Je sais jamais où foutre le "h"...
"Piranha" d'Alexandre Aja (USA); avec Elisabeth Shue, Jerry O'Connell, Ving Rhames, Christopher Lloyd, Dina Meyer, Richard Dreyfuss...
Le Summer Break, la grande partouze américaine avant la plongée définitive dans la "vraie vie". La petite ville de Lake Victoria s'apprête à accueillir pour l'occasion des milliers d'étudiants en manque de sexe, de décibels et d'alcool. Alors que ceux-ci commencent à déferler sur la ville (les étudiants, pas le sexe et l'alcool ! ... Quoi que...), un tremblement de terre secoue la région et ouvre une faille au fond du lac. D'où surgit une multitude de piranhas préhistoriques... et affamés !
Arf !
Dites donc !
Je suis pas peu fier de ce début de semaine, allez.
Avoir réussi à caser "Piranha" entre la déconcertante Palme d'Or thaïlandaise et l'austère mais émouvant Grand Prix du Jury cannois, vous avouerez quand même que voila un sacré grand écart !
Passer du cinéma auteuriste à son parfait contraire et retour en l'espace de 24 heures, je dois le concéder moi-même, faut l'faire et pas qu'un peu !
Parce que "Piranha", mes amis...
Dans le genre bourrin ça se pose un peu là.
C'est même le fin du fin du séraphin...
Du beau travail. Du lourd, de l'épais, du certifié 6 tonnes fignolé à la main et terminé au baquet et à la raclette à grands coups de tripes et d'hémoglobine.
Un truc énaurme, qui frise le cosmique !
Une blague de potache hors normes, bourrée jusqu'à la gueule de gore à la fois kitsch et craspec, d'humour de corps de garde et de gonzesses à poil aux mamelles hypertrophiées.
Et le tout en 3D, misère ! (ce qui suppose que l'on se prenne lesdites mamelles dans la tronche pendant la moitié du film).
Tous les poncifs du cinéma d'horreur bas du front sont là, dans un vibrant hommage aux classiques eighties: sexe, tripaille, vannes à la con (les dialogues valent leur pesant de pop-corn au beurre), situations over-ultra téléphonées (en ce compris l'inévitable "ultime-rebondissement-final-qui-laisse-la-porte-ouverte-à-une-éventuelle-séquelle"), personnages inexistants, scénario itou et morts grotesques en pagaille (certaines fort drôles, faut bien l'avouer).
La réal' est parasitée par la 3D (inconfortable, approximative et mal exploitée comme toujours, pour ce que j'en pense mais bon, allez, ça fait gadget) et tout le monde surjoue comme un goret.
Mais le truc, bien sûr, c'est qu'on s'en fout.
Parce qu'après tout, on n'est pas là pour ça.
Non.
On est là pour s'en payer une large tranche sur fond de réjouissant jeu de massacre - et de mauvaise techno, au passage - et autant dire que, de ce point de vue là, on en a pour son argent.
Et largement.
Bon, d'accord: c'est un peu lent au démarrage, ça peine à s'installer, mais, une fois que ça a pris sa petite vitesse de croisière, pardon !
Ca charcle ! Ca mouline ! Ca explose et ça éparpille !
Et comme ça culmine dans une scène de quasi-apocalypse de près d'une trentaine de minutes pendant un concours de t-shirts mouillés, je vous le demande: que pourrait-on demander de plus à ce truc qui ferait sangloter de joie n'importe quel bifffien lambda ?
Un casting idoine, peut-être ?
Eh bien le voilà; qui combine délicieux has-beens (Zaza Shue, Ving Rhames, JERRY O'CONNELL !!!!!) et caméos de vieilles gloires sur le retour (de Richard Dreyfuss - en caution "Dents de la Mer" pré-générique - à Dina Meyer, en passant par cette vieille baderne de Christopher Lloyd, presque touchant dans son grand numéro de portenawak hystérique).
Bref, ça saute aux yeux, Aja et son co-producteur/co-scénariste Grégory Levasseur se sont fait plaisir avec cet hommage crétin aux films qu'ils aimaient sans doute voir étant ados.
Ca suinte de l'écran à chaque image et c'est d'autant plus sympatoche que c'est communicatif.
Mais bon, allez, même si on s'est bien fendu la pêche, il est temps de ranger les jouets et de sonner la fin de la récré.
En espérant que les gaillards vont quand même bientôt revenir à de meilleures intentions et à quelque chose de plus artistiquement consistant.
Allez, chiche !
Un reboot de "Hurlements" ! Avec Dee Wallace dans le rôle de mère-grand !
Cote: **
"Piranha" d'Alexandre Aja (USA); avec Elisabeth Shue, Jerry O'Connell, Ving Rhames, Christopher Lloyd, Dina Meyer, Richard Dreyfuss...
