dimanche 23 décembre 2007



Will Smith saves the world (encore une fois)...

"Je Suis Une Légende" (I Am Legend) de Francis Lawrence (USA); avec Will Smith, Alice Braga, Dash Mihok, Emma Thompson, Charlie Tahan, April Grace...

Alors que la majorité de la population mondiale a été décimée par un virus, Robert Neville, savant mystérieusement immunisé contre celui-ci continue ses recherches dans un New York dévasté et hanté par les "Infectés", terribles mutants, victimes de cette implacable maladie...

Ouaaaaaaaaaaaaiiiiiiis !!!!!
Cette fois encore j'entends brâmer dans les couloirs; "Scandale! Procès! Pétition! Ca n'arrive pas à la cheville de la précédente adaptation du roman de Matheson" (que je n'ai pas lu et que je ne lirais sans doute jamais) "le Omega Man avec Charlton Heston! Connerie! Ersatz! Remboursez!"

Ouais mais ouais mais ouais, doucement, hein?

Bon allez, c'est sûr que l'autre, avec Papy NRA en looser alcoolique et bedonnant, directement sorti de "Soleil Vert" (autre réussite du genre) et errant dans un décor post-apocalyptique qui préfigurait les "Mad Max", ça avait une autre allure.
Ouais, bon...
Mais il n'empêche!
Celui-ci à quand même une sérieuse dégaine de bonne surprise de fin d'année...

Parce que quand même...

Bien sûr, bien sûr, il y a des faiblesses, des endroits où ça coince.
Will Smith est très bien et très sobre mais son éternel personnage de brave type qui aime bien Shreck, Bob Marley et les chienchiens on commence à avoir donné, c'est certain.
Les Infectés en images de synthèse (ou en motion capture, 'fin bref) sont un peu trop artificiels que pour vraiment foutre la trouille, si ce n'est lorsqu'ils surgissent de l'obscurité en hurlant comme des sirènes, effet facile s'il en est.
Et puis la fin, bizarrement messianique surtout quand on pense à ce que Will Smith a balancé sur le Bon Dieu trois scènes auparavant est à la fois trop attendue, trop expédiée et trop dégoulinante de bons sentiments que pour que l'on ne puisse faire autre chose que la grimace.

Mais enfin, faut reconnaitre qu'à part ça on ne se sera pas emmerdé. Pour le moins.

Grâce en soit rendue à une direction artistique magnifique, d'abord, qui fait de ce New York désert et envahi par les plantes et les animaux sauvages (belle scène d'ouverture avec des chevreuils) le véritable personnage principal du film.
A une mise en scène nerveuse et pour le moins efficace, même si elle ne brille pas par sa virtuosité, ensuite.
Et enfin à un scénario assez malin qui, de flashbacks heureusement légers en ellipses bien senties (on ne saura jamais pourquoi le personnage de Will Smith est immunisé. Rédemption ou malédiction? Va savoir, mais ça c'est du petit sous-texte. Mouarf!) réussi la gageure de ne jamais lasser- que du contraire!
Alors que, putain!, Will Smith est quand même seul à l'écran (enfin, souvent accompagné d'un chien, c'est vrai) pendant les neuf dixièmes du film!

Alors, oui, c'est un blockbuster, un vrai, un gros, un qui a dû coûter du pognon et pas qu'un peu. Mais un blockbuster vif et malin qui a au moins le bon goût de ne pas prendre son public pour un- ou des - con(s).

Faut bien avouer que c'est déjà ça...


Côte: **

6 commentaires:

YvesJeux a dit…

Tu as tort de ne pas lire le livre, c'est court avec une fin très forte.
Malheureusement comme c'est loin d'être un happy-end je n'ai pas d'espoir la retourver dans le film :-(

Serge a dit…

Vu que The Omega Man est souvent plus considéré comme un navet pop que comme une oeuvre inattaquable et ne respecte d'ailleurs lui-même pas du tout le bouquin de Matheson, je ne vois pas trop de risque de scandale à l'horizon!

La séquence du trainspotter, c'est que la toute première adaptation est dispo sur Google Vidéo, avec
Vincent Price dans le rôle de Will Smith.

Sinon Yves a raison, le bouquin est très bien, genre Anne Rice à l'envers.

Cartman a dit…

Je n'ai aucun a priori vis à vis de Matheson ou de son oeuvre, j'ai juste du mal à lire un bouquin après avoir vu le(s) film(s) en fait... Ca m'est arrivé deux fois ("Le Silence des Agneaux" et "Le Guide du Voyageur Galactique") et à chaque fois le livre m'est tombé des mains.

Anonyme a dit…

honnetement le survivant avec heston foutais vachement plus la trouille que cette daube avec ces créatures digitales

Cartman a dit…

Il était plus rock'n'roll aussi...

Mais "daube" pour celui-ci, je te trouve plus que sévère (bien que, ouais, les créatures digitales sont pas terrib' terrib'...).

Quand est-ce qu'on peut voir tes fabuleuses oeuvres de jeunesse, que je les chronique ici?

Anonyme a dit…

Le livre original est un must. Je recommande aussi l'oeuvre de Matheson, le maître dans l'angoisse, auteur trop peu lu selon moi. Si le gaillard a écrit certains excellentes épisodes de "Twilight Zone", et un scénario pour "Duel", qui lança la carrière de Spielberg, ce n'est pas par hasard : il a talent fou pour susciter des atmosphères angoissantes incroyables. On ne peut pas qualifier son oeuvre de "S-F" pure, c'est tjs le probleme de la définition des genres. Disons que c'est le maître de l'angoisse.
Ses nouvelles contiennent des petits bijoux d'histoires. Une vraie mine d'or au niveau scénaristique, si l'on pensait à les adapter dans le format moyen métrage à la "Masters of S-F". Mais bon, l'expérience m'a montré qu'une excellente nouvelle de S-F pouvait être très mal adaptée, et le contraire est vrai aussi...