mercredi 2 mai 2007




Silence en coulisses!

"Le Candidat" de Niels Arestrup (F); avec Yvan Attal, Stefania Rocca, Niels Arestrup, Sophie Broustal, Maurice Bénichou, Clotilde de Bayser, Guillaume Gallienne...

A quelques jours du second tour des élections présidentielles, Michel Dedieu se voit contraint de remplacer au pied levé le candidat de son parti que la maladie a forcé à se retirer.
Très impolpulaire auprès du public et des médias il n'a que peu de temps pour améliorer son image et renforcer ses arguments.
Il décide donc d'organiser un week-end de travail dans sa propriété.

Mou, mou, mou, mou, mou!
Voilà un petit film tout mou, tout terne et tout coincé du cucul...
On ne peut visiblement même pas accuser son auteur, le pourtant généralement appréciable Niels Arestrup, d'avoir voulu jouer de l'air du temps: il semblerait que ce "Candidat" soit un projet qui lui tenait à coeur depuis de nombreuses années et que seul son récent César du Meilleur Second Rôle (pour "De Battre mon Coeur s'est Arrêté") lui a permis de mener à bien.
Le fait qu'il sorte en plein milieu des véritables présidentielles françaises serait donc une pure coïncidence.

Mouais... On demande à voir.

Mais dans la mesure ou cela ne change rien ni à ses qualités ni à son succès public, après tout, on s'en moque!

Platement filmé et interprété de manière poussiéreuse par un bataillon d'acteur estampillés "Comédie Française" (ceci explique peut-être cela), "Le Candidat" ne parvient quasiment jamais à dépasser le stade d'une espèce de téléfilm de luxe grisâtre et mollasson.
La lourdeur banale de son scénario, déclinant une énième version du brave gars manipulé et qui finit par se rebéller, achève de plomber définitivement l'entreprise.

On savait les français peu à l'aise avec les films de genre (et le film politique en est un) mais cette incessante procession de clichetons à deux balles et cette vision ultra naïve de la "real politic" sont en quelque chose la démonstration ultime de leur inanité en la matière. Une sorte de preuve par neuf.
Quand on pense à ce que les amérikis auraient pu sortir d'un sujet pareil, à l'époque de la so-called "exception culturelle" c'est vraiment tendre le bâton pour se faire battre.

Alors qu'y a-t-il à sauver dans ce petit film fadasse au suspense digne d'un épisode de "Père et Maire" sous Tranxène?
Eh bien à part une ou deux scènes effectivement instructives sur les coulisses de la campagne présidentielle au cours desquelles ses conseillers coachent véritablement le candidat comme un sportif de haut niveau, malheureusement pas grand'chose...
Yvan Attal, très bien en espèce de clône de François Hollande.
Et puis surtout ces vieux briscards de Niels Arestrup et Maurice Bénichou, impeccables comme toujours, l'un en requin tirant les ficelles dans l'ombre, l'autre en gourou idéaliste et sacrifié.

Le reste est volatil et s'oublie aussitôt la dernière bobine déroulée...

Côte: *


2 commentaires:

Anonyme a dit…

tu es marrant,mou mou mou tu as vus ce que tu vas voir aussi,alors que spidey est sur les écrans

Cartman a dit…

Je l'ai vu aussi, le Spiderman. Hier...

Celui-ci je l'ai vu la semaine passée. Je mets en ligne quand je peux aussi, hein!

D'ailleurs, avant le Spiderman il y aura une critique de "Flandres" de Bruno Dumont...