Ouverture et rétrospective! (II).
Bon au boulot!
Allons-y pour la seconde couche, il y a encore pas mal de trucs à dire.
Alors, au programme aujourd'hui: blockbuster politique (si, si, ça existe) et film de magie "1900"...
Allez, zou!
1. "Blood Diamond"; d'Edward Zwick (USA). Avec Leonardo DiCaprio, Jennifer Connelly, Djimon Hounsou, Michael Sheen, Arnold Vosloo...
Alors autant prévenir tout de suite: s'il faut aller voir ce film c'est plutôt pour son côté "film d'aventures" que pour la pertinence de son "message".
Bien que...
Du côté "aventures", le contrat est pleinement rempli: ça pétarade, ça vrombit, ça tiraille, ça court, ça s'égorge... Pas une minute de répit! D'autant que du point de vue scénario les rebondissements s'enchainent à un rythme tout aussi effréné.
En plus, DiCaprio confirme ici le tournant pris avec "Les Infiltrés": il se révèle un acteur très mature, tout à fait en possession de son sujet et pour tout dire, impressionnant!
Côté "film à thèse", par contre, ça coince un peu.
OK, Zwick et ses scénaristes ont le mérite d'aborder des sujets dont on parle peu, voire pas du tout, dans le cinéma américain, surtout aussi mainstream: guerres civiles oubliées, diamants de la guerre, soutien occidental à des régimes douteux, enfants-soldats...
Le problème c'est que le film est avant tout destiné à un public américain.
Du coup, on a un peu l'impression de regarder "La Géopolitique pour les Nuls".
Tout est souligné, entouré, sous-titré, expliqué, répété...
Tout est assez manichéen, aussi (les méchantes milices face aux bons soldats gouvernementaux).
Rajoutez à ça une bonne dose de mélodrame bien larmoyant (décidément) et quelques belles invraisemblances et vous obtiendrez un truc qui, pour spectaculaire qu'il soit, est finalement assez difficile à déglutir.
Surtout quand, sur la fin, le représentant des Etats-Unis auprès de l'ONU se fend d'un discours nous présentant une fois de plus les USA comme les Grands Sauveurs de la Planète, discours au cours duquel il est question de la liberté des peuples à disposer, eux et eux seuls, des ressources issues de leur sol...
Quand on voit comment les Amérikis se comportent dans les faits et ce un peu partout dans le monde, une telle hypocrisie à de quoi rester en travers de la gorge.
Trouve-je.
Côte: **
2. "L'Illusionniste"; (The Illusionist); de Neil Burger (USA). Avec Edward Norton, Jessica Biel, Paul Giamatti, Rufus Sewell, Eddie Marsan...
Evidemment, d'entrée de jeu, on peut dire que cet "Illusionniste" souffre de la présence quasi simultanée sur nos écrans du glorieux "Prestige" de Christopher Nolan. Et ce même si leurs sujets sont forts différents, ainsi d'ailleurs que la manière dont la magie y est représentée (on se soucie moins de vraisemblance ici et les tours sont même souvent à la limite du surnaturel).
Il s'agit plus dans le cas présent d'une histoire d'amour contrariée, l'illusionniste issu d'un milieu modeste se servant de ses talents pour ravir la princesse de son coeur à un méchant et machiavélique Prince Héritier austro-hongrois...
Bouh!
Mais au delà de ces inévitables comparaisons il y a malheureusement beaucoup d'autres endroits où le bât blesse.
La réalisation, d'abord, très plan-plan.
L'histoire, ensuite, à la fois complètement invraisemblable et incroyablement téléphonée. Surtout la fin, totalement grand-guignolesque!
L'interprétation enfin, qui fait ce qu'elle peut avec ce qu'elle a (c'est-à-dire pas grand'chose).
Seul Paul Giamatti s'en sort vraiment avec son rôle de Columbo viennois fin de siècle.
A part ça la reconstitution d'époque est splendide (beaux décors, splendides costumes)...
Et qu'on en soit réduit à dire ça donne une idée de la vacuité de l'entreprise...
Hou! Que tout cela est joli! Bon Dieu! Que tout cela est creux!
2. "L'Illusionniste"; (The Illusionist); de Neil Burger (USA). Avec Edward Norton, Jessica Biel, Paul Giamatti, Rufus Sewell, Eddie Marsan...
Evidemment, d'entrée de jeu, on peut dire que cet "Illusionniste" souffre de la présence quasi simultanée sur nos écrans du glorieux "Prestige" de Christopher Nolan. Et ce même si leurs sujets sont forts différents, ainsi d'ailleurs que la manière dont la magie y est représentée (on se soucie moins de vraisemblance ici et les tours sont même souvent à la limite du surnaturel).
Il s'agit plus dans le cas présent d'une histoire d'amour contrariée, l'illusionniste issu d'un milieu modeste se servant de ses talents pour ravir la princesse de son coeur à un méchant et machiavélique Prince Héritier austro-hongrois...
Bouh!
Mais au delà de ces inévitables comparaisons il y a malheureusement beaucoup d'autres endroits où le bât blesse.
La réalisation, d'abord, très plan-plan.
L'histoire, ensuite, à la fois complètement invraisemblable et incroyablement téléphonée. Surtout la fin, totalement grand-guignolesque!
L'interprétation enfin, qui fait ce qu'elle peut avec ce qu'elle a (c'est-à-dire pas grand'chose).
Seul Paul Giamatti s'en sort vraiment avec son rôle de Columbo viennois fin de siècle.
A part ça la reconstitution d'époque est splendide (beaux décors, splendides costumes)...
Et qu'on en soit réduit à dire ça donne une idée de la vacuité de l'entreprise...
Hou! Que tout cela est joli! Bon Dieu! Que tout cela est creux!
Côte:*
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