jeudi 14 avril 2011



Bifff 29: Jour 7.

Où l'on commence sérieusement à se demander si on ne se foutrait pas un tout petit peu de notre gueule.

Oui, sérieusement.

Parce que bon...

Des invités à toutes les séances, c'est bien beau mais... ça déborde.

Le film de 20 h qui en dure deux, ben... ça déborde.

Et quand en plus on a la bonne idée de programmer la présentation du Jury International le même soir, bandes annonces à l'appui et bien figurez-vous que... ça déborde !

Résultat des courses: le film de minuit démarre avec une heure dix de retard et on sort de là à deux heures et demies du matin.

Rajoutons à ça "Stake Land" (22 h) projeté en version vidéo ou carrément téléchargé sur le Net avec une image où l'on voyait les pixels (après "Détective Dee" en V.F. et les sempiternels flous artistiques du "projectionniste") et l'on commence légitimement à s'agacer devant tant d'amateurisme et de je-m'en-foutisme.

Parce que, quand même, on paye cher et vilain pour tout ça.
Le minimum serait quand même qu'on puisse voir les films dans des conditions un peu convenables, non ?

En plus, ce fût du point de vue films la première soirée un peu faiblarde de cette édition, heureusement sauvée in extremis par ce bon vieux Tsukamoto lors de ma première (et sans doute dernière) séance de minuit (où l'on rencontre aussi de bien beaux animaux de cirque, soit dit en passant).

12. "Le Règne des Assassins" (Jianyu) de Su Chao-Bin et John Woo (CH).
Et en plus, y en a marre des films de sabre.
Déjà le troisième de cette édition (mais bon, le Miike était excellent, avouons-le) et puis, de manière générale, le genre me lasse.
C'était bien il y a 10, 15, 20 ans, quand on découvrait ça de nos petits yeux émerveillés mais au bout de 80 films du même tonneau, c'est bon, on a compris.
Toujours les mêmes intrigues inutilement alambiquées, les mêmes chorégraphies, les mêmes personnages typés, les mêmes combats, les mêmes cascades... Pffff...
En plus, celui-ci, malgré la présence au générique de Michelle Yeoh et John Woo, manque singulièrement de souffle et surtout de rythme.
Donc, rien à faire, pas moyen d'entrer dedans et au bout d'un moment... ben on s'emmerde.

Cote: *

13. "Stake Land" de Jim Mickle (USA).
Le nouveau film du réal de "Mulberry Street" est donc un survival post-apocalytpique avou des vampiiiiiiiiiiiiiires.
Et, malgré son image affreuse (pas vraiment aidée en plus par les conditions de projection évoquées ci-dessus), ça commence pas mal, dans un genre fort réminicent de "La Route" (y compris point de vue musique, d'après Le Diable, bien que moi ça m'évoquait plus "Where the Wild Roses Grow" de Nick Cave vs. Kylie Minogue, mais bon...).
Une bonne ambiance, d'affreux monstres, un peu d'action, un peu de gore, un sous-texte intéressant sur les dérives religieuses (c'est à la mode cette année, visiblement)...
Bref, tout cela était plutôt mucho sympathico... Au début...
Malheureusement, au milieu, le film s'encrouille, se répète, se ralentit, s'endort et semble surtout ne plus savoir comment diable il va bien pouvoir se terminer.
Et du coup ben, là aussi on finit par se faire un peu chier.
Rien qu'un peu mais ça suffit...

Cote: ** (et c'est bien payé)

14. "Tetsuo III" (Tetsuo: The Bullet Man) de Shinya Tsukamoto (J).
Et heureusement pour la fin de soirée, Tsukamoto était de retour en forme olympique pour botter des culs.
Avec ce "Tetsuo" troisième du nom qui est en fait un remake du second avec des acteurs américains et des dialogues en anglais, pour s'ouvrir au marché U.S.
Ce qui, à mon avis, n'est pas gagné d'avance.
Parce que, dans le genre retour aux sources du mythe cyberpunk hystérique qui charcle et qui éclabousse dans les grandes largeurs, ouh là !, ça se pose un peu là !
Stroboscopique, épileptique, totalement déjanté, visuellement sidérant (et que dire du son et de la musique) cet upgrade de "Tetsuo II" (le début est un remake quasi plan par plan mais la fin est fort différente) est pour le néophyte une expérience limite hallucinatoire et pour l'habitué, voire le fan, un plaisir proche de l'extase.
D'ailleurs c'est tellement over the top qu'au bout de ces 79' on a l'impression que ça vient à peine de commencer.
Que du bonheur !


Cote: *** (j'aurais bien mis 4 mais faut avouer que les acteurs sont mauvais comme des gorets).

Ce soir: "Wake Wood" et "J'ai rencontré le Diable".
Demain: "Troll Hunter" et "Kidnapped".

3 commentaires:

Unknown a dit…

"j'aurais bien mis 4 mais faut avouer que les acteurs sont mauvais comme des gorets"

Mouahahahahahahaah!!!!

LE DIABLE a dit…

Mais qu'on empale par le cul ce projectionniste de merde sur une lance.

Cartman a dit…

Un nouveau sketch tous les jours.

C'est vraiment un Grand Artiste !