mardi 18 septembre 2007




Un drame discret de la bourgeoisie...

"La Fille Coupée en Deux" de Claude Chabrol (F); avec Benoit Magimel, Ludivine Sagnier, François Berléand, Mathilda May, Etienne Chicot, Caroline Sihol...

Présentatrice météo pour une chaine de télé régionale, la jeune Gabrielle Deneige s'éprend d'un écrivain célèbre, séducteur et pervers mais épouse l'héritier déséquilibré d'une fortune locale...

Eh ben, eh ben, eh ben!
J'avais pourtant lu des horreurs à propos de ce Chabrol, réputé mineur, pour ne pas dire minable.
Et pourtant c'est à un film, certes modeste mais finalement plaisant que je me suis retrouvé confronté.

Bon, bien entendu, ça ne casse rien, loin de là.
Mais c'est quand même infiniment moins chiant que le précédent, "L'Ivresse du Pouvoir", pourtant encensé par les même critiques.
Et puis de toute façon, il faudra bien finir par se faire une raison; les belles années de papy Chabrol sont derrière lui, à l'instar de celles de Woody Allen.
Son dernier "vrai grand film" remonte à 1995 et à "La Cérémonie"...
Depuis, on se contente de petits films sympatoches, paresseusement torchés et sans grand éclat particulier.

Celui-ci ne déroge pas à la règle mais se laisse suivre sans déplaisir grâce à une intrigue particulièrement retorse (inspirée d'un fait divers réel, transposé de l'Amérique du début du XXème siècle à la France contemporaine).

Alors oui, OK, c'est filmé on ne peut plus plan-plan, c'est parfois un peu vieillot, voire poussiéreux (un peu comme chez Resnais, malheureusement) et certains acteurs - Benoit Magimel, vraiment pas aidé par une coupe de cheveux et des costards grotesques - sont souvent à la limite du ridicule.

Mais Ludivine Sagnier est toujours parfaite - tout comme François Berléand - on retrouve avec plaisir quelques seconds rôles devenus trop rares (en particulier Mathilda May même si, comme Michelle Pfeiffer, elle a quand même pris un sacré coup de vieux) et l'ambiance de déliquescence provinciale doublée d'une critique acerbe du milieu bourgeois si typique de l'univers chabrolien finissent par emporter le morceau.

En résumé et pour en revenir à la comparaison avec Allen, ce vieux roublard de Chabrol ferait bien de rajeunir les cadres de sa fameuse famille s'il veut que son cinéma ne rentre pas tout de suite au musée ou ne soit condamné à être projeté l'après-midi dans les homes.

Mais pour le moment, on peut heureusement encore dire de ses films qu'ils se regardent facilement et que, s'ils n'impriment pas la rétine de manière indélébile, ils sont tout du moins rassurants. Un peu comme la cuisine de grand-mère ou une soirée télé au coin du feu.

Agréables mais volatils...

Enfin... C'est déja ça, me direz-vous...


Côte: **


4 commentaires:

Anonyme a dit…

Heroes and Icons...Claude chabrol

no comment

et si tu t'emmerdes vraiment Evan tout puissant

non j'rigole

Cartman a dit…

J'espère bien...

Tetcheu, ça à l'air à chier ce truc...

Prochaines étapes: le Bourne et 28 Weeks Later. Celui-là, j'en bave d'avance!

Anonyme a dit…

Alors une bonne nouvelle Bourne et 28 semaines sont des pures chefs d'oeuvres.Et pour le futur je te conseille également 1408 d'aprés steph le king un petit bijou ,mais la grosse daube du moment reste l'Halloween de Rob Zombie qui est vraiment mais alors vraiment a chier

Cartman a dit…

Ne dis pas ça, tu me fais du mal.