contre tous" respectivement pour le 7ème Parallèle et le Meilleur Thriller.
Mais bon, là, vous ne pouvez compter que sur ma parole.
Allez, en résumé, le palmarès du Bifff 2012 est le suivant:
- Corbeau d'Or: "La Maison des Ombres" de Nick Murphy (UK).
- Corbeaux d'Argent: "Juan of the Dead" d'Alejandro Brugués (CU) et "Tormented" de Takashi Shimizu (J).
- Prix du Public ("Pégase"): "Iron Sky" de Timo Vuorensola (FI).
- Méliès d'Argent (Meilleur Film Européen): "Iron Sky".
- Prix du 7ème Parallèle: "Himizu" de Sion Sono (J).
- Prix du Meilleur Thriller: "Seule contre tous" de Larysa Kondracki (C).
Et voilà et à l'année prochaine (reste encore la dernière soirée et la critique de "Cabin in the Woods" mais je ferai ça demain ou un autre jour) et ma touche "accent circonflexe" est définitivement out, crever !
Back to Paradise.
Une courte parenthèse dans cette fin de Bifff pour vous parler de William Finley.
William Finley... En voilà bien un dont plus personne ne se souvient...
Et pourtant, acteur fétiche de Brian De Palma (tous ses premiers films expérimentaux et ses co-réalisations, genre "Le Mariage" ou "Murder à la Mod", "Dionysus in '69" mais aussi "Obsession", "Furie", "Le Dahlia Noir", "Soeurs de Sang"...), on l'a aussi vu entre autre dans "Le Crocodile de la Mort", de Tobe Hooper et dans plein d'autres films plus ou moins "bis".
Et surtout, dans le role titre de "Phantom of the Paradise", film-culte s'il en est...
Eh bien, figurez-vous qu'il est mort en plein Bifff et le jour de mon anniversaire, à 69 ans.
D'où hommage, R.I.P. et "Salut l'artiste".
Voilà.
PS: j'ai de graves problèmes de connection internet et, bizarrement, l'accent circonflexe (et juste lui !) ne fonctionne plus sur mon clavier donc je vais arreter de poster pour un temps, on verra bien ce qui arrive.
(j'essaierai néanmoins de vous parler demain du palmarès du Bifff 2012 - plantage dans les grandes largeurs, comme de bien entendu - et de l'étonnante victoire de "La Maison des Ombres". Deux prix quand meme pour "Iron Sky" YAYAYAYA !!!!).
Une courte parenthèse dans cette fin de Bifff pour vous parler de William Finley.
William Finley... En voilà bien un dont plus personne ne se souvient...
Et pourtant, acteur fétiche de Brian De Palma (tous ses premiers films expérimentaux et ses co-réalisations, genre "Le Mariage" ou "Murder à la Mod", "Dionysus in '69" mais aussi "Obsession", "Furie", "Le Dahlia Noir", "Soeurs de Sang"...), on l'a aussi vu entre autre dans "Le Crocodile de la Mort", de Tobe Hooper et dans plein d'autres films plus ou moins "bis".
Et surtout, dans le role titre de "Phantom of the Paradise", film-culte s'il en est...
Eh bien, figurez-vous qu'il est mort en plein Bifff et le jour de mon anniversaire, à 69 ans.
D'où hommage, R.I.P. et "Salut l'artiste".
Voilà.
PS: j'ai de graves problèmes de connection internet et, bizarrement, l'accent circonflexe (et juste lui !) ne fonctionne plus sur mon clavier donc je vais arreter de poster pour un temps, on verra bien ce qui arrive.
(j'essaierai néanmoins de vous parler demain du palmarès du Bifff 2012 - plantage dans les grandes largeurs, comme de bien entendu - et de l'étonnante victoire de "La Maison des Ombres". Deux prix quand meme pour "Iron Sky" YAYAYAYA !!!!).
mardi 17 avril 2012
Bifff 30: les pronostics.
Eh oui, le palmarès c'est déjà ce soir.
Et pour une fois, c'est bien de le signaler, je ne suis pas à la bourre. Je n'ai d'ailleurs pas été à la bourre de tout le Bifff, fournissant des billets quotidiens avec une régularité qui m'étonne moi-même.
Donc, avant d'en finir une bonne fois pour toute avec cette 30ème édition rappelons-le de fort bonne facture, livrons-nous comme le veut la tradition au petit jeu des pronostics.
Abonné pour la première fois, j'ai vu un peu plus de films que les années précédentes et devrait donc livrer un palmarès virtuel un peu plus acurate que les autres fois.
Ca, c'est pour les voeux pieux. Parce que comme on sait que je suis de toute façon nul à ce genre d'exercice.... Eh bien rendez-vous demain pour d'encore une fois de bien rigoler.
D'autant que j'ai décidé de la jouer franco et de ne livrer qu'ne seule proposition par catégorie donc: pas de rattrapage possible.
Allez, zim boum, c'est parti !
- Corbeau d'Or: "Iron Sky" de Timo Vuorensola (FI).
- Corbeaux d'Argent: "Juan of the Dead" d'Alejandro Brugués (CU) et - à l louche parce que pour celui-là je n'ai aucune idée: "La Maison des Ombres" de Nick Muphy (UK) (ne me demandez pas pourquoi).
- Prix du Public ("Pégase"): "Iron Sky".
- Méliès d'Argent (Meilleur Film Européen): "Sennentunschi" de Michael Steiner (SW).
- Prix du 7ème Parallèle: "Beast" de Christopher Boe (DK).
- Prix du Meilleur Thriller: "Hindsight" de Lee Hyun-seung (SK).
Voilou... Rendez-vous ce soir pour le verdict.
Eh oui, le palmarès c'est déjà ce soir.
Et pour une fois, c'est bien de le signaler, je ne suis pas à la bourre. Je n'ai d'ailleurs pas été à la bourre de tout le Bifff, fournissant des billets quotidiens avec une régularité qui m'étonne moi-même.
Donc, avant d'en finir une bonne fois pour toute avec cette 30ème édition rappelons-le de fort bonne facture, livrons-nous comme le veut la tradition au petit jeu des pronostics.
Abonné pour la première fois, j'ai vu un peu plus de films que les années précédentes et devrait donc livrer un palmarès virtuel un peu plus acurate que les autres fois.
Ca, c'est pour les voeux pieux. Parce que comme on sait que je suis de toute façon nul à ce genre d'exercice.... Eh bien rendez-vous demain pour d'encore une fois de bien rigoler.
D'autant que j'ai décidé de la jouer franco et de ne livrer qu'ne seule proposition par catégorie donc: pas de rattrapage possible.
Allez, zim boum, c'est parti !
- Corbeau d'Or: "Iron Sky" de Timo Vuorensola (FI).
- Corbeaux d'Argent: "Juan of the Dead" d'Alejandro Brugués (CU) et - à l louche parce que pour celui-là je n'ai aucune idée: "La Maison des Ombres" de Nick Muphy (UK) (ne me demandez pas pourquoi).
- Prix du Public ("Pégase"): "Iron Sky".
- Méliès d'Argent (Meilleur Film Européen): "Sennentunschi" de Michael Steiner (SW).
- Prix du 7ème Parallèle: "Beast" de Christopher Boe (DK).
- Prix du Meilleur Thriller: "Hindsight" de Lee Hyun-seung (SK).
Voilou... Rendez-vous ce soir pour le verdict.
lundi 16 avril 2012
Bifff 30: Jour 12.
Où l'on passe une soirée 100% danoise...
Eh oui, présidence danoise de l'Union Européenne oblige, cette avant-dernière soirée (où dernière, ça dépend du point de vue) 2012 était entièrement - enfin, du moins les séances principales, 18 - 20 - 22h - consacrée aux films viendus de le froid pays de la Petite Sirène et des Légos.
J'avoue tout de suite que j'ai fait l'impasse sur le dessin animé de 22h, "Ronal the Barbarian", faut pas pousser...
Pour le reste, à part le fait que j'ai voté pour la première fois en 27 ans de présence pour le Prix du Public, séquence émotion, cette avant-dernière soirée signait aussi - et dans les grandes largeurs - le retour de la Grande Vilaine Cascade du Jour.
Ah, on croyait que c'était bien parti pour se terminer sans anicroche, vu comment ça évoluait, mais non...
Et c'est dommage ! Echouer si près du but... On en pleurerait, tiens.
Quoi que...
Allez:
- La Cascade du Jour: A mi-chemin du film de 18h, le son commence à foutre le camp avec une régularité de métronome: une phrase audible, une phrase muette, une phrase audible, une phrase muette.
Jusqu'à ce que, pouf !, tout pète, image et son.
Cinq minutes dans le noir et intervention du bon Stéphane (le pauvre, ça doit pas être facile d'être tout le temps comme ça en première ligne, allez) qui nous annonce que c'est une lampe du son (vous savez, un peu comme ces fameuses lampes de son ? Non ? Vous ne voyez pas ?) qui a rendu l'âme et qu'on est parti chercher un DVD (avec les point Seca de Guy Delmotte, j'imagine) pour relancer le bazar.
Eh oui.
Jusqu'au bout, je vous dit.
Rires. Applaudissements. Rideau (espérons, parce que si ils rejouent un truc du genre demain devant Monseigneur et Ma'ame La Minist'... Pitié !)
Allez, les deux - presque - dernières critiques.
24. "Beast" de Christopher Boe (DK).
Autant "La Maison des Ombres" (mais si, hier, souvenez-vous) jouait sur les notions de deuil, de soltiude et d'hystérie, autant celui-ci aborde à l'instar du récent "Grace" de Paul Solet mais en moins réussi, ceux de la parentalité, de l'amour fou, absolu et de la maladie (soit-elle mentale ou physique).
C'est intéressant, tant sur le fond que sur la forme, qui évoque des Cronenberg ou Tsukmoto venus du froid, mais c'est ça ne va malheureusement pas assez loin.
Une bonne partie du film semble comme coincée à l'intérieur de la caméra. Et quand il se termine on est une fois de plus obligé de se dire "tout ça pour ça".
Cote: ** (oui, quand même).
25. "ID: A" de Christian E. Christiansen (DK).
Elle se réveille dans un cours d'eau du sud-ouest de la France avec une cicatrice sous le sein, une bosse à la tête, un sac plein de billets et un gros trou de mémoire. Mais qu'est-ce qui a bien pu se passer, dites-donc ?
Il y en a un comme ça chaque année, en fait. L'année dernière c'était "La Proie" d'Eric Valette.
Une sorte de téléfilm indigne, platement filmé et pas écrit, dont on se demande ce qu'il vient faire là.
Donc, cette année il est danois et s'intitule "ID: A".
Voilà.
C'est chiant, c'est con (le flashback de 35 minutes pendant que l'héroïne se fait étrangler qui explique tout le mystère) et c'est surtout sans intérêt.
Comme gueulé dans la salle: "le meilleur épisode de Julie Lescaut de la saison".
Enfin, au moins l'actrice est jolie.
Pffffff.......
Cote: *
Ce soir: "La Cabane dans les Bois", clôture et palmarès.
Où l'on passe une soirée 100% danoise...
Eh oui, présidence danoise de l'Union Européenne oblige, cette avant-dernière soirée (où dernière, ça dépend du point de vue) 2012 était entièrement - enfin, du moins les séances principales, 18 - 20 - 22h - consacrée aux films viendus de le froid pays de la Petite Sirène et des Légos.
J'avoue tout de suite que j'ai fait l'impasse sur le dessin animé de 22h, "Ronal the Barbarian", faut pas pousser...
Pour le reste, à part le fait que j'ai voté pour la première fois en 27 ans de présence pour le Prix du Public, séquence émotion, cette avant-dernière soirée signait aussi - et dans les grandes largeurs - le retour de la Grande Vilaine Cascade du Jour.
Ah, on croyait que c'était bien parti pour se terminer sans anicroche, vu comment ça évoluait, mais non...
Et c'est dommage ! Echouer si près du but... On en pleurerait, tiens.
Quoi que...
Allez:
- La Cascade du Jour: A mi-chemin du film de 18h, le son commence à foutre le camp avec une régularité de métronome: une phrase audible, une phrase muette, une phrase audible, une phrase muette.
Jusqu'à ce que, pouf !, tout pète, image et son.
Cinq minutes dans le noir et intervention du bon Stéphane (le pauvre, ça doit pas être facile d'être tout le temps comme ça en première ligne, allez) qui nous annonce que c'est une lampe du son (vous savez, un peu comme ces fameuses lampes de son ? Non ? Vous ne voyez pas ?) qui a rendu l'âme et qu'on est parti chercher un DVD (avec les point Seca de Guy Delmotte, j'imagine) pour relancer le bazar.
Eh oui.
Jusqu'au bout, je vous dit.
Rires. Applaudissements. Rideau (espérons, parce que si ils rejouent un truc du genre demain devant Monseigneur et Ma'ame La Minist'... Pitié !)
Allez, les deux - presque - dernières critiques.
24. "Beast" de Christopher Boe (DK).
Autant "La Maison des Ombres" (mais si, hier, souvenez-vous) jouait sur les notions de deuil, de soltiude et d'hystérie, autant celui-ci aborde à l'instar du récent "Grace" de Paul Solet mais en moins réussi, ceux de la parentalité, de l'amour fou, absolu et de la maladie (soit-elle mentale ou physique).
C'est intéressant, tant sur le fond que sur la forme, qui évoque des Cronenberg ou Tsukmoto venus du froid, mais c'est ça ne va malheureusement pas assez loin.
Une bonne partie du film semble comme coincée à l'intérieur de la caméra. Et quand il se termine on est une fois de plus obligé de se dire "tout ça pour ça".
Cote: ** (oui, quand même).
25. "ID: A" de Christian E. Christiansen (DK).
Elle se réveille dans un cours d'eau du sud-ouest de la France avec une cicatrice sous le sein, une bosse à la tête, un sac plein de billets et un gros trou de mémoire. Mais qu'est-ce qui a bien pu se passer, dites-donc ?
Il y en a un comme ça chaque année, en fait. L'année dernière c'était "La Proie" d'Eric Valette.
Une sorte de téléfilm indigne, platement filmé et pas écrit, dont on se demande ce qu'il vient faire là.
Donc, cette année il est danois et s'intitule "ID: A".
Voilà.
C'est chiant, c'est con (le flashback de 35 minutes pendant que l'héroïne se fait étrangler qui explique tout le mystère) et c'est surtout sans intérêt.
Comme gueulé dans la salle: "le meilleur épisode de Julie Lescaut de la saison".
Enfin, au moins l'actrice est jolie.
Pffffff.......
Cote: *
Ce soir: "La Cabane dans les Bois", clôture et palmarès.
Bifff 30: Jour 11.
Où l'on est à la fois un peu déçu et agréablement surpris...
