Bifff 26: Jours 11 et 12 (et fin).
Où l'on essaie de rattraper le temps perdu...
Plus d'une semaine déjà que cette 26ème édition du Bifff s'est terminée et je n'ai pas encore eu le temps de chroniquer les deux derniers films que j'y ai vu (dont le vainqueur).
Et comme je dois encore vous parler du "Darjeeling Limited" (que j'ai vu il y a bientôt trois semaines) on va expédier ça en vitesse...
22. "13 Beloved" de Matthew C. Sakveerakul (TH).
Le film qui a remporté le Corbeau d'Or cette année, donc...
Et c'est plutôt mérité, même si ce n'est pas vraiment original et si la fin part un peu en couilles.
Où l'on essaie de rattraper le temps perdu...
Plus d'une semaine déjà que cette 26ème édition du Bifff s'est terminée et je n'ai pas encore eu le temps de chroniquer les deux derniers films que j'y ai vu (dont le vainqueur).
Et comme je dois encore vous parler du "Darjeeling Limited" (que j'ai vu il y a bientôt trois semaines) on va expédier ça en vitesse...
22. "13 Beloved" de Matthew C. Sakveerakul (TH).
Le film qui a remporté le Corbeau d'Or cette année, donc...
Et c'est plutôt mérité, même si ce n'est pas vraiment original et si la fin part un peu en couilles.
Un cadre plein de problèmes (sa copine l'a quitté, on a saisi sa bagnole et il vient de se faire virer de son boulot) reçoit un étrange coup de fil lui proposant de participer à un jeu en treize étapes. Chaque épreuve sera un peu plus difficile et lui permettra d'engranger un peu plus d'argent, jusqu'à atteindre les 10 millions de bahts (à peu près 2 millions d'euros).
S'il rate une épreuve ou parle du jeu à qui que ce soit, tout s'arrête.
Et bien évidemment il accepte et c'est parti pour la gloire!
On pense pas mal à "The Game" devant ce chouette film thaïlandais, mais en beaucoup plus trash, crado et politiquement incorrect.
C'est très ludique puisque ça fonctionne comme un jeu vidéo avec à chaque palier une épreuve un peu plus invraisemblable que la précédente (on commence par manger une mouche et on finit par scalper des jeunes à moto).
Du coup on ne s'ennuie pas une seule seconde car en plus c'est assez drôle, enlevé, pas mal torché et surtout très bien interprêté (l'acteur principal est vraiment excellent)... et que l'essentiel réside dans les réactions du personnage principal, entrainé dans un tourbillon absurde dont il n'arrive évidemment plus à se dépétrer.
Dommage que le réalisateur ait voulu donner une signification profonde à tout cela grâce à une scène finale aux implications freudiennes aussi grotesques que difficilement compréhensibles.
Reste que si c'est pris pour ce que c'est, à savoir un divertissement "intelligent", c'est quand même redoutablement efficace.
Cote: ***
23. "The Fall" de Tarsem Singh (USA).
Et encore un OVNI pour terminer avec ce second film de Tarsem Singh ("The Cell") sorti d'on ne sait où et interprêté par de parfaits inconnus.
En gros, l'histoire d'une fillette qui, dans un hôpital, rencontre un homme qui lui raconte une sorte de conte, reflet de sa propre histoire et de ses propres tourments.
Comme avec le premier effort de Singh (qui date déjà d'il y a presque dix ans) c'est incroyablement maitrisé visuellement, d'une beauté à couper le souffle comme le prouve d'entrée de jeu la scène de l'accident qui illustre le générique d'ouverture: la photo, les couleurs, les décors, les costumes; aucun détail n'est laissé au hasard pour donner vie à un univers onirique à la fois merveilleux et paradoxalement crédible.
Le montage, plutôt subtil, en rajoute dans les parallèles entre le monde réel et celui du conte et les personnages s'entrecroisent, accumulant les couches et les strates, pour le plus grand bonheur du spectateur, jusqu'à évacuer presque complètement les tentations de mièvrerie propre à ce type d' "exercice de style".
Le petit plus ici étant rajouté par le fait que, contrairement à son premier effort, cette débauche d'effets visuels est au service d'une véritable histoire, captivante et même parfois réellement émouvante.
Ca frise parfois un peu le kitsch mais ça à le bon goût de ne jamais réellement y céder.
Et puis, depuis quand un enfant n'avait-il plus été aussi crédible à l'écran?
Je vous le demande...
Cote: ****
Et à l'année prochaine...
S'il rate une épreuve ou parle du jeu à qui que ce soit, tout s'arrête.
Et bien évidemment il accepte et c'est parti pour la gloire!
On pense pas mal à "The Game" devant ce chouette film thaïlandais, mais en beaucoup plus trash, crado et politiquement incorrect.
C'est très ludique puisque ça fonctionne comme un jeu vidéo avec à chaque palier une épreuve un peu plus invraisemblable que la précédente (on commence par manger une mouche et on finit par scalper des jeunes à moto).
Du coup on ne s'ennuie pas une seule seconde car en plus c'est assez drôle, enlevé, pas mal torché et surtout très bien interprêté (l'acteur principal est vraiment excellent)... et que l'essentiel réside dans les réactions du personnage principal, entrainé dans un tourbillon absurde dont il n'arrive évidemment plus à se dépétrer.
Dommage que le réalisateur ait voulu donner une signification profonde à tout cela grâce à une scène finale aux implications freudiennes aussi grotesques que difficilement compréhensibles.
Reste que si c'est pris pour ce que c'est, à savoir un divertissement "intelligent", c'est quand même redoutablement efficace.
Cote: ***
23. "The Fall" de Tarsem Singh (USA).
Et encore un OVNI pour terminer avec ce second film de Tarsem Singh ("The Cell") sorti d'on ne sait où et interprêté par de parfaits inconnus.
En gros, l'histoire d'une fillette qui, dans un hôpital, rencontre un homme qui lui raconte une sorte de conte, reflet de sa propre histoire et de ses propres tourments.
Comme avec le premier effort de Singh (qui date déjà d'il y a presque dix ans) c'est incroyablement maitrisé visuellement, d'une beauté à couper le souffle comme le prouve d'entrée de jeu la scène de l'accident qui illustre le générique d'ouverture: la photo, les couleurs, les décors, les costumes; aucun détail n'est laissé au hasard pour donner vie à un univers onirique à la fois merveilleux et paradoxalement crédible.
Le montage, plutôt subtil, en rajoute dans les parallèles entre le monde réel et celui du conte et les personnages s'entrecroisent, accumulant les couches et les strates, pour le plus grand bonheur du spectateur, jusqu'à évacuer presque complètement les tentations de mièvrerie propre à ce type d' "exercice de style".
Le petit plus ici étant rajouté par le fait que, contrairement à son premier effort, cette débauche d'effets visuels est au service d'une véritable histoire, captivante et même parfois réellement émouvante.
Ca frise parfois un peu le kitsch mais ça à le bon goût de ne jamais réellement y céder.
Et puis, depuis quand un enfant n'avait-il plus été aussi crédible à l'écran?
Je vous le demande...
Cote: ****
Et à l'année prochaine...
3 commentaires:
My god 4 étoiles pour the fall sans Mark E.Smith , vu ton pitch ça a l'air quand meme méga chiant
Eh bien pas du tout. Détrompe-toi, homme de peu de foi (et de foie aussi, d'ailleurs).
Il est à noter, cependant, que dans le cadre du Bifff je cote systématiquement plus large. Ces quatre étoiles doivent être considérées comme s'il n'y en avait que trois et ainsi de suite.
Et maintenant; retour aux émissions normales!
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