lundi 10 septembre 2007



That's alright, mama!

"Hairspray" d'Adam Shankman (USA); avec John Travolta, Michelle Pfeiffer, Christopher Walken, Queen Latifah, James Marsden, Amanda Bynes...

Baltimore, 1962. Tracy Turnblad, adolescente au physique on ne peut plus arrondi, n'a qu'une idée en tête: danser et chanter dans le Corny Collins Show, célèbre émission de télé locale...
Repérée par l'une des danseurs-vedettes de l'émission, elle en devient bien vite l'une des stars et peut même espérer remporter le concours de "Miss Hairspray", mettant ainsi fin au règne d'Amber, la fille de la productrice.
Mais la chance de Tracy va tourner lorsque, témoin d'une injustice raciale elle va prendre fait et cause pour ses amis Noirs, mettant ainsi en péril sa carrière et ses chances de participer à la compétition...

Ouf! Didju, il s'en est passé des choses depuis que je l'ai vu, ce film!
Nouvelle rage de dents (un abscès, cette fois), nouvelle(s) visite(s) chez Cynthia-la-Dentiste, le tout suivi par un séjour en Grande-Bretagne (Londres et le Wiltshire, c'était très bien, merci...) et du coup, badaboum!, je me rends compte que je n'ai quasi rien posté de tout le mois d'août, que ça fait trois semaines que j'ai vu "Hairspray" et que ça ne va pas être facile de rassembler mes souvenirs et mes idées pour vous en parler.

Alors, donc...

D'abord, ce qui est sûr, c'est qu'un remake, version comédie musicale d'un des classiques de John Waters, avec John Travolta en mère de famille obèse et réalisé par le généralement besogneux Shankman ("Baby Sittor", "Treize à la Douzaine 2", vous voyez le genre...) ça partait pas gagnant dans mon esprit...

Et pourtant!
Pourtant, aussi étonnant que ça puisse paraitre, cette tambouille que tout désignait pour être vouée aux gémonies et envoyée aux oubliettes des remakes inutiles se révèle en fait une vraie réussite!
Eh oui!

Grâce en soit rendue d'abord à l'important sous-texte généré par l'ambiance de discrimination dans laquelle baigne tout le film et au fait que les scénaristes aient été assez subtils que pour ne jamais transformer pour autant celui-ci en "film à thèse".
On est avant tout là pour s'amuser, merci.
Ce qui n'empêche pas pour autant de réfléchir.
Dans le même ordre d'idée, la côté iconoclaste et frondeur de Waters est lui aussi bel et bien présent dans cette nouvelle version (on peut d'ailleurs s'amuser à repérer son caméo en début de film, qui sonne comme une sorrte de caution apportée à cette relecture de son film): ici on danse avec les rats, les exhibis courent les rues et les numéros musicaux se terminent au sommet des bennes à ordures! Pas commun, on l'avouera!

La deuxième réussite tient de manière plus étonnante à la réalisation d'Adam Shankman elle-même.
L'homme est - il est important de le rappeler - chorégraphe.
Et bizarrement n'avait jamais, depuis qu'il fait du cinéma, oeuvré dans le domaine de la comédie musicale.
Le fait d'avoir enfin retrouvé son domaine de prédiléction semble l'avoir libéré.
Il nous offre donc un film extrèmement dynamique, tout en plans larges ou plans-séquences, nous évitant les poncifs trop réguliers des comédies musicales à l'écran tels que l'usage intensif de gros plans qui ralentissent le rythme et l'action.
Ajoutons à ça que les numéros musicaux sont, évidemment, ultras maitrisés et le résultat ne se fait pas attendre: "Hairspray" est un film qui donne la banane et l'envie de bouger!

Enfin, l'inventaire ne serait pas complet si on ne parlait pas de l'interprétation.

Ah! L'interprétation!

Aux côtés d'un casting de p'tits jeunes quasiment inconnus et tous parfaits (mention spéciale à Amanda Bynes, ses couettes, sa sucette, ses yeux en bille de loto et ses répliques définitives du type "Je suis très heureuse... et très effrayée d'être ici..."), les "adultes confirmés" se la jouent "bigger than life" avec un plaisir particulièrement communicatif: John Travolta en tête, bien entendu, tellement parfait en grosse mama passée à côté de ses rêves de jeunesse qu'on finit - c'est incroyable! - par oublier qui il est pour ne plus voir qu'un personnage, personnage qu'il arrive à rendre infiniment touchant.
Michelle Pfeiffer ensuite, très bien en productrice peau de vache même si pendant les quelques années qu'elle a passé loin des plateaux elle a pris un sacré coup de vieux.
Christopher Walken, enfin, magnifique dans un quasi contre-emploi de père de famille lunaire, timide et amoureux...

Si on m'avait dit un jour qu'il allait former un couple avec John Travolta et arriver qui plus est à le rendre crédible et presque émouvant, je crois que j'en aurait probablement mangé mon Chapeau.

Et pourtant, là encore... Et pourtant...

Pour toutes ces raisons et pour bien d'autre encore, il faut saluer la réussite d' "Hairspray", que tout prédestinait pourtant à n'être qu'une grosse pochade moche et vulgaire et qui se transforme sous nos yeux ébahis en l'une des vraies réussites-surprises de ce début de rentrée.

Dingue, non?

On aurait presque envie de dire "merci"...

Côte: ***

8 commentaires:

Anonyme a dit…

He ben , j'te croyais mort moi
un petit conseil d'ami évite captivity et vas voir the bourne ultimatum.Et si tu vois Controle ne poste pas ta critique dans deux mois.Allez salut vieux

Anonyme a dit…

Ah! enfin une nouvelle critique! Je vais pouvoir retourner au cinéma maintenant!
Mais j'irai peut-être pas voir Hairspray. quoique...

Cartman a dit…

Je comptais pas aller voir Captivity mais bien le Bourne, oui...

Control, je vais voir... Un truc réalisé par Anton Corbijn, j'ai un peu peur que ce soit que de la pose...

Mais avant, je vais voir le Chabrol (qui est parait-il pas terrible mais bon, je préfère en juger par moi-même).

Et Roye, t'avais pas été voir Transformers, toi? Si oui, tu peux bien aller voir Hairspray, sais-tu?

Cartman a dit…

Ah non, c'était onze Brouzzzzzzzzzz qui avait été voir Transformers... Autant pour moi...

Anonyme a dit…

mais j'ai été voir transformers aussi... C'est grafff docteur jadot?
Vais aller voir Bourne aussi mais j'attends ta critique.

tu grouilles tes puces ou quoi?

Cartman a dit…

Demain, le Bourne. Vendredi 28 Weeks Later. Critiques dans le prochain numéro.

Le Transformers, parait que c'était pas si mal que ça, finalement...

Anonyme a dit…

Pour transformers, tout dépend toujours de quel côté tu le prends... Moi j'étais fan du déssin animé et j'ai retrouvé le dessin animé en vrai! Même qu'on a droit aux commentaires on ne peut plus intellectuels du genre "je vais t'envoyer dans le néant!" et çà, ça vaut son pesant de cacahuètes salées et grillées!

Bourne j'ai très envie de le voir mais il faut que je me retappe les deux premiers avant toute chose. Et j'attends ta critique.

Niack.

Cartman a dit…

La critique du Bourne c'est pour aujourd'hui.

Quant à Transformers, j'étais déja pas fan du dessin animé, donc... Rien à faire, même gamin je trouvais déja ça über con, cette histoire de robots qui se transforment en véhicules et réciproquement...

Mais je me le verais quand même bien quand il sortira en DVD, allez.