Heroes and Icons...
("Le Bal des Vampires"; Roman Polanski - 1967)
lundi 31 janvier 2011
Kato barada niktu (ou alors: "ka-pow !")
"Le Frelon Vert" (The Green Hornet) de Michel Gondry (USA); avec Seth Rogen, Jay Chou, Cameron Diaz, Christoph Waltz, Tom Wilkinson, Edward James Olmos...
A la mort de son père, le jeune et oisif Brit Reid prend les commandes du "Daily Sentinel", journal jadis dirigé par ce dernier. Par désir de reconnaissance et vaguement animé d'une envie de justice, il se sert de sa fortune et des dons de son valet/chauffeur Kato pour se transformer la nuit en un dangereux justicier masqué: Le Frelon Vert.
Voilà donc bien un film qui remplit à merveille son cahier des charges et réalise exactement ce qui est marqué sur la boîte: léger, certes, divertissant sûrement, sans prétention peut-être (voire) mais surtout potache à mourir, gras (oui, c'est paradoxal mais bon), creux et surtout extrèmement plan-plan par rapport à ce qu'on était censé attendre de la part de son réalisateur, le prétendument surdoué Michel Gondry.
Alors oui, on peut trouver qu'il y a une bonne idée à l'entâme de cette adaptation grossière du feuilleton radiophonique d'origine - lequel dégénera en série télé mettant en vedette Bruce Lee dans le rôle de Kato.
Celle de prendre le héros sous l'angle quasi oedipien du gros veule pété de thunes qui ne devient finalement ce qu'il est que par désoeuvrement, désir de faire parler de lui et surtout résolution d'un vague complexe (d'Oedipe, oui, faut suivre !) mal embouché (je vais montrer à mon père - pourtant mort, donc - que je ne suis pas le crétin qu'il croit que je suis).
Bien sûr, bien sûr...
Si tant est du moins que cette (bonne) idée n'aie pas été traitée avec autant de désinvolture et de premier degré.
Qui font qu'on se soucie assez rapidement des pitoyables protagonistes (pauvre petit fils à papa... décidément...) comme d'une guigne.
Et comme en plus l'intrigue, digne des pires tartes à la crème du genre, n'a aucun intérêt...
Bref !
Ah, on ne va pas dire qu'on s'ennuie non plus ! Loin de là et heureusement (et pourtant ça dure deux heures) !
Il y a assez de pétarade et de baston pour tenir éveillé un troupeau de vieillards insomniaques et pour une fois la 3D apporte un léger plus bienvenu.
Mais bon; ça ne raconte rien, ça ne va nulle part et ça cabotine inutilement à tous les étages.
La réalisation de Michel Gondry est certes dynamique mais on l'a connue plus inspirée.
Et de loin !
Et ce n'est pas l'utilisation gratuite des ralentis et autres split-screens qui y changera quoi que ces soit, malheureusement.
Au-delà du gadget, on ne peut pas dire que ce soit très innovant, même dans le cadre très balisé du super-hero flick.
Les personnages sont très mal écrits et pas mieux servis par des acteurs en roue libre: Seth Rogen est tout simplement insupportable (c'est sans doute fait exprès mais ça ne change rien à l'affaire), Jay Chou insipide - ce qui est un comble pour Kato - et Cameron Diaz à l'image de son personnage de potiche de luxe: purement et simplement inexistante.
Reste donc Christoph Waltz qui, en dehors des caméos rigolards de James Franco et Edward Furlong, est le seul à tirer un tant soit peu son épingle du jeu (bien entendu il en fait également quinze tonnes, mais avec lui, miraculeusement ou presque, ça passe).
Oui, bon, à part ça il y a du gadget à ne plus savoir qu'en faire mais, pour spectaculaire qu'il puisse être en de rare moments, le film (dont la direction artistique par ailleurs fort réussie, elle, dégage un agréable parfum rétro) est au final plus agité que vraiment percutant.
Et finit par révéler ses coutures et par montrer une chose: que Michel Gondry a voulu se faire plaisir en se mettant au volant d'un pur produit de commande, un gros gâteau hollywoodien formaté de niveau assez moyen dont on n'aurait pas dû attendre grand chose, au fond...
Mouais, allez... Tant mieux pour lui et tant pis pour nous, après tout.
Cote: *
"Le Frelon Vert" (The Green Hornet) de Michel Gondry (USA); avec Seth Rogen, Jay Chou, Cameron Diaz, Christoph Waltz, Tom Wilkinson, Edward James Olmos...
A la mort de son père, le jeune et oisif Brit Reid prend les commandes du "Daily Sentinel", journal jadis dirigé par ce dernier. Par désir de reconnaissance et vaguement animé d'une envie de justice, il se sert de sa fortune et des dons de son valet/chauffeur Kato pour se transformer la nuit en un dangereux justicier masqué: Le Frelon Vert.
Voilà donc bien un film qui remplit à merveille son cahier des charges et réalise exactement ce qui est marqué sur la boîte: léger, certes, divertissant sûrement, sans prétention peut-être (voire) mais surtout potache à mourir, gras (oui, c'est paradoxal mais bon), creux et surtout extrèmement plan-plan par rapport à ce qu'on était censé attendre de la part de son réalisateur, le prétendument surdoué Michel Gondry.
Alors oui, on peut trouver qu'il y a une bonne idée à l'entâme de cette adaptation grossière du feuilleton radiophonique d'origine - lequel dégénera en série télé mettant en vedette Bruce Lee dans le rôle de Kato.
