mercredi 11 avril 2007



Bifff 25: Jour 4.

Où l'on prend pour la première fois la navette...

Dimanche, suite à la défection de mon chauffeur attitré pour cause de gueule de bois carabinée (les retombées du concert de Neon Judgement et des agapes qui s'en suivirent), je m'aventurais pour la première fois à prendre la fameuse navette qui relie Tour et Taxis au centre-ville pour toute la durée du Festival.

Et force est de reconnaitre que finalement, eh bien, c'est bien pratique!
Je suis même parvenu à combiner celle-ci avec les derniers transports transitant par la Place De Brouckère ce qui m'a permis d'économiser le taxi.
Chic alors!

Mais trève de digressions, venons-en plutôt aux films projetés ce dimanche soir...

6. "Les Messagers" (The Messengers); de Danny et Oxide Pang (USA):
Le premier film américain des frères Pang eu droit au redoutable honneur d'être aussi le premier à se faire huer par les festivaliers, ces semi-mongols beuglards qui passent leur temps à éructer leurs vannes foireuses et pour qui un film n'est réussi que s'il déploie un arsenal complet d'effets spéciaux hi-tech ou si il déverse 300 litres d'hémoglobine par image...
Certes, "Les Messagers" ne brille certainement pas par son originalité.
Loin s'en faut...
On y trouve même concentrés tous les poncifs les plus éculés des films de fantômes.
Et c'est peu de dire qu'il brasse large au niveau des références - voire des citations - évoquant tour à tour "Poltergeist", "American Haunting", "L'Emprise", "Sixième Sens", "Signes" (pour l'ambiance rurale) et même "Les Oiseaux"!
Sans compter les clins d'oeil appuyés à tous les films de fantômes asiatiques, bien évidemment...
Mais les frangins savent y faire quand il s'agit d'installer une belle ambiance anxiogène, ils ne sont certainement pas manchots avec une caméra, la direction artistique est particulièrement soignée (splendides décors de la vieille ferme et des champs de tournesols environnants) et les acteurs, la jeune Kristen Stewart en tête, sont certainement plus inspirés ici que dans la moyenne des productions du genre.
Bref, ça ne casse pas trois pattes à un canard mais ça se laisse regarder sans déplaisir.
Et puis surtout ça ne méritait pas une réaction aussi sévère de la part du public.
Enfin, de toute façon, quelque chose me dit que les frères Pang n'ont pas dit leur dernier mot... Wait and see...

Côte: **

7. "The Invisible"; de David S. Goyer (USA):
Le second film du réalisateur de "Blade III" - et précédemment prolifique scénariste - est le remake d'un film suédois que je n'ai pas vu mais dont quelque chose me dit qu'il doit certainement dépasser de loin cette terne copie.
Ca commence très mal, dans une ambiance bobo-branchouille amerloque de fort mauvais aloi, pour prendre un cours beaucoup plus intéressant au détour d'un incident dramatique, laisser entrevoir quelques bonnes intentions et enfin s'écrouler comme une bouse à l'arrivée.
Les éléments de base du thriller scandinave d'origine (un type se fait déssouder par erreur, est laissé pour mort et, durant son agonie, revient sous forme invisible pour essayer de forcer ses bourreaux à dire où est son corps avant qu'il ne passe l'arme à gauche) auraient pourtant pu donner lieu à quelque chose de vraiment réjouissant et politiquement incorrect.
Hélas, adaptation américaine oblige, tout est plombé dès le départ.
Difficile, voire impossible, d'abord de croire ne fût-ce qu'une seconde à ce personnage de tough girl white thrash, chef de bande ultra-violente passant son temps à racketter, bastonner, piller des bijouteries et voler des voitures: trop menue, trop frèle, trop sympathique et surtout trop canon!
Très dur aussi de s'intéresser ne fût-ce qu'un temps soit peu à la victime, interprêté par un Justin Chatwin froid et lisse comme un glaçon.
Impossible surtout de pénétrer un film réalisé comme un gigantesque clip à l'image ultra-léchée et à la BO rivalisant de qualité avec la programmation de Pure Fm un soir de semaine.
Inconcevable - enfin - d'avaler cette fin ridicule, dégoulinante de guimauve et de mièvrerie et à proprement parler in-ter-mi-na-ble!
En gros, je ne désespère vraiment pas de tomber un jour sur l'original en DVD.
Mais pour ce qui est du remake... Poubelle!

Côte: °

1 commentaire:

Anonyme a dit…

MON BON CARTMAN , TU M'AS VRAIMENT MIS L'EAU A LA BOUCHE AVEC HOT fUZZ ET j'IRAI VRAISEMBLABLEMENT LE VOIS GRACE A TON EXCELLENTE CRITIQUE.SI BIEN SUR LE FILM SORT AU CINE