lundi 20 avril 2009



Bifff 27: Jour 10.

Où l'on passe une soirée au cirque...

Bien.

Bravo!

BRAVITO!!!!

La soirée d'hier (enfin, avant-hier, d'après l'horloge atomique posée sur la cheminée) a été un grand moment de n'importe quoi kitsch et haut en couleur, bas du front et bigarré.

Autant sur l'écran que dans la salle, d'ailleurs...

Entre les déguisements des baudets du Bal des Vampires (quelques très jolies gothiques, il faut bien le souligner, quand même, au passage...), le film espagnol absolute-kowabunga-portenawak de 20 heures (Mouarf! En résumé) et les prestations en touts points pa-thé-ti-ques (y a vraiment pas d'autre mot) du présentateur (rappellez-moi son nom.. Ou plutôt non), de Guy Delmotte (trop de Troll, peut-être? Mouais... Sûrement, même, hein...) et des membres du jury pour le doublé-300-mètres-nage-libre-total-freestyle-hip-hop!-sans-les-mains que constituait la remise des prix de la compète des courts-métrage (featuring l'inénarrable Madame Sabam de l'an passé et son prix fantôme) y avait vraiment, franchement de quoi faire...

Perte de fiches, duplex téléphonique digne du Coffre-Fort de RTL (pour le voyage à Tahiti avec notre petite auto), oubli de prix (le principal, en plus), broubelage à tous les étages et je dis même pas que j'en passe, c'est plus la peine, c'était carrément Festival du Rire de Rochefort! (10°, au bas mot!)

On a vécu une soirée... comment dirais-je... Formidable! Anthologique!

Et en même temps d'un amateurisme tellement consommé qu'on se demande effectivement vraiment s'il y aura une prochaine édition.
Misère!

Reprenez-vous les gars!

Sérieux, on aurait dit une rediffusion d'un vieux Vidéo-Gag!

Enfin, quelque part c'était presque touchant... C'est dire!

Bref, à part ça...

Deux films pour le moins étonnants au programme, après qu'on se soit enfilé cette indigeste - et surtout interminaaaaaaaaaaaaaable - pantalonnade...

20. "Sexykiller" de Miguel Marti (S).
YAYAYAYAYAYAYAYAYAYAYA !!!!!!!!!!!!!
Voila donc, après "Bienvenue au Cottage" l'année dernière - bien que dans un genre différent - LE film annuel dont on se dit que, c'est pas possible, il a été tourné pour le Festival.
Une tueuse en série super-badaboum (MACARENA Gomez! Si, je vous jure! Rien que le nom!) sévit sur un campus espingouin.
La police veille...
Deux étudiants en médecine mettent au point un appareil permettant de lire dans le cerveau des victimes.
Et ça finit en épidémie de zombies...
Comment ça, c'est n'importe quoi?
Ah ben oui, j'espère bien.
Et pas qu'un peu!
Totalement kitsch (c'est le thème de la soirée, visiblement), déjanté, rock'n'roll, potache, concon, partant dans tous les sens, gore, violent, cul... "Sexykiller" assume crânement et jusqu'au bout (et quel bout!) son statut de grosse comédie hystérique, incorrecte et vulgaire.
La mise en scène est totalement gadget (fausses pubs, faux clips, magazines qui s'animent, l'héroïne qui s'adresse directement à la caméra, voyez l'genre...) et la réalisation du même tonneau (y a même des split-screens, BORDEL!)
C'est honteusement surjoué, le scénar part littéralemment DANS TOUS LES SENS! (je vous ai déjà dit que ça terminait en zombie-flick???).
Et le tout est évidemment couronné par un humour bas-du-front-pipi-caca-prout-nichon propre à réjouir n'importe quel festivalier-lambda.
C'est bien simple: y aurait pas un léger creux au milieu, ce serait que du bonheur.
Simple et con!

Cote: ** (oui, quand même, faut pas pousser)

21. "Franklyn" de Gerald McMorrow (UK).
Une insupportable "artiste" mettant en scène ses suicides, un homme qui s'est fait larguer pas sa future au pied de l'autel, un père à la recherche de son fils.
Un justicier masqué oeuvrant au coeur d'Entre-Temps, une ville tentaculaire où la religion est obligatoire et affaire d'état.
Londres.
Une réalité parallèle qui n'en n'est peut-être pas une.
Toutes ces histoire qui s'entrecroisent...
Alors, oui, ici on est carrément à des années lumières du film précédent... Et c'est rien de l'dire...
Visuellement splendide (la direction artistique est époustouflante et le décors d'Entre-Temps - magnifique - rappelle tour à tour les univers de Gilliam, Del Toro, "Dark City" ou même de la BD "Horologiom"), "Franklyn" est malheureusement un ratage complet.
Le film est pendant ses trois quarts totalement incompréhensible et largue complètement son audience en cours de route.
Et le pire c'est qu'on dirait que c'est totalement fait exprès.
Que le réalisateur a tiré sur son histoire jusqu'à la faire craquer, de manière à ce que le spectateur comprenne le plus tard possible.
Louable en soit, me direz-vous.
Oui, sauf qu'ici, le scénario est vraiment inutilement compliqué et alambiqué, que l'on a l'impression que McMorrow a voulu faire son malin avec son intrigue, genre "voyez comme mon film est intelligent" et que, du coup, comme chez Spike Jonze, Charlie Kaufman et quelques autres, il se moque de son public.
Comme en plus "Franklyn" est lent, pénible, tiré en longueur, qu'il se permet moultes digressions arty qui tournent bien vite à la branlette auteuriste, on a rapidement l'impression de se retrouver devant un pénible exercice de style pour étudiant en école de cinéma sûr de lui et prétentieux.
Bref, quand la résolution, roublarde il est vrai, arrive, on est passé par un tel Chemin de Croix que l'on se désintéresse totalement de l'affaire.
Et que l'on espère plus qu'une seule chose: que ça se termine.
Et vite, encore!

Cote: *

Ce soir (demain): "Sauna".
Demain (ce soir): "Morse" et "Les Passagers".

1 commentaire:

L'autre a dit…

festivalier lambda...ça suis bien avec Macarena...en plus j'aime bien des mots étrangers...