Loup, y es-tu ?
"Wolfman" (The Wolfman) de Joe Johnston (USA); avec Benicio Del Toro, Anthony Hopkins, Emily Blunt, Hugo Weaving, Geraldine Chaplin, Art Malik...
L'aristocrate Lawrence Talbot, parti refaire sa vie aux Etats-Unis, est contraint par la mort de son frère de revenir en Grande-Bretagne. Renouant avec son père, perdu de vue depuis la mort de sa mère, et découvrant l'existence de Gwen, la fiancé de son défunt cadet, il apprend également qu'une créature assoiffée de sang rôde dans la campagne environnante et que l'inspecteur Abberline, de Scotland Yard, mêne l'enquête...
Ay, caramba ! Encore râté !
Eh oui, que voulez-vous...
Il faudra quand même bien avouer un jour que, à part les deux "classiques" du genre ("Le Loup-Garou", produit par Universal dont cette... chose... se veut le remake et "La Nuit du Loup-Garou", de la Hammer, avec Oliver Reed) les tentatives de porter la créature poilue à l'écran se sont quand même généralement soldées par de cuisants échecs (laissons de côté le chef-d'oeuvre néo-parodique de John Landis, "Le Loup-Garou de Londres", évidemment, ainsi que la digression bettelheimienne de Neil Jordan, "La Compagnie des Loups" dont l'intérêt se situe bien ailleurs)...
En dehors de ces contre-exemples, on sera quand même bien d'accord pour dire que, de "Van Helsing" à "Full Eclipse" en passant par "Peur Bleue" ou la très, trèèèèès pénible série des "Underworld" (sans compter la scandaleuse séquelle au Landis ci-dessus cité, l'indigne "Loup-Garou de Paris" d'Anthony Waller), le monstre, pourtant l'un des emblèmes du fantastique "classique", aura jusqu'ici été bien mal servi lors de ses néanmoins multiples incursions dans le domaine cinématographique...
Et ce n'est certes pas ce ridicule petit torchon qui viendra renverser la vapeur.
Faudrait que je revoie l'original d'Universal - avec Lon Chaney Jr. - d'ailleurs, entraperçu il y a fort longtemps, je l'avoue, parce que si le scénario d'origine ressemble vraiment à celui de cette bouse, je serai obligé de revoir mon jugement.
Sérieux !
C'est lâche, mou, décousu, plein de trous et surtout bourré d'invraisemblances flagrantes (ou alors c'est un problème de découpage ou de narration, mais, déjà, on a l'impression que l'action tient sur trois jours alors que curieusement il semble faire pleine lune tous les soirs - ce qui est commode, on voudra bien l'admettre, oui, certes, mais bon...)
La réalisation, confiée à ce torcheur de compète qu'est Joe Johnston - après quelques mois, voire années, passées en development hell, le réalisateur d'origine - Mark Romanek - ayant rapidement déclaré forfait - est d'une indigence crasse.
En dehors de la longue scène gothique située à Londres et du combat final, plaisant, il n' y a franchement rien ou si peu à se mettre sous la rétine.
Oui, bon...
Un peu de gore crasseux (et une ou deux scènes de transformation, on y reviendra plus tard).
Le gaillard réussissant même à foirer dans les grandes largeurs la première attaque de la bête dans le camp des bohémiens.
A tel point qu'on se demande si il ne faudrait pas à l'avenir la montrer dans les écoles de cinéma pour expliquer ce qu'il ne faut ABSOLUMENT pas faire si l'on veut qu'une scène d'action soit un tant soit peu lisible...
Point de vue interprétation on est au niveau du sous-cacheton, Anthony Hopkins et Benicio Del Toro se contentant d'ânonner leur texte avec un évident manque d'enthousiasme et de motivation (ces deux types ont été oscarisés, en leur temps) et Emily Blunt faisant ce qu'elle peut avec... ben avec rien.
Passons par charité sur le caméo de Geraldine Chaplin qui, de "BloodRayne" en "Orphelinat" semble confirmer qu'elle a du mal à payer ses impôts ces derniers temps pour ne retenir - et encore, c'est pour dire - que la performance honorable (allez, B - ) de Hugo Weaving dont le personnage d'Abberline fait référence à celui créé par Alan Moore dans "From Hell" (c'est confirmé dans les dialogues, d'ailleurs).
