lundi 19 octobre 2009



Bakélite et formica.

"Le Petit Nicolas" de Laurent Tirard (F); avec Maxime Godart, Valérie Lemercier, Kad Merad, Sandrine Kiberlain, Daniel Prévost, Anémone...

Nicolas mène somme toute une existence paisible entre ses parents plutôt cools et aimants et l'école, où gravite sa bande de chouettes copains avec laquelle il s'amuse bien. Il n'a donc aucune envie que ça change. Aussi, n'est-il pas franchement ravi lorsqu'il croît comprendre qu'il va bientôt avoir un petit frère...

Je n'en fais pas mystère, je suis un fan absolu de René Goscinny !
Il est pour moi comme une incarnation de Dieu-sur-terre - si tant est qu'une telle formule puisse être d'application en ce qui me concerne...
Un peu comme Woody Allen, Martin Scorsese ou David Bowie en somme...

Et parmi ses créations, "Le Petit Nicolas" a toujours été l'une de mes favorites.
Une question de souvenir ému ramenant au temps chéri de l'enfance, sans doute (hum... ou alors "sic").

C'est pour cette raison, bien évidemment, que je suis allé voir le film qui en est issu, avant de me tourner prochainement - si ! je vous assure ! - vers l'adaptation de Lucky Luke, du même mais par et avec d'autres.

Parce qu'il faut bien le dire d'entrée, pour fidèle qu'elle soit à l'esprit d'origine, l'espèce de label "qualité française" qui semble estampiller l'oeuvre, avec son réalisateur "popu" et son défilé de stars franchouillardes, ce côté "formaté prime time sur TF1" n'était au départ pas très engageant.

Et pourtant, au final, il faut bien avouer que le résultat se rapproche globalement plus de ce cinéma populaire tel qu'on en produisait dans les années 60/70 que des horribles produits qualibrés comme en débitent à l'envi de nos jours les chaînes de télé.

Je dis bien "globalement".
Mais bon.
Quand même...

Grâce en soit rendue à un scénario finaud et drôle, s'appuyant autant sur les évidentes qualités de séduction des enfants (c'est toujours rigolo et émouvant, un gosse, quand c'est bien dirigé. Et ceux-ci se révèlent particulièrement doués et biens choisis ma foi) que sur une histoire qui n'oublie pas de se hisser à hauteur d'adultes.
Ce qui permet au film, tout en cultivant ce côté mignon propre au Petit Nicolas, de ne jamais non plus se vautrer dans la culculterie exaspérante.

Bon, évidemment, c'est tout public, très joli et très (trop ?) policé, renvoyant à une époque révolue, voire même franchement idéalisée...

Car, oui, c'est vrai aussi, le film de Laurent Tirard cultive quelque part, quoiqu'en filigrane, une espèce de nostalgie vaguement réac parce que parfois un peu trop polie pour être honnête.

Mais gageons quand même que le spectateur lambda saura séparer le bon grain de l'ivraie et prendre ce qu'il y a de léger et de gentiment superficiel dans ce petit film agréable et propret.
Et que, aidé par la reconstitution maniaque, l'emballage rose-bonbon et l'efficacité des acteurs (surtout Lemercier et Kiberlain), il appréciera "Le Petit Nicolas" en le prenant pour ce qu'il est.

Soit une aimable sucrerie au parfum désuet.
De celles que nos grands-mères nous offraient le dimanche en les sortant d'une vieille boîte enrubannée...

Oh et puis allez, hein ! Après tout, comme disait l'autre, ça ne mange pas de pain !


Cote: **


2 commentaires:

Anonyme a dit…

Je n'avais pas lu le livre, donc c'est une très bonne découverte !

José

Cartman a dit…

Et en fin de compte je ne suis jamais allé voir le Lucky Luke...