Bifff 25: Jour 9.
Où l'on se dit que ça s'améliore... enfin!
Bon, nous n'allons pas en faire un mystère: cette 25ème édition du Bifff fût pour le moins médiocre, surtout, hélas!, au niveau de l'essentiel, c'est-à-dire les films!
Le programme, très alléchant sur le papier, n'a absolument pas tenu ses promesses dans les faits. Et c'est peu dire!
Heureusement, il semblerait - alors que l'on s'achemine tout doucement vers la fin - que quelques pépites seraient quand même en train de faire tout doucement surface.
"La Hora Fria" ou "Day Watch" nous avaient déja rassuré au cours des jours précédents: rien n'arriverait sans doute à égaler le merveilleux "The Host" mais on ne repartirait pas entièrement bredouille pour autant.
Ce que confirment les deux excellents films de ce soir!
17. "Hot Fuzz"; d'Edgar Wright (UK):
L'équipe de joyeux cinglés (essentiellement le réalisateur Edgar Wright et le comédien Simon Pegg, tous deux également scénaristes) qui se cachait derrière l'épatant (comme dirait Marc Ysaye) "Shaun of the Dead" remet le couvert pour notre plus grand bonheur!
Si, si, je vous assure!
Et après le film de zombies, voilà qu'ils s'en prennent avec la même fureur iconoclaste aux codes du film policier!
Autant vous dire que le résultat est à se pisser dessus!
Avec son défilé d'acteurs de compète (Jim Broadbent, Timothy Dalton, Bill Nighy et même un caméo masqué de ma copine Cate Blanchett), "Hot Fuzz" croise l'esprit frondeur et le non-sense des Monty Pythons avec l'humour à froid de "The Office".
Le tout est rehaussé d'une touche de "Chapeau Melon et Bottes de Cuir" (pour le charme étrange de la campagne anglaise) et même d'un zeste d'esprit Hammer (le mystérieux tueur, la société secrète...) pour un résultat franchement... détonnant!
C'est bien simple: je n'avais plus autant ri au cinéma depuis au moins dix ans (oui, j'ai vu "Shaun of the Dead" en DVD)!
Côte: ***
18. "Nightmare Detective" (Akumu Tantei); de Shinya Tsukamoto (J):
Oui, bon, alors, disons-le tout de suite, le scénario du nouveau film du Cronenberg nippon ne brille pas vraiment par son originalité.
Pour tout dire, cette histoire de tueur qui s'introduit dans les rêves des gens c'est même carrément "Freddy au Pays du Soleil Levant".
Mais là n'est pas l'essentiel...
Non, l'important, comme toujours chez Tsukamoto, réside évidemment dans le traitement.
Et de ce côté là on est servi!
Le petit japonais fou (qui s'est d'ailleurs réservé ici le rôle du méchant, comme de bien entendu) retrouve toute la verve de ses grands films d'antan, toute la rage cyberpunk qui faisait de "Tetsuo II" ou de "Tokyo Fist" des chefs-d'oeuvre furieux et malsains.
Angles de vues improbables, caméra hystérique, filtres, ralentis, accélérations, fixation sur la chair et le métal, gore express, fouilli organique et plans hallucinés de Tokyo se succèdent à nouveau pour fixer sur la rétine en fin de compte plus qu'un film: une expérience à part entière!
Extrème (bien que quand même plus sage que par le passé) mais beau!
Allez, là dessus, si on allait manger des nouilles?
Côte: ***
mardi 17 avril 2007
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