lundi 28 juin 2010


L'apologie du vide.

"Iron Man 2" de Jon Favreau (USA); avec Robert Downey Jr., Gwyneth Paltrow, Don Cheadle, Scarlett Johansson, Mickey Rourke, Sam Rockwell...

Tout le monde le sait désormais: Tony Stark et Iron Man ne font qu'un. Malgré la pression gouvernementale, l'industriel fantasque refuse de mettre son armure à disposition de l'armée. Avec à ses côtés Pepper Potts, sa secrétaire désormais PDG de Stark Entreprises et son compagnon James Rhodes, il va devoir composer avec son alcoolisme galopant, le lourd héritage de son père... Ainsi qu'avec de nouveaux ennemis. Et de nouveaux alliés.

Oui, je sais, on me le reproche assez: je n'écris plus. Du moins plus assez, pas assez souvent...

Mais que voulez-vous ?
Passé la panne post-Bifff, me voila confronté à un autre problème; le manque de matière.
L'indigence des sorties récentes est indéniable (il y a bien vaguement "Greenberg" ou "Brooklyn's Finest' mais... bof...).
Et le blocage s'étend même au contenu: les rares films que j'aie vus "récemment" (ça aussi, ça reste un grand mot) ne m'inspirent rien ou pas grand chose.

Ainsi en est-il de cet "Iron Man 2".

Car enfin, voila.
Je n'ai rien contre "une partie de gros bras avec bourre-pifs et trompettes" (pour paraphraser Eric Libiot dans une récente chronique), mais de là à tartiner trois pages sur un énième film de super-héros - fût-il de la volée d'un "Iron Man" - il y a un pas que je franchirai pas...
Ou plus...

Enfin... Quoi que...

Certes, on me l'avait vendu comme une sombre bouse et on n'en est pas là.
Du tout.
C'est même un honnête divertissement, pas mal ficelé même si bourrin, avec son quota de scènes à la con (la malette-armure est assez chiadée, de ce point de vue là), de combats parfois poussifs (le duel final, pour une fois tout sauf too much), ses effets spéciaux ad-hoc et ses seconds rôles itou.

Le scénario, censé mettre en relief l'alcoolisme de Tony Stark et son incapacité à gérer sa double identité passe un peu à côté du sujet, malgré quelques beaux efforts.
Robert Downey Jr., dont je suis fan, on finira par le savoir, en fait moins que dans le premier, ce qui, paradoxalement, déssert le personnage (on ne peut pas en dire autant de Mickey Rourke, hilarant à force d'être en roue libre).
Gwyneth Paltrow et Scarlett Johansson sont beeeeeelles (et les galipettes de la seconde valent leur pesant de violettes, il faut bien le dire).

Bref, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes et le film - trop long comme tous les films de super-héros - déroule son petit cahier des charges sans honte ni éclat particulier, tout en assurant ce qu'il devait assurer.
Soit, comme je le disais plus haut, un honnête et robuste divertissement des familles qui n'enthousiasme ni n'ennuie particulièrement et qui aura finalement ce curieux mérite: avoir réussi à me faire broder sur du vide pour en fin de compte torcher cette critique elle aussi ni meilleure ni moins bonne - et surtout pas vraiment plus courte - que les autres.

Comme quoi, dans le monde des super-héros aussi, tout arrive...


Cote: **


(PS: deux scènes special geeks annoncent les prochaines productions Marvel et en particulier le choral "Avengers": le bouclier de Captain America dans le labo de Tony Stark et la découverte du marteau de Thor en séquence post-générique)


3 commentaires:

LE DIABLE a dit…

Tu peux me communiquer le gsm de Scarlett Johansson. Merci.

Unknown a dit…

Tu es bon, avec ce film! Moi qui suis amateur du genre, j'ai trouvé çà mauvais et trop léger, j'en aurais fait beaucoup plus, à leur place!

Cartman a dit…

Je trouve que j'ai été trop méchant, moi, en fait, à la relecture...

Comme quoi...