"Le Frelon Vert" (The Green Hornet) de Michel Gondry (USA); avec Seth Rogen, Jay Chou, Cameron Diaz, Christoph Waltz, Tom Wilkinson, Edward James Olmos...
A la mort de son père, le jeune et oisif Brit Reid prend les commandes du "Daily Sentinel", journal jadis dirigé par ce dernier. Par désir de reconnaissance et vaguement animé d'une envie de justice, il se sert de sa fortune et des dons de son valet/chauffeur Kato pour se transformer la nuit en un dangereux justicier masqué: Le Frelon Vert.
Voilà donc bien un film qui remplit à merveille son cahier des charges et réalise exactement ce qui est marqué sur la boîte: léger, certes, divertissant sûrement, sans prétention peut-être (voire) mais surtout potache à mourir, gras (oui, c'est paradoxal mais bon), creux et surtout extrèmement plan-plan par rapport à ce qu'on était censé attendre de la part de son réalisateur, le prétendument surdoué Michel Gondry.
Alors oui, on peut trouver qu'il y a une bonne idée à l'entâme de cette adaptation grossière du feuilleton radiophonique d'origine - lequel dégénera en série télé mettant en vedette Bruce Lee dans le rôle de Kato.
Celle de prendre le héros sous l'angle quasi oedipien du gros veule pété de thunes qui ne devient finalement ce qu'il est que par désoeuvrement, désir de faire parler de lui et surtout résolution d'un vague complexe (d'Oedipe, oui, faut suivre !) mal embouché (je vais montrer à mon père - pourtant mort, donc - que je ne suis pas le crétin qu'il croit que je suis).
Bien sûr, bien sûr...
Si tant est du moins que cette (bonne) idée n'aie pas été traitée avec autant de désinvolture et de premier degré.
Qui font qu'on se soucie assez rapidement des pitoyables protagonistes (pauvre petit fils à papa... décidément...) comme d'une guigne.
Et comme en plus l'intrigue, digne des pires tartes à la crème du genre, n'a aucun intérêt...
Bref !
Ah, on ne va pas dire qu'on s'ennuie non plus ! Loin de là et heureusement (et pourtant ça dure deux heures) !
Il y a assez de pétarade et de baston pour tenir éveillé un troupeau de vieillards insomniaques et pour une fois la 3D apporte un léger plus bienvenu.
Mais bon; ça ne raconte rien, ça ne va nulle part et ça cabotine inutilement à tous les étages.
La réalisation de Michel Gondry est certes dynamique mais on l'a connue plus inspirée.
Et de loin !
Et ce n'est pas l'utilisation gratuite des ralentis et autres split-screens qui y changera quoi que ces soit, malheureusement.
Au-delà du gadget, on ne peut pas dire que ce soit très innovant, même dans le cadre très balisé du super-hero flick.
Les personnages sont très mal écrits et pas mieux servis par des acteurs en roue libre: Seth Rogen est tout simplement insupportable (c'est sans doute fait exprès mais ça ne change rien à l'affaire), Jay Chou insipide - ce qui est un comble pour Kato - et Cameron Diaz à l'image de son personnage de potiche de luxe: purement et simplement inexistante.
Reste donc Christoph Waltz qui, en dehors des caméos rigolards de James Franco et Edward Furlong, est le seul à tirer un tant soit peu son épingle du jeu (bien entendu il en fait également quinze tonnes, mais avec lui, miraculeusement ou presque, ça passe).
Oui, bon, à part ça il y a du gadget à ne plus savoir qu'en faire mais, pour spectaculaire qu'il puisse être en de rare moments, le film (dont la direction artistique par ailleurs fort réussie, elle, dégage un agréable parfum rétro) est au final plus agité que vraiment percutant.
Et finit par révéler ses coutures et par montrer une chose: que Michel Gondry a voulu se faire plaisir en se mettant au volant d'un pur produit de commande, un gros gâteau hollywoodien formaté de niveau assez moyen dont on n'aurait pas dû attendre grand chose, au fond...
Mouais, allez... Tant mieux pour lui et tant pis pour nous, après tout.
Cote: *
4 commentaires:
Moi je me suis quand même emmerder avec ce truc much.
Moins, mille fois moins qu'avec Tron.
Misère de bouse en croûte, j'ai failli m'endormir. Vraiment.
Quelle merde, ce truc, misère de misère !!!!!!
Flop 5 prévu dès le mois de janvier ?
Voire mais c'est pas impossible...
J'ai été au Tron day il y 3 mois et en une demi heure je me suis fait autant chier qu'en regardant le pire des navets du monde.
Vivement le 3, dans 28 ans !
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