Bifff 27: Jour 9.
Où l'on passe enfin une vraie, toute bonne soirée...
Pas que je me soit ennuyé jusqu'ici, loin de là. Faut même reconnaitre que l'on a affaire ici à une toute bonne édition, même si moins "parfaite" que celle de l'année dernière.
Mais bon, comme toujours, il y a des hauts et des bas.
Et rare sont les soirs où l'on ressort comme aujourd'hui, content de tous les films que l'on a vu (même s'il n'y en a que deux, dans le cas qui nous occupe).
Et dire que j'ai hésité jusqu'au dernier moment avant d'acheter ma place pour l'un des deux, en plus... C'aurait été fort dommage, ma foi.
Et alors, de quoi qu'est-qu'il s'agissait-il, me demanderez-vous?
Eh bien...
18. "La Dernière Maison sur la Gauche" de Dennis Iliadis (USA).
On n'apprendra rien à personne en révèlant que les remakes de films d'horreur des années 70/80 sont à la mode. A l'ultra-mode, même.
Et parmi les réalisateurs "classiques" de cette période, Wes Craven est, sans doute avec John Carpenter, l'un dede ceux les plus courtisés, ce n'est pas un secret non plus.
Pas plus que de dire que ces remakes connaissent des fortunes diverses, d'ailleurs.
Allant du pire ("Fog", "Amityville", "La Malédiction"...) au meilleur (le "Halloween" de Rob Zombie, le premier "Massacre à la Tronçonneuse" de Marcus Nispel, "L'Armée des Morts" de Zach Snyder, d'après "Zombie" de Romero, ou bien entendu "La Colline a des Yeux" de l'excellent Alexandre Aja).
Alors, en attendant les futurs "Evil Dead" et autre "Griffes de la Nuit", qu'en est-il de cette "Dernière Maison sur la Gauche"?
Eh bien, comme pouvait en laisser présager la présence de Craven lui-même, en caution "historique", à la production (ouais, enfin... Pas forcément, après tout) elle est plutôt à ranger dans la seconde catégorie.
Certes, cette nouvelle version est moins glauque et crade que l'originale (quoi que la scène du viol ne soit vraiment pas piquée des hannetons, dans le genre) mais elle gagne franchement en efficacité.
Les moyens actuels (le Craven était quand même fort cheap, il faut bien le dire) et la réalisation très belle et très maitrisée d'Illiadis dopent le récit de manière tout à fait réjouissante en n'oubliant pas de faire la part belle à la violence et au gore (la scène de l'évier et du marteau, par exemple, vaut son pesant de violettes).
Et une fois avalés les quelques partis pris et libertés que le rejeton se permet par rapport au grand frère (la gamine qui survit, le fils de Krug qui aide les parents...) on se retrouve devant une belle, grande, grosse série B horrifique bien rock'n'roll, apte à faire grimper au sommet de son fauteuil tout bon festivalier qui se respecte.
Ne serait-ce la toute fin, assez grand-guignolesque: de la belle ouvrage!
Du tout bon boulot!
Cote: ***
19. "The Children" de Tom SHankland (UK).
Après "Grace", il y a quelque jours - et dans la même veine très froide au niveau du traitement et de la réalisation - un nouveau "petit" film, anglais cette fois, sur le thème des joies d'être parent.
Dans celui-ci, une famille passe les fêtes de fin d'année sous la neige, dans un cottage au milieu des bois.
Les multiples enfants qui gravitent autours d'eux semblent chopper une espèce de virus gluant en jouant dans les environs (ce n'est pas très clair et c'est quelque part aussi ce genre d'ellipse qui fait la réussite du bazar) et se transforment en affreuses petites machines à tuer qui vont liquider les adultes les uns après les autres.
Le génie du réalisateur tient ici d'abord à ce qu'il arrive à vous hérisser le poil dès le départ rien qu'en montrant le comportement normal des enfants entre eux.
Criards, hystériques, intenables, ils ne vont pas devenir des monstres, ce sont des monstres. Résultat des courses: quand les premiers "évènements" surviennent on est déjà bien conditionné pour surréagir.
C'est très malin et bien à l'image de ce petit OVNI teigneux et mal élevé dont le travail sur l'image et le son vont parfois jusqu'à évoquer Tsukamoto, son côté froid et clinique, particulièrement.
Bien sûr, à part ça, "The Children" renvoie surtout à des films comme "Le Village des Damnés", "Les Innocents" ou même "La Malédiction" (encore elle)...
Oui mais voila: en beaucoup plus moderne, en beaucoup plus couillu...
Et surtout en beaucoup, beaucoup plus méchant!
Oooouh la la, oui, que c'est méchant!
Cote: ***
Ce soir: "Sexykiller" et "Franklyn"
Demain: "Sauna".
samedi 18 avril 2009
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4 commentaires:
On passera une vrai bonne soirée quand les UNSAFE de Chacha seront enfin tous détruit par le projo.
VEUX-TU BIEN laisser Chacha tranquille?
Rhooo, tu as raté Mum & Dad, pour moi un des meilleurs films du festival ! :p
Je crois que Le Diable est assez d'accord avec ça, oui. J'essaierai de me rattraper en DVD.
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