Et puis c'est tout.
Tout cela est faiblard, oui, c'est sûr...
Alors, faisons vite les comptes. Au sommet de ce tas de ruines fumantes, qu'est-ce qui émerge encore, malgré tout ?
Une seule chose.
Mais agréable et de taille !
Les effets spéciaux et les maquillages old school de ce bon vieux Rick Baker.
Qui, en dehors des CGI épuisants de la partie londonienne (sauvée comme je le disais plus haut par le fait que, pour une fois, il s'y passe quelque chose) font la part belle aux anciennes techniques et surtout aux anciens looks.
Qui renvoient plaisamment, bien que bizarrement - le film étant censé être je le rappelle un remake du "Loup-Garou" Universal de 1941 - à "La Nuit du Loup-Garou" de la Hammer (les dégaines des - oui "des", ah ah ! - bestioles faisant furieusement penser au Oliver Reed de l'époque*) et au "Loup-Garou de Londres", voire à "La Compagnie des Loups" déjà cités (les transformations).
C'est peu.
C'est très peu.
Ce n'est même rien face à la globale contre-performance de ce navet sanglant.
Mais au moins ce côté madeleinedeproustesque sauve-t-il, bien que sur la ligne, bien qu' in extremis, ce cornichon "Wolfman" du naufrage total.
Et de se voir décerner un gros zéro pointé.
Cote: *
"Wolfman" (The Wolfman) de Joe Johnston (USA); avec Benicio Del Toro, Anthony Hopkins, Emily Blunt, Hugo Weaving, Geraldine Chaplin, Art Malik...
L'aristocrate Lawrence Talbot, parti refaire sa vie aux Etats-Unis, est contraint par la mort de son frère de revenir en Grande-Bretagne. Renouant avec son père, perdu de vue depuis la mort de sa mère, et découvrant l'existence de Gwen, la fiancé de son défunt cadet, il apprend également qu'une créature assoiffée de sang rôde dans la campagne environnante et que l'inspecteur Abberline, de Scotland Yard, mêne l'enquête...
Ay, caramba ! Encore râté !
Eh oui, que voulez-vous...
Il faudra quand même bien avouer un jour que, à part les deux "classiques" du genre ("Le Loup-Garou", produit par Universal dont cette... chose... se veut le remake et "La Nuit du Loup-Garou", de la Hammer, avec Oliver Reed) les tentatives de porter la créature poilue à l'écran se sont quand même généralement soldées par de cuisants échecs (laissons de côté le chef-d'oeuvre néo-parodique de John Landis, "Le Loup-Garou de Londres", évidemment, ainsi que la digression bettelheimienne de Neil Jordan, "La Compagnie des Loups" dont l'intérêt se situe bien ailleurs)...
En dehors de ces contre-exemples, on sera quand même bien d'accord pour dire que, de "Van Helsing" à "Full Eclipse" en passant par "Peur Bleue" ou la très, trèèèèès pénible série des "Underworld" (sans compter la scandaleuse séquelle au Landis ci-dessus cité, l'indigne "Loup-Garou de Paris" d'Anthony Waller), le monstre, pourtant l'un des emblèmes du fantastique "classique", aura jusqu'ici été bien mal servi lors de ses néanmoins multiples incursions dans le domaine cinématographique...
Et ce n'est certes pas ce ridicule petit torchon qui viendra renverser la vapeur.
Faudrait que je revoie l'original d'Universal - avec Lon Chaney Jr. - d'ailleurs, entraperçu il y a fort longtemps, je l'avoue, parce que si le scénario d'origine ressemble vraiment à celui de cette bouse, je serai obligé de revoir mon jugement.
Sérieux !
C'est lâche, mou, décousu, plein de trous et surtout bourré d'invraisemblances flagrantes (ou alors c'est un problème de découpage ou de narration, mais, déjà, on a l'impression que l'action tient sur trois jours alors que curieusement il semble faire pleine lune tous les soirs - ce qui est commode, on voudra bien l'admettre, oui, certes, mais bon...)
