Plateau téloche...
A l'occasion de la belle et tant décriée fête de Louween, je me suis donc loué quelques petits films de circonstances...
Passons sur les déjà vus et revus "La Malédiction de la Momie" (bien que HAMMER RULES !) et "Massacre à la Tronçonneuse" pour nous concentrer sur les trois inédits de derrière les fagots qui étaient au programme des réjouissances...
"Malpertuis" de Harry Kümel (B); avec Orson Welles, Susan Hampshire, Mathieu Carrière...
Yarglah ! Je l'ai donc enfin vue ! L'adaptation cinématographique du meilleur bouquin de mon auteur préféré. Des années que je la cherche et elle était bêtement à la Médiathèque. Arf !
Et je suis pas fâché parce que dans le genre couillasserie, ça valait le détour !
C'est à la fois baroque et rococo, kitsch (les couleurs sont superbes, hi hi...), cheap (certains "effets spéciaux" sont dessinés sur la pellicule), complètement barré (mais ça c'est normal) et puis surtout ça a terriblement mal vieilli.
Le scénario prend de belles libertés par rapport à l'oeuvre originale, mais il faut se dire que c'était probablement nécéssaire. La fin, par exemple, est totalement réinventée (et l'idée n'est pas mauvaises, avouons-le). Des pans entiers du bouquin sont passés à la trappe tandis que d'autres sont invraisemblablement tirés en longueur (l'Oncle Cassave met 40 minutes à crever alors que dans le livre ça prend 4 pages mais bon, il fallait sans doute justifier le cachet d'Orson Welles).
Et le tout débouche sur un truc complètement fou fou, surréaliste, décalé, complété par une distribution idoine au gré de laquelle on croise des gens aussi divers que Michel Bouquet, Jean-Pierre Cassel ou carrément Sylvie Vartan (et même un caméo de Johnny Hallyday, tiens) !
Mais avec sa belle ambiance de fantastique onirique "à l'ancienne", ce film de branquignol hyper daté arrive quand même à faire passer de vrai bons moments.
Et ne devrait pas trop faire valser Jean Ray dans sa tombe...
"Eden Lake" de James Watkins (UK); avec Kelly Reilly, Michael Fassbender, Thomas Turgoose...
Où le week-end en amoureux d'un couple de bobos londoniens vire au cauchemar lorsque ils sont confrontés à la bande de bullies locaux.
On m'en avait vanté les mérites mais je ne pensais pas pour autant avoir affaire à une telle bombe. Un vrai concentré de méchanceté brute et sale caché au milieu d'un film de genre.
Parce que c'est ça qui est très fort avec "Eden Lake": on pense être devant un survival classique mais très, très efficace, qui n'ira pas plus loin que les scènes obligées du genre (avec une bonne dose de gore craspec) et on se retrouve au final, et grâce à un twist dont on ne peut évidemment rien dire, en face d'un spectacle bien plus édifiant que prévu, qui met véritablement mal à l'aise et qui pose de surcroit de vraies questions. Sans donner de réponses.
Un film malin, prenant, bien mené et qui finit par délivrer beaucoup plus que ce à quoi on était censé s'attendre. Que demander de plus ?
"Southland Tales" de Richard Kelly (USA); avec Dwayne "The Rock" Johnson, Sarah Michelle Gellar, Seann William Scott...
OK. Tout bien compris. Bien capté pourquoi le second film de Richard Kelly, pourtant auteur de l'ultra culte "Donnie Darko" et du très bon "The Box" est passé à la trappe de la distribution, du moins en Europe, et est même très difficile à trouver en DVD.
Sans blague, j'ai tenu 40 minutes devant cet invraisemblable patchwork de S.F. new age post-apocalyptique qui part dans tous les sens, multiplie les personnages et les sous intrigues jusqu'à l'absurde et la nausée et, surtout, est totalement incompréhensible - tout en donnant paradoxalement l'impression de ne rien vraiment raconter.
Comme en plus, le tout est "porté" par un Dwayne Johnson plus mauvais qu'une légion de cochons corses, vous comprendrez bien que l'engin vire rapidement à l'insupportable.
C'est bien simple: même la présence de Sarah Michelle Gellar en star du porno ne donne pas envie d'aller plus loin.
C'est dire !
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