Celle de prendre le héros sous l'angle quasi oedipien du gros veule pété de thunes qui ne devient finalement ce qu'il est que par désoeuvrement, désir de faire parler de lui et surtout résolution d'un vague complexe (d'Oedipe, oui, faut suivre !) mal embouché (je vais montrer à mon père - pourtant mort, donc - que je ne suis pas le crétin qu'il croit que je suis).
Bien sûr, bien sûr...
Si tant est du moins que cette (bonne) idée n'aie pas été traitée avec autant de désinvolture et de premier degré.
Qui font qu'on se soucie assez rapidement des pitoyables protagonistes (pauvre petit fils à papa... décidément...) comme d'une guigne.
Et comme en plus l'intrigue, digne des pires tartes à la crème du genre, n'a aucun intérêt...
Bref !
Ah, on ne va pas dire qu'on s'ennuie non plus ! Loin de là et heureusement (et pourtant ça dure deux heures) !
Il y a assez de pétarade et de baston pour tenir éveillé un troupeau de vieillards insomniaques et pour une fois la 3D apporte un léger plus bienvenu.
Mais bon; ça ne raconte rien, ça ne va nulle part et ça cabotine inutilement à tous les étages.
La réalisation de Michel Gondry est certes dynamique mais on l'a connue plus inspirée.
Et de loin !
Et ce n'est pas l'utilisation gratuite des ralentis et autres split-screens qui y changera quoi que ces soit, malheureusement.
Au-delà du gadget, on ne peut pas dire que ce soit très innovant, même dans le cadre très balisé du super-hero flick.
Les personnages sont très mal écrits et pas mieux servis par des acteurs en roue libre: Seth Rogen est tout simplement insupportable (c'est sans doute fait exprès mais ça ne change rien à l'affaire), Jay Chou insipide - ce qui est un comble pour Kato - et Cameron Diaz à l'image de son personnage de potiche de luxe: purement et simplement inexistante.
Reste donc Christoph Waltz qui, en dehors des caméos rigolards de James Franco et Edward Furlong, est le seul à tirer un tant soit peu son épingle du jeu (bien entendu il en fait également quinze tonnes, mais avec lui, miraculeusement ou presque, ça passe).
Oui, bon, à part ça il y a du gadget à ne plus savoir qu'en faire mais, pour spectaculaire qu'il puisse être en de rare moments, le film (dont la direction artistique par ailleurs fort réussie, elle, dégage un agréable parfum rétro) est au final plus agité que vraiment percutant.
Et finit par révéler ses coutures et par montrer une chose: que Michel Gondry a voulu se faire plaisir en se mettant au volant d'un pur produit de commande, un gros gâteau hollywoodien formaté de niveau assez moyen dont on n'aurait pas dû attendre grand chose, au fond...
Mouais, allez... Tant mieux pour lui et tant pis pour nous, après tout.
Cote: *
Rions un brin...
Eh oui ! On y est !
Les nominations pour les Oscars et les Césars 2011 (avec des "s" si je veux !) sont tombées. Il y a une bonne semaine de ça, même.
Donc voilà, vous commencez à connaitre le fonctionnement du truc: pronostics, un vote par catégorie principale (pas les techniques, donc) plus un éventuel outsider mais c'est pas obligé.
Puis on compte un point par prévision correcte ou un demi si c'est l'outsider qui a gagné et il n'est pas interdit de rire car, comme d'hab, je me suis planté.
A noter que les Césars présentent pour la première fois cette année une catégorie "Meilleur Film d'Animation"...
Verdict pour une fois le même week-end: le 25/02 pour les Césars et le 27 pour les Oscars.
Allez, boum ! On y va !
-Pronostics Oscars:
-Meilleur Film: "The Social Network", de David Fincher.
-Meilleur Réalisateur: David Fincher pour "The Social Network".
-Meilleur Acteur: Colin Firth pour "Le Discours d'un Roi", de Tom Hooper.
-Meilleur Actrice: Natalie Portman pour "Black Swan", de Darren Aronofsky (outsider: Annette Bening pour "Tout va bien", de Lisa Cholodenko).
-Meilleur Second Rôle Masculin: Christian Bale pour "Fighter", de David O. Russell (outsider: Geoffrey Rush pour "Le Discours d'un Roi").
-Meilleur Second Rôle Féminin: Melissa Leo pour "Fighter" (outsider: Helena Bonham-Carter pour "Le Discours d'un Roi").
-Meilleur Film Etranger: "Revenge", de Susan Bier (DK) (outsider: "Biutiful", de Alejandro Gonzalez Iñarritu (MEX) ).
-Meilleur Film d'Animation: "Toy Story 3", de Lee Unkrich.
-Pronostics Césars:
-Meilleur Film: "Des Hommes et des Dieux", de Xavier Beauvois.
-Meilleur Réalisateur: Xavier Beauvois pour "Des Hommes et des Dieux".
-Meilleur Acteur: Lambert Wilson pour "Des Hommes et des Dieux", de Xavier Beauvois (outsider: Eric Elmosnino pour "Gainsboug (Vie Héroïque)", de Joann Sfar).
-Meilleure Actrice: Catherine Deneuve pour "Potiche", de François Ozon (outsider: Charlotte Gainsbourg pour "L'Arbre", de Julie Bertucelli).
-Meilleur Second Rôle Masculin: Michael Lonsdale pour "Des Hommes et des Dieux".
-Meilleur Second Rôle Féminin: Laeticia Casta pour "Gainsbourg (Vie Héroïque)".
-Meilleure Première Oeuvre: "Gainsbourg (Vie Héroïque)".
-Meilleur Jeune Espoir Masculin: Edgar Ramirez pour "Carlos", d'Olivier Assayas (outsider: Raphaël Personnaz pour "La Princesse de Montpensier", de Bertrand Tavernier.
