samedi 11 avril 2009



Bifff 27: Jour 2.

Où l'on sue à grosses gouttes...

La salle est peut-être légèrement plus grande et l'espace mieux utilisé mais on a toujours aussi chaud au Bifff, misère de misère!
Dès qu'il fait un peu chaud dehors c'est carrément la fournaise.
Du coup - et comme en plus on est toujours aussi mal assis - voir trois films d'affilée ça se transforme vite en calvaire.
Et comme on a chaud on boit et comme on boit on fait fonctionner les chiottes high-tech (mais si: high tech!)...

Bref, c'est la lose... Surtout quand on se met à en parler ici. Franchement!

Donc, à part ça quoi?

Rien, si ce n'est trois films (donc).

2. "Dream" (Bi-Mong) de Kim Ki-duk (SK).
Et la première punition de cette édition 2009!
Misère de misère de misère dedans le Borinage (et ailleurs, et autour).
Ah! Il est loin, le temps ou Ki-duk gagnait des Corbeaux en Or massif (en 2001, pour "L'Ile") au Bifff.
Aujourd'hui - et comme pas mal de ses collègues extrême-orientaux, Takeshi Miike en tête, d'ailleurs - on se dit qu'il ferait peut-être mieux de tourner moins (15 films en 12 ans) pour tourner mieux.
Parce qu'ici, franchement, rien de rien à se mettre sous la rétine.
C'est lent, c'est creux, il ne se passe mais alors là RIEN et en plus c'est platement filmé (un comble pour un esthète comme Ki-duk!).
C'est bien simple, c'était tellement pénible que j'ai vraiment dû lutter pour ne pas m'endormir, ce qui finalement est bien échu (quelle belle expression) pour un film dans lequel il est question de sommeil et de rêve!
Oui mais bon...

Cote: °

3. "Mutant Chronicles" de Simon Hunter (USA).
Tiens, voila du bourrin!
Du beau, du gros, du solide, du roboratif!
Cet incroyable machin, visuellement pas très joli (trop de CGI tue le CGI), servi par une distribution assez kaboum et hétéroclite (Ron Perlman, Thomas Jane, John Malkovich, excusez du peu) et brassant très, très large (ça convoque des tas de choses, du "Territoire des Morts" à "Doomsday" en passant par "Sin City" et "V pour Vendetta", entre autres. Le tout nappé de S.F. post-apocalyptique, bien entendu) envoie le bouzin assez sévèrement quasiment dès le début puis se perd dans une surenchère de violence et de pyrotechnie qui, à défaut d'impressionner, étourdit et permet de faire passer la pilule en douce.
En gros on ne s'embête pas (on a pas le temps), c'est du vrai gros divertissement des familles mais en même temps, il faut quand même l'avouer, c'est un des trucs les plus tragiquement cons, bas du front, épais et autres synonymes qu'il ait été donné de voir depuis, disons... quinze ans (à la louche).
A se demander parfois si ce n'est pas du 28ème degré...
Mais à la réflexion, il semblerait bien que non.

Cote: ** (oui, c'est large).

4. "Dying Breed" de Jody Dwyer (Au).
C'est un peu dommage que cet estimable survival australien (sans doute ce qu'on aura vu de meilleur en cette première "vraie" soirée, pourtant) lorgnant fortement vers "Delivrance" et un peu aussi vers "La Colline à des Yeux" - oui, moins, OK, c'est vrai... - soit aussi mou du genou (et c'est vraiment rien de le dire) dans sa première partie, lâche, molle et mal maitrisée...
Parce qu'on doit quand même lui reconnaitre des qualités.
Ne fût-ce que l'originalité du propos (qui convoque histoire tasmanienne et cryptozoologie, les héros partant chercher des preuves de la survivance du Tigre de Tasmanie). Ainsi que celle du décor, d'ailleurs (j'imaginais pas du tout la Tasmanie comme ça, personnellement).
Et puis, faut dire ce qui est, quand ça décolle, ça décolle.
La dernière partie est quand même fort bien burnée et comme y a un twist, une fausse fin et que ça se termine très mal pour tout le monde (spoiler in your face!), de manière bien cynique et perverse, eh ben on se dit que ça valait quand même bien le détour, allez!
Enfin presque...

Cote: **

A suivre: "Humains" et "The Chaser".

3 commentaires:

LE DIABLE a dit…

Tu as bien travailler gamin,allez la suite...

YvesJeux a dit…

J'ai beaucoup aimé le monde steampunk de Mutant Chronicles: Les gros vaisseaux à vapeur, les combats style première guerre mondiale (tranchées et gros canons), l'obligation de revenir à l'épée pour combattre les mutants...
Pour le reste c'est sur que l'histoire est simple et les persos caricaturaux.
Je donne 2 étoiles bien tassées.

Cartman a dit…

Moi le délire rétro-futuriste j'ai pas trop aimé en fait. Et Dieu que l'image était laide.