samedi 17 avril 2010


Bifff 28: Jour 7.

Où l'on passe une drôle de soirée à deux vitesses...

Suite de le présentation du jury international avec un Tommy Wirkola ("Death Snow") visiblement surpris de devoir chanter ("Is it a tradition ?") et un Nabil Ben Yadir culotté, qui abandonne d'abord son comparse à son triste sort avant de revenir pour une interprétation très "spoken word" de "Mais vous êtes fous ?" de Benny B., repris en choeur ("OH OUI !") par un public qui n'en demandait pas temps...

Côté films, sinon, c'est peu de dire que cette soirée aura balayé toutes les possibilités du spectre bifffien...

Wouf !!!!

12. "Le Guerrier Silencieux" (Valhalla Rising) de Nicolas Winding Refn (DK).
Ouh la !
Alors là, oui, évidemment, vendu comme il a été vendu (une épopée viking bien barbare), il est compréhensible que ce film en ai laissé plus d'un perplexe...
Car voila, voila: on est ici loin, très loin, à des années-lumières même, des sommets d'action et de violence (quoi que, de ce côté-là il y ait quelques surprises, éparses mais grâtinées) agitées devant nos nez morveux par les photos, bandes annonces et autres teasers mis en place pour nous servir le bazar, probablement l'un des plus mal pitchés (toi aussi, parle djeuns !) de l'histoire du cinéma...
Contemplatif - et le mot est faible - lent, très lent, élégiaque et hypnotique, "Valhalla Rising" est, avec sa musique entêtante, son décor sidérant, sa photo d'anthologie, son interprétation, comment dire... virile et son fond magnifiquement allégorique, l'une des expériences filmiques les plus ultimes et décalées qui ait été présenté à l'oeil humain...
Evoquant tour à tour les mânes de Kurosawa et de Tarkovski (par contre, pour Leone, comme dit dans le programme, je cherche toujours...) mais également de Bergman, von Trier ou, surtout, de Herzog (qui n'est pas mort, lui, pour le coup, mais on pense quand même beaucoup à "Aguirre..." allez...), voire celles de Kitano (pas mort non plus: pour les explosions de violence éparses et ultra-courtes), ce "Guerrier Silencieux", dont le final à de quoi, il est vrai, laisser perplexe, est au bout du compte une expérience artistique comme on en connaît peu, surtout dans ce genre de festival.
Raison de plus, donc, pour en profiter pleinement !
Mais si, allez: essaye !

Cote: ***

13. "Esther" (Orphan) de Jaume Collet-Serra (USA).
A l'opposé quasiment exact du film précédent, "Esther" se présente sans gêne aucune - à la grande satisfaction du festivalier lambda, d'ailleurs - comme le film Bifff idéal.
Une grande bisserie diablement efficace, bien menée, bien réalisée (du moins pour ce genre de film), bien servie par une belle distribution (Vera Farmiga, impériale, Peter Sarsgaard, impec en Droopy des familles et la jeune Isabelle Fuhrmann, inquiétante à souhait), au scénario retors même si certaines scènes sont un brin téléphonées et d'autres un poil too much...
Bref, du clef en main...
L'essentiel de l'histoire n'est absolument pas crédible pour deux sous (et que dire du rebondissement final ???) mais ça rajoute encore un brin de charme à ce film clairement - et ouvertement - trop is te veel...
Et puis il y a un vrai suspense, un brin de gore... et surtout on ne s'emmerde pas une seule seconde tout du long de ces quand même deux heures et cinq minutes...
Pure, mindless, senseless fun ?
Ouaip, et en milieu de festoche, en plus, eh bien ça tombe à pic !...

Cote: ***

Ce soir: "The Kille Inside Me"
Samedi: "The Crazies" et " 5150, Rue des Ormes"



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