Ils sont gentils quand même, il faut leur laisser ça: je m'étais installé fort fort sur le côté pour la projection du Tsui Hark (parce qu'il y avait du retard et que le film était long: je voulais être à proximité d'une sortie pour pouvoir m'enfuir le cas échéant) et notre brave présentateur Stéphane est venu me prévenir que je ferais mieux de me mettre dans l'axe et plus loin dans la salle pour pouvoir mieux pofiter de la 3D.
C'est pas sympa, ça ? D'autant que j'ai obtempéré et que bien m'en a pris.
Sinon, oui, on commence franchement à approcher de la fin de cette édition qui en fût globalement une bonne, du moins point de vue programmation.
Toute, toute dernière ligne droite et bientôt... fini...
Ca fait tout drôle d'avance, tiens.
Que dire sur cette soirée à part ça ?
Eh bien, pépin technique oblige (tenez...) on a eu droit ce soir à la projection des courts réalisés dans le cadre du Workshop chapeauté par Paco Cabezas, également membre du Jury International.
Et là aussi, que dire, sinon que, sans être mauvais, c'était quand même moins bien que ceux du Collectifff, allez (vous voyez que je peux aussi être gentil).
Enfin...
Et encore deux films en compète, tiens.
-La Cascade du Jour: léger retard à l'allumage du Tsui Hark. Soit quasi rien, quoi.
Rires. Applaudissements. Rideau.
22. "La Maison des Ombres" (The Awakening) de Nick Murphy (UK).
Grande-Bretagne, 1921. Dans l'immédiate après (Première) Guerre, Florence Cathcart, essayiste et "chasseuse de fantômes" spécialisée dans la révélation (le "révélage" ?) des canulars, est conviée par Mallory, directeur d'un pensionnat de campagne, à venir enquêter dans son école sur une mort mystérieuse, attribuée à l'esprit maléfique d'un enfant.
Armée de son rationnalisme et des dernières avancées technologiques de l'époque, Florence débarque dans l'école, bien décidée à trouver une explication logique aux événements.
Je suis légère déception.
Pas que le film soit mauvais, non, pas vraiment.
Mais il est plus que moyen alors qu'on me l'avait vendu comme excellent et qu'il nous arrive qui plus est auréolé de pas moins de trois prix glânés au dernier Festival de Gérardmer.
Alors que, franchement... Bof.
C'est très bien réalisé, il y a une belle ambiance très british et Rebecca Hall (sans parler d'Imelda Staunton) est, comme d'habitude excellente (et belle, misère !).
Mais c'est trop académique dans le traitement, trop lent et surtout, surtout... trop convenu.
Une énième variation sur le thème du film de fantômes à tiroirs et à rebondissement final éventée par maintenant plus d'une décénnie de "Sixième Sens" et "Les Autres", pour ne citer que les plus connus (on pourrait aussi parler de l'abominable "Orphelinat" et d'une palanquée d'autres mais non: techtu !).
Certes, certes, dans le revirement de fin de banquet, l'un des éléments reste surprenant. Mais bon, ça ne suffit pas à faire la blague.
Reste que la fin est intrigante et ouvre la porte aux conversations d'après film entre potes: fantôme, pas fantôme, qui est mort, qui ne l'est pas ?
Ah ah !
Comme dirait Souchon: c'est déjà ça.
Cote: **
23. "The Flying Swords of Dragon Gate" (Long Mei Fei Jia) de Tsui Hark (HK).
Une auberge dans le désert. Deux factions de la police secrète impériale qui s'affrontent. Une servante en fuite parce que probablement engrossée par l'Empereur (et donc à éliminer). Des maraudeurs à la recherche d'un trésor. Des chameaux. Des tartares. Une tempête de sable. Et Jet Li (encore lui) au milieu de tout ça !
Voilà bien le truc dont je n'attendais rien et qui se révèle une vraie bonne surprise. A peine un an après son Corbeau (d'Argent, Stéphane, pas d'Or) pour "Détective Dee et le Mystère de la Flamme Fantôme", Tsui Hark (présent avant le film par le biais d'un sympatoche petit film de "bon anniversaire" John Carpenter style) revient avec un nouveau film de sabre (très différent du précédent, il faut bien le dire) soit décidément ce qu'il sait faire de mieux.
Alors oui, le scénario (mal) résumé ci-dessus multiplie un peu trop les intrigues et - bien que lisible et compréhensible - n'en n'est pas moins un peu décousu.
Mais on s'en fout parce que c'est magnifiquement réalisé et chorégraphié, qu'il y a suffisament d'action à la minute pour ne jamais s'emmerder et que la 3D pour une fois fonctionne et se paye même le luxe d'être parfois efficace (la scène au début avec les oiseaux, minga !)
Donc voilà.
Ca va pas révolutionner le cinéma mais ça fait passer un sacré bon moment, malgré le minutage (2h03 quand même, hein).
Et, là aussi, c'est déjà ça.
Cote: ***
Ce soir: "Beast" et "ID: A".
Demain: "La Cabane dans les Bois" et clôture.
Où l'on est à la fois un peu déçu et agréablement surpris...
Ils sont gentils quand même, il faut leur laisser ça: je m'étais installé fort fort sur le côté pour la projection du Tsui Hark (parce qu'il y avait du retard et que le film était long: je voulais être à proximité d'une sortie pour pouvoir m'enfuir le cas échéant) et notre brave présentateur Stéphane est venu me prévenir que je ferais mieux de me mettre dans l'axe et plus loin dans la salle pour pouvoir mieux pofiter de la 3D.
C'est pas sympa, ça ? D'autant que j'ai obtempéré et que bien m'en a pris.
Sinon, oui, on commence franchement à approcher de la fin de cette édition qui en fût globalement une bonne, du moins point de vue programmation.
Toute, toute dernière ligne droite et bientôt... fini...
Ca fait tout drôle d'avance, tiens.
Que dire sur cette soirée à part ça ?
Eh bien, pépin technique oblige (tenez...) on a eu droit ce soir à la projection des courts réalisés dans le cadre du Workshop chapeauté par Paco Cabezas, également membre du Jury International.
Et là aussi, que dire, sinon que, sans être mauvais, c'était quand même moins bien que ceux du Collectifff, allez (vous voyez que je peux aussi être gentil).
Enfin...
Et encore deux films en compète, tiens.
-La Cascade du Jour: léger retard à l'allumage du Tsui Hark. Soit quasi rien, quoi.
Rires. Applaudissements. Rideau.
22. "La Maison des Ombres" (The Awakening) de Nick Murphy (UK).
Grande-Bretagne, 1921. Dans l'immédiate après (Première) Guerre, Florence Cathcart, essayiste et "chasseuse de fantômes" spécialisée dans la révélation (le "révélage" ?) des canulars, est conviée par Mallory, directeur d'un pensionnat de campagne, à venir enquêter dans son école sur une mort mystérieuse, attribuée à l'esprit maléfique d'un enfant.
Armée de son rationnalisme et des dernières avancées technologiques de l'époque, Florence débarque dans l'école, bien décidée à trouver une explication logique aux événements.
Je suis légère déception.
Pas que le film soit mauvais, non, pas vraiment.
Mais il est plus que moyen alors qu'on me l'avait vendu comme excellent et qu'il nous arrive qui plus est auréolé de pas moins de trois prix glânés au dernier Festival de Gérardmer.
Alors que, franchement... Bof.
C'est très bien réalisé, il y a une belle ambiance très british et Rebecca Hall (sans parler d'Imelda Staunton) est, comme d'habitude excellente (et belle, misère !).
Mais c'est trop académique dans le traitement, trop lent et surtout, surtout... trop convenu.
Une énième variation sur le thème du film de fantômes à tiroirs et à rebondissement final éventée par maintenant plus d'une décénnie de "Sixième Sens" et "Les Autres", pour ne citer que les plus connus (on pourrait aussi parler de l'abominable "Orphelinat" et d'une palanquée d'autres mais non: techtu !).
Certes, certes, dans le revirement de fin de banquet, l'un des éléments reste surprenant. Mais bon, ça ne suffit pas à faire la blague.
Reste que la fin est intrigante et ouvre la porte aux conversations d'après film entre potes: fantôme, pas fantôme, qui est mort, qui ne l'est pas ?
Ah ah !
Comme dirait Souchon: c'est déjà ça.
Cote: **
23. "The Flying Swords of Dragon Gate" (Long Mei Fei Jia) de Tsui Hark (HK).
Une auberge dans le désert. Deux factions de la police secrète impériale qui s'affrontent. Une servante en fuite parce que probablement engrossée par l'Empereur (et donc à éliminer). Des maraudeurs à la recherche d'un trésor. Des chameaux. Des tartares. Une tempête de sable. Et Jet Li (encore lui) au milieu de tout ça !
Voilà bien le truc dont je n'attendais rien et qui se révèle une vraie bonne surprise. A peine un an après son Corbeau (d'Argent, Stéphane, pas d'Or) pour "Détective Dee et le Mystère de la Flamme Fantôme", Tsui Hark (présent avant le film par le biais d'un sympatoche petit film de "bon anniversaire" John Carpenter style) revient avec un nouveau film de sabre (très différent du précédent, il faut bien le dire) soit décidément ce qu'il sait faire de mieux.
Alors oui, le scénario (mal) résumé ci-dessus multiplie un peu trop les intrigues et - bien que lisible et compréhensible - n'en n'est pas moins un peu décousu.
Mais on s'en fout parce que c'est magnifiquement réalisé et chorégraphié, qu'il y a suffisament d'action à la minute pour ne jamais s'emmerder et que la 3D pour une fois fonctionne et se paye même le luxe d'être parfois efficace (la scène au début avec les oiseaux, minga !)
Donc voilà.
Ca va pas révolutionner le cinéma mais ça fait passer un sacré bon moment, malgré le minutage (2h03 quand même, hein).
Et, là aussi, c'est déjà ça.
Cote: ***
Ce soir: "Beast" et "ID: A".
Demain: "La Cabane dans les Bois" et clôture.
dimanche 15 avril 2012
Bifff 30: Jour 10.
Où l'on n'est pas loin d'être courroucé(e) aussi, avec tous les "e" que celà peut supposer...
Parce que là, franchement, tant pis pour les papillons mais tous les Bisounours bénévoles ou membres de la Secte pourront venir me baver ce qu'ils veulent sur les rouleaux, ce n'est pas normal. C'est même scandaleux.
Ils savent exactement le nombre de places qu'il y a dans la salle, ils savent combien il y a d'abonnés, ils savent combien il y a de places réservées pour Euromillions et autres... Ils doivent savoir combien il y a de guests, V.I.P.'s, membres de la presse... Et ainsi de suite.
Alors faire du surbooking ainsi, c'est juste indigne !
Que des gens qui ont payé leur place (9 euros, soit seulement 90 centimes de moins que dans les UGC pour un truc qui n'est pas comparable, merci !) se retrouvent assis à même le sol ou sur des chaises de jardin parce que le film est sold-out, c'est pûrement et simplement honteux ! Point barre !
Et qu'on ne vienne pas me dire que c'est un "accident": il s'est passé exactement la même chose l'année dernière lors de la première de "Troll Hunter".
Alors bon...
Je n'insisterai pas plus, ce serait encore m'énerver pour rien.
Et pour m'entendre dire "ils se cassent le cul toute l'année".
By the way, moi aussi je me casse le cul toute l'année. Tout le monde se casse le cul toute l'année. Et si mon travail est mal fait, c'est normal qu'on me le reproche, merde ! Surtout à partir du moment où l'on paie.
Bref...
Pas besoin de Cascade du Jour: lire plus haut.
Les films.
20. "Iron Sky" de Timo Vuorensola (FI).
Le film avec les nazis de la Lune, donc...
Qui après avoir fondé une base sur la face câchée, reviennent sur Terre dans un premier temps pour donner des conseils à la Présidente des Zitazunis, dans un second pour prendre leur revanche et botter des culs.
Ce qui est bien avec "Iron Sky" c'est que ça effectue exactement ce qui est écrit sur la boîte. C'est à mourir de rire, ça reste jusqu'au bout fidèle à son concept et en même temps, c'est pas con.
C'est même très bien écrit et ça a le bon goût de rester très premier degré au niveau de l'écriture. D'où un truc marrant mais qui ne se repose pas uniquement sur la déconnade.
Ca charcle large mais il y a une vraie histoire, une vraie structure et un vrai fond.
Qui égratigne d'ailleurs solidement les Etats-Unis (dirigés ici par un clône de Sarah Palin).
En plus c'est un vrai film de S.F. - un vrai space-opera - avec tout ce que celà suppose d'effets spéciaux et de morceaux de bravoure.
Ca cite aussi à tout va, de "Star Wars" et "Star Trek" en passant par "Apocalypse Now", "Docteur Folamour"ou les classiques ("Le Dictateur", bien entendu).
Et puis les dialogues sont drôles, la direction artistique bien tenue et les acteurs excellents.
L'un dans l'autre ça aurait pu rester au niveau du gadget mais non, bizarrement, ce truc parti pour être l'espèce de mascotte "bis" du festival pourrait créer la surprise en remportant quelques prix.
Et pas seulement celui du public.
Quand on pense en plus qu'ils ont fait ça avec "seulement" 7 millions d'euros...
Misère !
Cote: ****
21. "Elevator" de Stig Svensen (N/USA).
Huit personnes enfermés dans un ascenseur et puis voilà.
Ou, ça se résume à ça.
Et là ça n'a pas dû couter grand chose. Mais bon...
Ce huit-clos comme on en a déjà vu 12.000 m'avait été une fois de plus vendu comme un truc totalement indigne.
Je n'irai pas jusque là...
C'est pas réalisé et les acteurs sont mauvais comme des sangliers suisses (pourquoi suisses ? ) mais bon, ça se laisse voir sans ennui ni déplaisir jusqu'à la toute fin, effectivemment d'un ridicule achevé.
Ni vraiment bon ni vraiment mauvais.
Juste sans intérêt.
Cote: **
Ce soir: "The Awakening" et "The Flying Swords of Dragon Gate".
Demain: "Beast" et "ID:A".
Où l'on n'est pas loin d'être courroucé(e) aussi, avec tous les "e" que celà peut supposer...
Parce que là, franchement, tant pis pour les papillons mais tous les Bisounours bénévoles ou membres de la Secte pourront venir me baver ce qu'ils veulent sur les rouleaux, ce n'est pas normal. C'est même scandaleux.
Ils savent exactement le nombre de places qu'il y a dans la salle, ils savent combien il y a d'abonnés, ils savent combien il y a de places réservées pour Euromillions et autres... Ils doivent savoir combien il y a de guests, V.I.P.'s, membres de la presse... Et ainsi de suite.
Alors faire du surbooking ainsi, c'est juste indigne !
Que des gens qui ont payé leur place (9 euros, soit seulement 90 centimes de moins que dans les UGC pour un truc qui n'est pas comparable, merci !) se retrouvent assis à même le sol ou sur des chaises de jardin parce que le film est sold-out, c'est pûrement et simplement honteux ! Point barre !
