mercredi 30 janvier 2008



Ay! Carumba!

"No Country for Old Men" d'Ethan et Joel Coen (USA); avec Tommy Lee Jones, Josh Brolin, Javier Bardem, Woody Harrelson, Kelly Mc Donald, Garret Dilahunt...

Alors qu'il est en train de chasser l'antilope près de la frontière mexicaine, Llewelyn Moss tombe sur plusieurs pick-ups abandonnés, entourés de cadavres. Puis sur une malette remplie de dollars. Dont il s'empare.
Et l'Enfer se déchaine...

Il y a d'abord Javier Bardem...

Ah! Javier Bardem!

Sa coupe de Mireille Mathieu transgénique et sa bombonne d'oxygène à la main...
C'est la Mort qui s'avance en chaussettes!
C'est Robert Mitchum dans "La Nuit du Chasseur"!
C'est l'Ange Exterminateur...
Un méchant d'anthologie!
L'un des plus beaux psychopathes de l'histoire du cinéma!

Il y a aussi Tommy Lee Jones.
Sa tronche boucannée à l'ancienne.
Son accent trainant et ses répliques définitives.

Et puis il y a Josh Brolin.
Il y a Woody Harrelson...
Et Kelly McDonald, aussi...

Et puis tous les autres...

Il y a surtout les frères Coen, que l'on croyait perdus après trop de "Ladykillers" et autres "Intolérable Cruauté" faiblards et qui reviennent, plus en forme que jamais, la maturité en plus et qui, avec ce qui est sans doute leur premier vrai film d'action, signent ici leur chef d'oeuvre!

Ni plus ni moins.

Il y a le roman de Cormac McCarthy, allégorie de cette société américaine fondée sur la violence.
Un roman trituré, transcendé, magnifié pour aboutir à un film à la fois complètement crâmé et absolument magnifique.
Par le biais d'un scénario sombre et lumineux à la fois, qui traite aussi bien de la vie que de la mort, du destin, des limites ou de leur absence, un film drôle et mélancolique, ironique et triste à la fois.
Un film où l'on rit, parfois. Comme on montre les dents.

Il y a le savoir-faire des frangins aussi, bien sûr.
Leur expérience.
Leur art, même, dans lequel on retrouve ce goût du détail, cet humour à froid, ce sens du dialogue et qui, procédant par brusques ruptures de ton, se permettant même d'emprunter ça et là d'étonnants chemins de traverse débouche sur un véritable monstre cinématographique, plein de bruit et de fureur.
Une oeuvre maitrisée de bout en bout, réservant des scènes de suspense et de terreur d'une intensité rare. Qui contient presque assez de morceaux de bravoure que pour remplir une vie entière de cinéphile.
Une oeuvre aussi parfois simplement belle, dans sa manière presque élégiaque de traverser les paysages du sud américain...

Un cocktail qu'on aurait cru impossible. Un mélange que l'on savait improbable.
Si ce n'est dans leur filmographie.

Un classique instantané.

Magistral.

Culte.

Du grand, du tout grand cinéma!


Côte: ****

2 commentaires:

Anonyme a dit…

je vous avais dit que je l'avais vu à montréal ?

Cartman a dit…

A un concert de Gwar ou bien tu l'as confondu avec Saule? A moins que tu ne parles du film auquel cas je ne comprends plus rien, aidez-moi!