-Meilleur Jeune Espoir Féminin: Yahima Torrès pour "Vénus Noire", de Abellatif Kechiche (outsider: Leïla Bekhti pour "Tout ce qui brille", de Hervé Mimran et Géraldine Nakache).
-Meilleur Film Etranger: "Les Amours Imaginaires", de Xavier Dolan (C) (outsider: "The Social Network", de David Fincher (USA) ).
-Meilleur Film d'Animation: "L'Illusionniste", de Sylvain Chomet.
-Meilleur Documentaire: "Benda Bilili !", de Renaud Barret et Florent de la Tullaye (outsider: "Océans", de Jacques Perrin et Jacques Cluzaud).
Pour la liste complète des nominations, pour les Oscars c'est ici et pour les Césars c'est là.
Et voilà.
Eh oui ! On y est !
Les nominations pour les Oscars et les Césars 2011 (avec des "s" si je veux !) sont tombées. Il y a une bonne semaine de ça, même.
Donc voilà, vous commencez à connaitre le fonctionnement du truc: pronostics, un vote par catégorie principale (pas les techniques, donc) plus un éventuel outsider mais c'est pas obligé.
Puis on compte un point par prévision correcte ou un demi si c'est l'outsider qui a gagné et il n'est pas interdit de rire car, comme d'hab, je me suis planté.
A noter que les Césars présentent pour la première fois cette année une catégorie "Meilleur Film d'Animation"...
Verdict pour une fois le même week-end: le 25/02 pour les Césars et le 27 pour les Oscars.
Allez, boum ! On y va !
-Pronostics Oscars:
-Meilleur Film: "The Social Network", de David Fincher.
-Meilleur Réalisateur: David Fincher pour "The Social Network".
-Meilleur Acteur: Colin Firth pour "Le Discours d'un Roi", de Tom Hooper.
-Meilleur Actrice: Natalie Portman pour "Black Swan", de Darren Aronofsky (outsider: Annette Bening pour "Tout va bien", de Lisa Cholodenko).
-Meilleur Second Rôle Masculin: Christian Bale pour "Fighter", de David O. Russell (outsider: Geoffrey Rush pour "Le Discours d'un Roi").
-Meilleur Second Rôle Féminin: Melissa Leo pour "Fighter" (outsider: Helena Bonham-Carter pour "Le Discours d'un Roi").
-Meilleur Film Etranger: "Revenge", de Susan Bier (DK) (outsider: "Biutiful", de Alejandro Gonzalez Iñarritu (MEX) ).
-Meilleur Film d'Animation: "Toy Story 3", de Lee Unkrich.
-Pronostics Césars:
-Meilleur Film: "Des Hommes et des Dieux", de Xavier Beauvois.
-Meilleur Réalisateur: Xavier Beauvois pour "Des Hommes et des Dieux".
-Meilleur Acteur: Lambert Wilson pour "Des Hommes et des Dieux", de Xavier Beauvois (outsider: Eric Elmosnino pour "Gainsboug (Vie Héroïque)", de Joann Sfar).
-Meilleure Actrice: Catherine Deneuve pour "Potiche", de François Ozon (outsider: Charlotte Gainsbourg pour "L'Arbre", de Julie Bertucelli).
-Meilleur Second Rôle Masculin: Michael Lonsdale pour "Des Hommes et des Dieux".
-Meilleur Second Rôle Féminin: Laeticia Casta pour "Gainsbourg (Vie Héroïque)".
-Meilleure Première Oeuvre: "Gainsbourg (Vie Héroïque)".
-Meilleur Jeune Espoir Masculin: Edgar Ramirez pour "Carlos", d'Olivier Assayas (outsider: Raphaël Personnaz pour "La Princesse de Montpensier", de Bertrand Tavernier.
-Meilleur Jeune Espoir Féminin: Yahima Torrès pour "Vénus Noire", de Abellatif Kechiche (outsider: Leïla Bekhti pour "Tout ce qui brille", de Hervé Mimran et Géraldine Nakache).
-Meilleur Film Etranger: "Les Amours Imaginaires", de Xavier Dolan (C) (outsider: "The Social Network", de David Fincher (USA) ).
-Meilleur Film d'Animation: "L'Illusionniste", de Sylvain Chomet.
-Meilleur Documentaire: "Benda Bilili !", de Renaud Barret et Florent de la Tullaye (outsider: "Océans", de Jacques Perrin et Jacques Cluzaud).
Pour la liste complète des nominations, pour les Oscars c'est ici et pour les Césars c'est là.
Et voilà.
lundi 24 janvier 2011
Où es-tu Sofia ?
"Somewhere" de Sofia Coppola (USA); avec Stephen Dorff, Elle Fanning, Chris Pontius, Michelle Monaghan, Benicio Del Toro, Aurélien Wiik...
Johnny Marco, star hollywoodienne au comportement erratique et à la réputation sulfureuse vit au Château Marmont, hôtel mythique des hauteurs d'Hollywood, où il mène une vie de débauche et d'insouciance qui semble particulièrement creuse. Jusqu'au jour où il reçoit une visite inattendue: celle de sa fille de 11 ans, Cleo.
Curieux, vraiment. Etrange, même.
Voilà un film qui, sur le papier - et sur l'écran - avait tout pour me déplaire: vacuité, univers artificiel, superficialité de personnages évoluant dans un monde de strass et de paillettes totalement déconnecté du réel...
Bref, tout ce microcosme écoeurant de "pauvre petite fille riche" que Sofia Coppola ressasse à l'envi depuis l'originel "Vie sans Zoé", sketch de Papa Francis pour le collégial (et fort inégal) "New York Stories" dont elle écrivit le scénario déjà truffé de couloirs et de chambres d'hôtels singulièrement vides il y a 22 ans déjà (elle en avait 17).
