mardi 1 mai 2012


Nettoyage de Printemps, première partie.

Problèmes de PC.
Dépression post-Bifff.
Flemme.

Vous l'aurez compris, comme d'hab' en cette période de l'année je prends du retard, je m'encrouille et je suis obligé de liquider l'arriéré en quelques posts bien sentis avant de reprendre le cours normal des publications.

Dont acte et on y va. En essayant de vraiment faire court cette fois.

- "Possessions" d'Eric Guirado (F); avec Jérémie Renier, Julie Depardieu, Lucien Jean-Baptiste, Alexandra Lamy...

Une bonne reconstitution de l'affaire Flactif ou "Massacre du Grand-Bornand", qui vit un jeune couple dans la dêche faire passer de vie à trépas la famille du promoteur immobilier un peu trop désinvolte qui semblait les balader de châlet pas fini en chambre d'hôtel minable tout en balançant de manière un peu trop ostensible leur bonheur écoeurant à la face de ces gentils beaufs quelque peu serrés aux entournures. Lesquels, navigant de déceptions en humiliations, finirent par leur en tenir rigueur. Jusqu'à passer à l'acte.

Une écriture serrée qui évite de prendre parti, ne rendant jamais aucun des deux couples ni tout blanc ni tout noir, une réalisation soignée et parfois même éblouissante (la scène de la descente aux flambeaux), une tension palpable, de la violence hors champ et une interprétation tip-top (Julie Depardieu est parfaitement odieuse). On pourrait se rengorger et crier, si pas au génie, du moins au grand film.
Dommage néanmoins que, malgré la nette influence chabrolienne, Guirado réduise son sujet à une simple lutte des classes manichéenne tout en forçant le trait d'un barakisme forcené, à l'image d'un Jérémie Renier très Actor's Studio mais peu subtil et presque caricatural.

Cote: **

- "La Dame en Noir" (The Woman in Black) de James Watkins (UK); Daniel Radcliffe, Ciaran Hinds, Janet McTeer, Roger Allam, Liz White...

Un jeune clerc de notaire londonien fraîchement veuf est envoyé dans un lointain village côtier afin d'y régler la succession d'une cliente récemment décédée. Dans son grand manoir étrange et isolé, face à l'inquiétante Dame en Noir, aux secrets des villageois et aux mystérieuses morts d'enfants, il ne va pas tarder à sombrer dans un véritable cauchemar.

Enième avatar de la poussive résurrection de la Hammer (RULES ! oui mais bon...), le film de James Watkins (l'excellent "Eden Lake") réussit à convaincre à moitié.
Une bonne ambiance typique des productions du studio anglais (village isolé, brûme, habitants hostiles, manoir hanté, atmosphère victorienne), de bons effets à l'ancienne culminants lors d'une longue scène à l'intérieur du manoir et un vrai drame humain en filigrane.
Hélas, le rythme est lent et les effets les plus culottés (le suicide des petites filles en ouverture) retombent souvent à cause d'une trop grand propension à se laisser aller au syndrôme du train-fantôme (bien que l'on sursaute vraiment une fois ou l'autre, oui).
Et puis la métaphore sur le deuil et le veuvage est bien épaisse, comme le confirme la scène finale, grotesque comme la plupart du temps dans ce genre de film.
Enfin, au moins Daniel Radcliffe réussit-il avec ce premier rôle "adulte" son examen de passage post-Potter.
Bien mais peut mieux faire.

Cote: **

- "My Week with Marilyn" de Simon Curtis (UK); avec Michelle Williams, Kenneth Branagh, Judi Dench, Eddie Redmayne...

En 1956, Marilyn Monroe débarque en Angleterre pour y tourner "Le Prince et la Danseuse" sous la direction de Laurence Olivier. Elle y vivra une histoire d'amour platonique avec Colin Clarck, jeune asssistant réalisateur de 23 ans.

Dans la jungle des biopics, "My Week with Marilyn" prend légèrement la tangente en empruntant des sentiers un tantinet moins rebattus: ceux de l'anecdote, du micro-événement.
Malheureusement, si Michelle Williams, bien que peu ressemblante, réussit à insuffler un peu de vie à son personnage et à le rendre attachant, voire touchant, on ne peut pas en dire autant d'Eddie Redmayne, qui campe un Colin Clarck figé et peu inspiré (on laissera de côté le cabotinage effréné d'un Branagh souvent à côté de la plaque). Peu aidé par une réalisation très académique, il rend du coup le film plan-plan et d'autant plus inintéressant qu'il s'attache à décrire un non événement, assez singulièrement dépourvu d'enjeu dramatique.
Le reste de la distribution, très classe malgré une Emma Watson scandaleusement sous-employée,  fait ce qu'elle peut pour éviter les baillements.
Et n'y réussit pas toujours.

Cote: **

3 commentaires:

Cartman a dit…

Vous avez remarqué LA TAILLE DE LA POLICE depuis que Blogger a changé d'interface ?

Eh ben c'est ça où TOUT PETIT !!!!!!

Cartman a dit…

Donc c'est ça... GEANT !!!!!!!!!!!!!!

LE DIABLE a dit…

Moi j'aime bien quand ça va plus vite et fuck la police.