Et qu'on ne vienne pas me dire que c'est un "accident": il s'est passé exactement la même chose l'année dernière lors de la première de "Troll Hunter".
Alors bon...
Je n'insisterai pas plus, ce serait encore m'énerver pour rien.
Et pour m'entendre dire "ils se cassent le cul toute l'année".
By the way, moi aussi je me casse le cul toute l'année. Tout le monde se casse le cul toute l'année. Et si mon travail est mal fait, c'est normal qu'on me le reproche, merde ! Surtout à partir du moment où l'on paie.
Bref...
Pas besoin de Cascade du Jour: lire plus haut.
Les films.
20. "Iron Sky" de Timo Vuorensola (FI).
Le film avec les nazis de la Lune, donc...
Qui après avoir fondé une base sur la face câchée, reviennent sur Terre dans un premier temps pour donner des conseils à la Présidente des Zitazunis, dans un second pour prendre leur revanche et botter des culs.
Ce qui est bien avec "Iron Sky" c'est que ça effectue exactement ce qui est écrit sur la boîte. C'est à mourir de rire, ça reste jusqu'au bout fidèle à son concept et en même temps, c'est pas con.
C'est même très bien écrit et ça a le bon goût de rester très premier degré au niveau de l'écriture. D'où un truc marrant mais qui ne se repose pas uniquement sur la déconnade.
Ca charcle large mais il y a une vraie histoire, une vraie structure et un vrai fond.
Qui égratigne d'ailleurs solidement les Etats-Unis (dirigés ici par un clône de Sarah Palin).
En plus c'est un vrai film de S.F. - un vrai space-opera - avec tout ce que celà suppose d'effets spéciaux et de morceaux de bravoure.
Ca cite aussi à tout va, de "Star Wars" et "Star Trek" en passant par "Apocalypse Now", "Docteur Folamour"ou les classiques ("Le Dictateur", bien entendu).
Et puis les dialogues sont drôles, la direction artistique bien tenue et les acteurs excellents.
L'un dans l'autre ça aurait pu rester au niveau du gadget mais non, bizarrement, ce truc parti pour être l'espèce de mascotte "bis" du festival pourrait créer la surprise en remportant quelques prix.
Et pas seulement celui du public.
Quand on pense en plus qu'ils ont fait ça avec "seulement" 7 millions d'euros...
Misère !
Cote: ****
21. "Elevator" de Stig Svensen (N/USA).
Huit personnes enfermés dans un ascenseur et puis voilà.
Ou, ça se résume à ça.
Et là ça n'a pas dû couter grand chose. Mais bon...
Ce huit-clos comme on en a déjà vu 12.000 m'avait été une fois de plus vendu comme un truc totalement indigne.
Je n'irai pas jusque là...
C'est pas réalisé et les acteurs sont mauvais comme des sangliers suisses (pourquoi suisses ? ) mais bon, ça se laisse voir sans ennui ni déplaisir jusqu'à la toute fin, effectivemment d'un ridicule achevé.
Ni vraiment bon ni vraiment mauvais.
Juste sans intérêt.
Cote: **
Ce soir: "The Awakening" et "The Flying Swords of Dragon Gate".
Demain: "Beast" et "ID:A".
samedi 14 avril 2012
Bifff 30: Jour 9.
Où l'on passe une soirée sans incidents et sans retards !
Comme quoi, quand ils s'appliquent, ils y arrivent...
Un court, un invité et un film de plus de deux heures (oui, allez, deux heures deux, je chipote) et tout ça s'est terminé vers minuit cinq, minuit dix !...
Vous voyez, les gars, y a moyen ! Faut juste y mettre un peu du sien.
Du coup, évidemment, pas de Cascade du Jour (y avait quand même pas de son pendant les premières secondes d' "Extraterrestre", hein ? )
Et joie, bonheur et petits objets en macramé, même si les films étaient globalement pas terribles...
17. "The Incident" d'Alexandre Courtès (F/B).
Et même complètement croûteux dans le cas qui nous occupe, catastrophe industrielle à la limite du pas croyable, actuellement nou-nou-nou-méro deuxio dans mon Flop 5 (le pire ("Tormented") en 1).
Un équipe de cuisiniers-rockeurs à temps partiel travaillant dans un asile-prison quelque part dans l'état de Washington (mais c'est filmé intégralement à Bruxelles et dans le BW) se retrouve à la merci des internés suite à un orage, une panne de courant et une émeute.
Donc ce truc indigne a prétendument "fais le buzz" à Gérardmer...
Eh bien mes cadets... Eh bien mes p'tits frères...
Quelle misère totale dedans les alentours du Borinage, dites donc...
Ca ne ressemble juste à rien. C'est d'une laideur biblique. C'est pas réalisé et surtout, pitié !, c'est pas écrit !
Il n'y a là-dedans strictement RIEN !
Pas d'histoire, pas d'enjeu, pas de recul, pas de point de vue, pas de scénario... Juste un incipit minable et puis derrière que dalle.
Le néant. Le naufrage.
Quelques rebondissements inutiles se générant eux-mêmes et puis NADA !
Des personnages sous-écrits et donc inexistants dont on se désintéresse d'emblée, des dialogues d'une lourdeur à peine croyable, une direction d'acteurs à la ramasse (pour des comédiens de toute façon globalement à chier par terre).
Reste quelques bonnes têtes bien de chez nous (Bruce Ellison, Philippe Résimont...), un tout petit peu de gore de bon aloi et une scène filmée dans le studio où l'on enregistre (le Studio Six, 57 rue de Douvres à Anderlecht, c'est la succursale HEYSEL !!!!!) et puis c'est tout.
Et bien tout.
A la limite de quoi faire un court-métrage...
Et encore: un tout pourri.
Cote: °
18. "Extraterrestre" de Nacho Vigalongo (S).
Après une soirée bien arrosée, Julio se retrouve dans le lit de Julia.
Après les atermoiements obligés dûs à la situation, les deux se retrouvent soulagés de trouver un sujet de conversation "commun": une invasion extraterrestre.
On aurait programmé ce total OVNI (sans mauvais jeu de mots), dû à l'étonnant Vigalongo, auteur du déjà très surprenant "Timecrimes", en début de festoche que j'aurais peut-être accroché un peu plus.
Tel quel, ce truc totalement inclassable, dans lequel la S.F. n'est qu'une très lointaine toile de fond surprend et déstabilise: ce n'est ni de la S.F. ni du fantastique, encore moins un thriller, pas même une comédie ou un film social.
C'est juste un truc inclassable, embrouillé et un peu chiant dans lequel je ne suis jamais parvenu à rentrer, même si je comprends bien vers où il voulait aller.
D'où "caramba, encore râté !"
Cote: *
19. "Hindsight" (Puleunsogeum) de Lee Hyun-Seung (SK).
Et heureusement un film coréen (le seul que j'aurai vu de ce Bifff) pour terminer la soirée.
Et Dieu sait si ils savent y faire.
Bon, cette histoire de mafieux sur le retour , rangé des voitures, qui doit reprendre du service suite à la mort du précédent Parrain et qui se retrouve traqué de toutes parts et particulièrement par la gamine dont il s'est entiché via son cours de cuisine, tueuse à gage à temps partiel, est particlièrement capillotractée (relisez tout le paragraphe précédent sans respirer, vous allez voir). Et en plus le film est long. Et lent.
Mais qu'on le veuille où non c'est passionnant, visuellement fantastique (c'est beau, mon Dieu, c'est beau !), traversé d'éclairs qui transforment certains rebondissements en scènes cultes (la poursuite en bagnoles dans les hautes herbes, la scène finale dans la salière...)...
Et les deux personnages principaux sont hyper attachants.
Et quand on sait que l'un d'eux est interprété par Song Kang-ho, le Depardieu coréen...
Cote: ***
Ce soir: "Iron Sky" et "Elevator".
Demain: "The Awakening" et "The Flying Swords of Dragon Gate".
Où l'on passe une soirée sans incidents et sans retards !
Comme quoi, quand ils s'appliquent, ils y arrivent...
Un court, un invité et un film de plus de deux heures (oui, allez, deux heures deux, je chipote) et tout ça s'est terminé vers minuit cinq, minuit dix !...
Vous voyez, les gars, y a moyen ! Faut juste y mettre un peu du sien.
Du coup, évidemment, pas de Cascade du Jour (y avait quand même pas de son pendant les premières secondes d' "Extraterrestre", hein ? )
Et joie, bonheur et petits objets en macramé, même si les films étaient globalement pas terribles...
17. "The Incident" d'Alexandre Courtès (F/B).
Et même complètement croûteux dans le cas qui nous occupe, catastrophe industrielle à la limite du pas croyable, actuellement nou-nou-nou-méro deuxio dans mon Flop 5 (le pire ("Tormented") en 1).
Un équipe de cuisiniers-rockeurs à temps partiel travaillant dans un asile-prison quelque part dans l'état de Washington (mais c'est filmé intégralement à Bruxelles et dans le BW) se retrouve à la merci des internés suite à un orage, une panne de courant et une émeute.
Donc ce truc indigne a prétendument "fais le buzz" à Gérardmer...
Eh bien mes cadets... Eh bien mes p'tits frères...
Quelle misère totale dedans les alentours du Borinage, dites donc...
Ca ne ressemble juste à rien. C'est d'une laideur biblique. C'est pas réalisé et surtout, pitié !, c'est pas écrit !
Il n'y a là-dedans strictement RIEN !
Pas d'histoire, pas d'enjeu, pas de recul, pas de point de vue, pas de scénario... Juste un incipit minable et puis derrière que dalle.
Le néant. Le naufrage.
Quelques rebondissements inutiles se générant eux-mêmes et puis NADA !
Des personnages sous-écrits et donc inexistants dont on se désintéresse d'emblée, des dialogues d'une lourdeur à peine croyable, une direction d'acteurs à la ramasse (pour des comédiens de toute façon globalement à chier par terre).
Reste quelques bonnes têtes bien de chez nous (Bruce Ellison, Philippe Résimont...), un tout petit peu de gore de bon aloi et une scène filmée dans le studio où l'on enregistre (le Studio Six, 57 rue de Douvres à Anderlecht, c'est la succursale HEYSEL !!!!!) et puis c'est tout.
Et bien tout.
A la limite de quoi faire un court-métrage...
Et encore: un tout pourri.
Cote: °
18. "Extraterrestre" de Nacho Vigalongo (S).
Après une soirée bien arrosée, Julio se retrouve dans le lit de Julia.
Après les atermoiements obligés dûs à la situation, les deux se retrouvent soulagés de trouver un sujet de conversation "commun": une invasion extraterrestre.
On aurait programmé ce total OVNI (sans mauvais jeu de mots), dû à l'étonnant Vigalongo, auteur du déjà très surprenant "Timecrimes", en début de festoche que j'aurais peut-être accroché un peu plus.
Tel quel, ce truc totalement inclassable, dans lequel la S.F. n'est qu'une très lointaine toile de fond surprend et déstabilise: ce n'est ni de la S.F. ni du fantastique, encore moins un thriller, pas même une comédie ou un film social.
C'est juste un truc inclassable, embrouillé et un peu chiant dans lequel je ne suis jamais parvenu à rentrer, même si je comprends bien vers où il voulait aller.
D'où "caramba, encore râté !"
Cote: *
19. "Hindsight" (Puleunsogeum) de Lee Hyun-Seung (SK).
Et heureusement un film coréen (le seul que j'aurai vu de ce Bifff) pour terminer la soirée.
Et Dieu sait si ils savent y faire.
Bon, cette histoire de mafieux sur le retour , rangé des voitures, qui doit reprendre du service suite à la mort du précédent Parrain et qui se retrouve traqué de toutes parts et particulièrement par la gamine dont il s'est entiché via son cours de cuisine, tueuse à gage à temps partiel, est particlièrement capillotractée (relisez tout le paragraphe précédent sans respirer, vous allez voir). Et en plus le film est long. Et lent.
Mais qu'on le veuille où non c'est passionnant, visuellement fantastique (c'est beau, mon Dieu, c'est beau !), traversé d'éclairs qui transforment certains rebondissements en scènes cultes (la poursuite en bagnoles dans les hautes herbes, la scène finale dans la salière...)...
Et les deux personnages principaux sont hyper attachants.
Et quand on sait que l'un d'eux est interprété par Song Kang-ho, le Depardieu coréen...
Cote: ***
Ce soir: "Iron Sky" et "Elevator".
Demain: "The Awakening" et "The Flying Swords of Dragon Gate".
vendredi 13 avril 2012
Bifff 30: Jour 8.
Où l'on est à nouveau ému, impressionné et content de passer une bonne soirée...
Déjà que c'était la joie point de vue transport: à peine arrivé avenue de la
Couronne en vue de marcher jusqu'au métro, v'la-t-y pas qu'un 95 se pointe à l'horizon, dites donc ! Et après ça, un métro dans les deux minutes ! Et après les films, un pote resté coincé au Q&A de William Friedkin me ramène en bagnole (merci Stavros) !
Elle est pas belle, la vie ?
Et en parlant de William Friedkin: impressionnant de professionnalisme et de maîtrise, le bonhomme, même si il cabotine un peu.
Et puis c'est émouvant de voir de près l'un des derniers représentants en vie du Nouvel Hollywood. Un type à qui l'on doit quand même des trucs comme "French Connection", "L'Exorciste", "La Chasse", "Le Convoi de la Peur" ou "Le Sang du Châtiment". Rien que ça...
Et puis le court du Collectifff était de nouveau pas mal et puis... Et puis les deux films étaient vraiment terribles et puis... et puis...
Une toute bonne soirée avec même pas de Cascade du Jour, de ce côté-là le festival a l'air parti pour se termine mieux qu'il n'avait commencé (mais ne parlons pas trop vite).
15. "Killer Joe" de William Friedkin (USA).
Quelque part au Texas, Charlie, jeune glandu coké et sans le sou, se retrouve dans un sérieux pétrin. Devant du fric a un caïd local, il persuade son père et le reste da famille redneck d'engager Joe Cooper, un flic qui arrondit ses fins de mois en exécutant des "contrats" pour déssouder sa mère, laquelle a souscrit une importante assurance-vie au bénéfice de sa jeune soeur Dottie.
Le problème c'est que personne n'a le début d'un dollar et que "Killer" Joe exige d'être payé d'avance...
Ah oui, ça... Quand on a affaire à un Maître, tout de suite ça change la donne.
Parce qu'ici, avec un William Friedkin en grande forme (souvenons-nous de "Traqué" ou "L'Enfer du Devoir" et avouons que ça n'a pas toujours été le cas, du moins ces dernières années) on est devant de la belle ouvrage, du tout bon, du vrai cinéma.
