Zombies, Blair Witch et paëlla...
"[REC]" de Jaume Balaguero et Paco Plaza (S); avec Manuela Velasco, Ferran Terraza, Jorge Yamam, Carlos Lasarte, Pablo Rosso, David Vert...
Angela et son caméraman suivent le quotidien d'une équipe de pompiers de nuit pour le compte d'une petite chaine de télévision locale. Lorsque les hommes du feu sont appellés à la rescousse dans un immeuble proche, le tandem se dit que son reportage va peut-être enfin s'éloigner de la routine. Il ne se rend pas encore compte à quel point...
D'abord deux choses: premièrement, y en a marre de cette mode de la caméra portée! La gerbe, Nom de tcheu, la gerbe!
Deuxièmement, Balaguero et Plaza ont beau s'en défendre, difficile de ne pas faire le rapport entre leur film et le "Diary of the Dead" de Romero.
Et aussi avec "Blair Witch", bien entendu.
Et quelques autres encore, on y reviendra...
Evacuons aussi d'entrée de jeu une autre pierre d'achoppement: l'intervention trop rapide de la police qui place l'immeuble en quarantaine au bout de même pas cinq minutes.
On ne va pas se perdre en explications qui laisseraient de marbre ceux qui n'ont pas encore vu le film mais disont que, s'il l'ont admet que la police agit non pas en réaction aux événements vécus par les pompiers mais bien parce qu'elle a été prévenue par un autre biais (on n'en dira pas plus pour ne rien dévoiler), c'est plausible.
Tiré par les cheveux, mais plausible...
Ceci étant dit: et pour le reste, alors quoi?
Alors quoi?
Eh bien un petit film teigneux mais bâclé, relativement médiocre mais presque sauvé par une fin vraiment très réussie, elle...
Quels sont les problèmes?
La "réalisation" d'abord...
C'est très bien d'aller jusqu'au bout de son concept et de proposer un énième brol (ben oui) sur le thème du vrai/faux reportage mais ça ne devrait pas empêcher un certain travail de mise en scène et surtout de caméra.
Ici c'est tellement hystérique tout le temps - mais alors tout le temps, hein... - que ça en devient totalement illisible (surtout dans les scènes trash ou gores, ce qui est un comble). Et même très éprouvant physiquement.
OK, c'est compréhensible dans le contexte, tout comme l'hystérie collective qui frappe les comédiens (dans le même genre de situation, on le serait probablement aussi, hystérique, et pas qu'un peu) mais bon, quand même...
Romero dans son récent "Diary..." (on y revient) à prouvé qu'il y avait moyen de concilier les deux.
Ici, même dans les scènes calmes c'est filmé comme si on était en pleine tempête.
Pire: même au début, lors du reportage dans la caserne au cours duquel il ne se passe strictement rien, ça tangue à tout va. Je veux bien que ce sont des rushes, que c'est pas monté, etc. mais bon: un type qui filme comme ça, même en stage à Télé Vesdre il se fait virer en deux temps, trois mouvements... Pas déconner...
Ensuite, force est de reconnaitre que, dans la première et plus longue partie du film en tout cas (ce qui est relatif, l'une des qualités de la chose étant que ça ne dure guère plus longtemps qu'une heure et quinze minutes), il ne se passe rien ou alors pas grand'chose... Et le pas grand'chose est tellement bordélique et mal filmé qu'il ne nous sauve même pas de l'implacable ennui qui nous guête...
Heureusement, la dernière partie (en gros à partir de la scène dite "de l'enfant", spoiler in your face!) se stabilise un temps soit peu - oui, là aussi, cest relatif - et surtout s'emballe un peu du point de vue de l'action, ce qui donne lieu enfin à quelques scènes d'horreur crades pas trop mal torchées.
Et puis arrive la scène finale, celle qui sauve presque tout le film (ne serait-ce son point de chute, un peu trop réminiscent de "Blair Witch").
Avec un usage pour une fois intelligent de la "vision nocturne" (oui, comme à la fin du "Silence des Agneaux") et surtout l'intervention d'un très "beau" monstre, très "Rubber Johnny" (une fois de plus) on en arrive à la seule scène vraiment flippante de ce qui nous était pourtant présenté jusqu'ici comme "une pure bombe de terreur" (je me marre!)
Pas la grosse merde en tranche annoncée par certains, donc, mais pas non plus le bolide encensé par une certaine presse et un certain public.
Pas "L'Orphelinat", non, mais certainement pas un film qu'il fallait à ce point bombarder de prix dans une floppée de festivals (au Bifff et à Gérardmer, notamment...).
Et encore moins un film qui va "révolutionner" le genre. Franchement calmons-nous!
Moins effrayant qu'hystérique, "[REC]" est un film qui a paradoxalement le mérite, ou l'inconvénient, de poser la question qui met à mal son propre concept: avec vingt zombies aux trousses, vous continueriez à filmer, vous?
Cote: ** (pour la fin et pour l'actrice principale, mouarf!)
"[REC]" de Jaume Balaguero et Paco Plaza (S); avec Manuela Velasco, Ferran Terraza, Jorge Yamam, Carlos Lasarte, Pablo Rosso, David Vert...
Angela et son caméraman suivent le quotidien d'une équipe de pompiers de nuit pour le compte d'une petite chaine de télévision locale. Lorsque les hommes du feu sont appellés à la rescousse dans un immeuble proche, le tandem se dit que son reportage va peut-être enfin s'éloigner de la routine. Il ne se rend pas encore compte à quel point...
