samedi 16 avril 2011



Bifff 29: Jour 9.

Où l'on est de nouveau étonné d'être surpris ainsi que passablement énervé.

"Troll Hunter" sold-out ! On m'aurait dit ça !

Et bien sold-out, en plus: pas mal de gens n'ont pas trouvé de place et ont donc vu le film assis à même le sol. Ce qui nous amène quand même à nous poser certaines questions. Aurait-on vendu plus de billet qu'il n'y a de places disponibles dans la pourtant très grande salle de Tour et Taxis ?

Mystère et boules de bite mais ça ne donne pas une image moins "amateuriste" de l'équipe organisationnelle.

Pas plus d'ailleurs que les retards qui s'accumulent (y a pas un soir où il n'y en a pas eu), s'allongent et deviennent de plus en plus absurdes.

Et, on peut le dire, commencent vraiment à casser les couilles.

Parce que bon, ce soir, deux films courts (respectivement 1 h 30 et 1 h 25) et malgré ça une heure de retard dans la vue.

Je veux bien que c'était en partie du à l'affluence (toujours incompréhensible) pour "Troll Hunter" mais quand même.

Pourquoi faire venir Renny Harlin, Invité d'Honneur n'ayant rien à vendre (heureusement, ce type n'a réalisé que des bouses immondes, à part peut-être "Die Hard 2") un jour où il y a déjà un invité (le réal du film) et passer six (SIX, putain !) bandes annonces de ses "oeuvres" dans la foulée ?

On me dirait qu'ils le font exprès que ça ne m'étonnerait plus tant que ça, à force...

Enfin...

17. "Troll Hunter" (Toljegeren) de André Ovredal (N).
Tout ça pour un mauvais film, en plus.
Parce que vraiment...
D'abord - et il faudrait que tous les réalisateurs présents et futurs finissent par se le fourrer dans le crâne - on en a marre des faux docus "Blair Witch" style filmés caméras à l'épaule par des soi-disants-étudiants-qui-ont-disparu-mais-on-a-retrouvé-les-enregistrements.
Ca va. C'est bon. On a donné. N'en jetez plus la cour est pleine.
Ce n'est vraiment plus qu'un artifice à la con pour camoufler un manque d'ambition et d'originalité crasse.
Ensuite, comme souvent dans ce genre de film, les trois quarts du temps il ne se passe rien et donc on se fait chier.
Et c'est particulièrement vrai ici avec un film qui ne dure qu'une heure et demie mais qui parait en faire au moins trois de plus.
Zachte Christus !
Qu'est-ce qu'on s'emmerde, putain, c'est à peine croyable.
Pourtant, paradoxalement, il y des moments drôles (tout ceux avec les trolls, tellement mal foutus dans le genre Muppet Show/Géants de la Ducasse d'Ath que ça en devient presque touchant).
Et puis, c'est vrai, l'idée de départ est originale.
Mais preuve est faite et bien faite qu'UNE bonne idée ne fait pas forcément un bon film, bordel !
Milliards !

Cote: *

18. "Séquestrés" (Secuestrados) de Miguel Angel Vivas (S).
Ici par contre pas moyen de s'ennuyer.
Pas le temps, pas possible.
C'est du sévère, du burné, du qui cogne et qui fait mal.
Une sorte de "Funny Games" à l'espagnole mais où, contrairement au film de Haneke, on voit tout.
Et ça bastonne. Ca saigne, ça pisse, ça éclabousse !
En gros, un home-jacking dans une villa madrilène filmé en temps quasi réel et, tour de force technique, en seulement 12 plans-séquences (sauf que le garçon triche, il y a au moins deux scènes en split-screen. Oooouh ! Pas bien !).
Un home-jacking qui tourne mal, très mal et pour à peu près tout le monde.
Avec une escalade dans la violence particulièrement sévère (une vilaine scène de viol, une autre réminiscente d'"Irréversible", vous voyez un peu le genre) qui laisse difficilement indifférent et vous fait sortir de là lessivé et sans voix.
Un film à la fois ultra dur et totalement euphorisant.
Définitivement du Grand Art !

Cote: ***

Ce soir: "Neon Flesh".
Demain: "The Child's Eye", "Captifs" et peut-être "Seconds Apart" (j'ai pas encore ma place).

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