Un mix de film noir, de thriller et de comédie (noire aussi et pas qu'un peu) extrèmement cynique, doté d'un chouette scénario à tiroirs (qui trahit néanmoins un peu trop ses origines théatrales sur la fin), d'une réalisation sobre et efficace et d'une galerie de personnages borderlines totalement grâtinée.
Y a de l'humour, de la violence, du cul, de bons dialogues, quelques scènes génialements over the top (dont une qui devrait ravir les patrons de Kentucky Fried Chicken) et une direction d'acteur d'une rare maîtrise.
Emile Hirsch, Juno Temple, Thomas Haden Church et Gina Gershon sont parfaits.
Mais c'est surtout un Matthew McConaughey totalement déchaîné, à mille lieux de ses rôles de jeune premier d'antan qui décroche la timbale et qui confirme, après "La Défense Lincoln", qu'il est en train de s'offrir une seconde carrière.
Haut la main le meilleur film vu jusqu'ici (même si "The Woman" reste mon chouchou).
Juste dommage que ce ne soit pas en compétition.
Cote: ****
16. "Juan of the Dead" (Juan de Los Muertos) de Alejandro Brugués (CU).
Suite à une mystérieuse épidémie de zombies à La Havane, Juan et ses amis, une bande de joyeux bras cassés vivant d'expédients, montent une lucrative affaire de "dézombification": "Juan de Los Muertos".
Un vrai petit bijou que ce "Shaun of the Dead" cubain porté par un surprenant sosie de Smaïn.
Hilarant, inventif, ludique, gore, il remplit son cahier de charges bifffien (et constitue d'ailleurs un second candidat sérieux pour le Prix du Public, voire pour un prix tout court).
Mais ce qui le rend vraiment intéressant, c'est ce qu'il dit et montre de la société cubaine: avec les zombies en métaphore de l'apathie du citoyen moyen face au système.
Système D, débrouille, nonchalance.
Le rhum, les blockhaus pour se protéger de "l'ennemi", les morts-vivants qualifiés de "dissidents", les médias qui continuent à présenter l'épidémie comme une énième attaque des "impérialistes américains", tout concourt à dresser un portrait à la fois lucid et désabusé de la situation cubaine contemporaine et semble bien décrire le touchant rapport amour-haine que les cubains entretiennent avec leur patrie.
La réalisation est au diapason, qui fait beaucoup avec pas grand chose, multipliants les idées efficaces et rigolotes pour au final bricoler l'un des films les plus réjouissants et les plus attachants de cette édition.
Un vrai coup de coeur ! (topic des bêtes expressions).
Cote: ***
Ce soir: "The Incident", "Extraterrestre" et "Hindsight".
Demain: "Iron Sky" et "Elevator".
Où l'on est à nouveau ému, impressionné et content de passer une bonne soirée...
Déjà que c'était la joie point de vue transport: à peine arrivé avenue de la
Couronne en vue de marcher jusqu'au métro, v'la-t-y pas qu'un 95 se pointe à l'horizon, dites donc ! Et après ça, un métro dans les deux minutes ! Et après les films, un pote resté coincé au Q&A de William Friedkin me ramène en bagnole (merci Stavros) !
Elle est pas belle, la vie ?
Et en parlant de William Friedkin: impressionnant de professionnalisme et de maîtrise, le bonhomme, même si il cabotine un peu.
Et puis c'est émouvant de voir de près l'un des derniers représentants en vie du Nouvel Hollywood. Un type à qui l'on doit quand même des trucs comme "French Connection", "L'Exorciste", "La Chasse", "Le Convoi de la Peur" ou "Le Sang du Châtiment". Rien que ça...
Et puis le court du Collectifff était de nouveau pas mal et puis... Et puis les deux films étaient vraiment terribles et puis... et puis...
Une toute bonne soirée avec même pas de Cascade du Jour, de ce côté-là le festival a l'air parti pour se termine mieux qu'il n'avait commencé (mais ne parlons pas trop vite).
15. "Killer Joe" de William Friedkin (USA).
Quelque part au Texas, Charlie, jeune glandu coké et sans le sou, se retrouve dans un sérieux pétrin. Devant du fric a un caïd local, il persuade son père et le reste da famille redneck d'engager Joe Cooper, un flic qui arrondit ses fins de mois en exécutant des "contrats" pour déssouder sa mère, laquelle a souscrit une importante assurance-vie au bénéfice de sa jeune soeur Dottie.
Le problème c'est que personne n'a le début d'un dollar et que "Killer" Joe exige d'être payé d'avance...
Ah oui, ça... Quand on a affaire à un Maître, tout de suite ça change la donne.
Parce qu'ici, avec un William Friedkin en grande forme (souvenons-nous de "Traqué" ou "L'Enfer du Devoir" et avouons que ça n'a pas toujours été le cas, du moins ces dernières années) on est devant de la belle ouvrage, du tout bon, du vrai cinéma.
Un mix de film noir, de thriller et de comédie (noire aussi et pas qu'un peu) extrèmement cynique, doté d'un chouette scénario à tiroirs (qui trahit néanmoins un peu trop ses origines théatrales sur la fin), d'une réalisation sobre et efficace et d'une galerie de personnages borderlines totalement grâtinée.
Y a de l'humour, de la violence, du cul, de bons dialogues, quelques scènes génialements over the top (dont une qui devrait ravir les patrons de Kentucky Fried Chicken) et une direction d'acteur d'une rare maîtrise.
Emile Hirsch, Juno Temple, Thomas Haden Church et Gina Gershon sont parfaits.
Mais c'est surtout un Matthew McConaughey totalement déchaîné, à mille lieux de ses rôles de jeune premier d'antan qui décroche la timbale et qui confirme, après "La Défense Lincoln", qu'il est en train de s'offrir une seconde carrière.
Haut la main le meilleur film vu jusqu'ici (même si "The Woman" reste mon chouchou).
Juste dommage que ce ne soit pas en compétition.
Cote: ****
16. "Juan of the Dead" (Juan de Los Muertos) de Alejandro Brugués (CU).
Suite à une mystérieuse épidémie de zombies à La Havane, Juan et ses amis, une bande de joyeux bras cassés vivant d'expédients, montent une lucrative affaire de "dézombification": "Juan de Los Muertos".
Un vrai petit bijou que ce "Shaun of the Dead" cubain porté par un surprenant sosie de Smaïn.
Hilarant, inventif, ludique, gore, il remplit son cahier de charges bifffien (et constitue d'ailleurs un second candidat sérieux pour le Prix du Public, voire pour un prix tout court).
Mais ce qui le rend vraiment intéressant, c'est ce qu'il dit et montre de la société cubaine: avec les zombies en métaphore de l'apathie du citoyen moyen face au système.
Système D, débrouille, nonchalance.
Le rhum, les blockhaus pour se protéger de "l'ennemi", les morts-vivants qualifiés de "dissidents", les médias qui continuent à présenter l'épidémie comme une énième attaque des "impérialistes américains", tout concourt à dresser un portrait à la fois lucid et désabusé de la situation cubaine contemporaine et semble bien décrire le touchant rapport amour-haine que les cubains entretiennent avec leur patrie.
La réalisation est au diapason, qui fait beaucoup avec pas grand chose, multipliants les idées efficaces et rigolotes pour au final bricoler l'un des films les plus réjouissants et les plus attachants de cette édition.
Un vrai coup de coeur ! (topic des bêtes expressions).
Cote: ***
Ce soir: "The Incident", "Extraterrestre" et "Hindsight".
Demain: "Iron Sky" et "Elevator".
mercredi 11 avril 2012
Bifff 30: Jour 7.
Où l'on craque définitivement.
J'en avais déjà parlé hier et les jours d'avant mais cette fois, c'est fait: la grève de la Stib, les heures de marche à pieds, le temps pourri plus le marathon de films ont eû raison de ma condition physique.
Et, fatigue aidant (uber fatigue: j'ai réussi à piquer du nez pendant le film de 20h pourtant plutôt... rythmé) j'ai dû déclarer forfait et abandonner la projection de "Bloodwork", à 22h (passées largement, pléthore d'invités oblige).
Pour le reste: présentation ce soir du jury international, Mick Garris en tête avec tout ce que celà suppose d'extraits de films et d'interviews. Plus le réalisateur ibère de "Game of Werewolves", bien sympathique ma foi.
Et pas grand chose d'autre à dire, ma parole...
- La Cascade du Jour: de nouveau, pas vraiment de cascade, si ce n'est encore un gros soucis de sous-titres en début de film.
Rires. Applaudissements. Rideau.
14. "Les Loups d'Arga" (Lobos de Arga) de Juan Martinez Moreno (S).
Un écrivain à succès retourne dans son village natal afin d'y écrire au calme son nouveau roman.
Il y retrouve son oncle, son ami d'enfance... et se retrouve au choeur d'une histoire de malédiction familiale impliquant les villageois... et des loups-garous !
Soit une très sympathique comédie horrifique espagnole qui lorgne vers les classiques Universal, la Hammer (pour l'ambiance) et les films de lycanthropes eighties du type "Hurlements" ou "Le Loup-Garou de Londres".
Et qui se permet aussi de citer Lovecraft ou Edgar Allan Poe (à la mode cette année, visiblement).
Le tout est servi avec une bonne dose d'humour péninsulaire et de bons effets spéciaux "à l'ancienne".
C'est très énergique, fort drôle et - même si ça ne respecte pas à la lettre le "canon" du bestiaire fantastique (les loups-garous tués ne redeviennent pas humains, on ne s'encombre pas de balles en argent, ce genre...) - se laisse voir sans effort et même fort plaisamment.
Un bon petit film bien "Bifff" et sans doute un candidat sérieux pour le Prix du Public (pour lequel je vote, cette année, ne l'oublions pas).
Cote ** et 1/2
Ce soir: "Killer Joe" et "Juan of the Dead".
Demain: "The Incident", "Extraterrestre" et "Hindsight".
Où l'on craque définitivement.
J'en avais déjà parlé hier et les jours d'avant mais cette fois, c'est fait: la grève de la Stib, les heures de marche à pieds, le temps pourri plus le marathon de films ont eû raison de ma condition physique.
Et, fatigue aidant (uber fatigue: j'ai réussi à piquer du nez pendant le film de 20h pourtant plutôt... rythmé) j'ai dû déclarer forfait et abandonner la projection de "Bloodwork", à 22h (passées largement, pléthore d'invités oblige).
Pour le reste: présentation ce soir du jury international, Mick Garris en tête avec tout ce que celà suppose d'extraits de films et d'interviews. Plus le réalisateur ibère de "Game of Werewolves", bien sympathique ma foi.
Et pas grand chose d'autre à dire, ma parole...
- La Cascade du Jour: de nouveau, pas vraiment de cascade, si ce n'est encore un gros soucis de sous-titres en début de film.
Rires. Applaudissements. Rideau.
14. "Les Loups d'Arga" (Lobos de Arga) de Juan Martinez Moreno (S).
Un écrivain à succès retourne dans son village natal afin d'y écrire au calme son nouveau roman.
Il y retrouve son oncle, son ami d'enfance... et se retrouve au choeur d'une histoire de malédiction familiale impliquant les villageois... et des loups-garous !
Soit une très sympathique comédie horrifique espagnole qui lorgne vers les classiques Universal, la Hammer (pour l'ambiance) et les films de lycanthropes eighties du type "Hurlements" ou "Le Loup-Garou de Londres".
Et qui se permet aussi de citer Lovecraft ou Edgar Allan Poe (à la mode cette année, visiblement).
Le tout est servi avec une bonne dose d'humour péninsulaire et de bons effets spéciaux "à l'ancienne".
C'est très énergique, fort drôle et - même si ça ne respecte pas à la lettre le "canon" du bestiaire fantastique (les loups-garous tués ne redeviennent pas humains, on ne s'encombre pas de balles en argent, ce genre...) - se laisse voir sans effort et même fort plaisamment.
Un bon petit film bien "Bifff" et sans doute un candidat sérieux pour le Prix du Public (pour lequel je vote, cette année, ne l'oublions pas).
Cote ** et 1/2
Ce soir: "Killer Joe" et "Juan of the Dead".
Demain: "The Incident", "Extraterrestre" et "Hindsight".
Bifff 30: Jour 6.
Où l'on assiste au strip-tease de Julie Gayet (en 3D !).
Oui, certes, nous connûmes des retards.
Mais admettons aujourd'hui qu'ils fûrent une fois de plus détérminés par la Stib sa grève qui dûre depuis maintenant... oh ! et plus encore... Et qui sème largement le chaos dans le trafic bruxellois (ké bordel, aujourd'hui, minga ! Rien qui bougeait sur la Petite Ceinture !).
Et qu'ils empêchèrent donc l'invitée du jour, la magnifique Julie Gayet, d'arriver à heure et à temps.
Enormément lui sera quand même pardonné car beeeeeeeeeeeelle... beeeeeeeeeeeelle...
Encore plus belle en vrai que sur écran, d'ailleurs.
Et qu'en plus, elle a joué le jeu du Bifff d'une manière étonnante et inédite... et plutôt plaisante à l'oeil.
A l'injonction "à poil !"... Eh bien figurez-vous qu'elle l'a fait.
Ou presque.
Oui, certes, elle a gardé le bas.
Mais elle s'est quand même retrouvée en sous-tif sur scène. Faut le faire, quand même ! Non ?
Le plus fort étant qu'elle obtempéra également au deuxième commandement et qu'elle chanta "Le Tourbillon" d'une fort jolie façon ma foi.
Donc, des invités pareils, on en redemandera !
Les films, par contre...
- La Cascade du Jour: pas de cascade du jour à proprement parler, si ce n'est l'habituel retard à l'allumage au film de 20h.
Ah oui: et sortis du schéma "baston" du début, les courts du Collectifff deviennent vraiment intéressants ("L'Enfer du Décor", "Rorschach"... Au moins c'est écrit, quoi.).
Rires. Applaudissements. Rideau.
12. "Carré Blanc" de Jean-Baptiste Leonetti (F).
Dans un monde futuriste déshumanisé, Philippe et Marie, deux orphelins, ont fini par se marier. Lui est devenu un cadre froid, cruel et implacable. Elle essaye de recoller ensemble les pièces de leur amour.
Une sorte de "THX 1138" ultra-ultra-ultra-cheap.
Et c'est dommage, parce que l'idée de départ est intéressante. Et le traitement aussi, quelque part...
Mais il n'y a tellement pas de moyens qu'on décroche. D'autant que le scénario est décousu, manque de liant...
Quelques scènes intéressantes malgré tout. Et deux acteurs visiblement très impliqués.
Mais bon... Ca ne suffit pas forcément.
Enfin là, en tout cas...
Cote: **
13. "Tormented" (Rabitto Hôra) de Takashi Shimizu (J).
Le brave Daigo, après avoir abrégé les souffrances d'un lapin blessé, se trouve en butte aux tracasseries de ses camarades de classe, sèche l'école et se réfugie auprès de sa grande soeur muette. Bientôt, ses rêves vont se retrouver hantés... par un lapin blanc géant !
