Bifff 28: Jour 8.
Où l'on rattrape le temps perdu...
En retard, en retard, je suis toujours en retard...
Donc, voila, je pourrais vous parler une fois encore des chiottes high-tech et de leurs urinoirs sans eau, sans produits chimiques et sans odeurs qui marchent tellement bien qu'on est obligé de faire brûler de l'encens pour dissipper la puanteur, ce qui laisse des traces de brûlé sur le carrelage blanc.
Je pourrais vous parler du buzz autour de "A Serbian Film" et de ses viols de nouveaux-nés.
Je pourrais vous parler de "Vampires", le film belge (excellent, parait-il) présenté en avant-première mondiale et déjà en vente au DVD shop (tout comme "Esther" ou "Survival of the Dead", d'ailleurs).
Je pourrais faire tout ça et bien plus encore mais je n'en ferai rien car: en retard, en retard, je suis toujours en retard.
Et donc autant parler des films...
14. "The Killer Inside Me" de Michael Winterbottom (USA).
Dommage, une fois encore, que la toute fin de cet énième film du stakhanoviste Winterbottom (16 films en quinze ans, autre chose que Philip Ridley ou Terrence Malick) soit bâclée, confuse, difficilement compréhensible et donne l'impression d'avoir été jetée avec l'eau du bain.
Parce que pour le reste, pardon !
C'est ultra léché, splendidement réalisé, la photo est magnifique, la reconstitution d'époque impeccable, bref, c'est du tout beau boulot (d'ailleurs, on comprend des le très stylé générique de début qu'on va avoir affaire à du lourd).
Le scénario, adapté d'un roman du pape du polar Jim Thompson (également scénariste de Kubrick, excusez du peu), est redoutablement efficace, avec toujours une légère longueur d'avance sur le spectateur qui, du coup, est en permanence sur le qui-vive et souvent bluffé par les multiples rebondissements.
Le tout est en plus servi par un casting haut de gamme (Jessica Alba, Kate Hudson, Elias Koteas, Bill Pullman...) dominé de la tête et des épaules par un Casey Affleck ("le membre de la famille qui a du talent", pour paraphraser notre cher ami présentateur) carrément impérial.
En deux mots comme en cent, cette histoire de shériff-adjoint psychopathe, avec sa violence très graphique (pauvre, pauvre Jessica Alba !), est un film noir de chez noir qui aurait pu espérer devenir un vrai classique.
Tel quel, avec sa fin loupée, il deviendra peut-être une sorte de film-culte.
Ce qui - une fois de plus - est déjà pas mal.
Cote: ***
Samedi: "The Crazies" et "5150, Rue des Ormes".
Dimanche: "Cellule 211".
Où l'on rattrape le temps perdu...
En retard, en retard, je suis toujours en retard...
Donc, voila, je pourrais vous parler une fois encore des chiottes high-tech et de leurs urinoirs sans eau, sans produits chimiques et sans odeurs qui marchent tellement bien qu'on est obligé de faire brûler de l'encens pour dissipper la puanteur, ce qui laisse des traces de brûlé sur le carrelage blanc.
Je pourrais vous parler du buzz autour de "A Serbian Film" et de ses viols de nouveaux-nés.
Je pourrais vous parler de "Vampires", le film belge (excellent, parait-il) présenté en avant-première mondiale et déjà en vente au DVD shop (tout comme "Esther" ou "Survival of the Dead", d'ailleurs).
Je pourrais faire tout ça et bien plus encore mais je n'en ferai rien car: en retard, en retard, je suis toujours en retard.
Et donc autant parler des films...
14. "The Killer Inside Me" de Michael Winterbottom (USA).
Dommage, une fois encore, que la toute fin de cet énième film du stakhanoviste Winterbottom (16 films en quinze ans, autre chose que Philip Ridley ou Terrence Malick) soit bâclée, confuse, difficilement compréhensible et donne l'impression d'avoir été jetée avec l'eau du bain.
Parce que pour le reste, pardon !
C'est ultra léché, splendidement réalisé, la photo est magnifique, la reconstitution d'époque impeccable, bref, c'est du tout beau boulot (d'ailleurs, on comprend des le très stylé générique de début qu'on va avoir affaire à du lourd).
Le scénario, adapté d'un roman du pape du polar Jim Thompson (également scénariste de Kubrick, excusez du peu), est redoutablement efficace, avec toujours une légère longueur d'avance sur le spectateur qui, du coup, est en permanence sur le qui-vive et souvent bluffé par les multiples rebondissements.
Le tout est en plus servi par un casting haut de gamme (Jessica Alba, Kate Hudson, Elias Koteas, Bill Pullman...) dominé de la tête et des épaules par un Casey Affleck ("le membre de la famille qui a du talent", pour paraphraser notre cher ami présentateur) carrément impérial.
En deux mots comme en cent, cette histoire de shériff-adjoint psychopathe, avec sa violence très graphique (pauvre, pauvre Jessica Alba !), est un film noir de chez noir qui aurait pu espérer devenir un vrai classique.
Tel quel, avec sa fin loupée, il deviendra peut-être une sorte de film-culte.
Ce qui - une fois de plus - est déjà pas mal.
Cote: ***
Samedi: "The Crazies" et "5150, Rue des Ormes".
Dimanche: "Cellule 211".
2 commentaires:
La photographie, la réalisation et le casting sont excellents. Dommage pour le dénouement bâclé. Après la vision du film, je me souvenu du roman '1275 âmes' de Jim Thompson qui a vraisemblablement été l'inspiration du scénario. Ce livre avait déjà été adapté en France en 'Coup de torchon' avec Eddy Mitchell dans les années 1980.
Vérification faite, celui-ci est adapté de "Le Démon dans ma peau". Mais c'est vrai que l'histoire est un peu pareille (sauf que les motivations du personnage principal ne sont pas les mêmes).
Perso, j'ai juste lu "Deuil dans le coton", de Thompson.
Sinon, "Coup de Torchon", excellent film. Mon Tavernier préféré après "Le Juge et l'Assassin".
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