samedi 5 avril 2008



Bifff 26: Jour 9.

Où l'on cote large... très large...

Eh oui!
On se dirige tout doucettement vers la fin de cette 26ème édition et déjà, une imperceptible brise de nostalgie se met à souffler sur Tour et Taxis.

Du coup, saisi par l'émotion, on se met à coter très largement des films qui n'en méritent sans doute pas tant.

18. "Flick" de David Howard (UK).
Un teddy boy londonien, tué à l'issue d'un bal, revient à la vie quelques années plus tard pour se venger. Sur un air de rock'n'roll...
Ah la la! Quel gachis!
Pourtant, dans les premières minutes, on pensait vraiment tenir quelque chose avec ce drôle de petit film anglais qui rend hommage aux séries B des années 50, à l'Age d'Or du rock'n'roll, aux comics et aux films de zombie, avec un look de pellicule qu'on aurait retrouvée au fin fond de la Tamise.
Mais à l'arrivée on se retrouve devant un truc qui manque cruellement de rythme, dont les multiples bonnes idées (parce qu'il y en a) n'aboutissent systématiquement à rien et face auquel, finalement, on s'ennuie.
Vraiment dommage parce qu'autant l'idée de base que le traitement, tout en filtres et images distordues, valaient vraiment, vraiment plus que ça.
Reste à savoir ce qui à poussé Faye Dunaway, en femme flic fan d'Elvis affublée d'une main en métal, à cachetonner là-dedans...

Cote: ** (c'est ma tournée)

19. "Mother of Tears" (La Terza Madre) de Dario Argento (I).
Le dernier épisode de la saga des Trois Mères, entamée avec "Suspiria" et poursuivie avec "Inferno".
Et, putain! Quel pied mes enfants!
Alors, cette fois-ci c'est sur: Argento est fou ET il se drogue!
Sinon, comment expliquer l'existence de cet invraisemblable machin qui part littéralement dans tous les sens, où l'on croise des femmes à poil, une médium, des flics à accent, un singe acrobate, des créatures démoniaques, des prètres fous, des lesbiennes, des esprits luminescents et, croyez-moi, j'en passe et des plus gratinées.
Un film où les habitants de Rome se suicident, s'entretuent, jettent des enfants du haut des ponts entre autre délires hystériques.
Un grand foutoir kitsch, baroque, grandiloquent, réalisé de manière totalement excentrique, dans lequel tous les acteurs (oui, Asia inclue!) jouent comme des couques, dont le scénario, pour le moins incohérent, est criblé de trous gigantesques (qu'on m'explique pourquoi le flic se retrouve soudainement dans la maison à la fin, par exemple...).
Un vrai truc de fou, qui ne ressemble à rien de connu - si ce n'est à du Argento - avec sa bonne dose de gore à l'ancienne (avec du sang rouge fluo comme dans les vieux Mario Bava) et d'effets spéciaux vintage à base de latex et de prothèses.
Un grand film malade, foutraque, mal ficelé et jouissif, dominé par la musique sursignifiante (et ultra envahissante) de Claudio Simonetti.
Une perle, une gâterie pour amateur de plaisirs coupables.
Mais alors là, vraiment très, très, très coupables!!!!

(PS: et là aussi, je veux bien qu'on me dise pourquoi dans un film italien dont l'action se situe à Rome, tout le monde parle anglais, parfois même avec un accent rital à couper au couteau.)*

Cote: *** (Soyons fous!)

Ce soir: "Frontière(s)" et "Exte - Hair Extensions".
Demain: "13 Beloved".

*Oui, je sais: "pour le marché international"... Mais c'était pas une vraie question, non plus.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

2 étoiles pour flick , 3 pour l'Argento : oui tu es définitivement fou

Cartman a dit…

Eeeeeeh oui...