Largement ce que j'ai vu de pire jusqu'ici. Un brol chiant, sans queue ni tête et incompéhensible, pas aidé par une 3D qui une fois de plus est moche et ne marche pas et une photo ultra-sombre qui achève de rendre le truc absolument illisible.
A dégager, et en vitesse !!!!
Cote: °
Ce soir: "Game of Werewolves" et "Bloodwork".
Demain: "Killer Joe" et "Juan of the Dead".
Où l'on assiste au strip-tease de Julie Gayet (en 3D !).
Oui, certes, nous connûmes des retards.
Mais admettons aujourd'hui qu'ils fûrent une fois de plus détérminés par la Stib sa grève qui dûre depuis maintenant... oh ! et plus encore... Et qui sème largement le chaos dans le trafic bruxellois (ké bordel, aujourd'hui, minga ! Rien qui bougeait sur la Petite Ceinture !).
Et qu'ils empêchèrent donc l'invitée du jour, la magnifique Julie Gayet, d'arriver à heure et à temps.
Enormément lui sera quand même pardonné car beeeeeeeeeeeelle... beeeeeeeeeeeelle...
Encore plus belle en vrai que sur écran, d'ailleurs.
Et qu'en plus, elle a joué le jeu du Bifff d'une manière étonnante et inédite... et plutôt plaisante à l'oeil.
A l'injonction "à poil !"... Eh bien figurez-vous qu'elle l'a fait.
Ou presque.
Oui, certes, elle a gardé le bas.
Mais elle s'est quand même retrouvée en sous-tif sur scène. Faut le faire, quand même ! Non ?
Le plus fort étant qu'elle obtempéra également au deuxième commandement et qu'elle chanta "Le Tourbillon" d'une fort jolie façon ma foi.
Donc, des invités pareils, on en redemandera !
Les films, par contre...
- La Cascade du Jour: pas de cascade du jour à proprement parler, si ce n'est l'habituel retard à l'allumage au film de 20h.
Ah oui: et sortis du schéma "baston" du début, les courts du Collectifff deviennent vraiment intéressants ("L'Enfer du Décor", "Rorschach"... Au moins c'est écrit, quoi.).
Rires. Applaudissements. Rideau.
12. "Carré Blanc" de Jean-Baptiste Leonetti (F).
Dans un monde futuriste déshumanisé, Philippe et Marie, deux orphelins, ont fini par se marier. Lui est devenu un cadre froid, cruel et implacable. Elle essaye de recoller ensemble les pièces de leur amour.
Une sorte de "THX 1138" ultra-ultra-ultra-cheap.
Et c'est dommage, parce que l'idée de départ est intéressante. Et le traitement aussi, quelque part...
Mais il n'y a tellement pas de moyens qu'on décroche. D'autant que le scénario est décousu, manque de liant...
Quelques scènes intéressantes malgré tout. Et deux acteurs visiblement très impliqués.
Mais bon... Ca ne suffit pas forcément.
Enfin là, en tout cas...
Cote: **
13. "Tormented" (Rabitto Hôra) de Takashi Shimizu (J).
Le brave Daigo, après avoir abrégé les souffrances d'un lapin blessé, se trouve en butte aux tracasseries de ses camarades de classe, sèche l'école et se réfugie auprès de sa grande soeur muette. Bientôt, ses rêves vont se retrouver hantés... par un lapin blanc géant !
Largement ce que j'ai vu de pire jusqu'ici. Un brol chiant, sans queue ni tête et incompéhensible, pas aidé par une 3D qui une fois de plus est moche et ne marche pas et une photo ultra-sombre qui achève de rendre le truc absolument illisible.
A dégager, et en vitesse !!!!
Cote: °
Ce soir: "Game of Werewolves" et "Bloodwork".
Demain: "Killer Joe" et "Juan of the Dead".
mardi 10 avril 2012
Bifff 30: Jour 5.
Où l'on marche, l'on marche, l'on marche...
Cinq jours de Bifff, déjà onze films au compteur et par dessus le marché cette grève de la Stib qui n'a pas l'air de vouloir finir: y a pas à dire, je commence sérieusement à fatiguer.
Déjà !
Parce que mine de rien, Hôpital d'Ixelles- Tour et Taxis et retour, à pied, tous les jours depuis samedi avec trois films entre les deux... Je suis souffrance, je suis blessure... Je suis fatigue !
D'autant plus rageant qu'aujourd'hui, sans invités, sans courts-métrages et avec des présentations qui se la jouaient "à l'économie", j'aurais pu, pour la première fois, choper mon dernier métro.
Enfin, courage et fortitude, je dirais même: abnégation. Que ne ferait-on pas pour le Bifff, après tout ?
Ah, oui, sinon... Une nouvelle rubrique, avant de parler des flims (du calme, c'est fait exprès): La Cascade du Jour !
- La Cascade du Jour: Au début de "The Whistleblower" il n'y avait que les sous-titres en flamand (enflammants ?). Et en double encore bien !
Tollé général, chipôt à même l'écran (c'était en Blu-Ray) et apparition des sous-titres en français. Mais disparition des flamoetch ondertitelings. Nouveau tollé, nouveau chipôt. Et retour à la normale.
Rires. Applaudissements. Rideau.
9. "Mr. & Mrs. Incredible" (San kei hap lui) de Vincent Kok (HK).
Un couple de super-héros prend sa retraite dans un paisible village retiré. La routine s'installe dans leur ménage jusqu'au jour ou le gouvernement décide d'organiser chez eux un important tournoi d'arts martiaux sensé remettre à plat les codes et la hiérarchie du genre.
Flairant l'entourloupe et voulant surtout remettre du piment dans leur relation, Mr. & Mrs. Incredible reprennent du service.
Cette variation chinoise sur des thèmes déjà abordés par "Les Indestructibles" ou "Kick-Ass", par exemple, est mignonne et rigolote.
Surtout au début, avec sa multiplication de genres et de clins-d'oeil: BD, incrustations, dessin animé, split-screen, hommage au muet... tout y passe et on s'amuse vraiment bien.
Hélas, trois fois hélas, il n'y a pas d'histoire, juste une demi-intrigue prétexte qui plus est largement expédiée avec l'eau du bain.
Du coup, à partir d'un moment le film s'encrouille et on ne va pas dire qu'on s'ennuie mais on se désintéresse peu à peu de l'affaire.
Qui reste globalement amusante mais ne vole pas bien haut et surtout pas bien loin.
Cote: **
10. "Seule contre tous" (The Whistleblower) de Larysa Kondracki (C).
Inspiré d'une histoire vraie (oui, ouch !), celle d'une fliquette américaine engagée dans les Forces de la Paix en Bosnie qui découvre un réseau de prostitution impliquant les Nations Unies.
Encore un film digne. Et quelque part passionnant.
De par ce qu'il révèle, évidemment mais aussi de par son traitement: c'est un thriller politique et un vrai, haletant et intéessant de bout en bout.
Et qui plus est servi par une distribution en béton armé: Rachel Weisz, David Strathairn, Monica Bellucci, Vanessa Redgrave... Excusez du peu !
Mais c'est aussi un film sérieux comme un pape (normal, vu le sujet, me direz-vous), pétri de sa propre importance et dont le côté "donneur de leçon" associé à une mise en scène qui hésite un peu trop entre tout et ne rien montrer, finit par agacer par trop de didactisme.
Et trop d'académisme.
Cote: **
11. "Kotoko" de Shinya Tsukamoto (J).
Et c'est reparti pour un tour de "qui aime bien châtie bien", "qui trop embrasse mal étreint" (rien à voir), "z'avez jamais râté une tarte Tatin" et autres rimes en "in".
Pourtant, Dieu et Billy Wilder savent que je suis un fan hardcore de Tsukamoto. Du genre à lui pardonner des égarements du type "Nightmare Detective" ou "Gemini" (mais pas "Nightmare Detective II" ou "Hiruko le Goblin", faut quand même pas déconner).
Mais là, non, pas moyen.
Et pourtant ! Pourtant l'intention était louable. Après avoir filmé la décadence des corps, passer à celle de l'esprit.
Réaliser un film sur la schizophrénie, entièrement du point de vue du malade.
D'où un film morcelé, halluciné, épiléptique, elliptique, fragmenté...
Mais bon, voilà...
C'est trop chiant.
Malgré quelques bonnes idées, quelques bonnes scènes, quelques bons retours au Tsukamoto cyberpunk d'antan... C'est trop chiant !
Une bonne moitié du truc ressemble à un film de vacances familiales, l'autre verse à ce point dans l'hystérie que ça finit par donner mal à la tête.
Et puis elle chante, bordel, elle chante ! Tout le temps, des trucs lents, a cappella et surtout IN EXTENSO !!!!!!
Et ça, à partir d'un moment, ça donne juste envie de s'arracher les oreilles pour que ça s'arrête.
Parce que c'est trop chiant.
Cote: 1 et 1/2 (chârité tsukamotienne oblige).
Ce soir: "Carré Blanc" et "Tormented" (j'ai acheté mes lunettes 3D !).
Demain: "Game of Werewolves" et "Bloodwork".
Où l'on marche, l'on marche, l'on marche...
Cinq jours de Bifff, déjà onze films au compteur et par dessus le marché cette grève de la Stib qui n'a pas l'air de vouloir finir: y a pas à dire, je commence sérieusement à fatiguer.
Déjà !
Parce que mine de rien, Hôpital d'Ixelles- Tour et Taxis et retour, à pied, tous les jours depuis samedi avec trois films entre les deux... Je suis souffrance, je suis blessure... Je suis fatigue !
D'autant plus rageant qu'aujourd'hui, sans invités, sans courts-métrages et avec des présentations qui se la jouaient "à l'économie", j'aurais pu, pour la première fois, choper mon dernier métro.
Enfin, courage et fortitude, je dirais même: abnégation. Que ne ferait-on pas pour le Bifff, après tout ?
Ah, oui, sinon... Une nouvelle rubrique, avant de parler des flims (du calme, c'est fait exprès): La Cascade du Jour !
- La Cascade du Jour: Au début de "The Whistleblower" il n'y avait que les sous-titres en flamand (enflammants ?). Et en double encore bien !
Tollé général, chipôt à même l'écran (c'était en Blu-Ray) et apparition des sous-titres en français. Mais disparition des flamoetch ondertitelings. Nouveau tollé, nouveau chipôt. Et retour à la normale.
Rires. Applaudissements. Rideau.
9. "Mr. & Mrs. Incredible" (San kei hap lui) de Vincent Kok (HK).
Un couple de super-héros prend sa retraite dans un paisible village retiré. La routine s'installe dans leur ménage jusqu'au jour ou le gouvernement décide d'organiser chez eux un important tournoi d'arts martiaux sensé remettre à plat les codes et la hiérarchie du genre.
Flairant l'entourloupe et voulant surtout remettre du piment dans leur relation, Mr. & Mrs. Incredible reprennent du service.
Cette variation chinoise sur des thèmes déjà abordés par "Les Indestructibles" ou "Kick-Ass", par exemple, est mignonne et rigolote.
Surtout au début, avec sa multiplication de genres et de clins-d'oeil: BD, incrustations, dessin animé, split-screen, hommage au muet... tout y passe et on s'amuse vraiment bien.
Hélas, trois fois hélas, il n'y a pas d'histoire, juste une demi-intrigue prétexte qui plus est largement expédiée avec l'eau du bain.
Du coup, à partir d'un moment le film s'encrouille et on ne va pas dire qu'on s'ennuie mais on se désintéresse peu à peu de l'affaire.
Qui reste globalement amusante mais ne vole pas bien haut et surtout pas bien loin.
Cote: **
10. "Seule contre tous" (The Whistleblower) de Larysa Kondracki (C).
Inspiré d'une histoire vraie (oui, ouch !), celle d'une fliquette américaine engagée dans les Forces de la Paix en Bosnie qui découvre un réseau de prostitution impliquant les Nations Unies.
Encore un film digne. Et quelque part passionnant.
De par ce qu'il révèle, évidemment mais aussi de par son traitement: c'est un thriller politique et un vrai, haletant et intéessant de bout en bout.
Et qui plus est servi par une distribution en béton armé: Rachel Weisz, David Strathairn, Monica Bellucci, Vanessa Redgrave... Excusez du peu !
Mais c'est aussi un film sérieux comme un pape (normal, vu le sujet, me direz-vous), pétri de sa propre importance et dont le côté "donneur de leçon" associé à une mise en scène qui hésite un peu trop entre tout et ne rien montrer, finit par agacer par trop de didactisme.
Et trop d'académisme.
Cote: **
11. "Kotoko" de Shinya Tsukamoto (J).
Et c'est reparti pour un tour de "qui aime bien châtie bien", "qui trop embrasse mal étreint" (rien à voir), "z'avez jamais râté une tarte Tatin" et autres rimes en "in".
Pourtant, Dieu et Billy Wilder savent que je suis un fan hardcore de Tsukamoto. Du genre à lui pardonner des égarements du type "Nightmare Detective" ou "Gemini" (mais pas "Nightmare Detective II" ou "Hiruko le Goblin", faut quand même pas déconner).
Mais là, non, pas moyen.
Et pourtant ! Pourtant l'intention était louable. Après avoir filmé la décadence des corps, passer à celle de l'esprit.
Réaliser un film sur la schizophrénie, entièrement du point de vue du malade.
D'où un film morcelé, halluciné, épiléptique, elliptique, fragmenté...
Mais bon, voilà...
C'est trop chiant.
Malgré quelques bonnes idées, quelques bonnes scènes, quelques bons retours au Tsukamoto cyberpunk d'antan... C'est trop chiant !
Une bonne moitié du truc ressemble à un film de vacances familiales, l'autre verse à ce point dans l'hystérie que ça finit par donner mal à la tête.
Et puis elle chante, bordel, elle chante ! Tout le temps, des trucs lents, a cappella et surtout IN EXTENSO !!!!!!
Et ça, à partir d'un moment, ça donne juste envie de s'arracher les oreilles pour que ça s'arrête.
Parce que c'est trop chiant.
Cote: 1 et 1/2 (chârité tsukamotienne oblige).
Ce soir: "Carré Blanc" et "Tormented" (j'ai acheté mes lunettes 3D !).
Demain: "Game of Werewolves" et "Bloodwork".
lundi 9 avril 2012
Bifff 30: Jour 4.
Où l'amateurisme bifffien atteint des sommets rarement
explorés Part II ou l'Histoire du Film Philippin que l'on ne verra pas...
On croyait avoir tout vu hier ou lors des éditions précédentes mais le foutoir de ce soir à vraiment crevé tous les plafonds, pulvérisé tous les records.