La réalisation, confiée à ce torcheur de compète qu'est Joe Johnston - après quelques mois, voire années, passées en development hell, le réalisateur d'origine - Mark Romanek - ayant rapidement déclaré forfait - est d'une indigence crasse.
En dehors de la longue scène gothique située à Londres et du combat final, plaisant, il n' y a franchement rien ou si peu à se mettre sous la rétine.
Oui, bon...
Un peu de gore crasseux (et une ou deux scènes de transformation, on y reviendra plus tard).
Le gaillard réussissant même à foirer dans les grandes largeurs la première attaque de la bête dans le camp des bohémiens.
A tel point qu'on se demande si il ne faudrait pas à l'avenir la montrer dans les écoles de cinéma pour expliquer ce qu'il ne faut ABSOLUMENT pas faire si l'on veut qu'une scène d'action soit un tant soit peu lisible...
Point de vue interprétation on est au niveau du sous-cacheton, Anthony Hopkins et Benicio Del Toro se contentant d'ânonner leur texte avec un évident manque d'enthousiasme et de motivation (ces deux types ont été oscarisés, en leur temps) et Emily Blunt faisant ce qu'elle peut avec... ben avec rien.
Passons par charité sur le caméo de Geraldine Chaplin qui, de "BloodRayne" en "Orphelinat" semble confirmer qu'elle a du mal à payer ses impôts ces derniers temps pour ne retenir - et encore, c'est pour dire - que la performance honorable (allez, B - ) de Hugo Weaving dont le personnage d'Abberline fait référence à celui créé par Alan Moore dans "From Hell" (c'est confirmé dans les dialogues, d'ailleurs).
Et puis c'est tout.
Tout cela est faiblard, oui, c'est sûr...
Alors, faisons vite les comptes. Au sommet de ce tas de ruines fumantes, qu'est-ce qui émerge encore, malgré tout ?
Une seule chose.
Mais agréable et de taille !
Les effets spéciaux et les maquillages old school de ce bon vieux Rick Baker.
Qui, en dehors des CGI épuisants de la partie londonienne (sauvée comme je le disais plus haut par le fait que, pour une fois, il s'y passe quelque chose) font la part belle aux anciennes techniques et surtout aux anciens looks.
Qui renvoient plaisamment, bien que bizarrement - le film étant censé être je le rappelle un remake du "Loup-Garou" Universal de 1941 - à "La Nuit du Loup-Garou" de la Hammer (les dégaines des - oui "des", ah ah ! - bestioles faisant furieusement penser au Oliver Reed de l'époque*) et au "Loup-Garou de Londres", voire à "La Compagnie des Loups" déjà cités (les transformations).
C'est peu.
C'est très peu.
Ce n'est même rien face à la globale contre-performance de ce navet sanglant.
Mais au moins ce côté madeleinedeproustesque sauve-t-il, bien que sur la ligne, bien qu' in extremis, ce cornichon "Wolfman" du naufrage total.
Et de se voir décerner un gros zéro pointé.
Cote: *
(* et à Lon Chaney aussi, d'accord. Mais moins, trouve-je)
6 commentaires:
Voilà, voilà.
Sinon, pour le Bifff, y a des trucs (non-asiatiques)à ne pas rater? Chuis un peu largué, moi...
Non asiatique ? Non. Je vois "Thirst" mais c'est sud-coréen...
Ah si: The Killer Inside Me de Winterbottom avou Affleck-le-Jeune.
"Valhalla Rising" de Nicholas Winding Refn ("Pusher", "Bronson"...) à bien l'air d'être une tuerie, aussi.
Un film espagnol, "Cellule 51", ou un truc du genre...
Sinon...
Sinon coté loup-garou tu as quand même la serie des Ginger Snapps et le premier Hurlement qui sont excellent.
Houuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuwwwwwwww,je m'entraine.
Ouais, le premier "Ginger Snaps" et le premier "Hurlements" sont pas mal. Quoi que le "Hurlements" faudrait que je le revoie, ça remonte à tellement longtemps...
Je te trouve bien dur...
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