Bifff 25: Jour 6.
Où l'on se tape un mini-marathon, pas mal de retards et la présentation du Jury International...
Ce mercredi soir était placé sous le signe de la faille temporelle avec un film (celui de 16h00) dépassant les 2 heures, des invités en pagaille et un certain disons... flegme... dans la manière dont tout cela était réglé.
Résultat des courses pour cette unique soirée au cours de laquelle je me tapais les trois films d'affilée: je suis arrivé là vers 17h40 et reparti aux alentours d 1h du matin.
Un vrai marathon de poche!
Enfin, cela m'a permi de voir Uwe Boll (ah ah) et surtout le jury en chair et en os.
Et d'assister à une grande première: je crois bien en effet que c'est la toute première fois depuis que j'assiste au Festival (je n'en ai pas manqué un depuis 1985. Faites le compte!) que tous le membres du jury annoncés sont bel et bien présents!
Lors des éditions précédentes il y en avait toujours au moins un (et le plus souvent deux ou trois) qui était absent.
Et souvent le (ou les) plus connus(s), bien entendu...
Cette année, que nenni: tout le monde était sur le pont!
Ce qui nous a permi de voir défiler une belle brochette de starekes: Laura Harring (Mullholand Dr., Willard...), William Lustig (réal de "Maniac" et de la série des "Maniac Cop"), Daniel Knaupf (initiateur de la série "Carnivale"), Sabu (réal de "Unlucky Monkey"), Dominique Pinon ("Delicatessen", "La Cité des Enfants Perdus"...), James Gunn (réal de "Horribilis" ou "Tromeo et Juliette"), Shuzuke Kaneko (réal des "Death Note") ou encore Brian Yuzna (réal des "Dentiste", de "Society" ou de "Beyond Reanimator"- entre beaucoup d'autres - et président du jury).
Du beau linge donc mais qui nous mit en retard pour la vision des trois films du soir:
10. "Abandonnée" (The Abandonned) de Nacho Serda (S):
Une nouvelle curiosité pour entamer cette soirée: un film espagnol dont l'action se déroule entièrement en Russie et au cours duquel on ne parle qu'anglais...
A part ça, une énième ghost story (les fantômes sont décidemment très à la mode cette année) qui se contente d'enfiler une fois de plus les clichés du genre avec cependant moins de maitrise et d'efficacité que "Les Messagers".
La plus grande partie du film, un huis-clos à deux personnages, ne vole pas bien haut. Heureusement, la fin plutôt originale vient rattraper le truc.
Une curieuse histoire montée en boucle dont on ressort avec une impression mitigée...
Mais en tout cas pas désagréable...
Côte: **
11. "The Ferryman"; de Chris Graham (NZ):
Ce nanar horrifique en provenance de Nouvelle-Zélande tente plus ou moins de transposer le mythe du Passeur sur un bateau de plaisance.
C'est très, très mal réalisé, les acteur cabotinent comme des cochons, le mythe n'est qu'à peine effleuré (d'ailleurs on peut même dire qu'il n'y a pas vraiment d'histoire) mais c'est plutôt efficace et somme toute assez rigolo, bien que pas original pour un sou (un zeste de "Hidden", une pincée de "Calme Blanc", une bonne dose de slasher et l'affaire est dans le sac).
Et puis, après une mise en place laborieuse, le film sombre aux alentours de sa moitié dans une espèce d'hystérie crasse assez réjouissante.
Plutôt sympathique, donc.
La vraie question restant de savoir comment, en une grosse quinzaine d'années, Kerry Fox a bien pu passer d' "Un Ange à ma Table" à ça!
La vie, quand même...
Côte: *
12. "Au Nom du Roi" (In the Name of the King); d'Uwe Boll (USA):
Il y va d'Uwe Boll comme de Joel Schumacher et d'Anthony Minghella: je sais que ses films sont irrémédiablement mauvais mais une espèce de perversité latente me pousse à aller les voir, encore et encore.
Ce qui est curieux, c'est que le garçon semble finalement s'améliorer avec le temps: "Alone in the Dark" était une ignoble bouse, BloodRayne (vu au Bifff l'année dernière) était nul mais regardable et celui-ci est presque honnête!
Le plus invraisemblable reste quand même le défilé d'acteurs de renom qui doivent tous avoir des problème avec le fisc pour se commettre à ça: Jason Statham, Leelee Sobieski, Ray Liotta, Claire Forlani, Burt Reynolds, Kristanna Loken, Ron Perlman, Matthew Lillard, John Rhys-Davies...
Incredible, isn't it?
Pour le reste on assiste à une sorte de sous "Seigneur des Anneaux" avec Ray Liotta en Saroumane, des Krugs à la place des Uruk-hai, un combat de magiciens comme à la fin des "Deux Tours" et le retour - et le couronnement - du Prince Oublié comme à la fin du "Retour du Roi".
Le tout contient néanmoins suffisament d'action, de rebondissements et d'effets spéciaux au rabais que pour qu'on ne s'ennuie pas.
Bien sûr, on rit souvent de bon coeur devant l'ineptie de certaines situations, le ridicule des dialogues et le méli-mélo de genre et de styles (à une époque visiblement médiévale, l'armée du roi est divisée en légions dans lesquelles combattent des guerriers Ninjas... Le héros se bat à l'aide d'un boomerang... Ce genre de choses...).
Mais d'une certaine façon, c'est ce qui fait le charme de ce genre de cornichonneries.
Et au moins on ne regarde pas trop sa montre...
Côte: **
Ce soir: "Unknown" et "The Dark Hour".
Demain: "Daywatch" et "The Return".
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