Bifff 27: Jour 4.
Où l'on croise le Gros Furlong.
L'a grossi, Edward Furlong.
Enfin non, en fait. Il a perdu du poids, visiblement, depuis le tournage de "Stoic" du Vilain Uwe Boll qu'il est venu nous présenter hier soir en présence du réalisateur à l'accent surréaliste.
Mais bon, il est loin le gamin filiforme de T2 et surtout "Little Odessa", que l'on présentait à l'époque comme une sorte de descendance américaine d'Alain Delon jeune.
N'empêche qu'il est resté rock'n'roll, le fiston, nous gratifiant d'un "Hello motherfuckers" tonitruant, chantant une petit refrain où il était question de "Fuck you in the ass" et sirotant son whisky-coca à même la salle...
Las, pour tourner coup sur coup deux films* avec le culte-mais-quand-même-maudit-et-surtout-très-mauvais réalisateur allemand, il doit quand même être tombé bien bas.
Même si ce "Stoic", finalement...
Patience, on en parle plus bas.
7. "Nightmare Detective 2" (Akumu Tantei 2) de Shinya Tsukamoto (J).
Foiré!
Foi-ré!
Et c'est vraiment une honte!
Parce que pendant la première heure on croyait tenir la résurrection du Cronenberg nippon après le bon - mais quand même un peu indigne de lui - premier volet.
Moins violent, organique et farouchement cyberpunk que les films qui ont fait sa très relative gloire (les "Tetsuo", "Tokyo Fist", "Bullet Ballet", et autres films du genre) mais quand même bien cintré, flippant et très... tsukamotesque. Une tentative louable de "cinéma bicéphale", entre outrance à l'ancienne et tentation "mainstream" (le film lorgne un peu vers les films de fantômes asiatiques "classiques", tout en évitant heureusement de tomber dans le cliché de la petite fille aux cheveux sales dans le visage).
Un film qui n'a d'ailleurs pas grand chose à voir avec son grand frère, si ce n'est le personnage principal dont on revisite ici en partie l'enfance.
Hélas, trois fois hélas, Tsukamoto n'avait visiblement écrit le scénario que pour un moyen-métrage.
Ce qui fait qu'après une heure et peut-être dix minutes pleines d'allant, il se trouve à cours de matériel et se met à radoter en nous rejouant carrément le début du film.
Pitoyable, oui.
Et surtout chiant, à l'image de cette dernière scène qui n'en finit plus et qui surtout ne raconte plus rien.
Vraiment dommage...
Parce que cette première heure, putain!
Cote: ** (parce que je reste fan)
8. "Les Intrus" (The Uninvited) de Thomas et Charles Guard (USA).
Et voila!
Encore un bon gros remake tout mou et tout inutile d'un - excellent - film asiatique ("Deux Soeurs" de Kim Jee-woon, Corbeau d'Argent ici il y a quelques années).
Allez, je veux bien admettre que, si on n'a pas vu l'original, la fin soit surprenante.
Mais - et là même si on ne l'a pas vu - comment est-ce possible de s'enfiler sans broncher le reste du film, succession plate et creuse de clichés neuneus, tragiquement dépourvue de rythme (on s'fait chier, putain!) et de substance?
Rien que l'on n'ait vu cent fois ailleurs et généralement en beaucoup mieux (et, tout compte fait, la fin aussi, pour surprenante qu'elle puisse être, tiens).
Tout les défauts inhérents à ce genre de remake sont là et biens là. C'est bien simple, c'est plus un film, c'est un catalogue!
Absence de recul, incapacité de construire son récit, de poser une ambiance, d'user de l'ellipse et du non-dit et surtout surlignage éhonté à l'attention du public amériki qui n'y entrave que pouic. C'est tout juste si il n'y a pas des pancartes, bordel!
Bref, à éviter si ce n'est vaguement pour l'interprétation (essentiellement féminine parce que le pauvre David Strathairn est lui complètement sacrifié).
Cote: * (pour les trois actrices principales, donc).
9. "Stoic" d'Uwe Boll (USA).
Avou le Gros Furlong, donc.
Si, si!
Inspiré d'un fait-divers réel, survenu dans une prison allemande en 2006: trois hommes, condamnnés à des peines légères, s'en sont pris à un codétenu, le tabassant, le torturant et le violant jusqu'à ce que mort s'ensuive (suicide ou meurtre, là est la question).
Allez, évacuons d'emblée ce qui ne va pas dans le film de Boll avant de nous consacrer à ce qui marche.
D'abord, le propos.
Uwe Boll a beau dire qu'il a voulu dénoncer ou du moins comprendre ce qui avait poussé ces trois types à commettre l'impensable, son sens du marketing et du sensationnalisme (avérés) rendent quand même le truc pour le moins ambigu, pour ne pas dire bizarrement complaisant, limite voyeur.
Ensuite, pour un film se voulant hyperréaliste, "Stoic" manque quand même un peu de... réalisme.
