Mutant Academy.
"X-Men: Le Commencement" (X-Men: First Class) de Matthew Vaughn (USA); avec James McAvoy, Michael Fassbender, Rose Byrne, Kevin Bacon, Jennifer Lawrence, Oliver Platt...
Au commencement, avant que les mutants ne se révèlent au monde. Avant que Charles Xavier et Erik Lehnsherr ne deviennent le Professeur X et Magneto. Du temps où ils étaient encore amis et alliés, découvrant leurs pouvoirs et travaillant à sauver le monde d'une catastrophe nucléaire. Avant que le conflit ne naisse et que la guerre ne soit déclarée entre les deux camps, entre la Confrérie et les X-Men.
Fan de films de super-héros en moules boules et n'en faisant pas mystère, j'avais pourtant évité plus tôt dans l'année d'aller voir le "Thor" de Kenneth Branagh dont mes services m'avaient vanté la kitscherie putride, ce que semblaient d'ailleurs confirmer les bandes-annonces et autres photos de production entrevues sur la Toile.
Bien m'en a pris, semblerait-il (mais je me ratrapperai en DVD, un plaisir coupable reste un plaisir coupable).
Mais du coup, eh oui, je me trouvais fort dépourvu lorsque la bise fut venue, me sentant cruellement en manque de bièsseries en collants de type Marvel et consorts.
Encouragé par la presse unanime (j'exagère mais bon, on peut quand même dire que les critiques qui accompagnent la sortie de ce "First Class" sont globalement positives pour ne pas dire plus) et galvanisé par le souvenir des deux premiers opus de la série (laissons de côté par charité disons... chrétienne le pitoyable coda torché de manière indigne par cette grosse vache de Brett Ratner), je m'en allais donc jeter un oeil voir les deux sur cette (ce ?) prequel/reboot/machin fouillant les origines de la franchise.
D'autant qu'aux commandes de l'affaire, ont retrouvait ni plus ni moins que Matthew Vaughn, réalisateur d'un certain "Kick-Ass" ayant déclanché l'hystérie ici-même lors de la précédente édition du Bifff, en avril 2010.
Et bien m'en pris - donc - car ce quatrième épisode (oui, passons aussi pour les mêmes raisons que ci-dessus sur l'affreux spin-off tout pourri consacré aux avatars du pourtant à part ça toujours fort estimable Wolverine) est probablement le meilleur de l'affaire (faudrait que je revoie le deuxième pour vérification mais bon...).
Bon, bien évidemment, ce n'est pas tout à fait exempt d'une certaine bêtise, d'un côté too much inhérent au genre.
Mais, bon, faut savoir où l'on est est ce que l'ont va voir aussi.
On vient pas voir X-Men comme du Bergman ou le dernier Woody...
Et d'ailleurs, quand on y pense, y a du fond, quand même...
A peu près le même que dans tous les films de super-héros et en particulier dans ceux consacrés aux Mutants: acceptation de soi et de l'autre, passage à l'âge adulte, tentation de la violence et de la Loi du Talion, sentiment d'exclusion, etc.
Mais il y en a...
D'autant qu'ici, le scénario lie habilement la petite histoire avec la Grande (la crise des missiles de Cuba avec JFK en second rôle de luxe) pour une relecture de celle-ci du plus pur style "Guerre Secrète" qui donne à l'ensemble un petit côté James Bond.
La réalisation de Matthew Vaughn, même si moins follement rentre-dedans que dans son précédent morceau de bravoure, est efficace et donne à l'ensemble un tour fort agréable, qui oppose ce fond à une certaine légèreté pop, inhérente à l'époque à laquelle l'action se déroule (les années 60) et mêlant habilement ces questionnements à l'efficacité d'un blockbuster hollywoodien bourré jusqu'à la gueule d'effets spéciaux qui pètent comme à Saïgon.
D'où l'un dans l'autre un produit de qualité légèrement supérieure à la moyenne, ludique (l'engagement des nouvelles recrues, la découverte de leurs pouvoirs respectifs avec une excitation de vrais gamins, une galerie de seconds rôles étonnants et quelques caméos vraiment drôles), parfois un peu over the top (la transformation de Hank McCoy en Fauve réminicent de Sullivan, la grosse bête bleue de "Monstres et Cie", les poses de Xavier quand il utilise son pouvoir psychique ou toute la fin sur la plage, même si elle explique de manière dramatique les origines du conflit entre les deux héros) mais globalement bien tenu et porté avec classe par un casting de nouveaux venus convaincants au sommet desquels James McAvoy et le décidément toujours parfait Michael Fassbender font particulièrement des étincelles (mention aussi à Jennifer Lawrence, qui confirme et à Kevin Bacon, très en forme ces derniers temps).
Spectaculaire et presque euphorisant.
Cote: ***
2 commentaires:
Evite Green Lantern si tu peux.
Oui, parait que c'est une grosse bouse, en effet...
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