Un univers et des thèmes que l'ont retrouvait déjà dans ses trois précédents efforts pourtant unanimement appréciés en ces lieux.
Mais poussé ici à une sorte de paroxysme qui avait tout pour nous donner de l'urticaire.
Et pourtant, non.
Certes, l'agacement pointe ça et là le bout de son vilain nez mais ce n'est que fugace et passager, l'ensemble du film dégageant plutôt un agréable et entêtant parfum mélancolique, une sorte d'impression de sépia, malgré sa - magnifique - photo plutôt froide et de néon vêtue.
Une mélancolie chic et branchée mais une mélancolie quand même.
Une langueur.
Alors, oui, on pourrait trouver des excuses au scénario creux de La Coppola (qui est le principal écueil de l'affaire): une critique de la vie hollywoodienne avec tout ce qu'elle peut avoir d'artificiel, justement. Une mise en exergue des félures des personnages principaux, à travers leur course effrénée au plaisir.
A mon sens il n'en n'est rien.
Ou plutôt si, mais sous forme d'une espèce de vernis distancié qui n'est là que pour se donner bonne conscience.
Au final et quoi qu'il en soit, Sofia Coppola évolue dans une bulle dorée et ne parle qu'à elle-même.
Et du coup l'intérêt de son film est à chercher ailleurs.
Dans sa forme, évidemment, qui en fait l'oeuvre la plus minimaliste de son auteur.
Son côté contemplatif, engourdi et hypnotique, n'hésitant pas à étendre la moindre scène jusqu'à la quasi rupture, jusqu'à une sorte de point de non retour cinématographique (cfr. la scène d'ouverture qui renvoie au "Brown Bunny" de Vincent Gallo, sorte de mètre-étalon du genre) qui finit par provoquer une véritable fascination.
Dans ses personnages: Johnny Marco touchant sous ses dehors de grand enfant perdu et sa fille Cleo enthousiasmante et même désarmante de spontanéité.
Et cela évidemment grâce à deux interprêtes formidables: Stephen Dorff qui arrive à rendre attachant quelqu'un qu'il serait si facile de détester et surtout Elle Fanning, magnifique et gracieuse, qui électrise à ce point le film qu'il cesse presque d'exister quand elle n'est pas à l'écran.
Et enfin dans son humour quasiment omniprésent, qui rend formidable certaines scènes comme celle du maquillage ou de la remise de prix italienne (qui dévoile dans toute son horreur la télé-poubelle à la Berlusconi).
Donc, oui, le film séduit avant tout pour ses qualités formelles, c'est sûr.
Sans pour autant répondre à la moindre question.
Sans pour autant faire preuve d'une grande originalité dans son inspiration.
Mais en ayant le regard suffisament éguisé et le sourire suffisament malicieux pour surprendre et emballer.
Et quand on en ressort - avec quand même en arrière pensée ce côté "tout ça pour ça" - on se prend à espérer qu'après cet espèce de climax dans son oeuvre que représente "Somewhere", Sofia Coppola ose enfin sortir de sa bulle pour s'adresser à d'autres.
Directement à nous, tiens. Pourquoi pas ?
Cote: ***
"Somewhere" de Sofia Coppola (USA); avec Stephen Dorff, Elle Fanning, Chris Pontius, Michelle Monaghan, Benicio Del Toro, Aurélien Wiik...
Johnny Marco, star hollywoodienne au comportement erratique et à la réputation sulfureuse vit au Château Marmont, hôtel mythique des hauteurs d'Hollywood, où il mène une vie de débauche et d'insouciance qui semble particulièrement creuse. Jusqu'au jour où il reçoit une visite inattendue: celle de sa fille de 11 ans, Cleo.
Curieux, vraiment. Etrange, même.
Voilà un film qui, sur le papier - et sur l'écran - avait tout pour me déplaire: vacuité, univers artificiel, superficialité de personnages évoluant dans un monde de strass et de paillettes totalement déconnecté du réel...
Bref, tout ce microcosme écoeurant de "pauvre petite fille riche" que Sofia Coppola ressasse à l'envi depuis l'originel "Vie sans Zoé", sketch de Papa Francis pour le collégial (et fort inégal) "New York Stories" dont elle écrivit le scénario déjà truffé de couloirs et de chambres d'hôtels singulièrement vides il y a 22 ans déjà (elle en avait 17).
Un univers et des thèmes que l'ont retrouvait déjà dans ses trois précédents efforts pourtant unanimement appréciés en ces lieux.
Mais poussé ici à une sorte de paroxysme qui avait tout pour nous donner de l'urticaire.
Et pourtant, non.
Certes, l'agacement pointe ça et là le bout de son vilain nez mais ce n'est que fugace et passager, l'ensemble du film dégageant plutôt un agréable et entêtant parfum mélancolique, une sorte d'impression de sépia, malgré sa - magnifique - photo plutôt froide et de néon vêtue.
Une mélancolie chic et branchée mais une mélancolie quand même.
Une langueur.
Alors, oui, on pourrait trouver des excuses au scénario creux de La Coppola (qui est le principal écueil de l'affaire): une critique de la vie hollywoodienne avec tout ce qu'elle peut avoir d'artificiel, justement. Une mise en exergue des félures des personnages principaux, à travers leur course effrénée au plaisir.
A mon sens il n'en n'est rien.
Ou plutôt si, mais sous forme d'une espèce de vernis distancié qui n'est là que pour se donner bonne conscience.
Au final et quoi qu'il en soit, Sofia Coppola évolue dans une bulle dorée et ne parle qu'à elle-même.
Et du coup l'intérêt de son film est à chercher ailleurs.
