A l'ombre des derricks...
"There Will Be Blood" de Paul Thomas Anderson (USA); avec Daniel Day-Lewis, Paul Dano, Kevin J. O'Connor, Ciaran Hinds, Dillon Freasier, Sydney McCallister...
De 1892 à 1927, l'irrésistible ascension de Daniel Plainview qui, de simple prospecteur, va finalement se transformer en magnat du pétrole aux méthodes implacables.
Le voilà donc, ce monument!
Le "Citizen Kane" de l'an 2000!
Un film dont, parait-il on parlera d'ici dix ou vingt ans comme l'on parle aujourd'hui de "Taxi Driver" ou du "Parrain" et de l'impact qu'ils ont eu sur leur époque...
Un classique en devenir... Une oeuvre majeure... Un monstre!
Oui, le voilà.
Et tout cela est vrai.
Rien à dire, rien à faire si ce n'est se rendre à l'évidence...
Et pour paraphraser un célèbre critique cathodique, ce n'est pas tous les jours - dans mon cas c'est même probablement la première fois - que l'on se retrouve en train de regarder un film dont on sait, au moment même où il se déroule sur l'écran, qu'il fera date.
Qu'il marquera son époque, tout simplement.
Ca peut paraitre énorme, exagéré, ampoulé, grandiloquent... C'est pourtant simplement la vérité.
2h38 d'un film dont il n'y a absolument rien, pas une image, pas un son (et quel son!) à jeter. 2h38 qui semblent passer à la vitesse de l'éclair et qui pourtant marquent la rétine de manière indélébile.
Y a qu'à voir: même la musique de Jonny Greenwood (Radiohead) est formidable! C'est dire!
C'est un film hypnotisant, qui convoque les fantômes de Griffith, Ford, Hawks, Scorsese, ou même Kubrick!
Qui évoque à la fois "Il était une fois dans l'Ouest", "Les Raisins de la Colère", "Le Jour du Fléau" (si, si !) ou le meilleur de Malick.
Un film de grands espace, dont la beauté des images et la force de la bande son (tant la musique que le reste, d'ailleurs) permettent au décidément très écléctique Paul Thomas Anderson de réussir un tour de force.
Celui de conjuguer le meilleur du cinéma populaire avec une modernité rageuse et une démesure à proprement parler revigorante.
Un film d'horreur, un western, une saga historique et familiale!
Tout ça en même temps!
Et même plus encore!
Le tout souligné par des parti pris ultra-gonflés, une audace de tout les instants; comme le démontrent ces quinze premières minutes quasiment sans paroles, cette ahurissante scène d' explosion d'un puit ou encore la dernière demie-heure, tragi-comique, presque burlesque et pourtant terrifiante de folie, dont les ultimes images et surtout l'ultime réplique resteront plus que probablement gravées dans les annales de l'Histoire cinématographique.
Je sais, je sais, ça fait beaucoup.
Et pourtant, rien à faire, pas moyen de réfréner son enthousiasme face à un film (pourtant vu il y a déjà presque deux semaines) qui vous laisse à la limite du traumatisme.
"There Will Be Blood" de Paul Thomas Anderson (USA); avec Daniel Day-Lewis, Paul Dano, Kevin J. O'Connor, Ciaran Hinds, Dillon Freasier, Sydney McCallister...
De 1892 à 1927, l'irrésistible ascension de Daniel Plainview qui, de simple prospecteur, va finalement se transformer en magnat du pétrole aux méthodes implacables.
Le voilà donc, ce monument!
Le "Citizen Kane" de l'an 2000!
Un film dont, parait-il on parlera d'ici dix ou vingt ans comme l'on parle aujourd'hui de "Taxi Driver" ou du "Parrain" et de l'impact qu'ils ont eu sur leur époque...
Un classique en devenir... Une oeuvre majeure... Un monstre!
Oui, le voilà.
Et tout cela est vrai.
Rien à dire, rien à faire si ce n'est se rendre à l'évidence...
