dimanche 23 décembre 2007


Blowin' in the pipeau...

"I'm Not There" de Todd Haynes (USA); avec Richard Gere, Cate Blanchett, Christian Bale, Charlotte Gainsbourg, Heath Ledger, Michelle Williams...

Un voyage à travers les vies de Bob Dylan...

Bon, finissons en une bonne fois pour toutes: Cate Blanchett is God!
Depuis la mort de Jodie Foster (oui, elle doit être au moins en état de mort cérébrale sinon je vois pas ce qui justifierait ses récents choix de carrière) l'Australienne est bien devenue tout simplement LA meilleure actrice au monde.
Ce que confirme brillamment sa prestation ici, où elle est carrémment hallucinante de mimétisme.
Pour une fois qu'un prix d'interprétation (Venise, en l'occurence) n'est absolument pas usurpé...

Voila...
Pour le reste, expédions également les quelques rares autres qualités du brol...

Bon, oui, à part La Blanchett, tous les autres comédiens, de Christian Bale à Michelle Williams, méconnaissable, en passant par Charlotte Gainsbourg (et à l'exception de Richard Gere, comme à son habitude incolore, inodore et quasiment transparent) sont formidables.
Et force est de reconnaitre aussi que les images sont très belles, surtout quelques plans-séquences et travellings aériens qui magnifient la campagne américaine.
On peut même reconnaitre du bout des lèvres qu'il y a ici et là quelques bonnes idées de cinéma (tout l'épisode du fameux "passage à l'éléctricité" par exemple).
Mais au service de quoi?

D'une gigantesque branlette!

D'une couillonnade arty branchouille pour happy few en mal de conversation mondaine.
Un film de petit con poseur qui se regarde filmer. A l'attention de ses potes, probablement... Comme "Adaptation." ou "I Heart Huckabees" (je vais encore me faire sonner les cloches) un film destiné à des étudiants en cinéma, des critiques et d'autres scénaristes ou réalisateurs, sans doute.
Une bonne blague prétentieuse, en somme.
On imagine presque les gars, riant sous cape de la bonne farce, du bon tour joué aux pauvre public qui n'y entrave que pouic.

Enfin, non, même pas...
Parce qu'on la comprend bien, la grosse métaphore. Dylan est multiple et Dylan c'est nous. Nous sommes tous "plusieurs" et gnagnagna...
Non, le problème, il est plutôt dans la forme.

Et pourtant ça sonnait plutôt bien, sur le papier...
Alors, finalement comment on a fait pour en arriver à ça? A ce délire chronologique, ces "hommages" prétentieux et loupés ("Huit et Demi"! Misère!), cet onirisme bâclé, ce côté fourre-tout; grand brollewinkel de l'imagerie indé U.S.?...

Pour en arriver surtout - et tout simplement - à un film aussi chiant!

Parce que c'est là que le bat blesse vraiment, en fin de compte. Passé le premier quart d'heure, intrigant, on se fait tout bonnement chier. Point.

Enfin, il y aura bien eu une chose de positif: ne connaissant de Dylan que peu de choses, je me suis rendu compte d'un truc, à travers cette épreuve (y a pas d'autre mot).
Ca à surgit comme ça, comme une évidence...
A l'exception d'une ou deux rengaines qui nous accompagnent tous, un peu par la force des choses, eh bien, je n'aime pas Dylan!

Alors, évidemment...


Côte: * (Ben oui, pour Cate Blanchett).

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