mardi 15 juillet 2008



Géant Vert 2.0. (ou Le retour du Slip en Plasticine).

"L'Incroyable Hulk" (The Incredible Hulk) de Louis Leterrier (USA); avec Edward Norton, Liv Tyler, Tim Roth, William Hurt, Tim Blake Nelson, Ty Burrell...

Planqué au fin fond d'une favela brésilienne, le scientifique Bruce Banner cherche désespérément un antidote à l'effet des rayons gamma qui l'ont jadis irradié et le font se transformer en Hulk dès qu'il est la proie d'une émotion un peu violente. Repéré par le général Ross qui compte toujours l'utiliser pour créer une race de soldats indestructibles, il est contraint de rentrer subitement aux Etats-Unis...

Il y a deux choses vraiment incroyables dans cet "Incroyable Hulk"...

La première - et non des moindres - c'est qu'on tient enfin l'explication définitive du pourquoi du comment du Terrible Mystère du Froc qui ne Craque Jamais!!!!

-"Comment se fait-il que ce gus qui quintuple de volume lors de chacunes de ses transformations, envoyant valdinguer l'intégralité de ses fringues en micro-particules, parvienne néanmoins à chaque fois à garder son froc suffisament intact pour préserver à la fois sa pudeur (légitime) et la morale (ou du moins le politiquement correct. Imaginez quand même la taille qu'aurait l'engin. Tout vert!)?" nous demandions-nous, haletants (tant et si bien que les scénaristes de ce nouvel opus se sont visiblement sentis obligés de trouver une réponse à nos interrogations)!

Eh bien c'est simple: il achète des pantalons en stretch et il les prend de surcroit en taille XXXXXXXXXXXL (SI, ça existe! Surtout chez les amérikis!).
Suffisait d'y penser!
Et nous avons droit ici non pas à une mais bien à deux scènes qui nous l'expliquent!
Ouf! On dormira bien mieux.

La seconde, un tantinet plus sérieuse, c'est que cet affreux tâcheron frenchie qu'est Louis Leterrier ("Le Transporteur", "Danny the Dog"...) a réussi peut-être pas le miracle ni même l'exploit - n'exagérons rien - mais en tout cas la gagueure de plutôt réussir son film, là où son prédécesseur, le pourtant assez doué et surtout multi-Oscarisé (et primé de Venise à Berlin) Ang Lee n'était parvenu qu'à nous gratifier d'une pitoyable bouse.

Pas difficile, me direz vous. Oui mais quand même...

Alors attention, que l'on ne se fourvoie pas: cet "Incroyable Hulk" n'est certainement pas un chef-d'oeuvre... Loin s'en faut...

Comment aurait-il pu en être autrement, d'ailleurs, au vu du sujet (un type qui se transforme en Géant Vert dès qu'on lui pique sa montre, faut avouer...) et des limites encore bien trop visibles des effets spéciaux en CGI, même si depuis le précédent on a fait quelques progrès en la matière...

Non, non mais quand même...
Faut avouer que Leterrier réussi quand même à remplir plus qu'efficacement son contrat, fournissant un film pas trop mal torché (même s'il fourmille de maladresses comme le plan d'ouverture sur la favela, par exemple: ooouuuhhh, la vilaine maquette!), riche en scènes d'actions étonnament lisibles, avec un très joli méchant (Tim Roth en Abomination, un régal, évidemment), un sous-texte pas trop neu-neu (grâce en soit rendue à l'interprétation sans faille d'un Edward Norton très concerné) et même une histoire d'amour - le talon d'Achille de ce genre de film en général - crédible et pas trop envahissante.

Reste que l'ensemble se prend un peu trop au sérieux (et les rares tentatives d'humour sont carrément terrifiantes), que William Hurt fait peine à voir en général steïf à la moustache passée au talc et que les films de super-héros qui se terminent d'office sur un bièsse duel entre les deux gros monstres ça commence un peu à bien faire.

Mais bon, allez...

Quand on s'attendait à si peu on peut bien se réjouir qu'il y ait un peu de rab' inattendu, non?


Cote: **

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Est-ce le fils de Francois Leterrier grand réalisateur de good-bye Emmanuelle ? Sinon le Hulk en synthese est toujours aussi dégueux que dans le film de Ang Lee

Cartman a dit…

Ouaip, ça reste le gros problème... Surtout qu'ici, Edward Norton est plutôt crédible. Tandis que son double en plasticine...

Cartman a dit…

Et vérification faite, Louis Leterrier est bien le fils de François Leterrier, oui.

Eumézingue, izentite?