mardi 20 avril 2010


Bifff 28: Jour 11.

Où les jeux sont faits... et bien faits...

Voila, dernière vraie soirée au Bifff 2010.

Avec à la clef encore une très bonne surprise (et une dernière croûte pour la route).

Demain (oui, ce soir, en fait) c'est la clôture et le palmarès, donc, rions, c'est l'heure et résumons-nous: qui c'est qui mériterait donc quoi ?

"Thirst" et "Symbole" devraient tout les deux logiquement être primés (Corbeau d'Or pour l'un et d'Argent pour l'autre ? Peut-être bien, mais dans quel ordre ?), ainsi que "Valhalla Rising" (7ème Parallèle).
"Délivre-nous du Mal" de Ole Bornedal et "Cellule 211" de Daniel Monzon devraient se battre jusqu'au bout pour le titre de Meilleur Thriller.
Et ce ne serait pas étonnant que le film belge "Vampires", de Vincent Lanoo, vu le buzz qu'il a généré, se retrouve récompensé lui aussi (le Prix du Public ?).
Reste la grande inconnue: le Méliès d'Argent (meilleur film européen).
Rien ne semble surnager dans la séléction (du moins de ce que j'en ai vu).
"The Door", le film allemand grand vainqueur de Gérardmer ?
Ne l'ayant pas vu, je peux difficilement juger mais à entendre les sifflets dans la salle lorsque son titre fut cité à je ne sais plus quelle occasion... Hum...

Wait and see, donc...

En attendant: encore deux flimz...

18. "Symbole" (Shinboru) de Hitoshi Matsumoto (J).
YAYAYAYAYAYAYAYAYA !!!!!!!!
"Cube" en version dadaïste, maintenant, on aura tout vu !
Un Japonais se réveille dans une grande pièce toute blanche et sans issue. En appuyant sur le zizi d'un angelot dépassant de l'un des murs, il provoque l'apparition de plusieurs dizaines d'appendices du même genre. En se servant de ceux-ci, il va vite se rendre compte qu'il peut faire apparaître toutes sortes d'objets délirants, voire de personnes (des coureurs masaïs qui traversent la pièce et les murs), voire changer la physionomie de la salle (une porte apparaît, par exemple, mais s'avère impossible à atteindre). En utilisant à bon escient les possibilités offertes, peut-êre réussira-t-il à se libérer...
Oui, hein ? Je sais...
Et si je vous dit qu'en plus, cette histoire-là est montée en parallèle avec celle d'un catcheur masqué mexicain surnommé Escargot Man qui se prépare pour son prochain match entouré de sa famille ?
Eh bien c'est ça, "Symbole". Le truc le plus surréaliste, déjanté, fou fou, incohérent et ludique qu'il ait été donné de voir à un festivalier depuis... Depuis jamais, à mon avis, tout simplement.
Inventif, poétique et toujours hilarant, bourré d'idées de mise en scène invraisemblables (et parfois kitsch; toute la fin ressemblant à un gigantesque clip de Jean-Michel Jarre sous acide), c'est le film le plus barré - et l'un des plus jouissifs - de ma "carrière" de cinéphage.
Réalisé, interprété, écrit, produit par un seul homme: Hitoshi Matsumoto, sorte de Kitano version clown nucléaire, "Symbole" est une expérience hors du commun qui risque bien de se voir distinguer lors de la remise de prix et qui a toutes les cartes en main pour acquérir le statut de film-culte.
Ce coup-ci, c'est sur !

Cote: ****

19. "Malone" (Give'em Hell, Malone") de Russell Mulcahy (USA).
Et on termine sur une fausse note de fanfare avec le dernier Mulcahy (vous savez, le type qui a réalisé "Razorback" et "Highlander", il y a deux millions d'année avant de sombrer dans la bisserie sans nom en compagnie de Christophe Lambert ?): une cornichonnerie de la plus belle eau, une sorte de mélange de film noir et de BD qui cite à tout va (et pas du beau: outre les multiples références à l'univers du polar, ses femmes fatales, etc., on pense essentiellement à des brols comme les Batman de Schumacher, "Dick Tracy" ou bien entendu à "Sin City" version kermesse).
C'est d'une laideur sans nom (le fluo domine, et largement), la réalisation est tour à tour plan plan et hystérique, les acteurs mauvais comme des cochons corses (Thomas Jane et Elsa Pata%y sont carrémént pathétiques et je ne parle même pas de Doug Hutchison, en Joker du pauvre) et l'histoire, inutilement alambiquée comme de bien entendu, ne tient absolument pas debout (si c'était juste pour le buter, c'était pas la peine de monter une combine aussi farfelue, hein, les gars !)
Bon, y a de l'action et un peu de violence, donc on ne s'ennuie pas tout à fait (quoi que, j'ai quand même regardé ma montre, en fait), mais c'est vraiment tout ce qu'il y a à sauver de ce moche truc qui, en plus, est "to be continued".
Qu'avons nous fait pour mériter ça, misère ?

Cote: * (je suis trop gentil)

Ce soir: Kick Ass, clôture et palmarès.

1 commentaire:

Kosmo a dit…

Je plussoie complètement pour SYMBOL. Ce Matsumoto a un génie créatif incroyable! J'ai bien ri lors de la projection. Ce film est rempli de références aux Eighties, avec un clin d'oeil aux comics, des références indirectes qui ont fait remonté à la surface de mes souvenirs une série de jeux vidéos qui s'appele "The incredible machine" (http://en.wikipedia.org/wiki/The_Incredible_Machine). J'ai bien ri lors de la projection, et les réactions du public m'ont semblé moins intrusives que d'habitude, ce qui n'est pas plus mal.