Et pour paraphraser un célèbre critique cathodique, ce n'est pas tous les jours - dans mon cas c'est même probablement la première fois - que l'on se retrouve en train de regarder un film dont on sait, au moment même où il se déroule sur l'écran, qu'il fera date.
Qu'il marquera son époque, tout simplement.
Ca peut paraitre énorme, exagéré, ampoulé, grandiloquent... C'est pourtant simplement la vérité.
2h38 d'un film dont il n'y a absolument rien, pas une image, pas un son (et quel son!) à jeter. 2h38 qui semblent passer à la vitesse de l'éclair et qui pourtant marquent la rétine de manière indélébile.
Y a qu'à voir: même la musique de Jonny Greenwood (Radiohead) est formidable! C'est dire!
C'est un film hypnotisant, qui convoque les fantômes de Griffith, Ford, Hawks, Scorsese, ou même Kubrick!
Qui évoque à la fois "Il était une fois dans l'Ouest", "Les Raisins de la Colère", "Le Jour du Fléau" (si, si !) ou le meilleur de Malick.
Un film de grands espace, dont la beauté des images et la force de la bande son (tant la musique que le reste, d'ailleurs) permettent au décidément très écléctique Paul Thomas Anderson de réussir un tour de force.
Celui de conjuguer le meilleur du cinéma populaire avec une modernité rageuse et une démesure à proprement parler revigorante.
Un film d'horreur, un western, une saga historique et familiale!
Tout ça en même temps!
Et même plus encore!
Le tout souligné par des parti pris ultra-gonflés, une audace de tout les instants; comme le démontrent ces quinze premières minutes quasiment sans paroles, cette ahurissante scène d' explosion d'un puit ou encore la dernière demie-heure, tragi-comique, presque burlesque et pourtant terrifiante de folie, dont les ultimes images et surtout l'ultime réplique resteront plus que probablement gravées dans les annales de l'Histoire cinématographique.
Je sais, je sais, ça fait beaucoup.
Et pourtant, rien à faire, pas moyen de réfréner son enthousiasme face à un film (pourtant vu il y a déjà presque deux semaines) qui vous laisse à la limite du traumatisme.
Une expérience cinématographique unique en son genre.
Brillant d'ambiguïté et de trouble dans sa description de ce qui est après tout une véritable lutte entre le Bien et le Mal tout en n'oubliant pas de se faire spectaculaire quand c'est nécéssaire, bénéficiant d'un travail d'écriture, d'un travail sur l'image, sur le son, comme on en voit peu, dominé par la performance presque effrayante d'un Daniel Day-Lewis habité comme jamais (et auquel pourtant le jeune Paul Dano arrive presque à tenir tête) "There Will Be Blood", plus qu'une simple épopée sur le pétrole, est bien ce qu'il est convenu d'appeler un chef d'oeuvre!
Qui sait seulement combien d'années il nous faudra pour en épuiser toutes les richesses et les beautés...
Et combien de temps va s'écouler avant que l'on ne soit à nouveau secoués de la sorte...
Cote: ***** (et je suis chez moi, je donne cinq étoiles si je veux!)
Brillant d'ambiguïté et de trouble dans sa description de ce qui est après tout une véritable lutte entre le Bien et le Mal tout en n'oubliant pas de se faire spectaculaire quand c'est nécéssaire, bénéficiant d'un travail d'écriture, d'un travail sur l'image, sur le son, comme on en voit peu, dominé par la performance presque effrayante d'un Daniel Day-Lewis habité comme jamais (et auquel pourtant le jeune Paul Dano arrive presque à tenir tête) "There Will Be Blood", plus qu'une simple épopée sur le pétrole, est bien ce qu'il est convenu d'appeler un chef d'oeuvre!
Qui sait seulement combien d'années il nous faudra pour en épuiser toutes les richesses et les beautés...
Et combien de temps va s'écouler avant que l'on ne soit à nouveau secoués de la sorte...
Cote: ***** (et je suis chez moi, je donne cinq étoiles si je veux!)
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