lundi 11 avril 2011
Bifff 29: Jour 3.
Où l'on est confronté aux premiers retards.
Ah ben voilà. Cette fois-ci c'est vraiment parti. Un Bifff sans retard n'est pas vraiment un Bifff.
Donc, ce soir, films relativement longs + invités en pagaille = on est sorti de là à minuit et demie. Heureusement qu'on est le week-end et qu'il y a des Noctis.
Enfin, ça nous aura permi de voir (et surtout d'entendre chanter, misère, quelle punition !) Caterina Murino et surtout Alexandre Aja, invité d'honneur et chouchou de ces lieux, qui fut intronisé Chevalier de l'Ordre du Corbeau au cours d'une "cérémonie" toujours aussi grotesque (pauvres pauvres Christopher LLoyd, Lance Henrikssen, Harry Kümel, Jurgen Prochnow et autres Lloyd Kauffman qui ont dû subir ça avant lui, d'ailleurs).
Bon, et niveau films ?
Une première grosse, grosse bouse et une premire vraie bonne chose.
3. "La Proie" de Eric Valette (F).
Ca y est ! Il n'aura pas fallu attendre longtemps pour tenir le gagnant du concours du film le plus con du Bifff.
Celui-ci pulvérise tous les records et il faudra se lever tôt, voire ne pas se coucher du tout pour trouver plus bas de plafond.
Dans ce truc inspiré en partie par l'affaire Fourniret (une des rares choses intéressantes de l'affaire, d'ailleurs) Dupontel est un braqueur forcé de s'évader de prison pour sauver sa femme et sa fille tombées entre les griffes de son ancien compagnon de cellule, un "pointeur"/serial-killer soi-disant innocent auquel il s'est un peu trop confié.
Et qui en profite pour commettre de nouveau crimes tout en lui faisant porter le chapeau.
Awel santeï !
Rien, mais absolument rien de crédible dans ce brol d'une bêtise abyssale.
Chaque rebondissement, chaque retournement de situation est plus pataphysique que le précédent et le tout aboutit à un truc tellement débile qu'on finit par y prendre un plaisir coupable.
Le genre de film qui devrait se retrouver fissa sur Nanarland.
Le seul atout de l'engin se situe dans les scènes d'action, il est vrai très bien foutues tant elle sont gonflées à l'adrénaline et à la testostérone.
Le truc, c'est qu'elles ne sont pas plus crédibles que le reste, dans le genre "Dupontel-l'Indestructible".
Il saute beaucoup (par les fenêtres, du haut des ponts et des falaises, sur le toit d'un train), court comme un dératé, se fait plusieurs fois sévèrement latter la tronche, passe la moitié du film avec une balle dans le flanc, essuie plusieurs accidents de voiture et pourtant, plus imperturbable que Chuck Norris et Steven Seagal réunit, il ne bronche pas. Et même quand il est mort... eh bien...
Entre ces cavalcades, rien, si ce n'est une espèce de super épisode de "Julie Lescaut" (avec heureusement Alice Taglioni à la place de Véronique Genest).
C'est mal écrit, mal dialogué ("Il y a quelque chose d'autre... Quelque chose de... fort !"), très mal interprété par un casting globalement à la rue (on pourrait décerner des palmes à Sergi Lopez, Stéphane Debac ou Serge Hazanavicius mais ils sont tous à chier, donc) et platement, oh combien platement, filmé.
Mais encore une fois, c'est tellement con qu'on ne s'ennuie pas.
Cote: °
4. "Les Yeux de Julia" (Los Ojos de Julia) de Guillem Morales (S).
Julie et Sara sont jumelles. Elles sont toutes deux atteintes d'une maladie dégénérescente qui les rends progressivement aveugles. Sara, dont la maladie est plus avancée, se suicide. Mais Julia ne veut pas croire que sa soeur se soit donné la mort et tente de découvrir la vérité.
Un "thriller horifique" espagnol, après les récentes déconvenues qu'étaient "[REC]" et "L'Orphelinat" (déjà avec la magnifique Belén Rueda, qui tient ici le rôle-titre), ça partait pas gagnant dans mon esprit.
La surprise n'est donc que plus agréable.
Parce que même si il met un peu de temps à démarrer et si il est un peu plombé (surtout dans sa première partie) par des scènes à l'eau de rose complètement hors sujet, "Les Yeux de Julia" est une vraie réussite.
Un vrai suspense, qui tient en haleine tout du long (et fout même un peu les flippettes sur la fin), avec son lot de rebondissements tous plus surprenants les uns que les autres, de l'action (la scène finale, réminiscente de celle du "Silence des Agneaux", est sidérante de tension), un peu de gore (dont une scène pas piquée des vers, puisqu'elle concerne forcément... un oeil) et surtout une réalisation d'une rare maitrise.
D'un point de vue photo (avec une ambiance majoritairement sombre, évidemment), son (les bruits amplifiés à partir du moment ou Julia ne voit plus), et astuces de mise en scène (à partir du moment ou Julia est aveugle, nous ne voyons plus les visages des autres protagonistes non plus, ce qui renforce le sentiment d'angoisse et de paranoïa).
Bref, un film dont la forme est en totale adéquation avec le fond.
Et qui me semble être un premier concurrent sérieux pour le Méliès d'Argent.
Cote: ****
Ce soir (enfin, hier): "Detective Dee et le Mystère de la Flamme Fantôme" et "Mutants".
Demain (enfin, ce soir): "Super" et "13 Assassins".
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