lundi 19 avril 2010


Bifff 28: Jour 9.

Où l'on essaye d'appréhender le québecois...

Et c'est pas facile, facile, hein !

Le réalisateur de "5150, Rue des Ormes", Eric Tessier, a beau être venu muni d'un petit lexique pour nous aider à comprendre les multiples injures du cru qui truffent son film ("ostie", "calisse", "tabernacle", qu'il traduit toutes par "putain !", en gros), il a quand même fallu s'aider largement des sous-titres en anglais pour capter ce qui se racontait à l'écran.
Ce qui a néanmoins aidé à nous tenir éveillés mais ça, c'est une autre histoire...

A part ça ? A part ça y en a marre des retards à répétition mais bon, c'est le Bifff, hein... Faut faire avec.

15. "The Crazies" de Breck Eisner (USA).
Encore une bonne biffferie, tiens !
Soit un remake bourrin, pas très vraisemblable mais très très efficace du "Jour des Fous Vivants" de notre bon vieux Romero.
C'est assez bas de plafond mais on ne s'ennuie pas une seconde devant ce truc qu'un critique de génie comme Giuseppe (oui, on entre dans le domaine de la private joke mais j'ai pas pu m'en empêcher) aurait pu résumer par "y a de la musique de Johnny Cash et à la fin tout explose".
Comme en plus, la réalisation - enfin, surtout la photo - sous ses dehors clipesques, réussit par moment à réssuciter le look froid des films d'horreur paranos des années 80 (la scène de la moissonneuse-batteuse, celle du car-wash)... on va pas bouder notre plaisir, hein ?
Con mais bon, comme dirait l'autre...

Cote: *** (Arf !)

16. "5150, Rue des Ormes" d'Eric Tessier (CAN).
Pénible, pénible, pénible...
Et pourtant, ça commençait bien !
Résumons-nous: un gaillard tombe de vélo dans une rue de banlieue québécoise. Et sonne à la mauvaise porte, le 5150 rue des Ormes étant habité par un psychopathe qui, avec la complicité plus ou moins consentie des membres de sa famille, va le séquéstrer. Pour finir par le tuer ? Pas sûr !
Donc, l'idée de départ est bonne, la personnalité du méchant originale... Et puis c'est tout.
Une fois l'affaire lancée, tout se fige, plus rien ne bouge, plus rien n'évolue... Et ça devient chiant. Fort chiant. Incroyablement chiant, même.
C'est bien simple, à partir d'un certain moment, on n'attend plus qu'une chose: que ça se termine. Et le problème c'est que ça prend son temps.
Comme en plus, c'est absolument invraisemblable (la relation père-fille est un modèle de n'importe quoi), plombé par des effets inutiles et réalisé comme un (mauvais) téléfilm... Ca donne presque envie de revoir le Uwe Boll...

Cote: *

Dimanche: "Cellule 211".
Lundi: "Symbol" et "Give'em Hell, Malone".

4 commentaires:

Nounet a dit…

Première fois que je mettais les pieds au BIFFF version hangar. Mâtin, quel choc...

Sinon, ce qui est bien avec les critiques, c'est que quand on ne sait pas trop quoi penser d'un film, ils sont là pour penser à ta place.

The Crazies, donc. En le matant, on sait pertinemment qu'on est en pleine cornichonnerie classique, mais on ne peut s'empêcher d'apprécier certaines scènes: le car-wash, la scie circulaire, et d'autres trucs qu'on oubliera bien vite parce que bon, c'est pas du chef-d'oeuvre non plus.

Fred Sempels a dit…

Ah ben non, c'est sûr...

Mais bon, dans le cadre du Bifff, hein... C'est le genre de plaisir coupable...

Et puis, on y voit tellement de merdes, aussi (encore ce soir, avec le "Malone" de Mulcahy), qu'un bête truc efficace, parfois, ça fait du bien.

Fred Sempels a dit…

Et j'ai coté 3 pour faire bisquer une certaine personne (qui se reconnaitra). Dans les faits, c'est clair que ça vaut 1.1/2, pas plus.

Nounet a dit…

"Plaisir coupable", c'est exactement ça!