vendredi 16 avril 2010


Bifff 28: Jour 6.

Où l'on change de président...

Qui l'eût cru, le vénérable Tobe Hooper ("Massacre à la Tronçonneuse", "Poltergeist"...) a fait faux bond au Bifff !

Non, sans rire, c'est pas une surprise, ce genre de truc arrive tous les ans. Et toujours avec l'invité le plus important, bizarrement...

Le truc, c'est que Hooper devait présider le Jury International (celui qui remet les Corbeaux, parce qu'avec la multiplication des jurys et des prix ces dernières années, on s'y perd un peu). Du coup c'est sa copine Dee Wallace qui s'y colle, assez logiquement (c'est la plus connue des membres du jury après lui).

Aaaaaah ! Dee Wallace ! Ou Dee Wallace-Stone, d'ailleurs, c'est selon.

La plupart d'entre vous se souviendra d'elle comme de la maman dans "E.T.", mais c'est aussi l'une des principales scream queens de l'Age d'Or du cinoche bis amériki (fin des années 70 et toutes les années 80, en gros).
Que l'on aura pu voir dans des choses aussi cultes que "La Colline a des Yeux", "Cujo", "Critters", "Hurlements" ou, plus récemment dans "Fantômes contre Fantômes" de Peter Jackson ou le remake de "Halloween" par Rob Zombie (cowabunga !).

Une icone ! Mon idole !

Qui a prouvé qu'elle avait de beaux restes et qu'elle était encore tout à fait capable de pousser une gueulante, d'ailleurs.

Sa présentation tombait à pic, soit dit en passant, juste avant la projection de l'un des premiers concurrents sérieux au titre de Corbeau d'Or 2010...

11. "Thirst" de Park Chan-wook (SK).
Aussi étrange que cela puisse paraitre, le nouveau film de Park Chan-wook ("OldBoy", "Sympathy for Mister Vengeance") est bien, comme annoncé et vérification faite, une adaptation de "Thérèse Raquin" de Zola dans la Corée moderne et avec des vampires.
Cette histoire de prètre contaminé par un virus et ramené à la vie par une transfusion douteuse, se tournant dès lors vers les plaisirs de la chair et succombant aux charmes d'une jeune femme pour le moins vénéneuse est assez curieuse mais donne au cinéaste coréen, loin de ses histoires de vengeances habituelles, l'occasion de laisser une fois de plus éclater son talent.
C'est excessif, original et détonnant, magnifiquement mis en image, poétique, souvent fort drôle et finalement assez gore et malsain.
Traitée de manière radicale et magistralement interprété (l'habituel Song Kang-ho, l'acteur fétiche de Park Chan-wook, mais aussi - et surtout - la jeune Kim Ok-bin, véritable révélation du film), "Thirst" est sans doute l'histoire de vampire la plus originale que l'on ait vu ces dernières années.
Dommage que tant de louanges se heurtent à un défaut de taille: c'est beaucoup trop long (plus de 2 heures, dont une bonne demi-heure de trop) et, particulièrement dans la dernière partie où l'on se dit que le cinéaste ne sait plus très bien comment finir son film, truffé de... longueurs (ben oui, forcément...)
Heureusement, la scène finale, magnifique, sauve le tout et permet de garder en tête pour longtemps un film qui n'est peut-être pas le chef-d'oeuvre de son auteur mais en tout cas une vraie réussite.

Cote: ***

Ce soir: "Le Guerrier Silencieux" et "Esther".*
Vendredi: "The Killer Inside Me".*

(*Comprenez "hier" et "ce soir". Oui, j'ai un jour de retard)

1 commentaire:

Anonyme a dit…

"Sympathy for Mister Vengeance" (O_O)