D'une part, c'est quoi cette prison où il n'y a pas de couvre-feu, pas de rondes de gardiens, pas de contrôles, pas de promenades, pas de réfectoire, tant et si bien que les gars, toujours en celulle, peuvent s'en donner à coeur joie et tourmenter leur camarade en pleine lumière et sans se géner de la discrétion (ils font quand même un potin d'enfer, tout du long), pendant des heures, sans jamais être dérangés (même quand on appuie sur le bouton d'alarme il suffit de dire "non, non, rien, c'était un accident" et les matons ne se dérangent pas, visiblement)?
D'autre part, après tout ce qu'il se prend sur la gueule (et ailleurs) le pauvre gars devrait claquer dès la moitié du film.
Personne ne peut résister à un traitement pareil plus de quelques heures, faut pas déconner. Et ici, en plus, c'est à peine si il se paye deux trois ecchymoses. Je rigole!
Mais voila. En dehors de ces considérations, faut bien avouer effectivement que "Stoic" est sans doute le meilleur film d'Uwe Boll et ce qui se rapproche probablement le plus pour lui de ce qu'on pourrait appeller un film d'auteur.
Le côté improvisé des dialogues et du jeu d'acteur donnent un côté "cinéma-vérité" et un vrai dynamisme à l'ensemble, rendant passionnants les atermoiements, revirements, mensonges et autres bravades des protagonistes, cherchant qui à sauver sa peau, qui à trouver le pardon...
Les acteurs sont assez bons (surtout Furlong et le fils Levinson) et la mise en scène nerveuse et efficace.
Et puis, le moins que l'on puisse dire c'est que le film ne met pas de gants et ne s'embarasse pas de fioritures.
C'est violent, crade, trash, évidemment politiquement incorrect, visuellement parfois très dur (plusieurs personnes ont quitté la salle en cours de projection)...
Bref, une chose est sure, "Stoic" est un film qui ne laisse pas indifférent.
Et qui, au bout du compte, surprend.
Cote: **
Ce soir: "Grace" et "No-Do".
Demain: "Outlander" et "Red".
(* Le deuxième, "Darfur", est en cours de tournage).
Où l'on croise le Gros Furlong.
L'a grossi, Edward Furlong.
Enfin non, en fait. Il a perdu du poids, visiblement, depuis le tournage de "Stoic" du Vilain Uwe Boll qu'il est venu nous présenter hier soir en présence du réalisateur à l'accent surréaliste.
Mais bon, il est loin le gamin filiforme de T2 et surtout "Little Odessa", que l'on présentait à l'époque comme une sorte de descendance américaine d'Alain Delon jeune.
N'empêche qu'il est resté rock'n'roll, le fiston, nous gratifiant d'un "Hello motherfuckers" tonitruant, chantant une petit refrain où il était question de "Fuck you in the ass" et sirotant son whisky-coca à même la salle...
Las, pour tourner coup sur coup deux films* avec le culte-mais-quand-même-maudit-et-surtout-très-mauvais réalisateur allemand, il doit quand même être tombé bien bas.
Même si ce "Stoic", finalement...
Patience, on en parle plus bas.
7. "Nightmare Detective 2" (Akumu Tantei 2) de Shinya Tsukamoto (J).
Foiré!
Foi-ré!
Et c'est vraiment une honte!
Parce que pendant la première heure on croyait tenir la résurrection du Cronenberg nippon après le bon - mais quand même un peu indigne de lui - premier volet.
Moins violent, organique et farouchement cyberpunk que les films qui ont fait sa très relative gloire (les "Tetsuo", "Tokyo Fist", "Bullet Ballet", et autres films du genre) mais quand même bien cintré, flippant et très... tsukamotesque. Une tentative louable de "cinéma bicéphale", entre outrance à l'ancienne et tentation "mainstream" (le film lorgne un peu vers les films de fantômes asiatiques "classiques", tout en évitant heureusement de tomber dans le cliché de la petite fille aux cheveux sales dans le visage).
Un film qui n'a d'ailleurs pas grand chose à voir avec son grand frère, si ce n'est le personnage principal dont on revisite ici en partie l'enfance.
Hélas, trois fois hélas, Tsukamoto n'avait visiblement écrit le scénario que pour un moyen-métrage.
Ce qui fait qu'après une heure et peut-être dix minutes pleines d'allant, il se trouve à cours de matériel et se met à radoter en nous rejouant carrément le début du film.
Pitoyable, oui.
Et surtout chiant, à l'image de cette dernière scène qui n'en finit plus et qui surtout ne raconte plus rien.
Vraiment dommage...
Parce que cette première heure, putain!
Cote: ** (parce que je reste fan)
8. "Les Intrus" (The Uninvited) de Thomas et Charles Guard (USA).
Et voila!
