mercredi 6 octobre 2010


Tordus, les Damnés de la Terre !

"Le Dernier Exorcisme" (The Last Exorcism) de Daniel Stamm (USA); avec Patrick Fabian, Ashley Bell, Louis Herthum, Iris Bahr, Caleb Landry Jones, Shanna Forrestall...

Prètre médiatique et pour le moins "spectaculaire", à la limite du télévangélisme, le Révérend Cotton Marcus a construit une partie de sa carrière et de sa fortune sur des "exorcismes" qu'il avoue lui-même bidons. Dégoûté et fatigué par cette pratique, il décide de la dénoncer. Pour ce faire, il engage une équipe de télé (ou de cinéma ?) pour filmer ce qui sera son Dernier Exorcisme et, par ce biais, dénoncer toute la charlatanerie de l'entreprise: gadgets, trucages, manipulations... Sans imaginer une seconde que sa dernière "patiente" pourrait bien être possédée pour de bon !

Alleeeeeeeeeeeeeeeeiiiiiiiiiiiiiii, wéééééééééééééééééiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !!!!!!!!!!!!!!!!!

Avouons-le d'entrée: dans la cohorte de cornichonneries post-"Blair Witch", films d'horreur de type "lost tapes" ou faux documentaires que nous avons eu à subir ces dernières années et dont "Paranormal Activity" constitue en quelque sorte le mètre-étalon (en matière de non-film il n'y a peut-être que le "2" qui sort bientôt qui pourra faire plus fort ET ENCORE !); ce "Dernier Exorcisme" n'est certainement pas le pire, loin de là !

Et pourtant, ce n'est rien de dire que ce n'est pas un bon film (ici aussi: loin s'en faut !).
Ca atteint même à certains moments des sommets de connerie et d'indigence à peine croyables (la fin, bordel !).

Maaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiis (si j'étais payé au caractère je te dis pas comment je ferais péter les pétro-dollars, ici, Madre de Dios de Notre-Dame de Mon Cul !), mais, mais, mais mais mais...

MAIS !

Mais cette zieverderaa de quand même assez costaud calibre se trouve avoir malgré tout deux beaux avantages sur - ou "par rapport à..." - ses innombrables concurrents !

Le premier c'est que sa structure narrative, pleine de rebondissements de type "où veulent-ils en venir exactement ?" ("C'est vrai ? C'est pas vrai ? C'est elle ou pas ? C'est lui ? C'est pas lui ? Non ???? Ce serait quand même pas ça ? Ils n'ont pas osé ! Ah si... Ah non... Ah bon.") lui donne un côté vraiment intrigant et finalement plein de suspense.

Dommage qu'évidemment la résolution ne tienne absolument pas les promesses de l'ensemble. Et ce n'est encore juste rien de le dire encore, savez-vous ! Awel, santeï !

Le second atout réside dans le fait que, pour une fois, et tout en se la jouant intelligemment "low-fi" même dans les passages obligés (voix d'Outre-Tombe* et contorsions démoniaques, ce genre...) - sans doute aussi faute de moyens mais baste - le néo-réalisateur réussit à poser une ambiance à la limite de la flippette.
Ce qui, dans ce genre de film, est non seulement le but recherché mais aussi - et surtout ! -suffisamment rare pour être souligné.

Enfin...

Tout ça c'est dans la première partie...

Première partie dont le côté pour une fois presque vraiment réaliste - ne serait-ce une fois de plus ce tic de l'image qui tremble en caméra portée pour faire "vraiment documentaire" alors qu'on ne voit justement JAMAIS CA dans un documentaire digne de ce nom, bordel de frites en cornets ! - est renforcé par la qualité du jeu des acteurs, tous inconnus comme il se doit.

Pour le reste, on enquille aussi par la suite tous les passages obligés, clichés, poncifs et passe-moi le dictionnaire de synonymes, du film d'horreur lambda et poussif de type train-fantôme (portes qui claquent, lit qui bouge, n'en jetez plus, la cour est pleine) et les invraisemblances factuelles - on quitte le faux docu pour entrer de plein pied dans le domaine du champ/contre-champ, de la musique illustrative et des effets spéciaux cheap - d'un film qui montre assez vite les limites de son concept.

Enfin... "Concept"...

Jusqu'à aboutir, presque logiquement pourrait-on dire, à ce final grand-guignolesque et d'un ridicule consommé, sommet de pignolade kitsch où fusionnent dans une sorte de partouze filmique de série Z somme toute assez pénible à l'oeil des trucs aussi divers et variés que "Rosemary's Baby", "Les Enfants du Maïs", "Les Vierges de Satan" (Hammer POWA !!!!!) et le "Blair Witch" originel en un brouet-signature-cumulet confondant de consanguinité cinématographique.
Une consanguinité presque touchante tant elle est finalement branque.

Soit, à l'arrivée, un monstre de cinéma de genre difforme et baroque, à la tête avenante et au cul atroce, que l'on pourra sans doute un jour remater en ricanant lors d'une invraisembable soirée DVD/pizzas/bières.

Beaucoup, beaucoup de bières...


Cote: *

(* et pas d'Outre-Quiévrain, ça c'est dans "Bienvenue chez les Ch'tis", putain de vanne de MERDE !!!!)

4 commentaires:

LE DIABLE a dit…

Avec des hectolitres de bières même et 50 pétards peut etre...

Cartman a dit…

Oui, c'est un peu ce que je voulais dire... Mais bon, au moins y a-t-il une demi intention de déport. Et une demi velléité de la concrétiser.

Cartman a dit…

DE DEPORT !!!!!!!!!!!!!!

LE DIABLE a dit…

De deport c'est après les hectolitres de bières et les 50 pétard,je suppose...
Bon je vais revoir Paranormal Activity en boucle,c'est un très bon somnifére.