vendredi 15 avril 2011



Bifff 29: Jour 8.

Où l'on passe un nouvel anniversaire au Bifff.

Eh oui, un an de plus et de nouveau un anniversaire à Tour et Taxis. Wééééééééééééé !!!!

A part ça quoi de neuf aujourd'hui, alors que nous avons allègrement dépassé la moitié du festoche ?

Eh bien, Timothy Spall est venu nous chanter une petite chanson, le "projectionniste" a inventé une nouvelle cascade (en milieu de film, l'image passe dans la partie supérieure de l'écran et on en perd donc la moitié) et l'on se rend compte qu'ils sont quand même capable de respecter les horaires, quand ils veulent (mais comme le film de 22 h durait quand même deux heures et demies, ce coup-ci ça ne servait à rien).

On en est là !

15. "Wake Wood" de David Keating (UK).
HAMMER RULES !
Eh oui ! C'était bien à une co-production Hammer à laquelle nous avions droit avec ce film qui évoque à la fois "The Children" et "Simetierre".
Et quelque part, ça se voyait.
Le même genre d'ambiance que jadis, avec ce petit village de campagne, vaguement inquiétant, ces paysages embrumés, ce rythme un peu languide et cette intrigue à base de rites païens (ça fait aussi un peu penser à "The Wicker Man", dans un autre registre).
Rien de bien transcendant mais un petit film plaisant, avec une belle ambiance et qui propose une réflexion intéressante sur le thème du deuil.
Et puis, encore une fois, il y a l'ami Timothy Spall (et Eva Birthistle !)...

Cote: **

16. "J'ai rencontré le Diable" (Akmareul Boatda)de Kim Jee-woon (SK).
Ah la la...
Dommage, trois fois dommage.
Parce qu'en l'espèce, on tient ici le meilleur film de la séléction so far. Et haut la main, en plus !
Dame, ça, quand les sud-coréens s'en mêlent, les autres se taisent et apprennent.
A plus forte raison quand le coréen de service n'est autre que Kim Jee-woon, réalisateur de "Deux Soeurs" (primé à Gérardmer et au Bifff), "The Quiet Family" ou "A Bittersweet Life".
Et qu'à l'affiche l'on retrouve deux des plus grands comédiens en activité au Pays du Matin Calme: Byung-Hun Lee (l'acteur "fétiche" de Kim Jee-woon) et Cho Mink-sik (le "OldBoy" de Park Chan-wook), ici en clone asiatique de Mickey Rourke période "The Wrestler".
Le film en lui-même est, on peut le dire, une pure tuerie.
Un truc de fou remonté à balles de guerre.
Violent, sadique, gore, admirablement réalisé (la scène dans la serre, par exemple), porté par un scénario à la fois original et roublard (après l'assassinat de sa petite amie enceinte par un serial-killer, un agent secret traque celui-ci, lui fait ingérer une gélule contenant un micro et un gps et à partir de là va se mettre à le harceler, surgissant toujours quand l'autre ne l'attend pas pour le tabasser, voire le torturer, rendant le tueur complètement fou et parano. Jusqu'à ce que tout s'inverse, bien entendu) et surtout traversé par les salves d'un humour à froid salutaire qui s'amuse à désamorcer les situations les plus potentiellement ultimes.
Las, lorsque arrive le dernier quart d'heure, extrèmement complaisant, cet humour disparait et la résolution ne devient plus qu'une sorte d'exaltation de la Loi du Talion, de la légitime défense, de la vengeance, remettant donc en perspective tout ce qu'on l'a vu auparavant.
Se révèle alors un film cynique et amer, dont la plupart des ressorts ne sont là que pour titiller nos plus bas instincts.
Dommage, trois fois dommage, donc, que l'on ressorte de là avec un drôle de goût dans la bouche.
Parce que le film en tant que tel, si l'on ne prend pas en compte ce curieux "message", pardon mais c'est de la bombe !
Une bombe sale, malheureusement.

Cote: ***

Ce soir: "Troll Hunter" et "Kidnapped".
Demain: "Neon Flesh".

1 commentaire:

LE DIABLE a dit…

Une bombe dans le cul de ce projectionniste de meeeeeeeeerdeeee serai encore plus jouissif.