Encore un bon gros remake tout mou et tout inutile d'un - excellent - film asiatique ("Deux Soeurs" de Kim Jee-woon, Corbeau d'Argent ici il y a quelques années).
Allez, je veux bien admettre que, si on n'a pas vu l'original, la fin soit surprenante.
Mais - et là même si on ne l'a pas vu - comment est-ce possible de s'enfiler sans broncher le reste du film, succession plate et creuse de clichés neuneus, tragiquement dépourvue de rythme (on s'fait chier, putain!) et de substance?
Rien que l'on n'ait vu cent fois ailleurs et généralement en beaucoup mieux (et, tout compte fait, la fin aussi, pour surprenante qu'elle puisse être, tiens).
Tout les défauts inhérents à ce genre de remake sont là et biens là. C'est bien simple, c'est plus un film, c'est un catalogue!
Absence de recul, incapacité de construire son récit, de poser une ambiance, d'user de l'ellipse et du non-dit et surtout surlignage éhonté à l'attention du public amériki qui n'y entrave que pouic. C'est tout juste si il n'y a pas des pancartes, bordel!
Bref, à éviter si ce n'est vaguement pour l'interprétation (essentiellement féminine parce que le pauvre David Strathairn est lui complètement sacrifié).
Cote: * (pour les trois actrices principales, donc).
9. "Stoic" d'Uwe Boll (USA).
Avou le Gros Furlong, donc.
Si, si!
Inspiré d'un fait-divers réel, survenu dans une prison allemande en 2006: trois hommes, condamnnés à des peines légères, s'en sont pris à un codétenu, le tabassant, le torturant et le violant jusqu'à ce que mort s'ensuive (suicide ou meurtre, là est la question).
Allez, évacuons d'emblée ce qui ne va pas dans le film de Boll avant de nous consacrer à ce qui marche.
D'abord, le propos.
Uwe Boll a beau dire qu'il a voulu dénoncer ou du moins comprendre ce qui avait poussé ces trois types à commettre l'impensable, son sens du marketing et du sensationnalisme (avérés) rendent quand même le truc pour le moins ambigu, pour ne pas dire bizarrement complaisant, limite voyeur.
Ensuite, pour un film se voulant hyperréaliste, "Stoic" manque quand même un peu de... réalisme.
D'une part, c'est quoi cette prison où il n'y a pas de couvre-feu, pas de rondes de gardiens, pas de contrôles, pas de promenades, pas de réfectoire, tant et si bien que les gars, toujours en celulle, peuvent s'en donner à coeur joie et tourmenter leur camarade en pleine lumière et sans se géner de la discrétion (ils font quand même un potin d'enfer, tout du long), pendant des heures, sans jamais être dérangés (même quand on appuie sur le bouton d'alarme il suffit de dire "non, non, rien, c'était un accident" et les matons ne se dérangent pas, visiblement)?
D'autre part, après tout ce qu'il se prend sur la gueule (et ailleurs) le pauvre gars devrait claquer dès la moitié du film.
Personne ne peut résister à un traitement pareil plus de quelques heures, faut pas déconner. Et ici, en plus, c'est à peine si il se paye deux trois ecchymoses. Je rigole!
Mais voila. En dehors de ces considérations, faut bien avouer effectivement que "Stoic" est sans doute le meilleur film d'Uwe Boll et ce qui se rapproche probablement le plus pour lui de ce qu'on pourrait appeller un film d'auteur.
Le côté improvisé des dialogues et du jeu d'acteur donnent un côté "cinéma-vérité" et un vrai dynamisme à l'ensemble, rendant passionnants les atermoiements, revirements, mensonges et autres bravades des protagonistes, cherchant qui à sauver sa peau, qui à trouver le pardon...
Les acteurs sont assez bons (surtout Furlong et le fils Levinson) et la mise en scène nerveuse et efficace.
Et puis, le moins que l'on puisse dire c'est que le film ne met pas de gants et ne s'embarasse pas de fioritures.
C'est violent, crade, trash, évidemment politiquement incorrect, visuellement parfois très dur (plusieurs personnes ont quitté la salle en cours de projection)...
Bref, une chose est sure, "Stoic" est un film qui ne laisse pas indifférent.
Et qui, au bout du compte, surprend.
Cote: **
Ce soir: "Grace" et "No-Do".
Demain: "Outlander" et "Red".
(* Le deuxième, "Darfur", est en cours de tournage).
4 commentaires:
Le Uwe a surement été tourné dans son garage,le voilà le pourquoi.Sinon je te trouve trés dure avec cet Univinted ma fois assez sympatoche et ou l'action ne manque pas.Même que la conne assis a côté de moi a pu le prouvé en poussant un hurlement a me faire peur.
Je suis dur, mais juste!
Y a t'il des pénétrations anales avec matraque dans stoïc?? et le gros Furlong est il gentil ou méchant???
Pas avec matraque, avec manche à balais. Et le gros Furlong est méchant. Le plus méchant de la bande, même.
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