jeudi 18 décembre 2008



Du rab de top en direc' du Bifff!

Le "sale téteur de Cara Pils qui va voir du gore hongrois au Bifff avec un klaxon de foot pour faire son Jean Gabin dès qu'il y a un téton sur l'écran" contre-attaque!
Et comme toujours en cette période de fêtes - et en attendant le Top 20 officiel, y a encore quelques films à voir... - vous livre (tout en parlant de lui à la troisième personne, mine de rien) son classement spéchieul fantastique/horreur/S.F. avec une dédicace particulière cette année à feu Forrest J. Ackerman parce que, quand même... il mérite bien ça (F.J. Ackerman, pas le sale téteur de Cara Pils, enfin bref...)...

This year's Top 10 (roulez tambours) is donc:

1. "Vinyan" de Fabrice Du Welz (B).

Pour une fois qu'on en tient un, on va pas le lâcher!
A mille lieues des habituelles cornichonneries belgo-belges (dont nous écarterons pour une fois les honorables frères Jambon) Du Welz continue à tracer son petit chemin de cinéaste cinéphile et discrètement virtuose sans avoir trop l'air de se préoccuper de ce qui l'entoure.
Ce brouet halluciné qui convoque à la fois
Deodato, Coppola, Herzog et Gaspar Noé n'est certainement pas un chef-d'oeuvre (y a quand même un gros ventre mou) mais c'est au moins un truc "original" et surtout couillu.
Assez en tout cas pour attirer l'attention et presque forcer le respect.
Et comme même
Emmanuelle Béart n'arrive pas à gâcher le plaisir qu'on y prend...

2. "Le Chevalier Noir" (The Dark Knight) de Christopher Nolan (USA).

L'incroyable testament d'acteur de Heath Ledger posé comme une noire cerise au sommet de ce qui restera sans doute pour longtemps LE film de super-héros absolu (même si Proust et sa foutue madeleine continuent à nous faire aimer d'amour le "Batman - Le Défi" de Burton)!
La confirmation pour Christopher Nolan et un Oscar posthume pour Ledger.
Emballé, c'est pesé!

3. "The Mist" de Frank Darabont (USA).

Une série B jouissive, une adaptation fidèle-mais finalement-pas tant-que-ça (forcément) d'une des meilleures nouvelles de Stephen King, un hommage aux bons vieux films d'horreur des années '80 (au premier degré, on est pas dans "GrindHouse"), des acteurs délicieusement en roue libre, des effets spéciaux de bazar, des scènes d'exposition bien trop longues, une utilisation un peu trop systématique de la caméra à l'épaule (burp!)...
On oscille pendant tout le film entre "petit" classique et nanard culte en devenir...
Et puis la fin arrive...
Et, comment dire, ...
C'est bien simple: j'y crois toujours pas!
Je... Oh la la!...
Ben non, y a pas de mots...

4. "Iron Man" de Jon Favreau (USA).

Bing boum badaboum... Et bling bling!
L'autre grande réussite de l'année en matière de "super-hero flick" (et, croyez-le ou non, le Hulk et le Hellboy sont quand même pas mal non plus).
Malin, efficace et là aussi, y a pas de miracle, porté (et ici c'est vraiment le cas de le dire) par un acteur d'exception:
Robert Downey Jr.
Pour qui l'on créera un prix taillé sur mesure; celui du Meilleur Cabotin (mais que quand il cabotine, eh ben, ça sert le film).
Alors qu'est-ce qu'on dit?
On dit "wispekt, Big Bob, wispekt!"

5. "Chronique des Morts-Vivants" (Diary of the Dead) de George A. Romero (USA).

Comment "il sait faire que ça"?
Eh bien qu'on m'amène seulement le premier qui le fait aussi bien que lui!
Et en parlant de ça, les deux comiques espingouins peuvent toujours venir chanter qu'ils avaient eu l'idée du faux reportage avou des zombies avant lui, ils ont quand même encore de solides leçons à prendre.
Non mais!

6. "Blindness" de Fernando Mereilles (USA).

La très belle - et très fidèle - adaptation du tout aussi beau roman du Prix Nobel portugais, José Saramago.
Visuellement magnifique mais aussi - mine de rien - très, très dur...
En plus d'une réflexion sur la société actuelle et ses dérives, un vrai drame, un vrai mélo et surtout un vrai film d'horreur.
C'est bien simple, la dernière partie, on dirait presque du Romero!
Ah oui: et
Julianne Moore arrache tout!

7. "Doomsday" de Neil Marshall (UK).

Oui, oui... "Doomsday"!
Et je vous emmerde!

8. "13 Beloved" de Chukiat Sakveerakul (TH).

Corbeau d'Or (Grand Prix) lors du dernier Bifff, justement: une comédie fantastique déjantée, politiquement pas très correcte, un peu crade et au scénario à la fois cruel et rigolo.
Le tout bien servi par une réalisation vraiment dynamique et un acteur principal pas mal inspiré...
Dommage que, contrairement à "The Mist", la fin - complètement branque - vienne un peu gâcher la fête.
Mais allez, c'est vraiment pour dire...

9. "Sweeney Todd" de Tim Burton (USA).

Dommage, trois fois dommage, le côté un peu mollasson de l'intrigue.
Et surtout, duraille, vraiment duraille, que ce soit un musical... musicalement pas très inspiré...
Parce que sinon, le retour aux affaires de Tim Burton, avec un conte gothique et gore, sombre et tragique, à la réalisation hors pair et à la direction artistique ultra lèchée avait tout pour réjouir les aficionados, après trop de temps passé à pioncer devant de mièvres contes pour chiards et autres remakes inutiles.
D'autant plus dommage qu'en plus c'est sans doute l'uns des meilleurs rôles récents du pourtant rarement à chier
Johnny Depp.
Mais rien que parce qu'on entrevoit ici la possibilité d'une résurrection... Ca mérite d'être encouragé!

10. Et comme l'année dernière, y a pas de 10.
Mais que l'on ne s'inquiète pas pour autant, à l'image d'un Bifff 2008 beaucoup plus emballant - à tous points de vue - que son sinistre prédécesseur, le genre remonte la pente!

Allez, espérons que ça se confirme en 2009...

5 commentaires:

Anonyme a dit…

Fuck j'ai pas vu le premier,fuck de fuck de fuck...

Unknown a dit…

voilà qui va amputer mon abonnement locations DVD!

Cartman a dit…

Si tu trouves "13 Beloved" t'as de la chance, note...

Unknown a dit…

ah bon??!??

Cartman a dit…

Ben, les films thaïlandais ça court pas les video-clubs...

Quoi que chez Excellence, à côté de la Bourse...