Pauvre, pauvre Yam Laranas ! Le réalisateur philippin de "L'Echo" (Prix du 7ème Parallèle il y a quelque temps de celà), venu cette fois présenter "The Road", à 18 heures, est sans doute l'Homme le Plus Poissard au Monde.
Jugez plutôt:
Le brave garçon fait déjà le déplacement Manille-Bruxelles A SES PROPRES FRAIS (et le présentateur nous annonce ça le sourire aux lèvres comme si c'était fantastique alors que, déjà, si je faisais partie de l'organisation je ferais tout pour qu'une chose pareille ne s'ébruite pas pour éviter la réputation de rapiats qui traitent les gens n'importe comment. J'espère qu'ils vont le lui rembourser, son ticket, tiens, ce serait la moindre des choses !) mais à peine a-t-il mis les pieds sur la scène que pouf !, panne d'électricité !
S'ensuit un des moments les plus surréalistes ever de mémoire de festivalier: une interview dans le noir et sans micro !
Comme si ça ne suffisait pas, au bout d'un bon quart d'heure, on nous annonce qu'il faudra encore "une petite minute" avant de pouvoir lancer le film.
Bref... Je vous passe les péripéties...
De camion en bourriche et au bout d'une heure de poireautage, on nous assène que le film ne pourra pas être projeté ce soir et qu'on sera remboursés OU BIEN qu'on pourra venir le voir demain (aujourd'hui lundi, quoi)... à midi !
Mais bien sûr... Et pourquoi pas mercredi à sept heures du matin, tant qu'on y est ?
Je passe également par charité bifffienne sur l'explication du pourquoi du comment de la panne (une histoire de clé USB réglée sur le fuseau horaire philippin qu'on ne serait pas parvenu à caler sur le nôtre... Si, si. On dirait que c'est écrit par Besson un soir de murge au Picon-bière mais je vous assure !) et sur les questions qu'on peut se poser quant à l'orga "technique" à partir du moment où une bête panne de jus entraîne de pareille conséquences (z'avez vraiment pas de backup ni rien, les gars) pour n'en retenir qu'une chose: maintenant c'est clair, on se fout de notre gueule.
Parce que c'est bien l'alternatif, le côté branquignol, amateur et familial qui fait la saveur du Bifff... Mais à 9 euros la place (dois-je rappeler que tous les tarifs ont augmenté ?) et 200 euros l'abo, la moindre des choses serait de pouvoir voir les films dans des conditions décentes, non ?
Je pose sérieusement la question.
(PS: croyez-le ou non, à la séance de 22h, en plus, le... comment dirais-je... hum... "projectionniste"..., ce grand artiste du flou, a réussi à nous rejouer la même cascade qu'hier à la même heure: le début de film en ombres chinoises...
Vous êtes sûrs que vous en êtes à la 30ème édition, les gars ? Parce que là, à vue de nez, on dirait à tout casser la troisième et encore... organisée par les scouts de la paroisse Sainte-Rita).
Allez, trève de médisance (hum): les films. Enfin... Ceux qu'on a pu voir.
7. "Un Jour de Chance" (La Chispa de la Vida) d'Alex de la Iglesia (S).
Un publicitaire au chômage se retrouve suite à un accident coincé au milieu d'un théatre antique avec une barre de fer plantée dans la tête qu'il va être très compliqué de lui retirer.
Très vite, la presse s'empare de l'affaire et l'homme de pub repère directement le profit qu'il pourrait en retirer pour se refaire professionnellement et financièrement en monneyant l'exclusivité de son calvaire. En direct.
Déjà présent l'année dernière, le Gros Alex prouve que tourner beaucoup lui va bien au teint avec ce film qui n'avait rien à faire au Bifff (ce n'est ni un film fantastique, ni de la S.F. ni même un thriller) mais qui vaut néanmoins solidement le détour et qui, malgré un traitement plus sobre que d'habitude, ne détonne pas trop dans sa filmographie.
On a affaire ici à une tragi-comédie sur la société du spectacle dans tout ce qu'elle peut avoir de plus cynique et mercantile qui, sans atteindre non plus des sommets d'aigreur, égratigne pas mal de monde au passage.
C'est enlevé, bien tenu, bien réalisé (ça ne doit pas avoir été toujours facile à mettre en place, mine de rien), drôle et finalement assez pertinent.
Et allez: même un peu émouvant (sur la fin).
Que demander de plus ?
Salma Hayek ?
Et puis quoi encore ?
Cote: ***
8. "The Woman" de Lucky McKee (USA).
Un père de famille ultra-rigide et directif découvre au détour d'une partie de chasse une sorte de "femme des bois" vivant dans une grotte au milieu de la forêt. Il la capture, l'enferme dans une cave et, avec l'aide plus ou moins consentante de sa famille, entreprend de la "civiliser".
Mes amis, mes frères, je vous le dis, je vous l'annonce: voici venir la première vraie grande claque de ce Bifff 2012 !
Un film tripal, malsain et anxiogène qui se balade quelque part aux confins des premiers films de Philip Ridley, des romans de Cormac McCarthy et des albums de Grinderman.
C'est incroyablement chargé d'un point de vue métaphorique, ça en dit énormément sans avoir l'air d'y toucher (le film est en grande partie basé sur les non-dits). Ca se construit en crescendo d'une manière quasiment incroyable, n'hésitant pas à prendre son temps et à multiplier les digressions apparement inutiles, voire les longueurs.
Ca joue brillament sur le rythme, sur la respiration même... pour finalement aboutir à un climax ultra court mais d'une barbarie inouïe qui remet en perspective tout ce que l'on a vu précédemment.
C'est gore, c'est crade, c'est très chargé sexuellement.
C'est également très, très bien réalisé et interprété - entre autres par Pollyanna McIntosh (une sorte de Milla Jovovich des sous-bois boueux).
Et c'est vraiment pas loin d'être du Grand Cinéma.
Vraiment pas loin du tout.
Cote: ****
Ce soir: "Mr. & Mrs. Incredible", "The Whistleblower" et "Kotoko".
Demain: "Carré Blanc" et "Tormented".
Où l'amateurisme bifffien atteint des sommets rarement
explorés Part II ou l'Histoire du Film Philippin que l'on ne verra pas...
On croyait avoir tout vu hier ou lors des éditions précédentes mais le foutoir de ce soir à vraiment crevé tous les plafonds, pulvérisé tous les records.
Pauvre, pauvre Yam Laranas ! Le réalisateur philippin de "L'Echo" (Prix du 7ème Parallèle il y a quelque temps de celà), venu cette fois présenter "The Road", à 18 heures, est sans doute l'Homme le Plus Poissard au Monde.
Jugez plutôt:
Le brave garçon fait déjà le déplacement Manille-Bruxelles A SES PROPRES FRAIS (et le présentateur nous annonce ça le sourire aux lèvres comme si c'était fantastique alors que, déjà, si je faisais partie de l'organisation je ferais tout pour qu'une chose pareille ne s'ébruite pas pour éviter la réputation de rapiats qui traitent les gens n'importe comment. J'espère qu'ils vont le lui rembourser, son ticket, tiens, ce serait la moindre des choses !) mais à peine a-t-il mis les pieds sur la scène que pouf !, panne d'électricité !
S'ensuit un des moments les plus surréalistes ever de mémoire de festivalier: une interview dans le noir et sans micro !
Comme si ça ne suffisait pas, au bout d'un bon quart d'heure, on nous annonce qu'il faudra encore "une petite minute" avant de pouvoir lancer le film.
Bref... Je vous passe les péripéties...
De camion en bourriche et au bout d'une heure de poireautage, on nous assène que le film ne pourra pas être projeté ce soir et qu'on sera remboursés OU BIEN qu'on pourra venir le voir demain (aujourd'hui lundi, quoi)... à midi !
Mais bien sûr... Et pourquoi pas mercredi à sept heures du matin, tant qu'on y est ?
Je passe également par charité bifffienne sur l'explication du pourquoi du comment de la panne (une histoire de clé USB réglée sur le fuseau horaire philippin qu'on ne serait pas parvenu à caler sur le nôtre... Si, si. On dirait que c'est écrit par Besson un soir de murge au Picon-bière mais je vous assure !) et sur les questions qu'on peut se poser quant à l'orga "technique" à partir du moment où une bête panne de jus entraîne de pareille conséquences (z'avez vraiment pas de backup ni rien, les gars) pour n'en retenir qu'une chose: maintenant c'est clair, on se fout de notre gueule.
Parce que c'est bien l'alternatif, le côté branquignol, amateur et familial qui fait la saveur du Bifff... Mais à 9 euros la place (dois-je rappeler que tous les tarifs ont augmenté ?) et 200 euros l'abo, la moindre des choses serait de pouvoir voir les films dans des conditions décentes, non ?
Je pose sérieusement la question.
(PS: croyez-le ou non, à la séance de 22h, en plus, le... comment dirais-je... hum... "projectionniste"..., ce grand artiste du flou, a réussi à nous rejouer la même cascade qu'hier à la même heure: le début de film en ombres chinoises...
Vous êtes sûrs que vous en êtes à la 30ème édition, les gars ? Parce que là, à vue de nez, on dirait à tout casser la troisième et encore... organisée par les scouts de la paroisse Sainte-Rita).
Allez, trève de médisance (hum): les films. Enfin... Ceux qu'on a pu voir.
7. "Un Jour de Chance" (La Chispa de la Vida) d'Alex de la Iglesia (S).
Un publicitaire au chômage se retrouve suite à un accident coincé au milieu d'un théatre antique avec une barre de fer plantée dans la tête qu'il va être très compliqué de lui retirer.
Très vite, la presse s'empare de l'affaire et l'homme de pub repère directement le profit qu'il pourrait en retirer pour se refaire professionnellement et financièrement en monneyant l'exclusivité de son calvaire. En direct.
Déjà présent l'année dernière, le Gros Alex prouve que tourner beaucoup lui va bien au teint avec ce film qui n'avait rien à faire au Bifff (ce n'est ni un film fantastique, ni de la S.F. ni même un thriller) mais qui vaut néanmoins solidement le détour et qui, malgré un traitement plus sobre que d'habitude, ne détonne pas trop dans sa filmographie.
On a affaire ici à une tragi-comédie sur la société du spectacle dans tout ce qu'elle peut avoir de plus cynique et mercantile qui, sans atteindre non plus des sommets d'aigreur, égratigne pas mal de monde au passage.
C'est enlevé, bien tenu, bien réalisé (ça ne doit pas avoir été toujours facile à mettre en place, mine de rien), drôle et finalement assez pertinent.
Et allez: même un peu émouvant (sur la fin).
Que demander de plus ?
Salma Hayek ?
Et puis quoi encore ?
Cote: ***
8. "The Woman" de Lucky McKee (USA).
Un père de famille ultra-rigide et directif découvre au détour d'une partie de chasse une sorte de "femme des bois" vivant dans une grotte au milieu de la forêt. Il la capture, l'enferme dans une cave et, avec l'aide plus ou moins consentante de sa famille, entreprend de la "civiliser".
Mes amis, mes frères, je vous le dis, je vous l'annonce: voici venir la première vraie grande claque de ce Bifff 2012 !
Un film tripal, malsain et anxiogène qui se balade quelque part aux confins des premiers films de Philip Ridley, des romans de Cormac McCarthy et des albums de Grinderman.
C'est incroyablement chargé d'un point de vue métaphorique, ça en dit énormément sans avoir l'air d'y toucher (le film est en grande partie basé sur les non-dits). Ca se construit en crescendo d'une manière quasiment incroyable, n'hésitant pas à prendre son temps et à multiplier les digressions apparement inutiles, voire les longueurs.
Ca joue brillament sur le rythme, sur la respiration même... pour finalement aboutir à un climax ultra court mais d'une barbarie inouïe qui remet en perspective tout ce que l'on a vu précédemment.
C'est gore, c'est crade, c'est très chargé sexuellement.
C'est également très, très bien réalisé et interprété - entre autres par Pollyanna McIntosh (une sorte de Milla Jovovich des sous-bois boueux).
Et c'est vraiment pas loin d'être du Grand Cinéma.
Vraiment pas loin du tout.
Cote: ****
Ce soir: "Mr. & Mrs. Incredible", "The Whistleblower" et "Kotoko".
Demain: "Carré Blanc" et "Tormented".
dimanche 8 avril 2012
Bifff 30: Jour 3.
Où l'amateurisme bifffien atteint des sommets rarement explorés...
Que l'on prenne du retard, même beaucoup de retard, dans un festival de cette envergure, avec autant de séances et d'événements à gérer, je veux bien l'admettre et le comprendre.
Que l'on ne fasse rien, mais alors là rien, pour le rattraper, que du contraire, là, ça commence à confiner au foutage de gueule.
Plus d'une heure dans la vue aux séances de 20h et de 22h et on continue comme si de rien n'était, franchement, faut pas pousser.
Que l'on ne remballe pas les invités, je l'admets volontiers, là aussi c'est une question de courtoisie. Et puis il y en a qui viennent de loin.
Par contre, aménager l'horaire et zapper la projection du court-métrage "Collectifff" (encore 5 minutes de baston non stop, honteusement plagiée sur le "They Live" de John Carpenter, soit dit en passant mais baste) c'était possible, non ?
Et au moins enclencher la troisième - ou au moins la seconde, MISERE ! - pour les présentations et autres interviews plutôt que de continuer à ce petit train de sénateur, c'était faisable, il me semble ?
Pensez au festivalier lambda qui voudrait peut-être ne pas rentrer tous les soirs à pas d'heure et ne pas rater son dernier métro (bien que là, avec la grève de la Stib on est d'office marrons et pour quelques jours encore).
Et à celui qui attend pour la prochaine séance et doit poireauter pendant des plombes...
Enfin, de toute façon, quand le film est enfin sur le point de commencer, c'est le projo qui lâche comme ce soir. Alors pourquoi s'énerver, je vous le demande?
D'autant qu'à une exception près, les films n'étaient pas terribles, ce soir (enfin... hier soir)...
4. "The Butterfly Room" de Jonathan Zanantonello (I/USA).
Ann est une vieille dame bizarre, acariâtre, qui n'aime pas trop les hommes, aime beaucoup les petites filles et entretient à grands frais une collection de papillons qu'elle conserve dans une pièce sombre dans laquelle il est interdit d'entrer.
Etrange, ce machin qui donne l'impression d'avoir été tourné en 1981.
Très mal réalisé, vilaine image, vilaine lumière, vilaines couleurs et une narration étrange, élliptique, syncopée, fragmentée, vrillée de flashbacks la rendant parfois à la limite du compréhensible.
D'autant que l'intrigue est pour le moins capillotractée et la mise en images d'un kitsch qui, bien que lorgnant nettemment vers Dario Argento, confine souvent au grotesque.
Bon, reste Barbara Steele, rigolote, bien que fort abimée.
Et le vrai revenant qu'est Heather Langenkamp, perdue des radars de puis "Freddy Sort de la Nuit".
