lundi 4 avril 2011


A la rencontre du troisième type.

"Paul" de Greg Mottola (USA); avec Simon Pegg, Nick Frost, Kristen Wiig, Jason Bateman, Sigourney Weaver, John Caroll Lynch...

Depuis une soixantaine d'années, après que son vaisseau spatial ce soit malencontreusement écrasé sur un chien qui lui a donné son surnom, Paul, un extraterrestre potache et jovial, vit sur Terre. Bien caché dans un hangar de la Zone 51, il a collaboré en secret avec les autorités terriennes et leur a fourni pas mal de technologie, ainsi que des idées pour Spielberg ou les "X-Files". Hélas pour lui, maintenant que ses ressources semblent arrivées en bout de course, lesdites autorités semblent bien décidées à s'en débarasser. Du coup, s'évadant enfin de son hangar, il tombe nez à nez avec deux britanniques, geeks, nerds, adolescents attardés, fans de S.F., venus sillonner les Etats-Unis à la recherche d'émotions fortes. Et de ce côté-là, ils vont être servis.

Eh ben voilà.

Fallait que ça arrive.

Toutes les bonnes choses ont une fin...

Après deux premiers opus véritablement atomiques dans lesquels ils raillaient tour à tour les films de zombies et le genre policier, le tandem Simon Pegg/Nick Frost (scénaristes et interprètes) s'éssoufle bruyamment avec ce troisième-volet-qui-n'en-est-pas-un (y a pas la blague du Cornetto, justement) de la "Cornetto Trilogy".

Celui qui s'attaque de front, donc, à la fois à la science-fiction et à la culture geek, avec tout ce que cela suppose de régression...

Le premier obstacle est là, d'ailleurs.

Dans cette espèce de glorification du nerdisme le plus neu-neu qui surfe sur une vague fashion - voire hype - elle même déjà fort pénible ("Heureux les imbéciles", ce genre...).

Ce qui suppose une vague de référence aux films et séries de S.F. (les sagas en "Star...", Spielberg en long en large et en travers, l'ufologie etc.) qui, à force de répétition finit par lasser.

Bien sûr, il y a quelques bons clins d'oeil (ou d'yeux), quelques gags et références bien pensés...

Mais le problème c'est que nous ne sommes plus ici dans le domaine de la parodie, ni même du burlesque...

L'humour - presque enfantin, il faut bien se l'avouer - est finalement très premier degré et ne fait que souligner platement cet hymne à la régression.

Et ce n'est rien le dire, le truc n'est pas aidé en plus par une réalisation des plus plan-plan qui étonne de la part d'un gars qui nous avait quand même précédemment pondu "En Route vers Manhattan"...

Bon, il y a quand même un côté attachant à ce personnage d'extraterrestre déjanté qui plus est bien servi par un côté politiquement incorrect light (la touche des deux auteurs anglais, I presume...), si pas salvateur en tout cas bienvenu dans le cadre d'un blockbuster hollywoodien formaté de la sorte.

Et même si, là aussi, le pipi-caca-prout-nichon ça va deux secondes, allez (mais soyons indulgents quand même, thématique régressive oblige).

Et puis les deux bredins sont sympathiques, Jason Bateman comme d'habitude épatant et Sigourney Weaver impeccable en "Big Guy", la vraie, vraie bonne idée du film.

Et on rit de temps en temps.

Franchement même, même si c'est rare (le meilleur moment étant sans doute la révélation du prénom de l'agent Zoil incarné par Bateman, tellement con-con et décalé que ça en devient hilarant).

Le reste du temps on sourit.

Un peu poliment.

On ne s'ennuie pas, ça passe agréablement. Sans plus...

Oui...

Vraiment sans plus.


Cote: **

1 commentaire:

Cartman a dit…

Voilà...

La non plus c'est pas parfait mais je vais laisser comme ça... Le chipotage du code Html fait que ça prend le double du temps pour poster un truc un peu convenable.

Ca va être gai pour le Bifff et ses posts quotidiens, tiens...

Crever !