Le Summer Break, la grande partouze américaine avant la plongée définitive dans la "vraie vie". La petite ville de Lake Victoria s'apprête à accueillir pour l'occasion des milliers d'étudiants en manque de sexe, de décibels et d'alcool. Alors que ceux-ci commencent à déferler sur la ville (les étudiants, pas le sexe et l'alcool ! ... Quoi que...), un tremblement de terre secoue la région et ouvre une faille au fond du lac. D'où surgit une multitude de piranhas préhistoriques... et affamés !
Arf !
Dites donc !
Je suis pas peu fier de ce début de semaine, allez.
Avoir réussi à caser "Piranha" entre la déconcertante Palme d'Or thaïlandaise et l'austère mais émouvant Grand Prix du Jury cannois, vous avouerez quand même que voila un sacré grand écart !
Passer du cinéma auteuriste à son parfait contraire et retour en l'espace de 24 heures, je dois le concéder moi-même, faut l'faire et pas qu'un peu !
Parce que "Piranha", mes amis...
Dans le genre bourrin ça se pose un peu là.
C'est même le fin du fin du séraphin...
Du beau travail. Du lourd, de l'épais, du certifié 6 tonnes fignolé à la main et terminé au baquet et à la raclette à grands coups de tripes et d'hémoglobine.
Un truc énaurme, qui frise le cosmique !
Une blague de potache hors normes, bourrée jusqu'à la gueule de gore à la fois kitsch et craspec, d'humour de corps de garde et de gonzesses à poil aux mamelles hypertrophiées.
Et le tout en 3D, misère ! (ce qui suppose que l'on se prenne lesdites mamelles dans la tronche pendant la moitié du film).
Tous les poncifs du cinéma d'horreur bas du front sont là, dans un vibrant hommage aux classiques eighties: sexe, tripaille, vannes à la con (les dialogues valent leur pesant de pop-corn au beurre), situations over-ultra téléphonées (en ce compris l'inévitable "ultime-rebondissement-final-qui-laisse-la-porte-ouverte-à-une-éventuelle-séquelle"), personnages inexistants, scénario itou et morts grotesques en pagaille (certaines fort drôles, faut bien l'avouer).
La réal' est parasitée par la 3D (inconfortable, approximative et mal exploitée comme toujours, pour ce que j'en pense mais bon, allez, ça fait gadget) et tout le monde surjoue comme un goret.
Mais le truc, bien sûr, c'est qu'on s'en fout.
Parce qu'après tout, on n'est pas là pour ça.
Non.
On est là pour s'en payer une large tranche sur fond de réjouissant jeu de massacre - et de mauvaise techno, au passage - et autant dire que, de ce point de vue là, on en a pour son argent.
Et largement.
Bon, d'accord: c'est un peu lent au démarrage, ça peine à s'installer, mais, une fois que ça a pris sa petite vitesse de croisière, pardon !
Ca charcle ! Ca mouline ! Ca explose et ça éparpille !
Et comme ça culmine dans une scène de quasi-apocalypse de près d'une trentaine de minutes pendant un concours de t-shirts mouillés, je vous le demande: que pourrait-on demander de plus à ce truc qui ferait sangloter de joie n'importe quel bifffien lambda ?
Un casting idoine, peut-être ?
Eh bien le voilà; qui combine délicieux has-beens (Zaza Shue, Ving Rhames, JERRY O'CONNELL !!!!!) et caméos de vieilles gloires sur le retour (de Richard Dreyfuss - en caution "Dents de la Mer" pré-générique - à Dina Meyer, en passant par cette vieille baderne de Christopher Lloyd, presque touchant dans son grand numéro de portenawak hystérique).
Bref, ça saute aux yeux, Aja et son co-producteur/co-scénariste Grégory Levasseur se sont fait plaisir avec cet hommage crétin aux films qu'ils aimaient sans doute voir étant ados.
Ca suinte de l'écran à chaque image et c'est d'autant plus sympatoche que c'est communicatif.
Mais bon, allez, même si on s'est bien fendu la pêche, il est temps de ranger les jouets et de sonner la fin de la récré.
En espérant que les gaillards vont quand même bientôt revenir à de meilleures intentions et à quelque chose de plus artistiquement consistant.
Allez, chiche !
Un reboot de "Hurlements" ! Avec Dee Wallace dans le rôle de mère-grand !
Cote: **
7 commentaires:
As tu seulement reconnue toutes les grandes actrices pornos qui jouent dedans pour notre plus grand bonheurs a tous,en 3D of course.
Sinon oui c'est putain de lunettes non pas été étudiés pour les personnes qui en portent déjà.
Allez, disons "il est temps", et la critique sera parfaite. C'est que tu me donnerais presque envie d'aller voir cette cornichonnerie, didjûûû!
Argh, ouais, j'avais pas vu cette belle faute de frappe. Je corrige.
Sinon, non, pas reconnus les actrices de boules, mon bon Diablou...
Voilaaaaaaaa, c'est faaaaaaaaiiiit...
"Et merci pour cette excellente relecture", comme on dit à le journal.
Wouai wouai on dit ça...
Wouai wouai on dit ça...
Je le jure !
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