lundi 29 septembre 2008



Pourquoi je ne suis pas allé voir...

(ou "toi aussi fais ton Finkielkraut en parlant de films que tu n'as même pas vus")

VI. "JCVD"; de Mabrouk el Mechri (F); avec Jean-Claude Van Damme, François Damiens, Zinedine Soualem...

Jean-Claude Van Damme...
Encore une icône belge!
Qui plus est, passé au fil des ans, grâce à une sorte de candeur et de spontanéité naïve, du statut de vilain acteur de films de lattes à la con qu'on était un peu obligé de haïr à celui d'idôle des jeunes "tellement drôle et tellement touchant" trempé dans cette belgitude de carnaval chère aux français, toujours prèts à brandir des Arno, Nothomb ou Poelvoorde folkloriques sur le thème rabaché de "ils sont belges et ils sont fous"...

Idôle que l'on est donc quelque part tenus d'apprécier, au nom d'une "identité culturelle" factice, gonflée au complexe d'infériorité mal placé... Un peu comme les Dardenne, oui. Mais au moins ont-ils, eux, quelque chose à filmer et le font-ils avec un relatif talent...

Et le film d'El Mechri est un peu un hymne à tout cela. Donc, pour nous, presque un passage obligé.

Alors pourquoi? Pourquoi ai-je failli à tous mes devoirs et ne suis-je pas allé voir "JCVD"?

1. Vous vous en doutez, parce que moi, justement, cette "belgitude" de kermesse, à part jadis les Snuls et aujourd'hui vaguement les frères Jambon (et encore, pour de toutes autres raisons), je m'en passe bien, merci.
L'onirisme social à deux francs six sous d'un Lanners, d'un Mariage ou pire, d'un Liberski, les "artistes officiels" de type Poelvoorde ou Damiens, qui jouent sans cesse le même personnage, c'était bien du temps de "C'est arrivé près de chez vous", oui. Plus de 15 ans après, il serait peut-être temps de se renouveler un peu, les aminches... Vous pensez pas?
D'accord, ici le film est "techniquement" français. Mais on s'est compris, hein...

2. Parce que, sans pour autant le détester et le rejeter en bloc, le côté "drôle et touchant" du Jean-Claude, ses "aware" et autres métaphores sur les nuages et les bateaux, justement, y en a clairement que ça amuse, mais pas moi. Et puis c'est tout, na!

3. Parce que, je l'ai déjà dis, je me méfie des films-gadgets, pour lesquels tout semble reposer sur une idée, un concept... Et franchement, dans le genre, celui-ci m'a quand même l'air d'en être un fameux...

Est-ce que je le louerai quand il sortira en DVD (si ce n'est pas déjà fait)?

Faut voir... Mais c'est franchement pas sûr...

Prochainement: pourquoi je ne suis pas allé voir "Valse avec Bashir", d'Ari Folman.

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