Et qui a fort mal vieilli.
Cote: *
5. "Lockout" de Saint & Mathers (USA).
En plat de résistance, un bon gros Besson destiné aux estomacs solides.
Soit de la S.F. bourrine photocopiant sans aucune vergogne les scénars de "Los Angeles 2013" (la fille du Président US otage d'une révolte pénitenciaire. Un repris de justice envoyé contre son gré à sa rescousse) et de "Fortress" (la dite prison est dans l'espace) avec une goutte de "Minority Report" (pour les malfrats mis "en sommeil").
Une première demie-heure qui ne donne pas l'occasion de vraiment comprendre ce qui nous arrive tant est impressionnant le déploiement pyrotechnique (explosions, fusillades, courses-poursuites et vaisseaux spaciaux en touts genres), puis ça retombe et ça s'encrouille à force de répétitions.
Et répétitions+scénario à la con+dialogues sub-débiles+personnages inconsistants+humour de corps de garde=poubelle et au suivant merci.
*Baille*
Cote: *
6. "Truth or Dare" de Robert Heath (UK).
Où une soirée d'anniversaire dans une cabane dans les bois tourne au vilain règlement de compte.
Difficile d'en dire plus sans trop en dévoiler sur ce petit film british paradoxalement pas très original mais qui sauve quand même mine de rien la soirée.
D'abord parce qu'il est sans prétention, ce qui est somme toute assez rafraichissant. Ensuite parce qu'il est efficace et bien emballé, malgré son évident manque de moyens.
Teigneux, bien ficelé (bien qu'il y ait quand même l'une ou l'autre invraisemblances, de ci, de là), bien emmené par une troupe de jeunes comédiens peu ou pas connus mais britanniques, donc talentueux.
Et enfin parce qu'il se termine dans un assez réjouissant jeu de massacre.
Sympatoche.
Cote: **
Ce soir: "The Road", "La Chispa de la Vida" et "The Woman".
Demain "Mr. & Mrs. Incredible" (sous réserve), "The Whistleblower" et "Kotoko".
Où l'amateurisme bifffien atteint des sommets rarement explorés...
Que l'on prenne du retard, même beaucoup de retard, dans un festival de cette envergure, avec autant de séances et d'événements à gérer, je veux bien l'admettre et le comprendre.
Que l'on ne fasse rien, mais alors là rien, pour le rattraper, que du contraire, là, ça commence à confiner au foutage de gueule.
Plus d'une heure dans la vue aux séances de 20h et de 22h et on continue comme si de rien n'était, franchement, faut pas pousser.
Que l'on ne remballe pas les invités, je l'admets volontiers, là aussi c'est une question de courtoisie. Et puis il y en a qui viennent de loin.
Par contre, aménager l'horaire et zapper la projection du court-métrage "Collectifff" (encore 5 minutes de baston non stop, honteusement plagiée sur le "They Live" de John Carpenter, soit dit en passant mais baste) c'était possible, non ?
Et au moins enclencher la troisième - ou au moins la seconde, MISERE ! - pour les présentations et autres interviews plutôt que de continuer à ce petit train de sénateur, c'était faisable, il me semble ?
Pensez au festivalier lambda qui voudrait peut-être ne pas rentrer tous les soirs à pas d'heure et ne pas rater son dernier métro (bien que là, avec la grève de la Stib on est d'office marrons et pour quelques jours encore).
Et à celui qui attend pour la prochaine séance et doit poireauter pendant des plombes...
Enfin, de toute façon, quand le film est enfin sur le point de commencer, c'est le projo qui lâche comme ce soir. Alors pourquoi s'énerver, je vous le demande?
D'autant qu'à une exception près, les films n'étaient pas terribles, ce soir (enfin... hier soir)...
4. "The Butterfly Room" de Jonathan Zanantonello (I/USA).
Ann est une vieille dame bizarre, acariâtre, qui n'aime pas trop les hommes, aime beaucoup les petites filles et entretient à grands frais une collection de papillons qu'elle conserve dans une pièce sombre dans laquelle il est interdit d'entrer.
Etrange, ce machin qui donne l'impression d'avoir été tourné en 1981.
Très mal réalisé, vilaine image, vilaine lumière, vilaines couleurs et une narration étrange, élliptique, syncopée, fragmentée, vrillée de flashbacks la rendant parfois à la limite du compréhensible.
D'autant que l'intrigue est pour le moins capillotractée et la mise en images d'un kitsch qui, bien que lorgnant nettemment vers Dario Argento, confine souvent au grotesque.
Bon, reste Barbara Steele, rigolote, bien que fort abimée.
Et le vrai revenant qu'est Heather Langenkamp, perdue des radars de puis "Freddy Sort de la Nuit".
Et qui a fort mal vieilli.
Cote: *
5. "Lockout" de Saint & Mathers (USA).
En plat de résistance, un bon gros Besson destiné aux estomacs solides.
Soit de la S.F. bourrine photocopiant sans aucune vergogne les scénars de "Los Angeles 2013" (la fille du Président US otage d'une révolte pénitenciaire. Un repris de justice envoyé contre son gré à sa rescousse) et de "Fortress" (la dite prison est dans l'espace) avec une goutte de "Minority Report" (pour les malfrats mis "en sommeil").
Une première demie-heure qui ne donne pas l'occasion de vraiment comprendre ce qui nous arrive tant est impressionnant le déploiement pyrotechnique (explosions, fusillades, courses-poursuites et vaisseaux spaciaux en touts genres), puis ça retombe et ça s'encrouille à force de répétitions.
Et répétitions+scénario à la con+dialogues sub-débiles+personnages inconsistants+humour de corps de garde=poubelle et au suivant merci.
*Baille*
Cote: *
6. "Truth or Dare" de Robert Heath (UK).
Où une soirée d'anniversaire dans une cabane dans les bois tourne au vilain règlement de compte.
Difficile d'en dire plus sans trop en dévoiler sur ce petit film british paradoxalement pas très original mais qui sauve quand même mine de rien la soirée.
D'abord parce qu'il est sans prétention, ce qui est somme toute assez rafraichissant. Ensuite parce qu'il est efficace et bien emballé, malgré son évident manque de moyens.
Teigneux, bien ficelé (bien qu'il y ait quand même l'une ou l'autre invraisemblances, de ci, de là), bien emmené par une troupe de jeunes comédiens peu ou pas connus mais britanniques, donc talentueux.
Et enfin parce qu'il se termine dans un assez réjouissant jeu de massacre.
Sympatoche.
Cote: **
Ce soir: "The Road", "La Chispa de la Vida" et "The Woman".
Demain "Mr. & Mrs. Incredible" (sous réserve), "The Whistleblower" et "Kotoko".
samedi 7 avril 2012
Bifff 30: Jour 2.
Où l'on croise pour la première fois le chemin du Collectifff...
"Le projet de «Collectifff» est aussi fou que flatteur : une dizaine de jeunes cinéastes, passionnés du genre, qui ont grandi avec le festival et ont décidé de réaliser une dizaine de courts-métrages (format « capsule ») rendant hommage au BIFFF."
Ce soir, nous avons donc pu voir les deux premiers résultats.
Et le moins que l'on puisse dire c'est que c'est techniquement impressionnant. Les deux courts faisaient vraiment pros et léchés, autant d'un point de vue réal qu'au niveau des effets spéciaux, du montage, de la musique, etc. Du tout beau boulot.
La seule question que l'on peut se poser c'est "est-ce qu'on va avoir droit à 13 films qui d'un point de vue narratif ne proposent que 3 minutes 30 de baston, sans scénario, sans développement ?". Bon, on admet que sur un format aussi court c'est difficile, voire impossible de construire une histoire. Et puis le second avait au moins une chute. Mais bon... Là, pour le coup...
Enfin, wait and see, hein. Et puis encore une fois, le résultat est visuellement vraiment emballant.
Du côté films: deux invités, un petit discours anti-téléchargement de la part de Xavier Gens et forcément déjà de premiers retards.
A vouloir trop en faire, hein... Mais allez: une première bonne soirée.
2. "The Sorcerer and the White Snake" (Bai She Chuan Shuo) de Tony Ching (HK).
Inspiré d'une légende chinoise déjà mainte fois adaptée au cinéma (le "Green Snake" de Tsui Hark, par exemple), ce film du réalisateur de la trilogie des "Histoires de Fantômes Chinois" raconte l'histoire d'un herboriste tombé amoureux d'une femme qui est en fait la forme humaine d'un démon-serpent millénaire. Un moine-sorcier découvre la supercherie et tente de sauver l'âme du jeune homme.
Passons sur l'éventuel message du film (qui présente le démon comme une pauvre fille amoureuse et le moine comme un fasciste aveuglé par sa foi mais c'est pas si simple) pour retenir simplement son côté totalement cowabunga déjanté, mêlant fantasy, film de sabre, Harry Potter et Walt Disney (avec des animaux qui parlent), action débridée (JEU DE MOT !), humour concon et romantisme effréné.
C'est à peu près tout le temps too much (et ça va crescendo) et ultra kitsch (le final et sa chanson digne de l'Eurovision, misère !) mais pour s'ennuyer devant un truc pareil, il faut être mort ou fan de Théo Angelopoulos.
Du fun, du fun, du fun. Et encore du fun.
Cote: ***
3. "The Divide" de Xavier Gens (USA).
Suite à une attaque nucléaire, les habitants d'un immeuble se réfugient dans une cave et essaient tant bien que mal de survivre.
Gens, le frenchie qui ne tourne quasiment qu'à Hollywood revient, quatre ans après son Méliès usurpé pour le fort moyen "Frontière(s)", avec un petit scud teigneux qui devrait asseoir sa réputation de torcheur de séries B bien burnées.
C'est violent, crade, sombre, cynique, désabusé et surtout politiquement assez incorrect. Ca commence en fanfare et ça se termine en requiem. Ca ne laisse de chance à (quasiment) personne, ça ne fait pas de prisonniers. Ca charcle et sévèrement. Et ça contient son lot de scènes qui vont faire grincer des dents.
Dommage qu'il y ait des pistes inexplorées (les soldats) et un ventre mou dû à un certain manque d'enjeu scénaristique vers le milieu, qui donne un peu l'impression que le film fait du sur-place.
Jusqu'à ce que ça se décoince et finisse par atteindre des sommets de noirceur inespérés.
De l'assez bon ouvrage, tenez. Avec en plus Michael Biehn et Rosanna Arquette.
Cote: ***
Ce soir: "The Butterfly Room", "Lockout" et "Truth or Dare".
Demain: "The Road", "La Chispa de la Vida" et "The Woman".
PS: Blogger déconne encore plein tube, sorry pour la présentation.
Où l'on croise pour la première fois le chemin du Collectifff...
"Le projet de «Collectifff» est aussi fou que flatteur : une dizaine de jeunes cinéastes, passionnés du genre, qui ont grandi avec le festival et ont décidé de réaliser une dizaine de courts-métrages (format « capsule ») rendant hommage au BIFFF."
Ce soir, nous avons donc pu voir les deux premiers résultats.
Et le moins que l'on puisse dire c'est que c'est techniquement impressionnant. Les deux courts faisaient vraiment pros et léchés, autant d'un point de vue réal qu'au niveau des effets spéciaux, du montage, de la musique, etc. Du tout beau boulot.
La seule question que l'on peut se poser c'est "est-ce qu'on va avoir droit à 13 films qui d'un point de vue narratif ne proposent que 3 minutes 30 de baston, sans scénario, sans développement ?". Bon, on admet que sur un format aussi court c'est difficile, voire impossible de construire une histoire. Et puis le second avait au moins une chute. Mais bon... Là, pour le coup...
Enfin, wait and see, hein. Et puis encore une fois, le résultat est visuellement vraiment emballant.
Du côté films: deux invités, un petit discours anti-téléchargement de la part de Xavier Gens et forcément déjà de premiers retards.
A vouloir trop en faire, hein... Mais allez: une première bonne soirée.
2. "The Sorcerer and the White Snake" (Bai She Chuan Shuo) de Tony Ching (HK).
Inspiré d'une légende chinoise déjà mainte fois adaptée au cinéma (le "Green Snake" de Tsui Hark, par exemple), ce film du réalisateur de la trilogie des "Histoires de Fantômes Chinois" raconte l'histoire d'un herboriste tombé amoureux d'une femme qui est en fait la forme humaine d'un démon-serpent millénaire. Un moine-sorcier découvre la supercherie et tente de sauver l'âme du jeune homme.
Passons sur l'éventuel message du film (qui présente le démon comme une pauvre fille amoureuse et le moine comme un fasciste aveuglé par sa foi mais c'est pas si simple) pour retenir simplement son côté totalement cowabunga déjanté, mêlant fantasy, film de sabre, Harry Potter et Walt Disney (avec des animaux qui parlent), action débridée (JEU DE MOT !), humour concon et romantisme effréné.
C'est à peu près tout le temps too much (et ça va crescendo) et ultra kitsch (le final et sa chanson digne de l'Eurovision, misère !) mais pour s'ennuyer devant un truc pareil, il faut être mort ou fan de Théo Angelopoulos.
Du fun, du fun, du fun. Et encore du fun.
Cote: ***
3. "The Divide" de Xavier Gens (USA).
Suite à une attaque nucléaire, les habitants d'un immeuble se réfugient dans une cave et essaient tant bien que mal de survivre.
Gens, le frenchie qui ne tourne quasiment qu'à Hollywood revient, quatre ans après son Méliès usurpé pour le fort moyen "Frontière(s)", avec un petit scud teigneux qui devrait asseoir sa réputation de torcheur de séries B bien burnées.
C'est violent, crade, sombre, cynique, désabusé et surtout politiquement assez incorrect. Ca commence en fanfare et ça se termine en requiem. Ca ne laisse de chance à (quasiment) personne, ça ne fait pas de prisonniers. Ca charcle et sévèrement. Et ça contient son lot de scènes qui vont faire grincer des dents.
Dommage qu'il y ait des pistes inexplorées (les soldats) et un ventre mou dû à un certain manque d'enjeu scénaristique vers le milieu, qui donne un peu l'impression que le film fait du sur-place.
Jusqu'à ce que ça se décoince et finisse par atteindre des sommets de noirceur inespérés.
De l'assez bon ouvrage, tenez. Avec en plus Michael Biehn et Rosanna Arquette.
Cote: ***
Ce soir: "The Butterfly Room", "Lockout" et "Truth or Dare".
Demain: "The Road", "La Chispa de la Vida" et "The Woman".
PS: Blogger déconne encore plein tube, sorry pour la présentation.
vendredi 6 avril 2012
Bifff 30: Jour 1.
Où l'on est un peu ému...
Non, jdéconne.
Enfin... Quoi que...
Je suis quand même fier comme un bar-tabac d'arborer pour la première fois en 28 éditions mon tout joli tout beau tout nouvel abonnement (qui me donne en plus le droit de FAIRE PIPI GRATUITEMENT pendant toute la durée du festival !).