Dans sa forme, évidemment, qui en fait l'oeuvre la plus minimaliste de son auteur.
Son côté contemplatif, engourdi et hypnotique, n'hésitant pas à étendre la moindre scène jusqu'à la quasi rupture, jusqu'à une sorte de point de non retour cinématographique (cfr. la scène d'ouverture qui renvoie au "Brown Bunny" de Vincent Gallo, sorte de mètre-étalon du genre) qui finit par provoquer une véritable fascination.
Dans ses personnages: Johnny Marco touchant sous ses dehors de grand enfant perdu et sa fille Cleo enthousiasmante et même désarmante de spontanéité.
Et cela évidemment grâce à deux interprêtes formidables: Stephen Dorff qui arrive à rendre attachant quelqu'un qu'il serait si facile de détester et surtout Elle Fanning, magnifique et gracieuse, qui électrise à ce point le film qu'il cesse presque d'exister quand elle n'est pas à l'écran.
Et enfin dans son humour quasiment omniprésent, qui rend formidable certaines scènes comme celle du maquillage ou de la remise de prix italienne (qui dévoile dans toute son horreur la télé-poubelle à la Berlusconi).
Donc, oui, le film séduit avant tout pour ses qualités formelles, c'est sûr.
Sans pour autant répondre à la moindre question.
Sans pour autant faire preuve d'une grande originalité dans son inspiration.
Mais en ayant le regard suffisament éguisé et le sourire suffisament malicieux pour surprendre et emballer.
Et quand on en ressort - avec quand même en arrière pensée ce côté "tout ça pour ça" - on se prend à espérer qu'après cet espèce de climax dans son oeuvre que représente "Somewhere", Sofia Coppola ose enfin sortir de sa bulle pour s'adresser à d'autres.
Directement à nous, tiens. Pourquoi pas ?
Cote: ***
lundi 17 janvier 2011
Fins de séries 2010, deuxième partie.
Misère ! On est presque en 2012 !
Au boulot !
- "Another Year" de Mike Leigh (UK); avec Jim Broadbent, Ruth Sheen, David Bradley, Lesley Manville, Philip Davis, Imelda Staunton...
Un an dans la vie de Tom et Gerri (eh oui !), un couple de sexagénaires britanniques respirant le bonheur et la joie de vivre. Un an aussi de la vie de leur famille et de leurs amis, pas forcément aussi heureux qu'eux.
Dans la foulée de son jovial et primesautier "Be Happy", Mike Leigh revient pour nous jouer un tour à sa façon: "Another Year" est en effet tout sauf ce qu'il parait être de prime abord, à savoir une comédie légère et insouciante, ne racontant rien ou pas grand-chose et ne donnant à voir que des personnages optimistes et heureux d'être là.
Car c'est en fait un film triste.
Cafardeux mais profondément humain, dont le vrai sujet n'est pas Tom et Gerri, dont le bonheur écoeurant et le faux altruisme cachant en fait un égoïsme crasse deviennent vite insupportables.
Non.
C'est un film qui parle de solitude et de dépendance et dont les véritables acteurs sont les gens qui gravitent autour de ce couple de vampires émotionnels.
Tous des cabossés de la vie, qui cherchent un bout de bonheur auprès de ces "amis" qui, en retour, semblent ce repaître de leur malheur.
En ce sens, "Another Year" représente une sorte de tour de force et de sommet dans l'oeuvre de son auteur, à rapprocher du cynisme urbain (ici, l'environnement est beaucoup plus bucolique) d'un film comme "Naked", par exemple, autre chef-d'oeuvre du poupon barbu.
Porté comme il se doit dans tout bon film british par une brochette d'acteur impeccables (particulièrement Lesley Manville, dans un rôle à mi-chemin de la Sally Hawkins de "Be Happy" et - surtout - de la Brenda Blethyn de "Secrets et Mensonges"), "Another Year", injustement ignoré au palmarès du dernier festival de Cannes, est un exemple parfait - un de plus ! - de ce que les anglais savent faire de mieux.
Cote: ****
Misère ! On est presque en 2012 !
Au boulot !
- "Another Year" de Mike Leigh (UK); avec Jim Broadbent, Ruth Sheen, David Bradley, Lesley Manville, Philip Davis, Imelda Staunton...
Un an dans la vie de Tom et Gerri (eh oui !), un couple de sexagénaires britanniques respirant le bonheur et la joie de vivre. Un an aussi de la vie de leur famille et de leurs amis, pas forcément aussi heureux qu'eux.
Dans la foulée de son jovial et primesautier "Be Happy", Mike Leigh revient pour nous jouer un tour à sa façon: "Another Year" est en effet tout sauf ce qu'il parait être de prime abord, à savoir une comédie légère et insouciante, ne racontant rien ou pas grand-chose et ne donnant à voir que des personnages optimistes et heureux d'être là.
Car c'est en fait un film triste.
Cafardeux mais profondément humain, dont le vrai sujet n'est pas Tom et Gerri, dont le bonheur écoeurant et le faux altruisme cachant en fait un égoïsme crasse deviennent vite insupportables.
Non.
C'est un film qui parle de solitude et de dépendance et dont les véritables acteurs sont les gens qui gravitent autour de ce couple de vampires émotionnels.
Tous des cabossés de la vie, qui cherchent un bout de bonheur auprès de ces "amis" qui, en retour, semblent ce repaître de leur malheur.
En ce sens, "Another Year" représente une sorte de tour de force et de sommet dans l'oeuvre de son auteur, à rapprocher du cynisme urbain (ici, l'environnement est beaucoup plus bucolique) d'un film comme "Naked", par exemple, autre chef-d'oeuvre du poupon barbu.
