mercredi 13 avril 2011



Bifff 29: Jour 6.

Où l'on se fait une première soirée à trois points.

Première de mes deux soirées "trois films" de ce Bifff 2011 (la deuxième c'est tout de suite demain. Enfin... Ce soir).

Soirée riche en invités avec d'abord sans doute celui qui restera L'Invité le plus culte et le plus impressionnant de ces, allez, dix ou quinze dernières années (à la louche): John Landis himself !
Dame, ça fait quand même quelque chose d'avoir devant soi le gars qui à réalisé des trucs de la trempe du "Loup-Garou de Londres", des "Blues Brothers" ou de "Un Fauteuil pour Deux" (oui, et de "Thriller", aussi, ça va).

D'autant que le gaillard est sympathique et a le verbe et l'anecdote facile, en plus d'être visiblement un vrai passionné.

Du coup: total wispekt; Mister Landis !

Par contre, pour le 22 h, la seule guest intéressante - Frédérique "La Minute Blonde" Bel, bien qu'annoncée n'était pas là.
Et les deux réals étaient bien sympatoches mais... Euh...

Et puis quoi ? Et puis je suis rentré à pied, tiens. Une grosse heure, de porte à porte.

Mais je ferai pas ça tous les jours !

9. "Essential Killing" de Jerzy Skolimowski (POL).
Une sorte de "Rambo" minimaliste avec ce fou-fou de Vincent Gallo en taliban (ou un truc du genre) fuyant un camp de prisonniers clandestin pour se retrouver dans la forêt polonaise en plein hiver à manger des fourmis et des poissons crus et à vomir du sang sur des chevaux (quand il ne se prend pas les pieds dans les pièges à loup).
C'est assez minéral (comme dirait Pascal Smet), lent et pas verbeux pour deux sous (y a quasi pas de dialogue, Gallo ne dit pas UN MOT de tout le film et le personnage d'Emmanuelle Seigner est... muet !).
Rude, rustre presque, parfois surréaliste (la scène où Gallo... boit du lait... je n'en dis pas plus) et onirique, bref c'est assez bizarroïde, pour le moins.
Pas déplaisant parce qu'intrigant et surtout plastiquement assez enlevé (la neige, la forêt, les cerfs, tout ça...) mais un peu longuet malgré ses seulement 83 minutes.

10. "Cadavres à la Pelle" (Burke and Hare) de John Landis (USA).
Pour son retour aux affaires cinématographiques après 13 ans de silence radio, John Landis s'attaque donc à l'histoire vraie de William Burke et William Hare, pilleurs de tombes tournés serial-killers pour fournir en cadavre les médecins de l'Université d'Edimbourg, avides de dissections circa 1830, par là.
Sujet déjà maintes fois traité au cinéma, entre autre par Freddie Francis dans "Le Docteur et les Assassins" (avou Jonathan Pryce et Timothy Dalton).
Landis oblige, il le fait via le biais de la comédie gentiment gothique et horrifique (et un peu romantique) qui ne ferait pas de mal à une mouche.
C'est frais, rigolo, agréablement emballé et porté par des comédiens britanniques (Simon Pegg, Andy Serkis, Tom Wilkinson, Tim Curry) visiblement très contents d'être là.
En plus il y a une galerie de caméos (Christopher Lee, Ray Harryhausen, Jenny Agutter, Costa-Gavras...) assez réjouissante.
Donc, en gros: que demande le peuple ?
Rien. C'était très bien, merci.

Cote: *** (coté "Bifff", quand même...)

11. "Les Nuits Rouges du Bourreau de Jade" de Julien Carbon et Laurent Courtiaud (F/HK).
Là, autant le dire franchement, je m'attendais au pire.
Une co-prod franco-hong-kongaise (et un peu belge) réalisée par deux scénaristes français immigrés à Hong-Kong, ayant écrit pour Tsui Hark (bon...) et Johnny To (depuis quand il y a des scénarios dans les films de Johnny To ?) avec la probablement très agréable et surtout fort jolie Frédérique Bel dans le rôle principal (en plus d'une icone asiatique, Carrie Ng, dont j'avoue humblement n'avoir jamais avoir entendu parler), c'était pas précisement l'idée que je me faisais d'un bon film.
Mais j'étais curieux.
Et bien m'en a pris.
Parce que finalement, sans quand même tuer huit chiens d'un seul coup de pelle, faut pas Poussy non plus, ça se laissait agréablement voir.
Bon, y a des maladresses de débutants et l'une ou l'autre invraisemblances mais, l'un dans l'autre ça tient son rang.
La réalisation est élégante, surtout quand on sait que c'est un premier film, et régurgite bien ses influences asiates, surtout au niveau de la photo et des couleurs (rouges pétants, bleus glâcés, voyez...), le scénar n'est pas honteux et ça contient suffisament de sadisme bon ton (il y a une loooooooongue scène de torture au milieu qui est quand même assez corsée) pour tenir en haleine tout du long.
Bon, c'est pas non plus "Citizen Kane" mais ça tient la route, allez.

Cote: **

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