Des abonnés que je connais depuis 20 ans m'ont même dit que je pouvais désormais m'asseoir dans la même rangée qu'eux ! Vous vous rendez compte ?
Non, plus sérieusement, je me suis senti quand même un peu ému et impressionné de me retrouver à 1m50 d'une de mes idôles: Terry Gilliam (qui a bien maigri, on voit que ce monsieur a des ennuis).
Pour le reste, la cérémonie d'ouverture fût à l'image des précédentes: foutraque et bancale, à la fois drôle et irritante avec, en vrac, un discours totalement incompréhensible (problèmes de son, certes, mais surtout inaptitude totale du Delmotte de service à se servir correctemment d'un micro), apparition-éclair et inutile de Barbara Steele pour déclarer le Festival ouvert, charmant message de "bon anniversaire" (les 30 ans c'est l'année prochaine mais bon) de la part de John Carpenter (se terminant par un "Tuer encore..." du meilleur aloi) et interview rigolote de Terry Gilliam, tellemment sympathique que l'on regrette presque d'avoir trouvé "The Wholly Family", son court-métrage projeté en avant- programme, franchement pas terrible.
Et entre tout ça et les habituelles libations à grands coups de Jameson, Troll et Maitrank (ouch ! ma tête !) eh bien... un film, figurez-vous !
1. "L'Ombre du Mal" (The Raven) de James McTeigue (USA).
Où l'on apprend que dans les derniers jours - entourés de mystère - de sa vie, Edgar Allan Poe a en fait combattu un redoutable serial-killer calquant ses crimes sur ses écrits.
Soit un thriller gothique lorgnant vaguement vers "From Hell" mais en moins bien: même période, même ambiance, même personnage principal... fantasque et même manière de mener l'enquête, plus dans les salons et les boudoirs que vraiment sur le terrain.
Avec pour résultat un film qui se laisse voir sans trop de déplaisir mais ne casse pas pour autant trois pattes à un canard.
C'est trop long, trop mou et trop verbeux et les meurtres sont très inégaux en traitement et en intensité.
L'intrigue est embrûmée et filandreuse, tout comme l'utilisation inégale des textes de Poe.
Mais, allez, l'idée de départ est originale, le personnage principal intéressant et John Cusack cabotine agréablement à la manière d'un Robert Downey Jr. des grands jours.
Donc, l'un dans l'autre on ne s'ennuie (presque) pas.
Dommage juste qu'Alice Eve soit si fadasse...
Cote: **
Ce soir: "The Sorcerer and the White Snake" et "The Divide".
Demain: "The Butterfly Room", "Lockout" et "Truth or Dare".
Où l'on est un peu ému...
Non, jdéconne.
Enfin... Quoi que...
Je suis quand même fier comme un bar-tabac d'arborer pour la première fois en 28 éditions mon tout joli tout beau tout nouvel abonnement (qui me donne en plus le droit de FAIRE PIPI GRATUITEMENT pendant toute la durée du festival !).
Des abonnés que je connais depuis 20 ans m'ont même dit que je pouvais désormais m'asseoir dans la même rangée qu'eux ! Vous vous rendez compte ?
Non, plus sérieusement, je me suis senti quand même un peu ému et impressionné de me retrouver à 1m50 d'une de mes idôles: Terry Gilliam (qui a bien maigri, on voit que ce monsieur a des ennuis).
Pour le reste, la cérémonie d'ouverture fût à l'image des précédentes: foutraque et bancale, à la fois drôle et irritante avec, en vrac, un discours totalement incompréhensible (problèmes de son, certes, mais surtout inaptitude totale du Delmotte de service à se servir correctemment d'un micro), apparition-éclair et inutile de Barbara Steele pour déclarer le Festival ouvert, charmant message de "bon anniversaire" (les 30 ans c'est l'année prochaine mais bon) de la part de John Carpenter (se terminant par un "Tuer encore..." du meilleur aloi) et interview rigolote de Terry Gilliam, tellemment sympathique que l'on regrette presque d'avoir trouvé "The Wholly Family", son court-métrage projeté en avant- programme, franchement pas terrible.
Et entre tout ça et les habituelles libations à grands coups de Jameson, Troll et Maitrank (ouch ! ma tête !) eh bien... un film, figurez-vous !
1. "L'Ombre du Mal" (The Raven) de James McTeigue (USA).
Où l'on apprend que dans les derniers jours - entourés de mystère - de sa vie, Edgar Allan Poe a en fait combattu un redoutable serial-killer calquant ses crimes sur ses écrits.
Soit un thriller gothique lorgnant vaguement vers "From Hell" mais en moins bien: même période, même ambiance, même personnage principal... fantasque et même manière de mener l'enquête, plus dans les salons et les boudoirs que vraiment sur le terrain.
Avec pour résultat un film qui se laisse voir sans trop de déplaisir mais ne casse pas pour autant trois pattes à un canard.
C'est trop long, trop mou et trop verbeux et les meurtres sont très inégaux en traitement et en intensité.
L'intrigue est embrûmée et filandreuse, tout comme l'utilisation inégale des textes de Poe.
Mais, allez, l'idée de départ est originale, le personnage principal intéressant et John Cusack cabotine agréablement à la manière d'un Robert Downey Jr. des grands jours.
Donc, l'un dans l'autre on ne s'ennuie (presque) pas.
Dommage juste qu'Alice Eve soit si fadasse...
Cote: **
Ce soir: "The Sorcerer and the White Snake" et "The Divide".
Demain: "The Butterfly Room", "Lockout" et "Truth or Dare".
lundi 2 avril 2012
Envoyez les papillons !
"Bel Ami" de Declan Donnellan et Nick Ormerod (UK); avec Robert Pattinson, Uma Thurman, Christina Ricci, Kristin Scott Thomas, Colm Meaney, Natalia Tena...
Soldat sans le sou mais séducteur et arriviste, George Duroy dit "Bel Ami" va effectuer une ascension sociale fulgurante dans les milieux du journalisme et de la politique, essentiellement grâce à ses maîtresses et à son manque total de scrupules.
Il y a des moments comme ça où l'on a envie d'abandonner tout recul, toute subtilité et toute nuance pour dire les choses simplement comme elles sont.
Et, à l'instar de ce bon vieux Diable - ou d'un Jean-Pierre Coffe en descente de Weight Watchers - d'oublier les pincettes quitte à écraser à nouveau son bon quintal de papillons pour pousser un tonitruant et salvateur "Mais c'est de la merde !"
(* La Horde ! Trois lecteurs au dernier recensement, admirez le courage ! )
"Bel Ami" de Declan Donnellan et Nick Ormerod (UK); avec Robert Pattinson, Uma Thurman, Christina Ricci, Kristin Scott Thomas, Colm Meaney, Natalia Tena...
Soldat sans le sou mais séducteur et arriviste, George Duroy dit "Bel Ami" va effectuer une ascension sociale fulgurante dans les milieux du journalisme et de la politique, essentiellement grâce à ses maîtresses et à son manque total de scrupules.
Il y a des moments comme ça où l'on a envie d'abandonner tout recul, toute subtilité et toute nuance pour dire les choses simplement comme elles sont.
Et, à l'instar de ce bon vieux Diable - ou d'un Jean-Pierre Coffe en descente de Weight Watchers - d'oublier les pincettes quitte à écraser à nouveau son bon quintal de papillons pour pousser un tonitruant et salvateur "Mais c'est de la merde !"
Oh oui, de la merde ! Et par wagons, encore bien.
Aussi, me demanderez-vous et vous n'aurez pas forcément tort, qu'est-ce qui m'a poussé à aller voir cette énième et forcément inutile adaptation du roman de Maupassant ?
La réponse est dans la question et toujours la même: je suis fan de l'auteur et du bouquin et j'étais curieux de voir ce qu'ils allaient en faire, surtout avec le Phénomène de Foire du moment, j'ai nommé le glorieux Robert Pattinson, dans le rôle-titre (car ici l'expression s'applique, croyez-le ou non, laborieux pisse-copie de sites "spécialisés" que je ne nommerai pas).
Robert Pattinson !
En deux mots, tout est dit.
Car - et on admirera ici le courage du gaillard n'ayant pas peur d'affronter une fois encore la horde* lépidoptèrophile l'attendant au tournant, la bave aux lèvres, flamberge au vent et bravoure en campagne - le problème (enfin, le principal problème), ici, c'est lui.
Et bien lui.
Déjà que je trouve à ce type (que je n'avais vraiment vu auparavant que dans un lointain "Harry Potter" et dans les vingt premières et pénibles minutes du "Twilight", premier du nom, force m'est de le reconnaître) le charisme d'une amîbe.
Et (quitte à me faire incendier une fois encore par la Mafia du Bon Goût sur l'air de "tu t'es déjà regardé" - comme si être moche soi même empêchait d'avoir un avis, fascistes !) le look d'un Feargal Sharkey en sortie de frontal avec une bétonneuse et le teint jovial de la merde de laitier malade...
Déjà, disais-je donc, que je le trouve moche et insipide mais en plus ! Niveau... comment dirais-je ?... Euh ? "Jeu"...
Enfin, voyons, qu'est-ce que c'est que ce truc ?
Pour trouver plus mauvais que ça il n'y a qu'une solution: se tourner vers les abîmes.
Frank Dubosc ou Smaïn.
Même Keanu Reeves à côté de ça c'est Louis Jouvet !
Sérieux, faut arrêter de déconner !
Tout le long de la chose, le gaillard donne quelle que soit la scène, quel que soit l'enjeu une seule et unique impression.
Enfin, non, deux, pour être plus précis: celle de vouloir s'évanouir et celle de devoir faire caca.
A moins que ses problèmes gastriques ne l'emmènent perpétuellement au bord de la syncope, allez savoir.
En tout cas, pâle, suant, les yeux exorbités, le surjeu toujours en embuscade, il joue tout de la même manière - détestable - de la crise cardiaque à la farandole, en donnant toujours l'impression d'avoir besoin de se tourner plus nettement vers un gastroentérologue que vers feu Lee Strasberg, paix à son âme.
L'ennui, sans mauvais jeu de mot, quoi que, c'est que ce mélange étonnant de cabotinage et de non-jeu est malheureusement communicatif: Uma Thurman ne ressemble à rien et même la généralement magnifique Kristin Scott Thomas fait peine à voir tellement elle est ridicule.
Seule dans cet océan de médiocrité, la pimpante Christina Ricci semble à grand peine parvenir à tirer son épingle du jeu.
Le reste est à l'avenant: une réalisation proche du néant (dire qu'ils se sont mis à deux pour torcher pareille croûte) et surtout un manque de compréhension de l'oeuvre originale qui fait franchement peine à voir.
C'est, au mieux, survolé et tout le cynisme et le commentaire social du roman sont évacués au profit d'un traîtement vaudevillesque qui ramène le tout à son origne feuilletonnesque sans sembler en avoir jamais saisi les enjeux.
C'est bien simple: sorti de là on à l'impression d'avoir vu "Bel Ami" re-lifté par les "30-Second Bunnies".
Et, oui, joué par un cochon.
Cote: °
Aussi, me demanderez-vous et vous n'aurez pas forcément tort, qu'est-ce qui m'a poussé à aller voir cette énième et forcément inutile adaptation du roman de Maupassant ?
La réponse est dans la question et toujours la même: je suis fan de l'auteur et du bouquin et j'étais curieux de voir ce qu'ils allaient en faire, surtout avec le Phénomène de Foire du moment, j'ai nommé le glorieux Robert Pattinson, dans le rôle-titre (car ici l'expression s'applique, croyez-le ou non, laborieux pisse-copie de sites "spécialisés" que je ne nommerai pas).
Robert Pattinson !
En deux mots, tout est dit.
Car - et on admirera ici le courage du gaillard n'ayant pas peur d'affronter une fois encore la horde* lépidoptèrophile l'attendant au tournant, la bave aux lèvres, flamberge au vent et bravoure en campagne - le problème (enfin, le principal problème), ici, c'est lui.
Et bien lui.
Déjà que je trouve à ce type (que je n'avais vraiment vu auparavant que dans un lointain "Harry Potter" et dans les vingt premières et pénibles minutes du "Twilight", premier du nom, force m'est de le reconnaître) le charisme d'une amîbe.
Et (quitte à me faire incendier une fois encore par la Mafia du Bon Goût sur l'air de "tu t'es déjà regardé" - comme si être moche soi même empêchait d'avoir un avis, fascistes !) le look d'un Feargal Sharkey en sortie de frontal avec une bétonneuse et le teint jovial de la merde de laitier malade...
Déjà, disais-je donc, que je le trouve moche et insipide mais en plus ! Niveau... comment dirais-je ?... Euh ? "Jeu"...
Enfin, voyons, qu'est-ce que c'est que ce truc ?
Pour trouver plus mauvais que ça il n'y a qu'une solution: se tourner vers les abîmes.
Frank Dubosc ou Smaïn.
Même Keanu Reeves à côté de ça c'est Louis Jouvet !
Sérieux, faut arrêter de déconner !
Tout le long de la chose, le gaillard donne quelle que soit la scène, quel que soit l'enjeu une seule et unique impression.
Enfin, non, deux, pour être plus précis: celle de vouloir s'évanouir et celle de devoir faire caca.
A moins que ses problèmes gastriques ne l'emmènent perpétuellement au bord de la syncope, allez savoir.
En tout cas, pâle, suant, les yeux exorbités, le surjeu toujours en embuscade, il joue tout de la même manière - détestable - de la crise cardiaque à la farandole, en donnant toujours l'impression d'avoir besoin de se tourner plus nettement vers un gastroentérologue que vers feu Lee Strasberg, paix à son âme.
L'ennui, sans mauvais jeu de mot, quoi que, c'est que ce mélange étonnant de cabotinage et de non-jeu est malheureusement communicatif: Uma Thurman ne ressemble à rien et même la généralement magnifique Kristin Scott Thomas fait peine à voir tellement elle est ridicule.
Seule dans cet océan de médiocrité, la pimpante Christina Ricci semble à grand peine parvenir à tirer son épingle du jeu.
Le reste est à l'avenant: une réalisation proche du néant (dire qu'ils se sont mis à deux pour torcher pareille croûte) et surtout un manque de compréhension de l'oeuvre originale qui fait franchement peine à voir.
C'est, au mieux, survolé et tout le cynisme et le commentaire social du roman sont évacués au profit d'un traîtement vaudevillesque qui ramène le tout à son origne feuilletonnesque sans sembler en avoir jamais saisi les enjeux.
C'est bien simple: sorti de là on à l'impression d'avoir vu "Bel Ami" re-lifté par les "30-Second Bunnies".
Et, oui, joué par un cochon.
Cote: °
(* La Horde ! Trois lecteurs au dernier recensement, admirez le courage ! )
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