Porté comme il se doit dans tout bon film british par une brochette d'acteur impeccables (particulièrement Lesley Manville, dans un rôle à mi-chemin de la Sally Hawkins de "Be Happy" et - surtout - de la Brenda Blethyn de "Secrets et Mensonges"), "Another Year", injustement ignoré au palmarès du dernier festival de Cannes, est un exemple parfait - un de plus ! - de ce que les anglais savent faire de mieux.
Cote: ****
- "Les Emotifs Anonymes" de Jean-Pierre Améris (F); avec Benoît Poelvoorde, Isabelle Carré, Jacques Boudet, Lorella Cravotta, Swann Arlaud, Lise Lamétrie...
Jean-René, patron d'une petite chocolaterie familiale au bord de la faillite et Angélique, chocolatière de talent, sont deux grands émotifs. C'est leur passion pour le chocolat qui va les rapprocher. Ils vont petit à petit tomber amoureux l'un de l'autre sans se l'avouer. Hélas, leur timidité naturelle et maladive va leur jouer des tours pendables.
Et voilà pour terminer l'année sur une touche légère, un petit miracle que l'on n'attendait plus.
On pensait se retrouver ici devant une gentille petite comédie à la française, innofensive... Et c'est certes ce que l'on trouve à première vue. Mais, sans que l'on sache vraiment pourquoi, la pâte prend et le film nous emmène tout doucement ailleurs, plus loin.
Et à l'arrivée on est vraiment conquis par cette histoire universelle et d'une simplicité preque biblique.
Jean-René, patron d'une petite chocolaterie familiale au bord de la faillite et Angélique, chocolatière de talent, sont deux grands émotifs. C'est leur passion pour le chocolat qui va les rapprocher. Ils vont petit à petit tomber amoureux l'un de l'autre sans se l'avouer. Hélas, leur timidité naturelle et maladive va leur jouer des tours pendables.
Et voilà pour terminer l'année sur une touche légère, un petit miracle que l'on n'attendait plus.
On pensait se retrouver ici devant une gentille petite comédie à la française, innofensive... Et c'est certes ce que l'on trouve à première vue. Mais, sans que l'on sache vraiment pourquoi, la pâte prend et le film nous emmène tout doucement ailleurs, plus loin.
Et à l'arrivée on est vraiment conquis par cette histoire universelle et d'une simplicité preque biblique.
Grâce en soit rendue à un scénario d'une qualité hors norme qui, tout en finesse et légèreté, nous met face à des situations gentiment vaudevillesques et nous brosse le portrait de deux personnages éminemment attachants.
C'est toujours juste, bien observé, bien dialogué, très touchant et souvent fort drôle (j'ai ri de bon coeur à plusieurs reprises, et Dieu sait si ça devient difficile de m'arracher un sourire au cinéma).
La mise en scène, qui lorgne un peu vers des univers rose bonbon à la "Amélie Poulain", voire "Potiche" (dans un autre registre) rajoute à la magie de l'ensemble et les deux interprètes principaux font le reste: Carré qui aura rarement été aussi belle (ce qui n'est pas peu dire) et Poelvoorde qui prouve une fois de plus qu'il peut être un acteur fort subtil... quand il fait autre chose que du Poelvoorde.
L'un dans l'autre une petite friandise fort plaisante en cette (désormais révolue) période de frimas.
Cote: ***
C'est toujours juste, bien observé, bien dialogué, très touchant et souvent fort drôle (j'ai ri de bon coeur à plusieurs reprises, et Dieu sait si ça devient difficile de m'arracher un sourire au cinéma).
La mise en scène, qui lorgne un peu vers des univers rose bonbon à la "Amélie Poulain", voire "Potiche" (dans un autre registre) rajoute à la magie de l'ensemble et les deux interprètes principaux font le reste: Carré qui aura rarement été aussi belle (ce qui n'est pas peu dire) et Poelvoorde qui prouve une fois de plus qu'il peut être un acteur fort subtil... quand il fait autre chose que du Poelvoorde.
L'un dans l'autre une petite friandise fort plaisante en cette (désormais révolue) période de frimas.
Cote: ***
mardi 4 janvier 2011
Fins de séries 2010, première partie.
Bah ouais, je sais, ça devient une malheureuse habitude à cette époque de l'année mais wala wala: faut liquider les dernières critiques de l'année précédente et en vitesse, histoire d'éviter de voir ENCORE les autres s'accumuler (je sais, je sais. Vos gueules !) et de n'y plus rien comprendre.
Quitte à bacler les chroniques de certains films cruciaux, ce qui se vérifie véci, avec carrément TROIS films figurant au Top 20.
C'est terrible. Terrible. Mais voilà...
Je scinde quand même le brol en deux parties, histoire de ne pas faire trop cheap non plus...
Quoi que... Je vous en prépare une belle, vous allez voir...
- "Machete" de Robert Rodriguez et Ethan Maniquis (USA); avec Danny Trejo, Jessica Alba, Robert De Niro, Michelle Rodriguez, Steven Seagal, Lindsay Lohan...
Ouais, parce que pour le premier film adapté de sa propre bande-annonce, co-réalisé par Rodriguez (le réal qui a une main plus grande que l'autre) et son coiffeur ou un truc du genre (non, ça c'était Mel Gibson, je m'embrouille) je vais pulvériser les murailles de la flemme en vous torchant ni plus ni moins qu'un copié-collé du Top Bifff (après tout, comme disait l'autre*: "If I can borrow from Prokofiev, I can borrow from myself") !
Attention: c'est maintenant !
