On solde, on brade, on liquide...
Allez quoi, bon, quand même ?... Janvier entame sa dernière ligne droite et on en est encore à chroniquer des films de 2009, ici. C'est vraiment portenawak.
Donc, il est temps d'accélérer le mouvement et de pondre quelque chose rapido sur les deux derniers afin de pouvoir attaquer sereinement la suite, de "Sherlock Holmes" à "Invictus" (en attendant "Mr. Nobody" et le reste, ce début 2010 étant gorgé de sorties en tous genres).
Bref, et tant pis si ces deux films méritaient mieux, on y va !
"Avatar" de James Cameron (USA); avec Sam Worthington, Zoë Saldana, Stephen Lang, Sigourney Weaver, Giovanni Ribisi, Michelle Rodriguez...
Oui, oui, oui. Trois fois oui. On l'a dit et redit, lu et relu, le scénario du nouveau monstre de James Cameron tient sur une feuille de papier à cigarette, il ne vaut pas tripette (encore une belle expression, tiens), c'est une resucée de "Pocahontas", tout ça, tout ça...
Et c'est vrai, même si une fois encore un peu court, jeune homme (on a connu franchement plus indigent, y compris dans un passé proche, mais ne remuons pas une fois de plus le couteau dans les plaies de certains).
Certes, son message "écolo", pour louable qu'il soit est à la limite du neu-neu.
Bien entendu, c'est un peu du "tout à la technologie".
Et alors ?
Et alors, ai-je envie de dire (qu'est-ce qu'il me prend, d'ailleurs, je déteste cette expression !) , on s'en fout un peu.
C'est du grand spectacle, une espèce de fantasme absolu de S.F. - voire de cinéma - face auquel on ne s'ennuie jamais (et ça dure presque trois heures) qui nous en fout plein les yeux et qui a le mérite de lier aux prouesses technologiques la magie et l'efficacité du film d'action, une histoire d'une simplicité biblique (donc, de celles dont se nourrissent les mythes) et une bonne couche de mélodrame comme on les aime (enfin, comme je les aime. Hum.).
Et comme, qui plus est, pendant tout ce temps Cameron n'a pas fait que lustrer ses effets mais s'est aussi payé le luxe d'inventer de toute pièces un écosystème (plantes, animaux, etc.) d'une parfaite cohérence on ne peut que saluer la prouesse, technique, certes, mais pas que.
Au final, au delà de la révolution purement mécanique générée par la chose, de l'eye candy pur jus mais devant lequel il est difficile de rester indifférent.
Et pour lequel il est même permi de s'enthousiasmer.
Cote: ****
"Max et les Maximontres" (Where the Wild Things Are) de Spike Jonze (USA) avec Max Records, Catherine Keener, Mark Ruffalo et les voix de James Gandolfini, Lauren Ambrose, Forest Whitaker...
Ou le premier film pour enfants punk !*
Et encore, "film pour enfants", faut quand même le dire vite, tant il est vrai que "Max..." (le titre original est quand même franchement mieux, non ?) ne s'adresse pas vraiment à eux et risquerait même, suivant l'âge de leur faire peur.
Et même pour les "grands" que nous sommes devenus, le film de Spike Jonze (qui remonte par la même occasion dans mon estime après le concerto pour flûte et orchestre qu'était l'abominable "Adaptation.") reste un spectacle pour le moins déconcertant.
Très poétique mais bizarrement dépressif, il tire parti de son environnement sec, de ses couleurs chaudes et de ses effets spéciaux "à l'ancienne" (des gens dans des costumes, en gros) pour narrer une étrange histoire, sombre et décousue.
Car au bout du compte, il ne s'y passe pas grand chose. Si ce n'est ce qui se passe dans la vie d'un enfant de cet âge, un chouïa hyperactif, qui plus est: en gros, Max et ses amis poilus courent, crient, cassent des trucs, en construisent d'autres...
Oui... Je sais...
Mais ce n'est pas grave pour autant tant il est vrai que ce très beau mais un peu triste conte pour adultes, ne se départissant pas du background psychanalytique semble-t-il charrié par l'oeuvre originale (je m'en tiens aux "on dit", n'ayant pas lu le bouquin) nous emmêne vers des rivages troublants et peu explorés.
Avec une mention spéciale au jeune Max Records et à la musique co-signée par Carter Burwell et Karen O. (des Yeah Yeah Yeahs), "Where the Wild Things Are" est en fin de compte un très beau film non pas "pour enfants" mais sur l'enfance.
Et, à ce titre, il devrait pouvoir trouver une résonnance en chacun de nous.
Cote: ***
(* ou "film punk pour enfants", c'est comme vous voulez)
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