mardi 25 septembre 2007




Land of Hope and Zombies...

"28 Semaines Plus Tard" (28 Weeks Later) de Juan Carlos Fresnadillo (UK); avec Robert Carlyle, Rose Byrne, Jeremy Renner, Catherine McCormack, Harold Perrineau, Imogen Poots...

Six mois après qu'un terrible virus aie transformé une bonne partie de la population britannique en zombies sanguinaires, les forces d'occupation américaines semblent avoir repris la situation en main et la reconstruction du pays parait être en bonne voie.
Don, l'un des rescapés des événements, est partagé entre la joie de retrouver ses enfants et la culpabilité qui le ronge suite à la disparition de sa femme.
Alors qu'ils tente tant bien que mal de refaire sa vie dans un Londres encore largement en quarantaine, quelque part, le drame couve.
Et si tout n'était pas vraiment fini?

Et alors, ce fameux "28 semaines..."? Qu'en est-il finalement?
Chef-d'oeuvre ou grosse merde infâme? Séquelle ultra-efficace, limite supérieure à l'original ou série B gore bâclée passant largement à côté de son sujet?
Ni l'un ni l'autre, mon capitaine!
Et peut-être bien un peu tout ça à la fois...

Merveille, chef-d'oeuvre, métaphore subtile, certainement pas!
Série B bien burnée et rudement efficace, c'est déja plus probable...

Alors oui, bien entendu, force est de reconnaitre que le sous-texte anti-américain est particulièrement lourdaud, voire neuneu.
On le voit arriver de loin avec ses grosses rangers, épais comme une Guinness tiède, léger et délicat comme un hooligan dans un salon de thé...
C'est sûr, la comparaison entre l'intrigue du film et la réalité vécue en Irak semble tellement forcée qu'elle donne presque envie de rire.
Mais reconnaissons quand même qu'elle donne lieu à quelques trouvailles scénaristiques plutôt rigolotes, comme cette fameuse scène ou les snipers US, incapables de faire la différence entre infectés et citoyens sains sont obligés de faire feu sur tout ce qui bouge.

En dehors de ça, on peut effectivement admettre que le film souffre de pas mal de handicaps: la caméra portée rend une fois de plus certaines scènes d'action indigestes (mais c'est beaucoup plus supportable et de toute façon moins systématique que dans le Bourne, par exemple), Robert Carlyle, pourtant remarquablement ambigu est scandaleusement sous-exploité, ce fameux morceau qui parait-il ressemble fort à du Godspeed You! Black Emperor est un peu trop utilisé et surtout un peu trop pathos que pour être honnête et puis, oui, c'est certain, passé une scène d'ouverture particulièrement réussie, l'action retombe et met des temps immémoriaux à - enfin! - (re) démarrer.

Mais une fois que ça (re) démarre, pardon!
Ouïe, ouïe, ké bazar!

Dès que le virus se répend à nouveau (ben oui, c'est pas non plus révéler grand'chose que de dire ça) c'est adrénaline dans ta face, grimpage sur ton fauteuil et cavalcade à tous les étages jusqu'à l'épilogue, cocasse mais un peu trop attendu (oui, oui, il y aura un "28 Mois Plus Tard", cette fois c'est sûr).

Et les scènes d'anthologie s'enquillent les unes après les autres sans que le film ne semble jamais vouloir se poser: le bombardement de Londres (qui m'a fait penser à l'attaque de l'Etoile Noire à la fin de Star Wars, allez savoir pourquoi), la scène des snipers, celle - déja célèbre et pour cause - du métro (qu'on peut carrément qualifier de culte), celle, potache mais réjouissante, de l'hélico ("on rit gras mais jamais beauf", comme disait l'autre). Et je peux vous dire que j'en passe et des meilleures...

La mise en scène est haletante et inventive, même si elle fait parfois la part un peu trop belle aux effets faciles (caméra portée, donc, mais aussi flous et ralentis en tous genres), la direction d'acteurs est impeccable, les effets très réussis et le suspense permanent.
Qui plus est, la direction artistique donne parfois à l'ensemble des faux airs de "Children of Men" même s'il est clair que les deux films ne jouent absolument pas dans la même catégorie.

Et allez ouais, avouons-le! Il est vrai que, comme souligné ailleurs ("et sans être pédophile", mouarf!) la - très - jeune Imogen Poots, véritable héroïne du film est vraiment très douée (uh! uh!) et surtout fort agréable à voir.

Alors, que demande le peuple?

Peut-être une suite avec des bérêts?

Des bérêts et des baguettes?


Côte: ***

6 commentaires:

Anonyme a dit…

Que tu n'ais pas aimé le Bourne chacun sa vision sur les blockbusters , mais la sequelle de celui est meme 100 fois superieur au premier opus et en plus ça fout vraiment les chtons.Et profite de ta carte UGC pour allez voir Controle.Allez a plus vieux Punk

Anonyme a dit…

j'avais trouvé le premier assez léger (pour rester poli), j'ai même rigolé quand j'ai entendu qu'ils en faisaient un second mais je me suis tout de même ravisé à attendre quand j'ai su que le réalisateur avait changé et que David Carlyle était de la partie.
Vais tâcher d'emmener mon tigre voir un film de zombies tiens! (c'est pas gagné d'avance...)

Cartman a dit…

M'enfin... Tu n'as rien compris. J'ai bien aimé le Bourne... Je crie pas au chef-d'oeuvre comme toi mais je l'ai trouvé pas mal, relis mon post.

Et celui-ci je le trouve vraiment excellent. Seulement rien n'est parfait, ces deux films ont des défauts et j'estime normal d'en parler autant que de leur qualités.

Je te conseille quand même de relire ces deux chroniques, tu verras qu'il y a plus de positif que de négatif et qu'en plus, l'effet est saisissant.

Au plaisir de vous revoir sur nos lignes.

Ebola est sur toi.

(s) Zorro

Cartman a dit…

Je parlais à El Diablo, hein...

Si ça commence à filer comme sur le phorum ici, on va vite plus savoir ou donner de la tête.

Didju: trois lecteurs et c'est déja l'embouteillage.

Sinon, c'est Robert pas David Carlyle.

En vous remerciant...

Cartman a dit…

Tiens, et Diablo, si tu comprends pas le sens de mes posts, c'est aussi pour ça que j'ai rajouté des côtes.

Tu vois que ça sert à quelque chose.

kooolman a dit…

Chronique parfaite !
J'étais très méfiant en voyant le trailer du 2. Libellé USA rehaussée de la zik de Muse... beurk.
d'autant plus que je suis un fan de 28 jorus plus tard.
et puis, j'ai été tout simplement sur le cul. Même si la sauce 'rangers' m'a fait royalement chier, elle n'était pas aussi présente qu'annoncée. et tant mieux.

bref, je le redis, chronique parfaite, rien d'autre à ajouter m'sieur.