Après "Planète Terreur", Rodriguez pousse à son paroxysme son cinéma fétichiste et jouissif avec un truc de branquignol à peine croyable bourré jusqu'à la gueule d'explosion, de gore, de cul et d'humour à la con. Entre kaboom et tequila un brol complètement foldinguot, à l'image de sa distribution tutuut, où l'on croise Steven Seagal, Don Johnson, Lindsay Lohan et Robert De Niro et au sommet de laquelle trônent l'incroyable Danny Trejo, sa tronche, sa stache, ses muscles et ses tattoos.
Je rajouterai pour la bonne mesure et la bonne bouje que ça faisait longtemps que je ne m'étais plus autant fendu la pèche au cinoche, que Jessica Alba et Michelle Rodriguez sont va va vooom, De Niro un peu molasse et que, oui, Rodriguez (et son coiffeur) ne fait (font) peut-être que des films du genre (quoi que; en alternance avec ses trucs pour gosses "Spy Kids" style et consorts), au moins les fait-ils bien. Et en communiquant un vrai plaisir, une vraie envie.
Voilà.
- "Kaboom" de Gregg Araki (USA); avec Thomas Dekker, Haley Bennett, Juno Temple, James Duvall, Roxanne Mesquida, Kelly Lynch...
La suite bientôt (avant mars 2012, en tout cas).
(* Celui qui trouve de qui ça vient gagne un Mini-Babybel en plus de toute mon estime).
(** Celui qui trouve de quel film ça vient fait forcément partie de mon entourage proche et gagne un coup de pied dans les couille ou ailleurs).
Bah ouais, je sais, ça devient une malheureuse habitude à cette époque de l'année mais wala wala: faut liquider les dernières critiques de l'année précédente et en vitesse, histoire d'éviter de voir ENCORE les autres s'accumuler (je sais, je sais. Vos gueules !) et de n'y plus rien comprendre.
Quitte à bacler les chroniques de certains films cruciaux, ce qui se vérifie véci, avec carrément TROIS films figurant au Top 20.
C'est terrible. Terrible. Mais voilà...
Je scinde quand même le brol en deux parties, histoire de ne pas faire trop cheap non plus...
Quoi que... Je vous en prépare une belle, vous allez voir...
- "Machete" de Robert Rodriguez et Ethan Maniquis (USA); avec Danny Trejo, Jessica Alba, Robert De Niro, Michelle Rodriguez, Steven Seagal, Lindsay Lohan...
Ouais, parce que pour le premier film adapté de sa propre bande-annonce, co-réalisé par Rodriguez (le réal qui a une main plus grande que l'autre) et son coiffeur ou un truc du genre (non, ça c'était Mel Gibson, je m'embrouille) je vais pulvériser les murailles de la flemme en vous torchant ni plus ni moins qu'un copié-collé du Top Bifff (après tout, comme disait l'autre*: "If I can borrow from Prokofiev, I can borrow from myself") !
Attention: c'est maintenant !
Après "Planète Terreur", Rodriguez pousse à son paroxysme son cinéma fétichiste et jouissif avec un truc de branquignol à peine croyable bourré jusqu'à la gueule d'explosion, de gore, de cul et d'humour à la con. Entre kaboom et tequila un brol complètement foldinguot, à l'image de sa distribution tutuut, où l'on croise Steven Seagal, Don Johnson, Lindsay Lohan et Robert De Niro et au sommet de laquelle trônent l'incroyable Danny Trejo, sa tronche, sa stache, ses muscles et ses tattoos.
Je rajouterai pour la bonne mesure et la bonne bouje que ça faisait longtemps que je ne m'étais plus autant fendu la pèche au cinoche, que Jessica Alba et Michelle Rodriguez sont va va vooom, De Niro un peu molasse et que, oui, Rodriguez (et son coiffeur) ne fait (font) peut-être que des films du genre (quoi que; en alternance avec ses trucs pour gosses "Spy Kids" style et consorts), au moins les fait-ils bien. Et en communiquant un vrai plaisir, une vraie envie.
Voilà.
- "Kaboom" de Gregg Araki (USA); avec Thomas Dekker, Haley Bennett, Juno Temple, James Duvall, Roxanne Mesquida, Kelly Lynch...
Voilà, oui.
Ici je vais être obligé d'écrire, misère.
Non, j'déconne**.
C'est pas une corvée, je suis pas fou, non plus.
Bref !
Ce qui est sûr, en tout cas, c'est que, en ce qui me concerne du moins, l'heure de gloire de l'éternel outsider qu'est finalement Gregg Araki n'est pas encore pour aujourd'hui.
Pourtant, j'aime son cinéma hors norme.
Et j'aimerais qu'il le transcende, une bonne fois pour toute.
Parce que bon...
Même s'il signe ici une sorte de retour aux sources "sex & drugs & rock'n'roll" de la trilogie "Totally Fucked Up"/ "Doom Generation"/"Nowhere" sur les errances adolescentes après trop d'heures passées à s'assagir (le récent "Smiley Face", rigolo mais...), c'est quand même pas le chef-d'oeuvre attendu car tel quel pré-vendu, loin de loin de loin s'en faut...
En fait, ça ressemble à une aimable mais un peu molle resucée (JEU DE MOTS !) de ses oeuvres précédentes et pré-citées: amour adolescentes, sexe à tout les étages (et mêlant tous les genres, c'est sa marque de fabrique, oui), enrobage fluo, vague ambiance flirtant avec le fantastique ou la S.F... Rien de bien neuf sous le soleil, quoi...
La fin est réminiscente des "Lois de l'Attraction" version Avary, Juno Temple attire tous les regards et il y a James Duvall, dont on se demandait vraiment ce qu'il était devenu depuis son énième incarnation en lapin dans "Donnie Darko"...
A part ça on baille un peu. Sympathiquement. Avec bienveillance.