D'abord deux choses: premièrement, y en a marre de cette mode de la caméra portée! La gerbe, Nom de tcheu, la gerbe!
Deuxièmement, Balaguero et Plaza ont beau s'en défendre, difficile de ne pas faire le rapport entre leur film et le "Diary of the Dead" de Romero.
Et aussi avec "Blair Witch", bien entendu.
Et quelques autres encore, on y reviendra...
Evacuons aussi d'entrée de jeu une autre pierre d'achoppement: l'intervention trop rapide de la police qui place l'immeuble en quarantaine au bout de même pas cinq minutes.
On ne va pas se perdre en explications qui laisseraient de marbre ceux qui n'ont pas encore vu le film mais disont que, s'il l'ont admet que la police agit non pas en réaction aux événements vécus par les pompiers mais bien parce qu'elle a été prévenue par un autre biais (on n'en dira pas plus pour ne rien dévoiler), c'est plausible.
Tiré par les cheveux, mais plausible...
Ceci étant dit: et pour le reste, alors quoi?
Alors quoi?
Eh bien un petit film teigneux mais bâclé, relativement médiocre mais presque sauvé par une fin vraiment très réussie, elle...
Quels sont les problèmes?
La "réalisation" d'abord...
C'est très bien d'aller jusqu'au bout de son concept et de proposer un énième brol (ben oui) sur le thème du vrai/faux reportage mais ça ne devrait pas empêcher un certain travail de mise en scène et surtout de caméra.
Ici c'est tellement hystérique tout le temps - mais alors tout le temps, hein... - que ça en devient totalement illisible (surtout dans les scènes trash ou gores, ce qui est un comble). Et même très éprouvant physiquement.
OK, c'est compréhensible dans le contexte, tout comme l'hystérie collective qui frappe les comédiens (dans le même genre de situation, on le serait probablement aussi, hystérique, et pas qu'un peu) mais bon, quand même...
Romero dans son récent "Diary..." (on y revient) à prouvé qu'il y avait moyen de concilier les deux.
Ici, même dans les scènes calmes c'est filmé comme si on était en pleine tempête.
Pire: même au début, lors du reportage dans la caserne au cours duquel il ne se passe strictement rien, ça tangue à tout va. Je veux bien que ce sont des rushes, que c'est pas monté, etc. mais bon: un type qui filme comme ça, même en stage à Télé Vesdre il se fait virer en deux temps, trois mouvements... Pas déconner...
Ensuite, force est de reconnaitre que, dans la première et plus longue partie du film en tout cas (ce qui est relatif, l'une des qualités de la chose étant que ça ne dure guère plus longtemps qu'une heure et quinze minutes), il ne se passe rien ou alors pas grand'chose... Et le pas grand'chose est tellement bordélique et mal filmé qu'il ne nous sauve même pas de l'implacable ennui qui nous guête...
Heureusement, la dernière partie (en gros à partir de la scène dite "de l'enfant", spoiler in your face!) se stabilise un temps soit peu - oui, là aussi, cest relatif - et surtout s'emballe un peu du point de vue de l'action, ce qui donne lieu enfin à quelques scènes d'horreur crades pas trop mal torchées.
Et puis arrive la scène finale, celle qui sauve presque tout le film (ne serait-ce son point de chute, un peu trop réminiscent de "Blair Witch").
Avec un usage pour une fois intelligent de la "vision nocturne" (oui, comme à la fin du "Silence des Agneaux") et surtout l'intervention d'un très "beau" monstre, très "Rubber Johnny" (une fois de plus) on en arrive à la seule scène vraiment flippante de ce qui nous était pourtant présenté jusqu'ici comme "une pure bombe de terreur" (je me marre!)
Pas la grosse merde en tranche annoncée par certains, donc, mais pas non plus le bolide encensé par une certaine presse et un certain public.
Pas "L'Orphelinat", non, mais certainement pas un film qu'il fallait à ce point bombarder de prix dans une floppée de festivals (au Bifff et à Gérardmer, notamment...).
Et encore moins un film qui va "révolutionner" le genre. Franchement calmons-nous!
Moins effrayant qu'hystérique, "[REC]" est un film qui a paradoxalement le mérite, ou l'inconvénient, de poser la question qui met à mal son propre concept: avec vingt zombies aux trousses, vous continueriez à filmer, vous?
Cote: ** (pour la fin et pour l'actrice principale, mouarf!)
5 commentaires:
C'est donc des zombies!
Et il y a un scénario? Un explication de tout ce bordel qui leur arrive?
Après avoir vu la bande-annonce, il est vrai que l'actrice mérite bien une étoile à elle toute seule!
Et Iron Man, ça arrive quand, bordel?!!??
Oui il y a une explication mais bon, respectons les ceusses qui comptent encore aller le voir.
Iron Man ça arrive bientôt.
Je te l'ai dit ce film est une pure merde et je le redis,ce cameraman télé est incapable de filmé.regarde n'importe quel émission en direct qui suis des gens , ca bouge pas.
Je te l'ai dit ce film est une pure merde et je le redis,ce cameraman télé est incapable de filmé.regarde n'importe quel émission en direct qui suis des gens , ca bouge pas.
Oui, en effet, tu l'as dit et redit.
Sloy, bonne idée!
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