mercredi 20 juin 2012


Grand succès ! Grand succès !

"The Dictator" de Larry Charles (USA); avec Sacha Baron Cohen, Anna Faris, Ben Kingsley, Megan Fox, John C. Reilly, Kevin Corrigan...

Le Général Amiral Aladeen dirige d'une main de fer la petite république de Wadiya, dont les ressources pétrolières sont jalousées par certains et les vélléités d'expension nucléaires craintes par d'aucuns. Isolé mais riche, le  pays, dirigé d'une main de fer par son Bien Aimé Dictateur depuis son accession au Pouvoir Suprème, reste sourd aux injonctions de l'O.N.U. Mais après l'assassinat d'un ultime sosie présidentiel, Tamir, l'oncle et éminence grise d'Aladeen, persuade ce dernier de se rendre à New-York afin de poser un geste d'apaisement envers les Nations Unies...

Donc alors bon... Ce type est fou !

On s'en doutait, maintenant c'est clair: ce dernier truc achève d'enfoncer le clou.

Bon, oui, il s'essoufle.
Et après "Ali G.", "Borat" et "Bruno", ce "Dictateur" manque sans doute un peu de panache.
Et certainement de renouvellement.

Ca manque de vision et de pure audace.

"Borat" - qui restera sans doute à jamais le mètre-étalon de la comédie "à la" Sacha Baron Cohen dans tout ce qu'elle peut avoir de monstrueux et de sans limite - prenait vraiment des risques, tout en renvoyant aux Zitazunis une piètre image d'eux-memes (souvenons-nous de la scène du rodéo).

Ici, débarrassé de la dimension "caméra cachée" ou "mockumentary", s'aventurant sur le terrain de la pure fiction, le film perd un peu de mordant, avec une intrigue convenue (mais drole) et une réalisation plan-plan (Larry Charles est un piètre faiseur entièrement au service de la vista cohenienne, ce n'est un secret pour personne).

C'est sur, c'est sur.

Maaaaaaaaaaaaaaaaaiiiiiiiiiiiiiiiis...

Malgré tout...

Malgré tout ça reste globalement à se pisser dessus de rire et ça, c'est le principal !

C'est absolument hénaurme quasiment tout le temps, tant au niveau des situations que des gags ou des dialogues, ça reste d'un politiquement incorrect qui défie les lois de la physique (voir de la gravité) et ça tire dans tous les sens, en n'épargnant personne.

Les femmes, les juifs, les homos, les arabes, les handicapés, les religions, les asiatiques, les bobos, les blacks, les enfants... tout le monde ramasse et sévèrement, au détour de scènes parfois purement anthologiques (l'hélicoptère, l'accouchement...). C'est souvent con, c'est sur, mais plus c'est con, plus c'est bon.

D'autant que le mouvement "indigné" global est bien dans la ligne de mire (et que donc: mouarf !).

Et meme si, comme souvent chez SBC, ça peut paraitre de prime abord un brin raciste, ça inverse suffisamment les compteurs sur la fin pour qu'on en sorte certainement pas plus malin mais au moins réjoui.

Parce que riiiiiiiire, qu'on a fait !

Mais riiiiiiiiiiiiire !!!!!!!!!!!


Cote: ***


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