Mais on baille un peu.
Ici je vais être obligé d'écrire, misère.
Non, j'déconne**.
C'est pas une corvée, je suis pas fou, non plus.
Bref !
Ce qui est sûr, en tout cas, c'est que, en ce qui me concerne du moins, l'heure de gloire de l'éternel outsider qu'est finalement Gregg Araki n'est pas encore pour aujourd'hui.
Pourtant, j'aime son cinéma hors norme.
Et j'aimerais qu'il le transcende, une bonne fois pour toute.
Parce que bon...
Même s'il signe ici une sorte de retour aux sources "sex & drugs & rock'n'roll" de la trilogie "Totally Fucked Up"/ "Doom Generation"/"Nowhere" sur les errances adolescentes après trop d'heures passées à s'assagir (le récent "Smiley Face", rigolo mais...), c'est quand même pas le chef-d'oeuvre attendu car tel quel pré-vendu, loin de loin de loin s'en faut...
En fait, ça ressemble à une aimable mais un peu molle resucée (JEU DE MOTS !) de ses oeuvres précédentes et pré-citées: amour adolescentes, sexe à tout les étages (et mêlant tous les genres, c'est sa marque de fabrique, oui), enrobage fluo, vague ambiance flirtant avec le fantastique ou la S.F... Rien de bien neuf sous le soleil, quoi...
La fin est réminiscente des "Lois de l'Attraction" version Avary, Juno Temple attire tous les regards et il y a James Duvall, dont on se demandait vraiment ce qu'il était devenu depuis son énième incarnation en lapin dans "Donnie Darko"...
A part ça on baille un peu. Sympathiquement. Avec bienveillance.
Mais on baille un peu.
Cote: **
La suite bientôt (avant mars 2012, en tout cas).
(* Celui qui trouve de qui ça vient gagne un Mini-Babybel en plus de toute mon estime).
(** Celui qui trouve de quel film ça vient fait forcément partie de mon entourage proche et gagne un coup de pied dans les couille ou ailleurs).
Je sais jamais où foutre le "h" non plus.
Prems !
Oui, oh, bon, je sais, c'est pas drôle.
Mais après une fin d'année 2010 déjà chargée point de vue décès, Pete Postlethwaite et sa bonne vieille gueule taillée à la serpe et baignée dans la gnôle viennent de définitivement quitter nos radars. Premier R.I.P. de l'année.
Et en v'la encore un qui gerce, tiens, sinon je n'en parlerais pas ici, c'est sûr.
Le Pete, je l'ai découvert comme tout un chacun dans "Au Nom du Père", de Jim Sheridan, film dans lequel il jouait le rôle du père en question, celui de Daniel Day-Lewis.
Un rôle qui transpirait l'humanité et qui lui valut, logiquement, une nomination à l'Oscar du Meilleur Second Rôle.
Par la suite, sa silhouette voutée, sa tronche cabossée et sa voix graissée probablement au whisky, à la bière (il a bossé dans une fabrique de fûts avant de devenir acteur, dites donc !) et au gros tabac se sont rappelées à notre bon souvenir dans des trucs tels que "Usual Suspects", "Alien³", "Roméo + Juliette" ou, surtout, "Les Virtuoses". Vous savez, ce film de fanfare (sic) au bout duquel il vous foutait la chiale en se levant dans ce bus à Impériale et en disant à ses musiciens "Gentlemen: Land of Hope and Fucking Glory" ?
C'était ça, Pete Postlethwaite.
Une présence, une tension, une dignité jusque dans les deuxièmes ou troisièmes rôles qu'on lui faisait jouer.
Une certaine idée de la classe...
Par ailleurs et rien à voir, on nous signale aussi la disparition d'Anne Francis, la partenaire du bon vieux Leslie Nielsen dans le cultissime "Planète Interdite" de Fred McLeod Wilcox.
Sale temps pour Robby le Robot, que j'fais !
Prems !
Oui, oh, bon, je sais, c'est pas drôle.
Mais après une fin d'année 2010 déjà chargée point de vue décès, Pete Postlethwaite et sa bonne vieille gueule taillée à la serpe et baignée dans la gnôle viennent de définitivement quitter nos radars. Premier R.I.P. de l'année.
Et en v'la encore un qui gerce, tiens, sinon je n'en parlerais pas ici, c'est sûr.
Le Pete, je l'ai découvert comme tout un chacun dans "Au Nom du Père", de Jim Sheridan, film dans lequel il jouait le rôle du père en question, celui de Daniel Day-Lewis.
Un rôle qui transpirait l'humanité et qui lui valut, logiquement, une nomination à l'Oscar du Meilleur Second Rôle.
Par la suite, sa silhouette voutée, sa tronche cabossée et sa voix graissée probablement au whisky, à la bière (il a bossé dans une fabrique de fûts avant de devenir acteur, dites donc !) et au gros tabac se sont rappelées à notre bon souvenir dans des trucs tels que "Usual Suspects", "Alien³", "Roméo + Juliette" ou, surtout, "Les Virtuoses". Vous savez, ce film de fanfare (sic) au bout duquel il vous foutait la chiale en se levant dans ce bus à Impériale et en disant à ses musiciens "Gentlemen: Land of Hope and Fucking Glory" ?
C'était ça, Pete Postlethwaite.
Une présence, une tension, une dignité jusque dans les deuxièmes ou troisièmes rôles qu'on lui faisait jouer.
Une certaine idée de la classe...
Par ailleurs et rien à voir, on nous signale aussi la disparition d'Anne Francis, la partenaire du bon vieux Leslie Nielsen dans le cultissime "Planète Interdite" de Fred McLeod Wilcox.
Sale temps pour Robby le Robot, que j'fais !
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